LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

Rutilius
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LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonsoir à tous,

Lutèce — Cargo — Société d’armement A. Lemoine et ses fils, Rouen (1893~1918).

■ Historique.

― 8 juin 1916 : Recueille le second capitaine du Prosper-III, cargo norvégien de 4.297 tx. de l’armement H. Westfal-Larsen, de Bergen (Norvège), qui avait immédiatement coulé le 6 juin 1916 après avoir heur-té deux mines, alors qu’il allait de Newport à La Pallice avec un chargement de rails de chemin de fer. Près de 30 disparus, dont le capitaine SIBARG ; trois morts en mer, le troisième mécanicien, un matelot et un chauffeur espagnol ; un seul rescapé, le second capitaine Magnus GERTSEN.


Le Gaulois, n° 14.120, Dimanche 11 juin 1916,
p. 3, en rubrique « Sur mer ».


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Le Petit Parisien, n° 14.370, Dimanche 11 juin 1916,
p. 3 , en rubrique « Dernière heure ».


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Le Temps, n° 20.064, Lundi 12 juin 1916,
p. 2, en rubrique « Sur mer ».


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― 2 octobre 1916 : Alors commandé par le capitaine Alexandre Raymond AMOUR, engagement avec un sous-marin, fait de guerre relaté par le rapport de mer du capitaine François TERRIER, commandant le trois-mâts barque La Fraternité (Armement Hippolyte Chédru, Fécamp), déposé après la perte de ce voilier, coulé le 3 octobre 1916 à 20 milles dans le Nord-Ouest de l’Île Vierge par le sous-marin allemand UB-38 (Oberleutnant zur See Erwin WAßNER), .


Le Petit Parisien, n° 14.491, Mercredi 11 octobre 1916,
p. 3, en rubrique « Dernière heure ~ La guerre sous-marine ».


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La Croix, n° 10.307, Jeudi 12 octobre 1916, p. 2.

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― 17 juin 1917 : Toujours commandé par le lieutenant de vaisseau auxiliaire Alexandre Raymond AMOUR, repousse au canon l’attaque d’un sous-marin.


Le Gaulois, n° 14.120, Vendredi 20 juillet 1917,
p. 2 , en rubrique « La lutte contre les sous-marins allemands ».


« [...] Autre note communiquée hier soir : [...]


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Le Temps, n° 20.469, Dimanche 22 juillet 1917,
p. 2, en rubrique « Affaires militaires ~ Marine ».


« RÉCOMPENSES A DES NAVIRES. — [...]


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La Croix, n° 10.550, Vendredi 27 juillet 1917,
p. 4, en rubrique « La guerre sur mer ~ Les héros de la mer ».


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Journal officiel du 27 juillet 1917, p. 5.846.

oOo - .JPG
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― 3 février 1918 : Torpillé et coulé par le sous-marin allemand U-46 (Kapitänleutnant Leo HILLE-BRAND), à 5 milles du phare de l'île de Godrevy (Cornouaille, Royaume-Uni), par 50° 14’ N. et 5° 31’ W., alors qu’il allait de Swansea à Rouen avec un chargement de charbon.

Dernière modification par Rutilius le dim. juil. 04, 2021 9:49 am, modifié 3 fois.
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Daniel.
Rutilius
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LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonsoir à tous,

□ En Avril 1915, le cargo Lutèce avait pour commandant Alexandre Raymond AMOUR, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Fécamp, n° 34, et pour chef mécanicien Georges MADREAU, inscrit au quar-tier de Rouen, n° 668 (Déc. min. du 21 avr. 1915 établissant la liste des armateurs, des capitaines ou pa-trons de navires de commerce ou de pêche qui ont fait l'objet de félicitations pour bonne tenue des postes d'équipage, ainsi que des chefs mécaniciens pour le bon entretien des machines, chaudières, etc. : J.O. 25 avr. 1915, p. 2.574).
Dernière modification par Rutilius le sam. juil. 03, 2021 10:38 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonjour à tous,

LUTECE

Rencontre du 17 Juin 1917. Rapport du capitaine Raymond AMOUR Fécamp n° 33


Quitté Swansea le 17 Juin à 14h00 avec un complet chargement de houille à destination de Rouen.
En doublant Start Point par 50°06 N et 03°28 W, faisant route sur Portland par temps peu brumeux, petite brise d’E et houle d’Ouest, aperçu le 17 Juin à 07h10 par le travers tribord une forme blanche que je pris tout d’abord pour une vedette anglaise, quoique ne voyant ni pavillon ni mât. Venu de 4 quarts sur bâbord, tout en surveillant avec des jumelles.
A 07h22, coup de canon dont le projectile tombe presque à bord. Tir précis. Cinq coups. L’avant dernier coup éclate en l’air et le dernier tombe à 20 m sur l’avant. Riposté avec mes deux canons de 95 en faisant route au NE. Envoyé signal TSF. Le poste de Niton a répondu. A 07h35, le sous-marin abandonne le combat dans les mêmes conditions que lors de mon combat du 2 Octobre 1916. Repris une route en lacets par crainte de torpillage.
Arrivé à St Helens à 18h00 pour me joindre au convoi se dirigeant sur Le Havre. Arrivé sur rade le 18 à 08h00 et monté sur Rouen le 19.
J’adresse mes félicitations à mon équipage pour la promptitude et le sang froid déployés dans le combat et demande pour mes hommes des récompenses bien méritées.

Hommes de l’équipage interrogés

AMOUR Raymond Capitaine Fécamp 33
BOURHIS Guillaume 2e capitaine Morlaix 87
DESJARDINS Lieutenant Fécamp 299
TURBIAUX Mtre équipage
FLAGEUL Matelot
BELLEC Matelot
LABORDE Joseph Matelot Sète 07321

Armement militaire

ORVOINE Louis QM canonnier 23260-3
BOHIC Pierre QM fusilier 93006-2
MOREAU Louis Fusilier 35314-4
LEPORT Joseph Fusilier 2360-4
HINARD Jean Fusilier auxiliaire 61680-5
ZONNEQUIN Pierre Matelot sans spé.

Hausse du canon réglée à 2800 m

Conclusions de la Commission d’enquête

Mouvements effectués avec une promptitude et un ordre remarquable. Le 2e capitaine Bourhis a pris la direction de la pièce avant et le lieutenant Desjardins celle de la pièce arrière. Les deux pièces ont riposté tandis que le navire prenait chasse à toute vitesse. Le sous-marin a tiré 5 coups puis a plongé. Le combat fut très court, à une distance de 2500 m et il est probable que le sous-marin n’a pas été touché.
La promptitude de la manœuvre, les décisions du capitaine et la rapidité avec laquelle les ordres ont été exécutés sont les causes de l’abandon de la poursuite par le sous-marin. Ce navire, avec le même équipage, avait déjà soutenu un combat le 2 Octobre 1916 et pour le moins obligé le sous-marin à plonger.
La commission estime que l’état-major et l’équipage ont complètement rempli leur devoir et peuvent être cités en exemple aux autres navires de commerce. Elle propose un témoignage officiel de satisfaction à l’équipage du vapeur LUTECE et une citation à l’<Ordre du Régiment pour le capitaine AMOUR Raymond.

Récompenses

Citation à l’Ordre du Régiment


AMOUR Alexandre Lieutenant de Vaisseau auxiliaire Fécamp 33

Pour l’énergie dont il a fait preuve en ripostant à un sous-marin dont il a réussi à se faire abandonner.

TOS du Ministre


Vapeur LUTECE pour l’attitude disciplinée et énergique de son équipage lors d’une attaque de sous-marin le 17 Juin 1917.

Le sous-marin attaquant

N’est pas identifié. On pourrait toutefois encore incriminer l'UB 31 de Thomas Bieber.

Notes concernant le torpillage du 2 Février 1918

Le naufrage du LUTECE en 1918 dut se produire dans des conditions difficiles et la conduite de l’équipage ne fut sans doute pas aussi brillante puisque l’on trouve deux notes supplémentaires dans le dossier de Juin 1917.

Commandant supérieur de la Marine à Dunkerque :

« Suite à l’enquête sur le torpillage du LUTECE, j’ai décidé de suspendre le Capitaine au Long Cours AMOUR Alexandre Fécamp n° 33 de la faculté de commander pendant deux mois. » (On note un changement dans le prénom)

Préfet Maritime de Brest :

« Suite à l’enquête sur le torpillage du LUTECE, j’ai décidé d’adresser des observations sévères au 2e capitaine BOURHIS Guillaume Morlaix n° 87 officier de quart, et au matelot BEZARD Jean St Malo 12065, homme de barre, pour avoir quitté précipitamment leur poste, sans ordre, lors du torpillage de leur bâtiment. »

Cdlt
olivier
Rutilius
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LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonsoir à tous,


Le Journal, n° 9.082, Mercredi 8 août 1917, p. 2.


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Dernière modification par Rutilius le sam. juil. 03, 2021 10:41 pm, modifié 1 fois.
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Daniel.
olivier 12
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonjour à tous,

Torpillage du 3 Février 1918 à 00h30

Armement : 2 canons de 95 mm à l’avant et à l’arrière.

Equipage AMBC

MORO Jean Second maître canonnier Chef de section 2879

Pièce avant
GRANET Nicolas Canonnier breveté 111766
ROUAULT Gaston Aide canonnier 299.1
JENN Charles Servant 35576.1

Pièce arrière
BROUDIN Olivier Fusilier breveté 109604.2
LE GALL Charles Aide canonnier 112390.2
DELPIERRE Jules Servant 1744 Bordeaux

La veille était assurée par les 2 canonniers à la pièce avant (Broudin et Delpierre) et 1 canonnier à la pièce arrière (Le Gall) plus 1 homme à la passerelle. Les hommes de veille n’ont rien vu, ni avant, ni après le torpillage.

LUTECE a été frappé à 00h30 sur l’avant du travers tribord. Une immense brèche s’est ouverte dans la muraille jusque sur le pont et l’avant n’a pas tardé à s’enfoncer. Le capitaine a donné l’ordre d’évacuer à 00h35. Pendant ces 5 minutes, aucun signal n’a été transmis par TSF, ni par un moyen quelconque.
Il est difficile de se faire une idée de l’ordre et du sang froid qui ont régné à bord au moment du torpillage et pendant l’évacuation. Les déclarations du capitaine sont absolument en contradiction et quoiqu’il en soit, le rôle d’évacuation était insuffisamment connu par les hommes de l’équipage, et totalement inconnu pour certains d’entre eux. L’embarcation bâbord a poussé sans son officier, pas commandée du tout.

Cdlt
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olivier 12
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonjour à tous,

Rencontre avec un objet inconnu le 19 Janvier 1918. Rapport du capitaine.

Je soussigné Alexandre Raymond AMOUR, CLC, LV auxiliaire, commandant le vapeur LUTECE immatriculé à Rouen, armateurs Lemoine et Fils, déclare ce qui suit :
Quitté Rouen le 19 Janvier à 10h00 du matin sur lest à destination de Swansea. Pris le convoi quittant la rade du Havre le même jour à 16h00. Etant en retard d’un quart d’heure, j’ai forcé pour rejoindre le convoyeur de tête et, l’ayant reconnu, suis resté derrière lui, l’ayant à 700 m sur bâbord. J’avais sur bâbord un cargo peint en gris et à 1 mille sur tribord le contre-torpilleur FRANCISQUE.
Beau temps, vent de SW, mer peu agitée, feux de route éteints et route au NW. J’étais de quart sur la passerelle, venant de relever Barfleur à l’Ouest à 16 milles, marchant à 48 tours, quand à 20h45, j’ai ressenti un violent choc et un ébranlement général du navire. J’ai pensé avoir été torpillé par le travers. Sur la passerelle, le compas a sauté et les lampes se sont éteintes, avec leurs verres brisés. Craignant une deuxième torpille, j’ai continué ma route en sifflant et en tirant le canon comme alarme.
J’ai empêché que l’on monte dans les embarcations, ayant vu celle de tribord presque amenée sans ordre. J’ai réussi à conjurer la panique en déclarant qu’il n’y avait pas d’eau dans les cales. Voyant FRANCISQUE se diriger vers moi, j’ai ordonné au TSF de ne pas émettre pour ne pas brouiller les signaux. J’ai marché pendant dix minutes après le choc et, m’étant rendu compte que je pouvais sauver mon navire, quoi que faisant un peu d’eau à l’avant, j’ai dit à FRANCISQUE que j’avais l’intention de rentrer sur Le Havre et lui ai demandé de me convoyer. Tout alla très bien, mais je sentais au tangage mon navire très ébranlé.
Entré au Havre à 02h00 du matin et accosté dans le bassin de l’Eure pour passer en cale sèche afin de me rendre compte des dégâts.
J’adresse mes félicitations à mes officiers et à mon chef de section pour l’aide qu’ils m’ont donnée dans un commencement de panique, et pour avoir tiré au canon pour attirer l’attention des voisins.

Consignes reçues avant l’appareillage

Joindre le convoi de 16h00 au départ de la rade du Havre. Le suivre jusqu’à Sainte Catherine. De jour, côtoyer le plus près possible et ranger les caps Portland et Startpoint. Passer à 2 milles dans le Sud d’Eddystone, ranger Lizard, côtoyer le plus près possible la côte de Cornouailles et passer entre Lundy et Hartland en faisant route sur Swansea. Eviter les zones dangereuses dont la liste est jointe.

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Rapport de passage en cale sèche

L’examen en cale sèche de la coque de LUTECE n’a révélé aucune trace de choc, aucune éraflure qui puisse fournir une indication sur la cause de la violente secousse subie par le bâtiment.
L’impression ressentie à bord a été celle d’un soulèvement général du navire. Toutes les lampes se sont éteintes et trois plaques du parquet supérieur de la machine, pesant 50 kg chacune, sont sorties de leur encastrement. Quelques dégâts matériels secondaires ont été enregistrés.

Rapport de l’officier AMBC

Aucun des veilleurs n’a rien vu. Seul un remous fut observé à tribord arrière après l’explosion et sur lequel fut déchargée la pièce arrière. L’ordre de cesser le feu a été donné par le commandant le champ de tir étant engagé par les bâtiments du convoi.

Le chef de section s’est plaint que les canonniers n’étaient pas à leurs postes. Il a dû lui-même tirer le coup de canon d’alarme. Le canonnier JEAN aurait dû se trouver près de sa pièce et non sur la passerelle.
La bordée de quart ne s’est pas montrée à hauteur de sa tâche. Le timonier a lâché la barre et le capitaine a dû la prendre, malgré toutes ses occupations, pour diriger le navire et éviter un abordage car il y avait des bateaux de chaque côté.
L’homme de bossoir tribord et le canonnier de bâbord ont quitté leurs postes pour sauter dans les embarcations sans en avoir reçu l’ordre.
L’aide canonnier SARDA, de veille à la pièce avant a, dès l’explosion, abandonné son canon chargé pour aller chercher sa ceinture de sauvetage. Une telle façon de procéder est inadmissible, surtout en pleine alerte. J’estime que le canonnier Sarda doit être très sérieusement puni.

Rapport de la commission d’enquête

La commission reprend le déroulement des faits et indique :

L’hypothèse la plus rationnelle de cet ébranlement est celle d’une explosion sous-marine à distance, provenant soit d’une mine explosant en profondeur par suite d’un retard de la mise à feu, soit d’une torpille également mal réglée explosant dans les fonds. Le bruit sourd de cette explosion a été entendu à bord de LUTECE ainsi qu’à bord du convoyeur, sans qu’aucune gerbe d’eau ou aucun bouillonnement n’aient été aperçus à la surface.

Le chef de section et son canonnier de veille ont tiré un coup de canon d’alarme et la machine a été stoppée quelques instants, puis remise en marche après accord avec le convoyeur pour retour sur Le Havre. Cette manœuvre a été dictée par l’ignorance des avaries possibles. L’action du commandant pour transmettre les ordres à la machine a été paralysée par une panique déplorable qui s’est produite à bord.

L’enquête a révélé que :

- Le timonier de quart a abandonné la barre pour fuir aux embarcations.
- Le canonnier de veille à la pièce avant a abandonné sa pièce chargée sous prétexte d’aller chercher sa ceinture de sauvetage
- Les chauffeurs de quart ont abandonné la machine pour se sauver sur le pont
- L’ensemble de la bordée de quart a cherché à amener sans ordre les embarcations, provoquant une panique générale dans le reste de l’équipage
La commission adresse des reproches sévères au personnel de LUTECE. Elle fait ressortir le danger que font courir à la sécurité de tous de pareilles défaillances et rappelle chacun à une meilleure option du devoir, du courage et de la discipline.

Les rôles de LUTECE étaient bien tenus, les cloisons étanches bien fermées, les appareils TSF, visités à Rouen, en excellent état. L’interrogatoire du télégraphiste fait néanmoins constater l’irrégularité de l’affichage réglementaire des points de route au poste TSF.

Le capitaine de LUTECE a l’habitude de rencontrer l’ennemi. En Octobre 1916, il a obtenu un témoignage de satisfaction pour une attaque de sous-marin et en Juin 1917 a été cité à l’Ordre du Régiment pour le même motif.

Sanctions

Témoignage de mécontentement

Personnel de quart de LUTECE

A montré, par une panique injustifiée, un manquement absolu à ses devoirs et à la discipline.

Sanctions disciplinaires

SARDA Joseph Aide canonnier (Novice AMBC)

De veille à l’avant, a abandonné sa pièce chargée sous prétexte d’aller chercher sa ceinture de sauvetage

LEVENNEC Pierre Matelot timonier

A quitté son poste sans en avoir reçu l’ordre pour se précipiter vers les embarcations de sauvetage

LE GUILLOU Jean Matelot de veille au bossoir

A abandonné son poste sur la passerelle pour se rendre sans ordres aux embarcations.

KERNAOUET François
VIGO Gustave tous deux chauffeurs de quart

Ont quitté sans ordres la machine pour monter sur le pont alors que cette machine était en parfait état. Une sanction spéciale sera prononcée contre le chauffeur Vigo qui, sur l’observation de son chef mécanicien d’avoir à regagner son poste, ne l’a fait que tardivement et non sans s’être livré à son égard à des paroles aussi inconvenantes que contraires à la discipline.

L’objet ayant explosé

N’a pas été identifié.
Toutefois la position (16 milles Ouest de Barfleur) pourrait très bien correspondre au passage du sous-marin U 55 du Kptlt Wilhelm WERNER qui faisait alors route de Lizard vers le Pas de Calais. Il était à St Yves le 16 et au Tréport le 20 Janvier. Il pourrait donc avoir lancé une torpille sur LUTECE le 19, torpille qui aura manqué son but.
A vérifier avec son KTB puisque ce sous-marin a survécu à la guerre.
A moins que ce ne soit une mine…

Cdlt
olivier
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Gastolli
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

Message par Gastolli »

Bonjour Olivier,
it was not U 55, I have copies from the KTB and this submarine was "just" on passage back to Germany, no attack.

Oliver
sans souci
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

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Bonjour Olivier,

S.M. U 46 sank the Lutece. I've checked the war diary.
Best wishes from Potsdam
Simon
olivier 12
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

To Oliver and Simon, thanks for your informations.

For January 19th 1918, if it was not U 55, maybe it was a mine.

For February 3rd 1918, of course it was U 46 of Kptlt z/s Leo HILLEBRAND at 5 miles West of Godrevy Lighthouse (North of Penzance).

Best regards
olivier
sans souci
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Re: LUTÈCE — Cargo — Armement A. Lemoine & Fils, Rouen.

Message par sans souci »

Bonjour Olivier,

UC 71 reported a torpedo shot which missed in the evening of January 19th, SW of Newhaven.
Best wishes from Potsdam
Simon
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