DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

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GENEAMAR
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous,

DAMIER II Dragueur auxiliaire (1915 - 1919)

En service : 12/02/1915.
Retiré : 20/09/1919.

Observations

Chalutier.
Du 12/02/1915 au 20/09/1919 : Réquisitionné à La Rochelle ; Mer Ionienne.
1918 : 1ère escadre de patrouille.
03/08/1918 : Réussi avec CAILLE II une mission importante et délicate sous la menace de sous-maris et aéronefs.

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005
Cordialement. Malou
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GENEAMAR
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous,
Transfert du message de gildelan.


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Bonjour,
Ci-dessous les citations et le rapport officiel concernant les chalutiers Caille II et Damier II qui ont coulé un sous-marin allemand :

CAILLE II
Chalutier
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

DAMIER II
Chalutier
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

Les chalutiers CAILLE II et DAMIER II appartenaient à la division des flottilles de l’Adriatique, mission de QUILLACQ. Ils étaient commandés par l’Enseigne de Vaisseau de 1ère classe MARTIN et le premier-maître de timonerie LE GUEFF.

Texte de la citation à l’ordre de l’Armée
(Journal officiel du 9 septembre 1918)

« Les chalutiers CAILLE II et DAMIER II, pour avoir accompli, sous la menace des sous-marins et des aéroplanes, des opérations d’importance et de difficulté exceptionnelle qui ont entraîné la perte d’un sous-marin ennemi ».

Le Capitaine de Corvette de réserve de QUILLACQ avait reçu la mission de mouiller un barrage de filets à mines dans le canal d’Otrante entre Otrante et Fano. Il avait à sa disposition les deux chalutiers DAMIER II et CAILLE II. Le DAMIER II avait reçu des installations spéciales pour le mouillage des bouées par grandes profondeurs.

Le 3 août 1918, le sous-marin allemand « U-B 53 » a coulé en essayant de traverser le barrage d’Otrante à l’immersion de 20 mètres. 27 prisonniers, dont 5 officiers et le Commandant, ont été sauvés et conduits à Brindisi. L’ « U-B 53 » avait quitté Pola le 1er août et partait pour une croisière en Méditerranée.

Extrait du rapport du Capitaine de Vaisseau, chef de division à Brindisi.

J’ai l’honneur de vous rendre compte des constatations faites dans la région du barrage d’Otrante où le sous-marin « U-B 53 » a été détruit.

Le filet rencontré par le sous-marin avait été mis en place le 30 juillet par la CAILLE et le DAMIER. Il est établi par 884 mètres de fond.

La destruction du l’ « U-B 53 » montre la justesse des prévisions de ceux qui ont lutté pour l’établissement du barrage et surtout de Monsieur le Capitaine de Corvette de QUILLACQ à qui revient légitimement tout l’honneur de cette destruction.

Nous devons être également reconnaissants aux officiers italiens qui ont mis au point les dispositifs de mouillage des bouées et l’installation des bâtiments mouilleurs.

Signé : FROCHOT

(source : livre d'or de la Marine française - guerre 14/18)

Cordialement,
Gilbert.
Cordialement. Malou
marpie
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par marpie »

Bonjour à tous

Extrait du JO du 9 septembre 1918 :

Image

Bien amicalement
Marpie
Memgam
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par Memgam »

Bonjour,

Damier, chalutier, construit en 1912 par John Duthie Torry S/B. Co, Aberdeen.
283 tjb, 99 tjn, 39,92 x 6,69 x 3,77 m, 540 cv, 9,5 noeuds.

En 1930, indicatif OFIK, immatriculé à La Rochelle, armateur Société anonyme "chalutiers de la Rochelle", capitaine Le Roux.

Source : Registre n° 274, Bureau Veritas 1930.

Cordialement.
Memgam
kgvm
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par kgvm »

24.08.1931 perdu par voie d'eau, position 49°30' N 7°30' O, dernier armateur S. A. "Chalutiers de La Rochelle", La Rochelle.
Memgam
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par Memgam »

Bonjour,

"Le chalutier Damier de La Rochelle a perdu sept hommes sur le banc de la petite sole.
Les huits survivants ont été recueillis par le chalutier La Palombe et font route sur leur port d'inscription.
La Rochelle, 25. La tempête continue à sévir sur l'Océan. On annonce que le chalutier à vapeur Damier appartenant au port de La Rochelle a coulé au large d'Ouessant, sur le banc de la petite sole. Sur les quinze hommes qui composaient l'équipage, sept ont péri. Ce sont le capitaine Blanche, le second Jacob, le chef mécanicien Fressinet, le chauffeur Guignot, le radiotélégraphiste Jourdren et le matelot Le Rebet. Les autres hommes ont été sauvés par le chalutier rochelais La Palombe qui a pu recueillir en outre les cadavres de trois noyés. Le bateau vogue vers La Rochelle où il arrivera demain;"

Source : La Dépêche de Brest et de l'Ouest, n° 17410 du mercredi 26 août 1931.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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DAMIER-II — Dragueur auxiliaire, ex-chalutier rochelais (1915~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Damier-II — Dragueur auxiliaire, ex-chalutier rochelais (1915~1917).

Le dragueur auxiliaire Damier-II fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 12 février 1915 au 15 janvier 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 737.]
Dernière modification par Rutilius le jeu. avr. 20, 2023 2:55 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: DAMIER II - Dragueur auxiliaire.

Message par Rutilius »

.
Bonjour à tous,


■ Le capitaine du chalutier Damier avant guerre.


— LE PLUARD Théodore Émile, né le 5 septembre 1869 à l’Île-aux-Moine (Morbihan) (Registre des actes de naissance de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1869, f° 7, acte n° 24) et décédé le ... à ... (...).

Fils de Mathurin Marie LE PLUARD, né vers 1817 à l’Île-aux-Moines et décédé le 7 février 1870 à Vannes (Morbihan) (Registre des actes de décès de la ville de Vannes, Année 1870, f° 11, acte n° 75), maître au cabotage, et de Barbe LE ROHELLEC, née vers 1828 à Arradon (Morbihan) et décédée le 25 août 1896 à l’Île-aux-Moine (Registre des actes de décès de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1895, f° 7, acte n° 20), « ménagère ».

Époux de Marie Séraphine RIO, née le 16 septembre 1879 à l’Île-aux-Moines et décédée le ... à ... (...), avec laquelle il avait contracté mariage à l’Île-aux-Moine, le 20 février 1900 (Registre des actes de mariage de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1900, f° 2, acte n° 2). Fille de Thomas Eugène RIO, né le 11 juin 1848 à Île-aux-Moines, disparu en mer le 10 juillet 1885 à bord de la goélette Georges-et-Marie qu'il commandait, abordée en Espagne par le vapeur britannique Dodona, maître au cabotage inscrit à Vannes, f° 143 (Registre des actes de décès de la commune de l’Île-aux-Moines, Année 1887, f° 4, acte n° 10), et de Joséphine Marie CRÉQUER.


Carrière


Par décision du Ministre de la Marine en date du 5 avril 1895 (J.O. 9 avr. 1895, p. 1.970), lui est conféré le brevet de maître au cabotage. Inscrit à Vannes, n° 543.

Par décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 13 juin 1913 (J.O. 18 juin 1913, p. 5.234), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage du chalutier Damier, dont il exerçait alors le commandement.

En Février 1915, réquisitionné à La Rochelle avec son bâtiment – qui fut alors renommé Damier-II –, et intégré à son bord avec le grade de second maître de manœuvre.

Par lettre du 14 janvier 1916, sollicite du lieutenant de vaisseau Maurice BONGRAIN, commandant le 1er Groupe de chalutiers des Dardanelles à bord du chalutier Richelieu, la faveur de débarquer, soit pour « renvoi dans [son] dépôt », soit pour « suivre [sa] classe ».


Commandant,

Le 2e maître de manœuvre Le Pluard a l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance de vouloir bien transmettre par la voie hiérarchique ma demande de renvoi dans mon dépôt ou de suivre ma classe. Réquisitionné comme capitaine du Damier, que je commandais depuis trois ans, et ayant été successivement remplacé dans les différentes fonctions que j’occupais sans qu’aucun motif ait pu donner lieu à cette déchéance, je croirais être plus utile à mon pays en naviguant officier ou commandant au commerce et travaillant pour la vie économique de la France que de d’occuper un poste en 3e à bord d’un chalutier, où je serai facilement remplacé par un 2e maître de manœuvre de l’État plus spécialisé et plus capable que moi pour occuper ces fonctions. D’autre part, faisant partie de la classe 1889 et par anticipation de la classe 1888, comme père de famille de quatre enfants vivants, je crois pouvoir bénéficier, comme mes collègues de l’armée de terre, des privilèges accordés aux réservistes de ma catégorie. Ne percevant, Commandant, qu’une solde infime de 120 fr. sans allocation de famille (catégorie des sous-officiers mariniers de 0 à 5 ans) ou cette soi-disant solde commerciale qui n’a pas reçu (en ce qui me concerne) toute son application, il me devient difficile d’assurer l’existence des miens et de remplir mon devoir de père de famille que j’ai toujours considéré comme une chose sacrée. Le Commandant Du Vignaux, qui avait
bien daigné m’honorer d’une visite à Fécamp (lorsque j’avais été sollicité par les armateurs de ce port pour prendre en commandement leurs voiliers immobilisés par suite de la guerre) m’avait convaincu que ma présence à bord était presque indispensable en ma qualité d’ancien capitaine du navire et connaissant mieux que tout autre sa manœuvre. Il semblerait aujourd’hui, Commandant, que ces considérations ont cessé d’exister, par suite de cette descente successive à des emplois inférieurs, malgré mes efforts constants pour maintenir en bonne tenue et le navire et le matériel que les armateurs m’avaient confiés. Les inscrits maritimes n’ayant été mobilisés qu’au dessous de 45 ans, et croyant que ma réquisition doit cesser en même temps que mon changement d’emploi, je vous demande respectueusement, Commandant, à suivre ma classe.

Dans l’espoir que vous voudrez bien accueillir et transmettre favorablement ma demande, je vous prie, Commandant, de me croire respectueusement,

Votre très humble et très dévoué serviteur,


Image

[Chalutier Richelieu – alors commandé par le lieutenant de vaisseau Maurice BONGRAIN –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment : Service historique de la défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 442, p. num. 345 et 346.].


Par décision du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 7 mars 1922 (J.O. 9 mars 1922, p. 2.712), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines du chalutier Harle, dont il exerçait alors le commandement.

Médaille d’honneur des marins du commerce (Déc. min. 10 janv. 1927, J.O. 16 janv. 1927, p. 647 et 650).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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