MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

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GENEAMAR
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous,

MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire (1914 - 1943)

Chantier :

Glasgow; Grande-Bretagne
Mis à flot : 1905
En service : 21.11.1914
Retiré : 8.11.1943
Caractéristiques : 36 t ; 750 cv ; 37,6 x 6,7 ; 251 jb ; 2 cheminées.

Observations :
Remorqueur.
21.11.1914 - 15.1.1919 : réquisitionné à Marseille; Corfou.
1922 : Remet à flot, avec l'aide de la gabare "POLYPHEME", le "GOUVERNEUR-GÉNÉRAL-TIRMAN" échoué à Port-Vendres.
29.8.1939 : Réquisitionné à Marseille.
9.12.1939 : Quitte Marseille pour Beyrouth; Direction du port de Beyrouth.
8.11.1943 : Vendu à la Turquie; rebaptisé "BOZCAADA" puis "KAPTAN-MEHMET".
1965 : transformé en cargo caboteur.

Sources :

Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, Tome II, 1870-2006, LV Jean-Michel Roche, Imp. Rezotel-Maury Millau, 2005.





Cordialement. Malou
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GENEAMAR
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

BLANC Paul Marie Joseph

Né le 18 août 1873 - Décédé.
Entre dans la Marine en 1889, Aspirant le 5 octobre 1892; port TOULON. Au 1er janvier 1894, port TOULON. Enseigne de vaisseau le 31 octobre 1894. Au 1er janvier 1896, port TOULON. Au 1er février 1897, sur le cuirassé "AMIRAL-BAUDIN", Escadre de Méditerranée (Cdt Etienne MAGNON-PUJO). Aux 1er janvier 1899, 1900, port TOULON. Au 1er janvier 1901, sur le croiseur cuirassé "AMIRAL-CHARNER", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Jean BAËHME). Officier breveté Fusilier. Lieutenant de vaisseau le 31 octobre 1901. Au 1er janvier 1902, port TOULON. Le 24 mars 1903, Commandant le torpilleur N° 141, Défense mobile de la CORSE. Idem au 1er janvier 1904. Au 1er janvier 1906, port TOULON. Le 1er juillet 1906, chargé de l'École de tir à l'École des Fusiliers Marins à LORIENT. Chevalier de la Légion d'Honneur. Idem au 1er janvier 1908. Au 1er janvier 1909, port TOULON. Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1911. Au 1er janvier 1912, port TOULON. Le 21 février 1913, Commandant le torpilleur "BOUTEFEU", 1ère escadrille, 1ère Armée navale. Idem au 1er janvier 1914. En 1915, Commandant le dragueur "MARIUS-CHAMBON" aux Dardanelles, il est cité à l'ordre de l'Armée navale : " Commandant le MARIUS CHAMBON, officier d'une rare énergie, a dirigé avec le plus grand sang-froid les opérations de dragage d'une escadrille aux Dardanelles sous le feu de l'ennemi, principalement pendant les nuits du 12 et du 14 mars.". Officier de la Légion d'Honneur. Croix de guerre. Capitaine de frégate le 8 décembre 1915. Au 1er janvier 1918, port TOULON. --- Capitaine de vaisseau le 18 février 1919. Au 1er janvier 1921, Commandant la Marine à CATTARO.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
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GENEAMAR
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par GENEAMAR »

Bonjour à tous...

Un lien pour quelques photos d'archives...
http://www.marine-marchande.net/Jourlej ... ur-158.htm


Cordialement. Malou.
Cordialement. Malou
Rutilius
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Marius-Chambon Remorqueur de haute-mer Société générale de remorquage et de travaux maritimes, Marseille, dite Compagnie Chambon.

Le Marius-Chambon – deuxième du nom – était un remorqueur de haute-mer, construit en 1905 à Glasgow par le chantier Mackie & Thomson, pour le compte de la Société générale de remorquage et de travaux maritimes, dont le siège social était établi à Marseille, au 11, place de la Bourse – initialement, au 88, rue Fontaine-Rouvière –.
Cette société d’armement maritime fut fondée en 1873 par M. Marius Chambon, l’un des associés de la maison Chambon Frères, négociants et armateurs de navires à voiles, à la suite de la fusion de plusieurs entreprises de remorquage ; les premiers, ils eurent l’idée d’introduire des remorqueurs dans le port de Marseille, alors qu’auparavant, les navires entraient et sortaient du port aidés par de fortes chaloupes armées de solides rameurs.
Les premiers administrateurs de la société furent MM. Marius Chambon, Louis Savon, François Estier, Pierre Viette et Louis Icard. M. Marius Chambon fut nommé administrateur-directeur et le demeurera jusqu’à sa mort, survenue le 12 décembre 1892. En 1907, le conseil d’administration se composait de MM. Joseph Savon, président, Laurent Chambon, administrateur-directeur, Alfred Fraissinet, Marius Savon et Lucien Estrine.
A ses débuts, la flotte de la Société générale de remorquage et de travaux maritimes, plus connue sous le nom de Compagnie Chambon, ne se composait que de douze unités, d’une puissance comprise entre 15 et 200 cv ; en 1907, elle en comportait 32, d’une puissance s’échelonnant de 30 à 800 cv. A de rares exceptions, la plupart de ses remorqueurs portaient le nom de Marseillais, suivi d’un numéro d’ordre. La société possédait également cinq navettes, qui assuraient la traversée d’une rive à l’autre du Vieux-Port.
A partir de 1890, à l’activité de remorquage qu’elle exerçait jusqu’alors, la société ajouta celle de sauvetage. A cet effet, elle fit construire au Royaume-Uni le Moco – troisième du nom –, remorqueur de haute mer d’une puissance de 530 cv, équipé de pompes à haut débit et muni de tout le matériel nécessaire à la réalisation de sauvetages. Acquis par l’État en 1893 pour assurer le service du port de Toulon et renommé Hercule, le Moco sera remplacé par un bâtiment aux caractéristiques identiques ; construit à Nantes en 1894, ce dernier ne demeurera toutefois en service que jusqu’en 1904, date à laquelle il sera cédé à un autre armateur. Ce remorqueur ayant été construit peu de temps après le décès de leur père, les fils Chambon, mus par un sentiment de piété filiale, auquel s’associèrent les autres membres du conseil d’administration, lui donnèrent le nom de Marius-Chambon, afin de perpétuer la mémoire de celui qui fut le fondateur et le premier directeur de la Société générale de remorquage et de travaux maritimes.
Le second Marius-Chambon, qui passait à l’époque pour le plus grand et le plus puissant remorqueur de la Méditerranée, était spécialement aménagé pour les remorquages ou sauvetages à grande distance. Mesurant 40 mètres de longueur et près de 7 de large, ses soutes pouvaient renfermer 120 tonnes de charbon et ses ballasts 35 m3 d’eau douce. Il disposait de deux chaudières et d’une machine à triple expansion développant 800 cv effectifs. Enfin, il était doté de pompes dont le débit pouvait atteindre 2.000 m3 par heure.

D'après Aimé BOUIS : « Le Livre d’Or de Marseille, de son commerce & de ses industries. Subventionné par le conseil général des Bouches-du-Rhône. Compte-rendu annuel de la situation maritime, commerciale, industrielle, coloniale, 1907 », Marseille, Typographie et lithographie Ant. Ged, 48, rue Paradis, 1907, p. 83 à 86).
_______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Memgam »

Marius Chambon (II)
Chantiers Mackie & Thomson, Glasgow, 1905. 251 tjb, 36 tjn, 37,86 x 6,74 x 3,67 m, machine à triple expansion de Muir & Houston à Glasgow, 130 tours, 750 ihp, 2 chaudières à 12,6 kg, 10 noeuds.
Indicatif : O.M.T.F. ; TSF : FNEJ. Charbon 130 t, ballast d'eau douce : 35 m3.
1 pompe fixe centrifuge Gwyne de 2 000 t/h
1 id 600 t/h
4 pompes portatives à essence de 300 t/h chacune
1 id 150 t/h
2 pompes centrifuges portatives à vapeur de 300 t/h
soit un total de 4 550 t/h.
Parmi les opérations effectuées par le Marius Chambon, citons
14 octobre 1913, déséchouement du vapeur français de 1335 tx à Saumaty
19 novembre 1913, déséchouement du vapeur français Lacydon à Carro
novembre 1921, relevage du vapeur anglais Astrea de 3298 tx à Marseille
18 janvier 1922, le Marius Chambon et le cuirassé Marceau sont jetés à la côte au ras Zebib, renfloués par les remorqueurs de l'arsenal de Sidi Abdallah.
octobre 1922, déséchouement du cargo italien Bormida de 222! tx
7 décembre 1922, déséchouement du paquebot français Général Tirman à Port-Vendres.
19 août 1925 remorquage du vapeur espagnol Ververa de 814 tx à Carro.
8 octobre 1925, assistance en mer du trois-mâts français Burin de 356 tx à Tortosa.
30 octobre 1926, remorquage du cargo italien Valcerusa de 5904 tx à Faraman
1er novembre 1926, remorquage du voilier Catherina B de 162 tx au Grau du Roi.
12 juin 1931, participation au déséchouement du paquebot italien Colombo au Planier.

En matière de sauvetage, la compagnie Chambon a passé le 5 mars 1926, une convention avec l'Union Française Maritime, la société danoise Svitzer, la société suédoise Neptun, pour se partager les indemnités allouées pour les opérations de sauvetage effectuées en collaboration ou séparément sur les côtes françaises.

Memgam
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Memgam »

Le Marius Chambon (II) est devenu en 1943, le turc Bozzcaada, transformé en cargo en 1965, allongé de 3 m et dôté d'un diesel Skoda de 260 bhp.
Renommé Kaptan Mehmet, il devient Engin H en 1992, à la société Engin Hamaloglu.
Toujours sur le LR de 1998-1999, soit à 93 ans.

Quant à Chambon, le groupe est passé dans l'escarcelle de Bourbon en 1991. Mais Guy Chambon, l'arrière petit-fils de Marius a repris le flambeau en 2002, fondant la Compagnie Maritime Chambon, reprenant au premier janvier 2003, l'activité portuaire des Abeilles dans des petits ports, Calais, Dieppe, Cherbourg, Séte et Nouméa, puis Bayonne en 2004, Boulogne en 2005, acquérant aussi des remorqueurs cotiers. En 2008, la compagnie possédait 14 remorqueurs et en avit 4 en gérance.
Memgam
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Memgam »

Dans ses activités de guerre 14-18, le Marius Chambon (II) a été amené à faire des patrouilles à partir de Corfou avec un ballon captif. Il existe une carte postale : 21. Corfou -- Le Marius Chambon et la Saucisse (sic ! ). Editeur G.S.
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Terraillon Marc
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Terraillon Marc »

Dans ses activités de guerre 14-18, le Marius Chambon (II) a été amené à faire des patrouilles à partir de Corfou avec un ballon captif. Il existe une carte postale : 21. Corfou -- Le Marius Chambon et la Saucisse (sic ! ). Editeur G.S.
Bonsoir,

La CPA citée par MEMGAM ne donne malheureusement que peu de détails sur le navire (au loin sur l'horizon), je vous propose une autre vue qui permet d'avoir une meilleure idée du remorqueur :

Image

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Memgam
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Memgam »

Le lien sur marine.marchande.net cité ci-dessus par Généamar permet d'avoir accès à quatre photos du Marius Chambon (II) et quatre photos d'une maquette établie d'après celle en possession de la CCI de Marseille.
En page 2 du livre "Les Remorqueurs" d'Alain Croce, MDM, 2000, on trouve une excellente photographie du Marius Chambon (II) à couple de l'Obstiné et vus de 3/4 avant babord, pavillons déployés au vent de travers.
La photo de la jolie maquette présentée par Marc Terraillon présente une caractéristique toute méridionale et totalement incompatible avec la fonction de remorqueur. Il s'agit de l'armature du taud de la plage arrière, adapté et utilisé dans les pays au climat chaud et qu'il faut bien sûr démonter totalement pour faire le moindre remorquage. A la vue de la maquette, la fonction première de ce remorqueur est le farniente, ce qui lui a permis de vivre si longtemps, 60 ans comme remorqueur et encore bien d'autres années après comme cargo, une fois dieselisé. Cependant, il est juste de dire que les remorqueurs et les navires de sauvetage des pays du Nord, comme les Danois de Svitzer, ont adopté le taud sur la plage arrière quand ils ont stationnés en Méditerranée, voire en Mer Rouge.
Ceci étant, le Marius Chambon (II) présente la silhouette classique du remorqueur de haute mer à vapeur définit par les Hollandais en 1892. Un gaillard d'avant, une cale, un château central type cargo avec passerelle encore découverte portant de hautes cheminées, une longue plage arrière protégée par des arceaux. La silhouette des remorqueurs changera pendant la guerre de 1914-1918, avec l'apparition de la classe Saint en Grande-Bretagne qui intégrera le gaillard d'avant au château par la constitution d'une teugue. La coque prend la silhouette classique de la brosse à dents, à manche court pour les remorqueurs et très long pour les destroyers. Le Marius Chambon (II) disposait de deux cheminées qui seront remplacées par une seule, après la première guerre mondiale.
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Re: MARIUS CHAMBON - Dragueur auxiliaire

Message par Memgam »

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