OK, tracked it down via Warsailors:
Seems she was built in 1871 by Withy, Alexander & Co., West Hartlepool as EMMA TRECHMANN for Trechmann & Co., West Hartlepool. She then gets resold and renamed several times over the years. In 1913, she’s sold to Greek owners and becomes the GNOSITHEA.
On May, 1917, Ligne Cetoise de Nav. à Vapeur F. Puech Fils, Cette buy the steamer and rename her CRAONNE. She's sunk the next month.
See also: http://warsailors.com/forum/read.php?1, ... #msg-45570
Best wishes,
Michael
CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
-
Michael Lowrey
- Messages : 114
- Inscription : sam. déc. 13, 2008 1:00 am
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Thks Michael, that's it definitely. I noticed your post at Warsailors, it is indeed a really good place of investigation for researchers.
BRgds
Yves
BRgds
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Bonjour à tous !
Quelqu'un sait-il s'il existe une photo du CRAONNE construit en 1871 ?
Merci d'avance pour tout renseignement.
Amicalement
Maurice
Quelqu'un sait-il s'il existe une photo du CRAONNE construit en 1871 ?
Merci d'avance pour tout renseignement.
Amicalement
Maurice
maurice
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Bonjour
Je recherche des infos sur un voilier 3 mâts CRAONNE commandé par mon grand-père vers 1905 ?
Merci
Je recherche des infos sur un voilier 3 mâts CRAONNE commandé par mon grand-père vers 1905 ?
Merci
-
olivier 12
- Messages : 4029
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Bonjour à tous,
CRAONNE
Vapeur lancé le 4 Février 1871 au chantier Whity Alexander de Middelton sous le nom de EMMA TRECHMANN pour l’armement Trechmann.
Longueur 59 m Largeur 8,70 m
757 t
Rebaptisé :
1888 HALLING
1891 TERNEUZEN
1894 HALLING
1907 RIVER SCHELDT
1914 GNOSITHEA
1917 CRAONNE pour l’armement Puech et Fils
On constate que beaucoup d'hommes de l'équipage sont Corses et résident dans le quartier du Panier à Marseille.
Rapport du capitaine
Je soussigné, Lucchesi Dominique, CLC, EV1 auxiliaire, commandant le vapeur français CRAONNE déclare avoir quitté Cette le 21 Juin 1917 à 16h30 avec un chargement complet de 73 futs vides, 30 tonnes de bois et 10 tonnes de résine à destination d’Alger. Débarqué le pilote à 17h00 et fait route suivant les instructions.
Beau temps, ciel nuageux, petite brise de NW jusqu’au 23 à midi où elle saute à l’ENE.
Le 23 Juin à 18h30, prévenu par l’homme de veille qu’il venait d’entendre un coup de canon. Fait rallier aux postes de combat et ouvert le feu à 18h35 après 5 minutes d’observation ayant vu que j’avais à faire à un sous-marin qui nous attaquait d’une distance de 8000 m.
Envoyé Allo à 18h35 et SOS à 18h45. Pas de réponse. Fait répéter SOS pendant la durée du combat.
Donné ordre au chef et au second mécanicien de remonter immédiatement les feux, l’opération de décrassage étant à peine commencée et les trois fourneaux bas.
Donné ordre au 2e capitaine de faire route au Sud en embardant autant que possible sur les dernières gerbes.
Conduit le tir avec méthode et encadrement obtenu à 19h00. Le sous-marin s’écarte alors de 1000 m déréglant notre tir. Sur 70 à 80 obus tirés par le sous-marin, 4 ont atteint le bord, dont un a atteint le gouvernail, sous la flottaison. A 18h50, un deuxième atteint la cale 2 arrière en passant sous les formes AR et en traversant le pic qui était vide. Un 3e atteint la cheminée et la perce en plusieurs endroits. La boite à fumées tombe sur le parquet de la chaufferie. Enfin, un 4e atteint la passerelle et la détruit en partie, tuant le matelot Noël Pinelli homme de barre, et blessant grièvement Michel Chiesa, matelot de veille. Le servo-moteurde barre est immobilisé. Le 2e capitaine et le maître d’équipage échappent miraculeusement à la mort et me rendent compte.
Donné ordre au chef mécanicien, la chaufferie étant évacuée, de marcher à très petite allure. A 19h30, le sous-marin est à nouveau encadré et il plonge aussitôt, nous donnant l’illusion de sa perte. Mais 4 nouveaux obus avaient atteint le navire sur l’arrière de la cale 3 et la chaufferie. Le navire s’enfonçait sensiblement et donné ordre au chef mécanicien de stopper et de faire embarquer le blessé et les gens disponibles dans l’embarcation n° 1.
Le sous-marin reparaît par le travers et désemparé, sans erre et sans gouvernail, repris le feu à 5000 m. Envoyé 10 coups qui n’ont aucun effet, le tir ne pouvant être réglé et le navire s’enfonçant rapidement. Fait alors cesser le feu à 19h45. Le QM canonnier et les servants démontent la culasse et l’envoie par le fond. Amené le canot 2 et embarqué avec ces hommes après avoir immergé les papiers confidentiels.
Débordé sous le feu intense de l’ennemi qui approche à grande vitesse. Plusieurs coups tombent près des embarcations. A moins de 100 m, CRAONNE se lève verticalement, avant hors de l’eau et s’engloutit. Le sous-marin fait le tour des épaves, vient vers nous et m’ordonne de monter à son bord. Le commandant me pose quelques questions sur CRAONNE, et un quart d’heure plus tard m’ordonne de rejoindre mon canot.
Rejoint le canot du chef mécanicien et réparti le personnel dans les deux embarcations, puis fait route au SSW. A partir de 22h00, le temps devient menaçant. Grains irréguliers et fréquents, orage, pluie, grêle. Les hommes souffrent beaucoup. Voulant atterrir rapidement, je conserve la voilure en prenant des précautions pour panser mon blessé dont l’état s’aggrave.
A 01h00 le 24, dans un grain violent, je démâte et le soutier Rossi tombe à la mer sous le choc. Il est aussitôt repêché. A 05h00, le vent et la mer tombent et le temps se calme. Aperçu le cap Carbon à 30 milles. Fait route à l’aviron sur Bougie.
A 15h00, sommes recueillis par le chalutier ISOLE qui nous ramène à Bougie avec nos embarcations. Reçu des soins immédiats sur le chalutier, de la part du capitaine et de l’équipage. Débarqué à Bougie à 19h30 et hospitalisé immédiatement le blessé Chiesa. Accueil bienveillant de la part du syndic des Gens de Mer et des Dames de France qui nous distribuent des vêtements.
Je signale la conduite particulièrement remarquable du 2e capitaine, du chef mécanicien, du 2e et du 3e mécanicien qui, dans des conditions pénibles, m’ont secondé avec une énergie farouche ;
La conduite toute de vaillance, de courage, d’esprit de discipline de tous mes hommes, maître, matelots, chauffeurs, soutiers, novices et mousse qui, sous une pluie de mitraille n’avaient qu’un but, la destruction de l’ennemi.
L’attitude des 3 canonniers et du télégraphiste a été admirable. Ce sont de bons Français, animés du plus pur patriotisme, auxquels je serais heureux que l’on accorde la récompense qu’ils ont méritée.
Récompenses
Inscription au tableau de Chevalier de la Légion d’Honneur
LUCCHESI Dominique EV 1 auxiliaire
A fait preuve d’un grand courage et de qualités militaires réelles en défendant jusqu’à la dernière extrémité son navire contre un sous-marin. (Croix de Guerre)
Citation à l’Ordre de l’Armée
PINELLI Noël Matelot
Glorieusement tué à son poste d’homme de barre au cours d’un combat contre un sous-marin
CHIESA Michel Matelot
Grièvement blessé à son poste au cours d’un combat contre un sous-marin.
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
LAMATA Raphaël 2e capitaine
DALES Marius Chef mécanicien
TURCO Auguste Second mécanicien
PALOTTI Napoléon 3e mécanicien
GIOVANONNI Etienne Maître d’équipage
GAVARD Henri QM TSF
FAVREAU Charles QM Canonnier
JOLIVET Alain Matelot canonnier
ALLAIN Arthur Matelot fusilier
Pour le courage et l’énergie exceptionnelle dont ils ont fait preuve au cours d’un véritable combat contre un sous-marin
Citation à l’Ordre de la Division
Tous les autres hommes de l’équipage, y compris novice et mousse
Pour le sang froid et le courage dont ils ont fait preuve au cours d’un véritable combat contre un sous-marin.
TOS du Ministre
Vapeur CRAONNE
Pour l’attitude courageuse de son équipage lors du combat que ce navire a du livrer à un sous-marin le 23 Juin 1917.
Le sous-marin attaquant
C’était ’U 63 du Kptlt Otto SCHULTZE
Voici la silhouette de ce sous-marin dessinée par le capitaine Lucchesi
Cdlt
CRAONNE
Vapeur lancé le 4 Février 1871 au chantier Whity Alexander de Middelton sous le nom de EMMA TRECHMANN pour l’armement Trechmann.
Longueur 59 m Largeur 8,70 m
757 t
Rebaptisé :
1888 HALLING
1891 TERNEUZEN
1894 HALLING
1907 RIVER SCHELDT
1914 GNOSITHEA
1917 CRAONNE pour l’armement Puech et Fils
On constate que beaucoup d'hommes de l'équipage sont Corses et résident dans le quartier du Panier à Marseille.
Rapport du capitaine
Je soussigné, Lucchesi Dominique, CLC, EV1 auxiliaire, commandant le vapeur français CRAONNE déclare avoir quitté Cette le 21 Juin 1917 à 16h30 avec un chargement complet de 73 futs vides, 30 tonnes de bois et 10 tonnes de résine à destination d’Alger. Débarqué le pilote à 17h00 et fait route suivant les instructions.
Beau temps, ciel nuageux, petite brise de NW jusqu’au 23 à midi où elle saute à l’ENE.
Le 23 Juin à 18h30, prévenu par l’homme de veille qu’il venait d’entendre un coup de canon. Fait rallier aux postes de combat et ouvert le feu à 18h35 après 5 minutes d’observation ayant vu que j’avais à faire à un sous-marin qui nous attaquait d’une distance de 8000 m.
Envoyé Allo à 18h35 et SOS à 18h45. Pas de réponse. Fait répéter SOS pendant la durée du combat.
Donné ordre au chef et au second mécanicien de remonter immédiatement les feux, l’opération de décrassage étant à peine commencée et les trois fourneaux bas.
Donné ordre au 2e capitaine de faire route au Sud en embardant autant que possible sur les dernières gerbes.
Conduit le tir avec méthode et encadrement obtenu à 19h00. Le sous-marin s’écarte alors de 1000 m déréglant notre tir. Sur 70 à 80 obus tirés par le sous-marin, 4 ont atteint le bord, dont un a atteint le gouvernail, sous la flottaison. A 18h50, un deuxième atteint la cale 2 arrière en passant sous les formes AR et en traversant le pic qui était vide. Un 3e atteint la cheminée et la perce en plusieurs endroits. La boite à fumées tombe sur le parquet de la chaufferie. Enfin, un 4e atteint la passerelle et la détruit en partie, tuant le matelot Noël Pinelli homme de barre, et blessant grièvement Michel Chiesa, matelot de veille. Le servo-moteurde barre est immobilisé. Le 2e capitaine et le maître d’équipage échappent miraculeusement à la mort et me rendent compte.
Donné ordre au chef mécanicien, la chaufferie étant évacuée, de marcher à très petite allure. A 19h30, le sous-marin est à nouveau encadré et il plonge aussitôt, nous donnant l’illusion de sa perte. Mais 4 nouveaux obus avaient atteint le navire sur l’arrière de la cale 3 et la chaufferie. Le navire s’enfonçait sensiblement et donné ordre au chef mécanicien de stopper et de faire embarquer le blessé et les gens disponibles dans l’embarcation n° 1.
Le sous-marin reparaît par le travers et désemparé, sans erre et sans gouvernail, repris le feu à 5000 m. Envoyé 10 coups qui n’ont aucun effet, le tir ne pouvant être réglé et le navire s’enfonçant rapidement. Fait alors cesser le feu à 19h45. Le QM canonnier et les servants démontent la culasse et l’envoie par le fond. Amené le canot 2 et embarqué avec ces hommes après avoir immergé les papiers confidentiels.
Débordé sous le feu intense de l’ennemi qui approche à grande vitesse. Plusieurs coups tombent près des embarcations. A moins de 100 m, CRAONNE se lève verticalement, avant hors de l’eau et s’engloutit. Le sous-marin fait le tour des épaves, vient vers nous et m’ordonne de monter à son bord. Le commandant me pose quelques questions sur CRAONNE, et un quart d’heure plus tard m’ordonne de rejoindre mon canot.
Rejoint le canot du chef mécanicien et réparti le personnel dans les deux embarcations, puis fait route au SSW. A partir de 22h00, le temps devient menaçant. Grains irréguliers et fréquents, orage, pluie, grêle. Les hommes souffrent beaucoup. Voulant atterrir rapidement, je conserve la voilure en prenant des précautions pour panser mon blessé dont l’état s’aggrave.
A 01h00 le 24, dans un grain violent, je démâte et le soutier Rossi tombe à la mer sous le choc. Il est aussitôt repêché. A 05h00, le vent et la mer tombent et le temps se calme. Aperçu le cap Carbon à 30 milles. Fait route à l’aviron sur Bougie.
A 15h00, sommes recueillis par le chalutier ISOLE qui nous ramène à Bougie avec nos embarcations. Reçu des soins immédiats sur le chalutier, de la part du capitaine et de l’équipage. Débarqué à Bougie à 19h30 et hospitalisé immédiatement le blessé Chiesa. Accueil bienveillant de la part du syndic des Gens de Mer et des Dames de France qui nous distribuent des vêtements.
Je signale la conduite particulièrement remarquable du 2e capitaine, du chef mécanicien, du 2e et du 3e mécanicien qui, dans des conditions pénibles, m’ont secondé avec une énergie farouche ;
La conduite toute de vaillance, de courage, d’esprit de discipline de tous mes hommes, maître, matelots, chauffeurs, soutiers, novices et mousse qui, sous une pluie de mitraille n’avaient qu’un but, la destruction de l’ennemi.
L’attitude des 3 canonniers et du télégraphiste a été admirable. Ce sont de bons Français, animés du plus pur patriotisme, auxquels je serais heureux que l’on accorde la récompense qu’ils ont méritée.
Récompenses
Inscription au tableau de Chevalier de la Légion d’Honneur
LUCCHESI Dominique EV 1 auxiliaire
A fait preuve d’un grand courage et de qualités militaires réelles en défendant jusqu’à la dernière extrémité son navire contre un sous-marin. (Croix de Guerre)
Citation à l’Ordre de l’Armée
PINELLI Noël Matelot
Glorieusement tué à son poste d’homme de barre au cours d’un combat contre un sous-marin
CHIESA Michel Matelot
Grièvement blessé à son poste au cours d’un combat contre un sous-marin.
Citation à l’Ordre du Corps d’Armée
LAMATA Raphaël 2e capitaine
DALES Marius Chef mécanicien
TURCO Auguste Second mécanicien
PALOTTI Napoléon 3e mécanicien
GIOVANONNI Etienne Maître d’équipage
GAVARD Henri QM TSF
FAVREAU Charles QM Canonnier
JOLIVET Alain Matelot canonnier
ALLAIN Arthur Matelot fusilier
Pour le courage et l’énergie exceptionnelle dont ils ont fait preuve au cours d’un véritable combat contre un sous-marin
Citation à l’Ordre de la Division
Tous les autres hommes de l’équipage, y compris novice et mousse
Pour le sang froid et le courage dont ils ont fait preuve au cours d’un véritable combat contre un sous-marin.
TOS du Ministre
Vapeur CRAONNE
Pour l’attitude courageuse de son équipage lors du combat que ce navire a du livrer à un sous-marin le 23 Juin 1917.
Le sous-marin attaquant
C’était ’U 63 du Kptlt Otto SCHULTZE
Voici la silhouette de ce sous-marin dessinée par le capitaine Lucchesi
Cdlt
olivier
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Bonjour,
Il semble bien que la photo présentée par Olivier 12 soit celle de l'aviso Craonne de la Marine nationale, appartenant à la série Amiens de 30 unités aux allures de cargo et équipés de deux canons de 138,6 mm, à plat pont, devant et derrière le château central. Une photo de Craonne dans : Navires de guerre sur le forum.
Source : Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan 1974.
Cordialement.
Il semble bien que la photo présentée par Olivier 12 soit celle de l'aviso Craonne de la Marine nationale, appartenant à la série Amiens de 30 unités aux allures de cargo et équipés de deux canons de 138,6 mm, à plat pont, devant et derrière le château central. Une photo de Craonne dans : Navires de guerre sur le forum.
Source : Jean Labayle-Couhat, French warships of world war I, Ian Allan 1974.
Cordialement.
Memgam
Re: CRAONNE ― Cargo ― Armement Frédéric Puech fils & Cie, Sète.
Bonjour,
Un lien vers le site UBoat.net :
https://www.uboat.net/wwi/ships_hit/1483.html
Le navire a l'indice (1) dans la base de données
A bientôt.
Un lien vers le site UBoat.net :
https://www.uboat.net/wwi/ships_hit/1483.html
Le navire a l'indice (1) dans la base de données
A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Marc.
A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.