PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

maurice V
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par maurice V »

ss PARACIERS

2542 blt 1894 J. Cockerill, Hoboken (315)
321.0 x 40.2 ft
1 T 10 kn
94-00 JOHN COCKERILL Société J. Cockerill, Antwerp Be/
00-03 SYRACUSA Robert M. Sloman & C°, Hamburg Ge/
03-06 SYRACUSA Dampfschiffs-Rhed. "Union",
Hamburg Ge/
06-11 HALIFAX CITY Furness, Withy & C°, West Hartlepool Br/
11-12 SYRA Anglo-Hellenic SS C° Ltd, Andros Gr/
(A.A. Embiricos & C°)
12-16 TIJDITT Société France-Mostaganemoise d'Armement,
Mostaganem Fr/
16-17 PARACIERS SA des Acieries de Paris et d'Outreau,
Boulogne Fr/
17.9.1917 T/S by UC 64 in North Sea, 12 m of Spurn L/V, o/v Newcastle-Boulogne
with coal
maurice
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Terraillon Marc
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Voici la fiche du navire selon MIRAMAR

Single Ship Report for "1119899"
IDNo: 1119899 Year: 1895
Name: JOHN COCKERILL Launch Date:
Type: Cargo ship Date of completion: 1.95
Flag: BEL Keel:

--------------------------------------------------------------------------------
Tons: 2464 Link: 1930
DWT: Yard No: 315
Length overall: Ship Design:
LPP: 97.8 Country of build: BEL
Beam: 12.3 Builder: Cockerill
Material of build: Location of yard: Hoboken
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-10

--------------------------------------------------------------------------------
Owner as Completed: Societe J.Cockerill, Antwerp
Naval or paramilitary marking :
A: *
End: 1917

--------------------------------------------------------------------------------

Subsequent History:
00 SYRACUSA - 06 HALIFAX CITY - 11 SYRA - 12 TIJDITT - 16 PARACIERS

Disposal Data:
sm/t 8nm E Spurn Head 17.9.17

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,


Paraciers — Cargo — Société anonyme dite « Société des aciéries de Paris et d’Outreau ».


Cargo charbonnier de 2.542 t. jb ; caractéristiques : 97,8 x 12,2 x 7,3 m ; machine à triple expansion ; vitesse, 10 nd. Lancé en 1895 sous le nom de John-Cockerill par la Société John Cockerill, d’Anvers (Belgique), pour son propre compte (n° de chantier, 315). Cédé en 1900 à la société Robert M. Sloman & Cie, de Hambourg (Allemagne), et renommé Syracusa. Cédé à nouveau en 1903 à la Dampfschiffs-Rhederei Union A. G., également établie à Hambourg. Cédé à nouveau en 1906 à la Furness, Withy & C°, de West Hartlepool (Sunderland, Royaume-Uni) et renommé Halifax-City. Cédé à nouveau en 1911 à l’ Anglo-Hellenic S. S. C° Ltd (A. A. Embiricos & C°), de l’île d’Andros (Grèce) et renommé Syra. Cédé à nouveau en 1912 à la Société Franco-Mostaganémoise d’armement, de Mostaganem (Département d’Oran, Algérie) et renommé Tijditt. Enfin, cédé en 1916 à la Société des aciéries de Paris et d’Outreau et renommé Paraciers. En dernier lieu, immatriculé et armé à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Armé et équipé de la T.S.F.


■ Historique.


— 9 avril 1917 : Échappe à l’attaque d’un sous-marin.

— 17 septembre 1917 : Torpillé et coulé en mer du Nord par le sous-marin allemand UC-64 (Oberleutnant zur see Erich Hecht) à 12 milles dans le N. 16 W. du Spurn (East Riding of Yorkshire, Royaume-Uni), alors qu’il allait de Newcastle-upon-Tyne à Boulogne-sur-Mer avec un chargement de charbon.

Ces deux rencontres valurent à l’équipage le témoignage officiel de satisfaction suivant (J.O., 9 nov. 1917, p. 8.950) :


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


La société anonyme dite « Société des aciéries de Paris et d’Outreau »


I. – La société anonyme dite « Société des aciéries de Paris et d’Outreau », société au capital initial de 1.250.000 francs, divisé en 2.500 actions de 500 francs chacune, fut constituée pour une durée de 50 ans le 12 décembre 1902 à Paris. Son siège social fut établi au 149, rue Oberkampf (XIe Arr.) (Archives commerciales de France, n° 14, 15 févr. 1902, p. 210). Elle reprit l’exploitation des établissements métallurgiques de la Société des fers et aciers Robert, respectivement sis à Outreau (Pas-de-Calais) et Paris (149 et 151, rue Oberkampf, XIe Arr.) (Le Journal des Finances, n° 1, 3 janv. 1903, p. 9) ; en 1907, elle mit également en service une fonderie de fonte malléable à La Plaine-Saint-Denis (3, impasse Montjoie, Seine – aujourd’hui Seine-Saint-Denis). Par une décision de la Chambre syndicale des agents de change, ses actions furent admises le 12 juin 1911 aux négociations au comptant de la Bourse de Paris (Le Journal des Finances, n° 24, 17 juin 1911, p. 28).

Par un décret en date du 15 octobre 1913 (J.O., 23 oct. 1913, p. 9.353), la société obtint, conjointement avec la Société métallurgique de Pont-à-Vendin – dont le siège social était établi à Lens (Pas-de-Calais) –, la concession de mines de fer sur le territoire des communes d’Audun-le-Roman, Serrouville, Beuvillers et Malavillers, toutes sises dans l’arrondissement de Briey (Meurthe-et-Moselle). Pour leur exploitation, elles formèrent une société commune, la Société des mines d’Audun-le-Roman.

Durant la guerre, par un décret en date du 2 août 1916 (J.O., 6 août 1916, p. 7.060), fut autorisée l’amodiation de la concession de mines de manganèse du Grand-Filon (Romanèche-Thorins, Saône-et-Loire) – initialement instituée par l’ordonnance du 28 novembre 1829 –, consentie à son profit par la Société Jœsnin, Mazoyer et Cadot, précédent exploitant.


II. – Le fondateur et premier administrateur-délégué de la Société des aciéries de Paris et d’Outreau fut Louis Auguste TISSOT, ingénieur de l’École centrale des arts et manufactures (1886). Né le 6 août 1863 à Decazeville (Aveyron) et décédé le 11 janvier 1919 à Paris (XIe Arr.), il était le fils de Victor TISSOT, ingénieur, et de Marie Louise Antoinette Hélène BLANC, sans profession, son épouse (Base Léonore, Dossier LH/2610/61).

Par décret en date du 13 janvier 1905 (J.O., 14 janv. 1905, p. 297), il fut, dans les termes suivants, nommé chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur au titre du Ministère du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes :


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Daniel.
olivier 12
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

PARACIERS

Voici deux rapports du capitaine du PARACIERS (ex – TIJDITT). Le premier est daté de Février 1915 et le second concerne l’attaque du 9 Avril 1917.

Attaque du 4 Février 1915

Vapeur TIJDITT. Capitaine Olive MORGANTI inscrit à Bastia n° 299.

Quitté Zante pour Antivari le 20 Décembre 1914. Le 21 Décembre à 06h30, une escadrille de torpilleurs convoyeurs nous donne l’ordre de faire demi-tour, le JEAN BART venant d’être torpillé.
Depuis, avons fait un voyage sur Antivari où nous avons débarqué 750 tonnes de blé et du coke. Puis le 11 Janvier 1915, un voyage sur Saint Jean de Medua où nous avons débarqué 88 tonnes de blé. Enfin, le 4 Février 1915, retour sur Antivari où nous sommes arrivés à 18h30 avec un chargement de blé et de coke. C’est alors que des aéroplanes autrichiens nous ont lancé 18 bombes dont deux sont tombées à bord. La première est passée à 1 m de ma tête et est tombée dans la cale 2 où elle s’est enfoncée dans le blé. La seconde est tombée sur des sacs de coke sur le pont arrière sans exploser.
Plus personne ne voulait descendre dans la cale 2 et je suis allé moi-même chercher la bombe dans le blé et l’ai déposée dans ma cabine, enveloppée dans une couverture pour éviter tout accident. La plupart des hommes de la corvée, placée sous les ordres de l’EV Chaumier, étaient partis se cacher dans le tunnel ou dans les cabines.
Vu le danger, le commandant Carabin, responsable à Antivari, m’a donné l’ordre d’appareiller et de me rendre au plus vite à Vasilico où je suis arrivé le 6 Février à 08h30. J’ai embarqué les deux bombes dans mon youyou et les ai apportées sur le navire amiral où Monsieur l’Amiral Lapeyrère m’a reçu, serré la main et félicité. Il a même donné mon nom à Monsieur l’Amiral Albert pour le communiquer à qui de droit.
J’ai appris depuis que l’EV Chaumier et les matelots de la corvée qui s’étaient réfugiés dans le tunnel avaient été décorés… Sans doute ai-je été oublié !
Je fais remarquer que je suis resté en personne sur le pont pendant tout le bombardement, ayant le souci et la responsabilité de mon navire et de mon équipage.

Attaque du 9 Avril 1917

PARACIERS (ex-TIJDITT) 1580 t Immatriculé à Boulogne
Equipage 28 hommes
Armement : 1 canon de 90 mm modifié
Effectue une traversée Boulogne – Newcastle

Quitté Boulogne le 8 Avril 1917 à 23h00
Le 9 Avril à 01h00, par 50°50 N et 01020 E, faisons route au NNW à 8 nœuds ; mer houleuse, vent et pluie. Un vapeur anglais placé sur notre bâbord fait des signaux d’alarme au sifflet. Aperçu à 300 m la masse noire d’un sous-marin. Venu à droite toute pour présenter l’arrière, tandis que le sous-marin tire deux coups de canon à 7 minutes d’intervalle. Les obus passent entre le grand mât et la cheminée et tombent à quelques mètres sur tribord.
Donné l’ordre d’ouvrir le feu, mais le coup ne part pas car la culasse s’est bloquée. L’ayant débloquée, avons ouvert le feu sur le sous-marin tout en zigzaguant à vitesse maximum. Envoyé une alerte TSF à Boulogne qui répond « Compris ».
Le sous-marin ne nous poursuit pas et disparaît sans que l’on puisse dire s’il a plongé. Il n’a pas été touché.
Mouillé en rade des Dunes à 08h00 où je fais mon rapport aux autorités. Pris un pilote à 10h45 et fais route sur Newcastle où je suis arrivé le 11 Avril à 16h30.

Note de l’officier enquêteur

Le chef de pièce était le canonnier auxiliaire Alphonse ROCHE et le servant le quartier maître VILLALON. Dans sa précipitation, Roche a chargé la pièce mais n’a pas poussé le projectile assez à fond. La vis de culasse ne pouvant se fermer s’est coincée. L’avarie a été réparée en 5 minutes.
Excellente conduite du capitaine et de l’équipage. Il est fâcheux que dans sa précipitation le canonnier ait causé du retard dans le tir.
Proposons un témoignage officiel de satisfaction pour le capitaine Morganti.

Mais en bas du rapport un Contre Amiral (signature illisible) écrit à la main : « Il me paraît exagéré d’accorder une récompense étant donné qu’il n’y a pas eu de combat. »

Note du Directeur de la Compagnie Auxiliaire de Navigation, Jean LAMBERT, au CC LAURENS des services de renseignements de la défense sous-marine. 11 Août 1917

« Voici un rapport de mer du capitaine du PARACIERS, ex TIJDITT, propriété des Aciéries de Paris et d’Outreau, dont nous avons la gestion. Nous serions heureux qu’un témoignage de satisfaction soit accordé au capitaine Morganti qui est un excellent capitaine et un homme énergique.
Nous vous remercions de la bienveillance avec laquelle vous avez étudié les affaires de l’ISABELLE, de la CONSTANCE et de ce navire. »

Nota :
Finalement, le capitaine Morganti obtiendra un témoignage de satisfaction, une fois son navire torpillé, en Septembre 1917…

Le sous-marin attaquant


N’est pas identifié.
Mais on ne peut que penser à l’UB 39 de l’OL Heinrich KÜSTNER, qui le même jour coulera le voilier SAINT MAUDEZ un peu au sud de cette zone.

Cdlt
olivier
Rutilius
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par Rutilius »

.
Bonsoir à tous,


■ Le dernier capitaine du cargo Paraciers.


— MORGANTI Olive, né le 8 juillet 1873 à Centuri (Corse – aujourd’hui Haute-Corse –) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au cabotage, inscrit à Bastia, n° 229 ; classe 1893, n° 1.653 au recrutement d’Ajaccio.

Fils d’Antoine MORGANTI et de Marie MÉLIO, son épouse.

Le 17 février 1918, le capitaine Olive MORGANTI commandait le cargo Outreau, également propriété de la société anonyme dite « Société des aciéries de Paris et d’Outreau », lorsque ce bâtiment échappa à l’attaque d’un sous-marin au large des côtes britanniques.


Distinctions


Début 1914, félicité pour la bonne tenue du cargo mixte Cettois, propriété de la société dite « Ligne cettoise de navigation à vapeur » (Frédéric Puech fils & Cie), bâtiment dont il exerçait alors le commandement (Déc. du Sous-secrétaire à la Marine marchande en date du 29 avr. 1914 : J.O. 1er mai 1914, p. 3.337).

Par arrêté du 19 juin 1921 (J.O. 20 juin 1921, p. 7.042 et 7.045), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Morganti (Olive), capitaine au cabotage : belle attitude lors de deux attaques de son navire par des hydravions et un sous-marin ennemis. 1 citation. 1 témoignage officiel de satisfaction. »

Par décrets des 5 et 18 août 1927 (J.O. 20 août 1927, p. 8.878), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :

« Morganti (Olive), capitaine au cabotage, Bastia 229. Services très distingués en paix et en guerre ; 32 annuités, 1 citation, 1 T.0.S. Médaille militaire. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: PARACIERS — Cargo — Société des aciéries de Paris et d’Outreau

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Naufrage du 17 Septembre 1917

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Rapport du capitaine

Quitté Newcastle le 16 Septembre 1917 à 16h30 sous la direction du pilote. Débarqué ce dernier à 15h30 et mis en route libre à 17h40. Beau temps. Brume à partir de 21h00. Impossible de voir les bouées. Je décide de mouiller le 17. Appareillé à 05h30 et fait route en suivant la ligne des bouées, les laissant toujours à bâbord. Par le travers de Whitby à 07h30, de Flamborough à 10h30. A midi, un torpilleur anglais nous élonge par bâbord.
A 13h30, au moment du changement de route, l’homme de vigie BOUFFARD aperçoit une torpille par le travers. Je mets à bâbord toute pour l’éviter par l’arrière. La torpille, qui était lancée vers le centre du navire, nous frappe à bâbord au niveau de la cale 4. Le navire s’ouvre et le pont saute. Je donne l’ordre de stopper la machine et de mettre la dynamo en marche. Le télégraphiste est à son poste pour faire les signaux de détresse, mais la dynamo ne démarre pas car il y a rupture du fil conducteur. Le navire commence à couler par l’arrière et prend de l’inclinaison sur tribord. Je donne l’ordre d’amener les embarcations, 2e capitaine à bâbord et moi à tribord. Elles sont au complet. Je donne l’ordre de mouiller les ancres pour empêcher le navire d’aller vers l’avant et arrêter l’erre. Dès le torpillage, j’avais pris le sac à plomb dans lequel étaient les papiers secrets et j’avais tout jeté à la mer. Nous nous sommes écartés du navire qui a coulé en moins de 10 minutes. Seul le flanc bâbord est resté émergé pendant 20 minutes.
Le torpillage a eu lieu dans le N16W du feu flottant Spurn, à 12 milles du feu et 8 milles de la côte par 16 brasses d’eau, à 100 m de la bouée Nord. Le navire a coulé à 200 m de cette bouée.
Je n’ai qu’à me louer du calme et du sang froid de tout le personnel, et en particulier du second capitaine et des officiers mécaniciens pour leur bonne tenue au moment de l’abandon du navire.

N’ayant pas vu le sous-marin, je ne me suis pas servi de mes pièces qui étaient prêtes à tirer.
A 15h00, nous avons été recueillis par le vapeur anglais GALLA, de Leith. Il nous a transbordés à 15h30 sur un dragueur de mines anglais, le CHIPSTOW, qui nous a conduits à Grimsby. Je déclare qu’à bord de GALLA et de CHIPSTOW nous n’avons que des louanges à faire du personnel officier de ces bateaux. Arrivés à Grimsby le 17 à 18h00 et logé à bord jusqu’au matin du 18. Déposé à la douane et à l’Amirauté le même jour et au consulat de France le 19.

Rapport de la Commission d’enquête

Elle reprend tous les éléments du rapport du capitaine. Elle précise qu’aucun des hommes qui se trouvaient à l’arrière du navire ne fut heureusement blessé par l’explosion de la torpille et que tous purent gagner l’avant. Le capitaine attendit une dizaine de minutes avant de quitter le navire, mettant la pièce avant au poste de combat.
Les deux baleinières, remorquant le youyou vide, firent route sur Spurn avant d’être recueillis par le GALIA qui faisait route sur Flamborough.

Conclusion :

La commission estime que l’équipage entier s’est conduit avec beaucoup de sang froid lors du torpillage et de l’évacuation du PARACIERS. Elle signale la conduite du chef mécanicien et du second mécanicien qui sont spontanément descendus dans la machine après l’explosion pour s’assurer des dégâts et du bon ordre d’évacuation.

Le capitaine MORGANTI mérite également d’être félicité pour la bonne discipline qui règne à son bord et pour la présence d’esprit dont il a fait preuve en mouillant deux ancres après l’attaque. Il avait déjà été félicité en Méditerranée par l’Amiral commandant l’Armée Navale lorsque son navire avait été en lutte avec une attaque d’avion. Enfin, le 9 Avril 1917, il avait eu un engagement avec un sous-marin qui abandonna son attaque après deux coups de canon tirés par le PARACIERS. Ce fait de guerre fait l’objet d’une enquête à Boulogne.

La commission ne propose ni sanction ni récompense, mais estime qu’il y a lieu de maintenir au capitaine Morganti la faculté de commander.

Récompenses

Témoignage Officiel de Satisfaction du Ministre

MORGANTI Olive Capitaine au Cabotage Bastia 229

Pour l’énergie et les qualités de commandement dont il a fait preuve lors de deux rencontres avec des sous-marins.

Vapeur PARACIERS Société des Aciéries de Paris et d’Outreau

Pour la bonne attitude dont a fait preuve son équipage lors de deux rencontres avec des sous-marins les 9 Avril et 17 Septembre 1917

Le sous-marin attaquant

C'était donc l'UC 64 de l'Oblt z/s Erich HECHT

Cdlt
olivier
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