Les flottes PLM, PO et SNCF

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Ar Brav
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Re: Les flottes PLM, PO et SNCF

Message par Ar Brav »

Bonsoir à tous,

Un petit topo sur les flottes PLM, PO et SNCF, merci de me pardonner les redites :

Les P.L.M. (1)

Avant la guerre de 1914-1918 les mines du Nord approvisionnaient presque en totalité les chemins de fer, et fournissaient en briquettes la Marine Nationale, la C.G.T et les Messageries Maritimes. Les compagnies P.O. et du Midi avaient même des intérêts dans certaines mines pour assurer le transport de leur production. Pour le reste, les chemins de fer importaient du charbon anglais payant petit fret. La guerre vint tout changer. De 10 F la tonne en 1914, le fret était monté à 180 F, avec les réductions de tonnage de la guerre sous-marine, pour se stabiliser vers 110 F en 1918. Les compagnies de chemin de fer avaient donc tout intérêt à créer leur propre flotte, ce qu'elles firent.

(1) Une histoire particulière des P.L.M. et des P.0. a été publiée dans le journal Le Marin, sous la plume de Maurice Lucas.

Le P.L.M. acquit son premier navire, Marseille, en 1916, un vieux cargo anglais de 1887 qui fut torpillé en 1917 **. Puis en 1916 P.L.M. premier du nom, fut acquis et appelé P.L.M. 1. Il devait être coulé pendant la guerre.
Jusqu'au P.L.M. 10, tous les bateaux seront des navires d'occasion disparates, mais à partir de P.L.M. 12 tous les navires neufs seront standard : 105 m, 6 000 tpl, 2 357 ch, 11,5 nds. Ils ont comme les Marie-Louise, des ballasts dans les hauts et des ponts renforcés pour transporter du matériel ferroviaire.
La série suivante, P.L.M. 20 à 27, portait 8 600 tpl, et avait des panneaux plus larges pour pouvoir décharger plus vite. L'exploitation des P.L.M. sera confiée à la Société Nationale d'Affrètement, 90 rue St-Lazare, à Paris.
Le Service Historique de la Marine possède un manuscrit du Cdt Breuillé, décrivant le retour de l'Uruguay des U.S.A. en 1916. Ce navire deviendra plus tard P.L.M. 5. *

* Il semble que cette information soit erronée, l'Uruguay ne serait pas devenu le PLM 5
** Il semble que cette information soit également fausse, le Marseille s'est perdu après une collision au large de l'Ile d'Yeu le 20 mars 1917

Les navires du P.O.

Comme celui du P.L.M., le réseau du P.O. devait se constituer une flotte, et ce, pour les mêmes raisons d'économie sur les frets. La filiale maritime du P.O. installée à Nantes, s'appelait la Société Maritime Auxiliaire de Transport. La flotte constituée d'abord de trois navires rachetés à l'armement Le Quellec, Phryné (1 750 tpl), Psyché ( 1 734 tpl) et Stilbé (5 000 tpl), fut complétée par des bâtiments qui portaient les noms des principaux dépôts du réseau. De 4 200 à 7 155 tpl, donnant 9 nds, ces navires avaient les noms suivants : Agen, Albi, Aurillac, Bourges, Châteauroux, Lorient, Montauban, Poitiers, Saint-Nazaire, Toulouse, Tours, Vendôme.
En 1929 cette flotte passa en gérance chez Delmas-Vieljeux (ce qui explique la marque de cette compagnie sur la cheminée des P.O.). Mais l'intérêt immédiat des frets charbonniers faibles avait disparu. Beaucoup de navires furent vendus et le reste disparut pendant la guerre, à l'exception de trois navires. Agen se perdit en janvier 1952 sur les bancs de Goodwin. Tours et Vendôme furent vendus, le dernier pour la démolition.
Le service Transmanche avait été prévu pour les passagers et le courrier, mais vers 1930, afin de donner plus de commodité aux voyageurs, la Southern Railways, et le Chemin de Fer de l'État, créèrent le premier train-ferry, La Flèche d'Or (Golden Arrow), qui devait relier Paris à Londres, via Calais et Douvres en moins de sept heures. Et en 1931 un premier service pour automobiles était créé (mais on était encore bien loin des rouliers, les véhicules embarquant alors sous grue, avec un système de coussins). Il faut rappeler ici que le premier vrai ferry, avec train roulant dans le bateau, ne doit pas être confondu avec la première tentative de wagons chargés, qui eut lieu en février 1918 entre Calais et Douvres, organisée par l'armée anglaise pour le service des blessés.
Lorsqu'elle fut constituée en 1938, la S.N.C.F. avait donc, en plus de son réseau ferré et de son matériel, trente-deux navires.
En 1939, deux paquebots de la ligne Dieppe-Newhaven arrivant à limite d'utilisation dans ce service très dur, la S.N.C.F. commanda au Havre les deux navires, Londres et Arromanches. La guerre vint interrompre leur réalisation. En mai 1940, Versailles, Rouen et Newhaven passèrent sous réquisition pour le transport des troupes françaises vers la Hollande, et connurent une extraordinaire odyssée. Utilisés par l'ennemi, les trois Transmanche retrouvés, s'avérèrent irrécupérables. Londres, non achevé, fut terminé et commença son service en 1945. Seul des trois cargos, restait le Bordeaux qui fit les primeurs sur la Manche.
Des anciens du P.O. Midi affrétés à Delmas, neuf avaient disparu : Albi, Aurillac, Châteauroux, Lorient, Montauban, Saint-Nazaire, Saumur, Poitiers, Bourges.
Les P.L.M. 12, 15, 16, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 27 étaient perdus, le 26, retrouvé, ne valait guère mieux. Restaient donc en tout sept cargos : Bordeaux, Agen, Tours, Vendôme, et les P.L.M. 13, 14, 17.

La Société Nationale des Chemins de Fer Français et les P.L.M.

Le rôle joué par la S.N.C.F. dans les relations maritimes entre la France et l'Angleterre est bien connu. Mais peu de gens savent que la Société Nationale des Chemins de Fer Français fut l'un des plus grands armateurs français et il est impossible d'évoquer l'histoire de cette flotte sans remonter le temps sur plus d'un siècle, avant même les débuts de cette compagnie.
Peu après l'invention du transport ferroviaire, plusieurs compagnies privées, exploitant chacune un réseau dont les limites étaient imposées par la géographie, ont été fondées au cours du XIXe siècle. Certaines de ces compagnies possédaient une flotte maritime destinée au transport de passagers, au transport de marchandises ou encore à celui du charbon, denrée bien particulière pour une compagnie ferroviaire qui devait alimenter régulièrement ses machines :

- les Chemins de fer de l'Ouest devenus les Chemins de Fer de l'État,
- la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Orléans (« P.O. »), créée en 1838,
- les Chemins de fer Paris Lyon Marseille (« P.L.M. »), créés en 1857

La nationalisation

Quelques mois après l'arrivée au pouvoir du Front Populaire, la fusion de l'ensemble des compagnies ferroviaires françaises est décidée par l'état et le 31 août 1937 une convention est signée par les représentants des compagnies régionales et le ministre des Travaux Publics de l'époque. Ainsi, la S.N.C.F. naît officiellement le lei janvier 1938. La nouvelle compagnie est donc propriétaire dès son premier jour d'existence, outre le matériel ferroviaire, de plusieurs navires qui appartenaient aux compagnies privées disparues. Elle se place, par le tonnage total, parmi les toutes premières compagnies maritimes du pays. Sa flotte comprend 32 navires ainsi répartis :
- 3 malles à passagers,
- 3 cargos qui assurent le transport régulier des marchandises entre Dieppe et Newhaven,
- 26 charbonniers parmi lesquels :
- 12 proviennent de la flotte du P.O. et portent des noms de dépôts ferroviaires importants, ils sont gérés depuis 1929 par la Société Delmas Vieljeux
- 14 proviennent de la flotte du P.L.M. et portent comme nom des numéros précédés du sigle P.L.M. , ils sont gérés par la Société Nationale d'Affrètement

Initialement constituée de navires d'occasion, la flotte charbonnière du Paris-Orléans appartenait à la Société Maritime Auxiliaire de Transport, sise à Nantes et filiale de la compagnie ferroviaire. En 1929, la gestion de l'ensemble de cette flotte était confiée à la compagnie Delmas-Vieljeux et certains des navires étaient vendus au début des années trente, avant la création de la compagnie nationale. Les navires restant (au nombre de douze et tous construits pour cet armateur) deviennent propriété de la S.N.C.F à sa création et restent gérés par la compagnie Delmas-Vieljeux. Ils sont, à cette époque, le plus souvent employés à la navigation sur la côte occidentale d'Afrique avec des chargements de bois ou de marchandises diverses.

Les navires charbonniers provenant des Chemins de Fer du Paris-Lyon-Méditerranée et entrés dans la flotte de la S.N.C.F. à sa création furent tous construits pour l'ancienne compagnie privée par le chantier Smith's Dock, South Bank, à Middlesborough et se répartissent en deux séries. Au sein de chaque série, leurs caractéristiques générales sont identiques.
Les navires de la première série (construits entre 1920 et 1922) portent des noms allant de PLM 12 à PLM 17 (105,18 x 15,08 x 7,62 m ; tirant d'eau 6,91 m ; 2 357 CV ; 11,5 nœuds ; 3 987 tjb ; quatre cales et une machine alternative). Les navires de la seconde série (construits de 1921 à 1922), de PLM 20 à PLM 27, sont de dimensions supérieures et de plus gros tonnage (121,77 x 16,88 x 8,59 m ; tirant d'eau 7,65 m ; 2 770 cv ; 11,5 nœuds ; 5 742 tjb (PLM 20 à 23), 5 733 tjb (PLM 24 à 27).
Tous les navires de ces deux séries furent immatriculés à Rouen et placés en gérance auprès de la S.N.A. Ils naviguèrent au cabotage international, transport de charbon de Grande Bretagne, selon les annuaires du Comité Central des Armateurs de France de cette époque. La majorité d'entre eux disparaîtra au cours de la seconde guerre mondiale.

La première guerre mondiale :

L'existence de navires initialement destinés au transport du charbon au sein d'une compagnie ferroviaire apparaît comme logique à l'époque de la machine à vapeur. Rappelons que le coût de transport du charbon avait beaucoup augmenté au cours de la Première Guerre Mondiale en raison de la menace que représentaient les sous-marins ennemis :
De 10 francs la tonne en 1914, le taux de fret était passé à 35 francs en 1915, 150 francs en 1917 pour atteindre 180 francs au cours de la dernière année de la guerre et redescendre aux alentours de 100 francs à la fin de celle-ci.

C'est de cette époque que datent les premiers achats (sur le marché de l'occasion) de navires charbonniers par les compagnies de chemin de fer. Cette « ingérence » dans le transport maritime permettait à ces compagnies d'obtenir pour leur charbon des taux de fret beaucoup plus bas qu'en faisant appel à une compagnie indépendante. Ultérieurement, cet avantage s'amenuisa et les navires, employés à des tâches de transport diversifié (allant des arachides aux phosphates en passant par le matériel ferroviaire) ne furent plus nommés « charbonniers » que par habitude, jusqu'à leur suppression de la flotte de la compagnie ferroviaire.
Au contraire des trois paquebots et des trois cargos qui sont entrés en flotte en 1938 et qui provenaient tous les six de la même compagnie (les Chemins de Fer de l'État, anciens Chemins de Fer de l'Ouest), les charbonniers que reçoit la S.N.C.F. sont issus de deux compagnies différentes (Paris-Orléans et Paris Lyon Méditerranée) qui ne possédaient pas, elles, de navires à passagers. La création de la S.N.C.F. ne modifie pas le mode d'exploitation des charbonniers qui, à la veille du deuxième conflit mondial, seront encore placés en gestion dans des compagnies extérieures à la S.N.C.F.
Au début de l'année 1939, afin de rénover la flotte, deux paquebots (Londres et Arromanches) et un cargo (Nantes) sont commandés respectivement aux Forges & Chantiers de la Méditerranée (pour être construits à Graville, près du Havre) et aux chantiers de Normandie à Grand Quevilly, près de Rouen, filiale des Chantiers et Ateliers de Saint-Nazaire-Penhoët.

La seconde guerre mondiale :

Hormis ces trois navires, dont la construction est interrompue par le début des hostilités, la flotte de la S.N.C.F. au moment de l'entrée en guerre est identique à celle reçue par la compagnie à sa création. Comme celles des autres compagnies françaises, elle est grandement mise à contribution durant le conflit. Dès le mois de mai 1940, les trois paquebots et les trois cargos sont réquisitionnés par l'état français. À l'issue de la Blitzkrieg, les trois malles et le cargo Bordeaux sont immobilisés à Bayonne et font l'objet d'une inspection : « les trois paquebots et le cargo... peuvent naviguer en cas de nécessité, mais ils auront besoin de réparations assez importantes avant de pouvoir reprendre un service normal de passagers et de fret....tous les documents secrets des navires ont été détruits , leur matériel défensif (canons et mitrailleuses) a été démonté et jeté dans l'Adour ainsi que les fusils, les revolvers et les munitions par ordre de la « Kommandantur » et des autorités navales de Bayonne » (note interne à la S.N.C.F. destinée à son directeur et rédigée le 6 août 1940 par le directeur de l'exploitation).

Les hommes aussi ont été placés dans des conditions difficiles et un rapport officiel de l'époque conservé au Service Historique de la Marine leur rend hommage « Les rapports des capitaines font ressortir unanimement la parfaite tenue des équipages sous les bombardements les plus violents tant dans les ports qu'à la mer... Indépendamment de la belle tenue des équipages, il convient de signaler les qualités manœuvrières des États Majors de ces unités qui, à la suite de leur démagnétisation hâtive, ont su naviguer la plupart du temps avec des compas mal réglés ».
Au retour de la paix, le bilan matériel est lourd, la compagnie a perdu de nombreuses unités. Aucun paquebot n'est en état d'être remis en service, Bordeaux est l'unique cargo à avoir traversé le conflit. Trois PLM seulement restent en flotte, les 13, 14 et 17. Parmi l'ancienne flotte charbonnière du Paris-Orléans, ne subsistent qu'Agen, Tours et Vendôme.

Sources :
La flotte SNCF et les car-ferries français, Gilles Barnichon et Stéphane Zunquin, Editions MDV, 2001
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
La Marine Marchande française de 1914 à nos jours, Jérôme Billard, Editions ETAI, 1999


Cordialement,
Franck

(à suivre)
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Ar Brav
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Re: Les flottes PLM, PO et SNCF

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Bonjour à tous,

La flotte charbonnière du Paris-Orléans :

Agen
W. Pickersgill & Sons, Sunderland, Angleterre, 1921, 4 186 tjb
S'échoue le 14.01.1952, lors d'une importante tempête, dans le Pas de Calais.

Albi
W. Pickersgill & Sons, Sunderland, Angleterre, 1920, 4 191 tjb
Arraisonné au large du Cameroun le 25.10.1940 par le croiseur britannique HMS Delhi. Sabordé par son équipage pour éviter sa prise.

Aurillac
W. Pickersgill & Sons, Sunderland, Angleterre, 1921, 4 248 tjb
Saisi par les Britanniques le 17.07.1940. Torpillé lors d'une navigation en convoi dans l'Atlantique Nord le 15.04.1941 par le sous-marin italien Tazzoli.

Bourges
Forth Shipbuilding, Alloa, Écosse, 1919, 2 910 tjb
Remis aux Allemands (accords Laval-Kauffmann) le 29.12.1942, devient Foligno (pavillon italien). Sabordé par les Allemands à Port Saint Louis du Rhône le 20.08.1944.

Chateauroux
Tyne Iron Shipbuilding, Newcastle, Angleterre, 1921, 4 185 tjb
Capturé à Pointe Noire le 08.09.1940, s'échoue et se casse à l'embouchure de la Mersey le 02.11.1944 sous couleurs des Forces Navales Françaises Libres.

Lorient
Tyne Iron Shipbuilding, Newcastle, Angleterre, 1921, 4 185 tjb
Saisi par les Britanniques le 18.02.1941, torpillé dans l'Atlantique Nord par un sous-marin allemand le 05.03.1943.

Montauban
Forth Shipbuilding, Alloa, Écosse, 1920, 4 191 tjb
S'échoue en mer du Nord le 09.07.1940 et se casse en deux.

Poitiers
Tyne Iron Shipbuilding, Newcastle, Angleterre, 1921, 4 185 tjb
Sabordé par son équipage (qui désire éviter sa prise par les forces britanniques) au large de la côte sénégalaise le 16.09.1940.

Saint Nazaire
Forth Shipbuilding, Alloa, Écosse, 1919, 2 910 tjb
Remis aux Allemands à Marseille le 27.12.1942 (accords Laval-Kauffrnann), torpillé le 23.09.1943 à La Spezia par le sous-marin britannique HMS Sibyl.

Saumur
Forth Shipbuilding, Alloa, Écosse, 1920, 2 955 tjb
Réquisitionné par les Italiens en novembre 1942, devient le Valentino et est coulé au large de Port Vendres le 21.05.1944 par le sous-marin britannique HMS Upstart.

Tours
Forth Shipbuilding, Alloa, Écosse , 1920, 4 158 tjb
Vendu à la Société Franco-tunisienne d'Armement en 1951, devient le Lacydon, naviguant sous pavillon français puis tunisien à partir de 1954.

Vendôme
Tyne Iton Shipbuilding, Newcastle, Angleterre, 1920, 4 192 tjb
Démoli en Belgique en 1948.

Note : Agen, Albi, Tours et Vendôme sont identiques.

Sources :
La flotte SNCF et les car-ferries français, Gilles Barnichon et Stéphane Zunquin, Editions MDV, 2001


Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: Les flottes PLM, PO et SNCF

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Bonjour à tous,

Les navires charbonniers provenant des Chemins de Fer du Paris-Lyon-Méditerranée, en gérance à la Société Nationale d'Armement :

PLM 12
Saisi par l'Axe en novembre 1942, il devient le Paula et est coulé le 17.09.1943 (dans le Dodécanèse) par HMS Faulknor de la Royal Navy.

PLM 13
Saisi par les Anglais le 05.03.1941. Rendu en 1945 puis vendu en 1950, devient Mariane puis le Dimitriakis. Démoli en 1960 en Grèce.

PLM 14
Saisi par les Anglais le 17.07.1940. Rendu après la guerre, devient le Protée en 1951 (Société Navale Caennaise), puis le Larrivet (Cie Maritime et Commerciale du Sud Ouest) en 1953. Démoli en 1959.

PLM 15
Torpillé (sous pavillon français) au large de Villano (côte nord-ouest de l'Espagne) le 18.02.1940.

PLM 16
Saisi par les Allemands le 18.12.1942 (accords Laval-Kaultman), devient le Peter, coulé en mer Égée le 16.09.1944 par le sous-marin britannique HMS Umpire.

PLM 17
Saisi par les Alliés le 14.09.1939, devient FNFL. Sera le Braciatutto en 1950, le Mado en 1953, devient le Cideros en 1954 (tous italiens). Démoli en 1961.

PLM 20
Coulé sous pavillon français par un sous-marin britannique entre Sfax et Tunis le 01.03.1942.

PLM 21
Coulé (sous pavillon français) au large de Milford Haven le 03.03.1944.

PLM 22
Coulé (sous pavillon FNFL) le 27.06.1941 par le sous-marin allemand U-123 dans le sud ouest des Canaries.

PLM 23
Coule (sous pavillon allemand depuis août 1940) par fortune de mer en Baltique en décembre 1940.

PLM 24
Coule (sous pavillon allemand) en Méditerranée au cours de l'année 1944.

PLM 25
Coule (sous pavillon français) en mer du Nord après avoir heurté une mine le 27.02.1940.

PLM 26
Réquisitionné par les Allemands le 04.08.1940 et devient l'Ostfriesland. Coulé au large de Wilhelmshaven le 20.08.1944 puis renfloué et déclaré irrécupérable.

PLM 27
Saisi par les Alliés le 17.07.1940. Torpillé à Terre Neuve le 02.11.1942 par un sous-marin allemand.

Note : les noms de PLM 18 et PLM 19 n'ont jamais été attribués.

Sources :
La flotte SNCF et les car-ferries français, Gilles Barnichon et Stéphane Zunquin, Editions MDV, 2001


Cordialement,
Franck

PS. Je suis plutôt hors-sujet concernant les bateaux, mais je souhaite mettre l'accent sur l'état de la flotte au sortir du second conflit, à peine remise du premier.
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Ar Brav
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Bonjour à tous,

Il ne reste plus à présent qu'à recenser le MARSEILLE, puis les PLM 1 à PLM 11... :)

Cordialement,
Franck
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Re: Les flottes PLM, PO et SNCF

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Bonjour à tous,

MARSEILLE

Le P.L.M. acquit son premier navire, Marseille, en 1916 ou 1917, un vieux cargo anglais de 1887 [strike]qui fut torpillé en 1917[/strike]

IDNo : 1093164
Year : 1887
Name : STAR OF VICTORIA
Launch Date : 24.01.1887
Type : Cargo ship
Flag : GBR
Tons : 3 451
Yard No : 39
Country of build : GBR
LPP : 110,2 m
Beam : 13,0 m
Builder : Workman Clark
Location of yard : Belfast
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn) : 1T-
Owner as Completed : Star of Victoria S.S.Co Ltd (Corry), Belfast

End : 1917

Subsequent History:

1887 : STAR OF VICTORIA pour le compte de J.P.Corry & Co, Star of Victoria S.S.Co Ltd, Belfast
1912 : FRIGIDA pour le compte de Cosulich Bros
1915 : MOINHO FLUMINENSE pour le compte de Sud Atlantica
1917 : MARSEILLE pour le compte de la Société Nationale d'Affrètement (qui assure la gérance des navires de la Cie PLM)

Disposal Data:

Collision off Ile d'Yeu 20.03.1917

Sources :
www.miramarshipindex.org


Voir également ce sujet individuel sur le Marseille :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... htm#t14559

Cordialement,
Franck
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Bonjour à tous,

PLM 1 ex-EDISON LIGHT

En 1916 P.L.M. premier du nom, fut acquis et appelé P.L.M. 1. Il devait être coulé pendant la guerre.

Voir également ce sujet individuel dédié au PLM 1 :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 1789_1.htm


Cordialement,
Franck

PS. En attente d'infos. Pour l'instant aucune trace de cette perte...
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Bonjour à tous,

PLM 2

IDNo: 2209001
Year: 1911
Name: PENOBSCOT
Type: Cargo ship
Date of completion: 8.1911
Flag: USA
Tons: 2 294
Yard No: 84
LPP: 75.3 m
Beam: 13.2 m
Country of build: USA
Builder: Great Lakes EW
Location of yard: Ecorse
Speed(kn): 1T-10
Owner as Completed: Harper Tptn Co, Philadelphia
End: 1956

1916 : P.L.M.2
1925 : LAIRG
1928 : PENOBSCOT
1928 : TRISTAN
1949 : LEPUS

Foundered 19.15N/126.15E 20.10.56

Voir également ici le sujet dédié en particulier au PLM 2 :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Cordialement,
Franck
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Re: Les flottes PLM, PO et SNCF

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Bonjour à tous,

PLM 3

IDNo: 2209191
Year: 1911
Name: F. J. LISMAN
Type: Cargo ship
Date of completion: 9.11
Flag: USA
Tons: 2294
Yard No: 86
LPP: 75.3 m
Beam: 13.3 m
Country of build: USA
Builder: Great Lakes EW
Location of yard: Ecorse
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-
Owner as Completed: Harper Tptn Co, Philadelphia
End: 1917

1916 : P.L.M.3

Collision off Ile de Groix 19.11.1917

Voir également ce sujet individuel sur le PLM 3 :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Cordialement,
Franck
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Bonjour à tous,

PLM 4

FR 1T (aft)
2,640
Soc. Nationale d'Affrètements, Le Havre
253.0 x 43.5
Great Lakes Engineering Works, Ecorse, Mich.
(9) #162
Torp. and sunk by UC 71, 27 Dec 1917, 28 miles NE of Barfleur, voy. Tyne - Havre, coal
(Starke Reg. 1916)

UC 71, Oblt z.S. Ernst Steindorff. Cet officier allait trouver la mort le 26.5.1918 à bord de UB 74.

P. L. M. 4

Soc. Nationale d'Affretements
1916
Great Lakes Eng. Works
2,640 tons
253 x 43,5 x 25,6 pieds
284 n.h.p.
triple-expansion engines.
The French steamship P. L. M. 4 was torpedoed and sunk by a German submarine in the English Channel on December 27th, 1917

Cordialement,
Franck
Merci Yves :)
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Bonjour à tous,

PLM 5

Construit en 1916 par Great Lakes Engines Works, Ecorse, Michigan, USA.
2 478 t
2 477 tjb
1 509 tjn
253,0 x 43,5 x 25,6 pieds
1 machine alternative à triple expansion à 3 cylindres construite par Great Lakes Eng. Works, Detroit.
284 nhp

Inscrit au Lloyd's Register en 1934-1935 sous le nom de TURUL pour le compte de B. Burger & Finagra SA (B. Burger, Mgr), pavillon hongrois, inscrit à Budapest.
Inscrit au Lloyd's Register en 1945-1946 sous le nom de TURUL pour le compte de la Société Anonyme et Commerciale, pavillon panaméen, inscrit à Panama.
Futur WARTA
Futur TURUL

Il semblerait qu'il ait porté un temps le nom de PLM 6, sans certitude.

Voir également ce sujet individuel consacré au PLM 5 :

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _1.htm#bas

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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