CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

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Ar Brav
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

CHATEAU PALMER Cargo (1914-1940)

Chantier :

Ateliers & Chantiers de la Loire, Nantes.
Commencé : 1914
Mis à flot : 1914
Terminé : 10.1914
En service : 1914 (MM)
Retiré : 1940 (MM)
Caractéristiques : 1 913 t ; 1 763 tjb ; 824 tjn ; 2 480 tpl ; 85,4 x 11,6 x 7,00 m (280,3 x 38,1 x 21,4 pieds) ; 1 780 cv (à confirmer) ; 224 nhp ; 1 machine alternative à triple expansion à 3 cylindres construite par les Ateliers & Chantiers de la Loire ; chaudières ; 11,5 nœuds.
Armement : I ou II de 75 mm ou de 90 mm, à confirmer.

Observations :

Cargo charbonnier français Château Palmer lancé à Nantes en 1914 pour le compte de la Compagnie Worms & Cie, Le Havre. Numéro de chantier 478.
Le Château Palmer faisait partie d'une série de quatre navires identiques commandés par Worms aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes, série des 2 480 tpl.
Les trois premiers, Château Palmer, Château Yquem et Château Lafitte furent livrés en 1914 et le quatrième, Château Latour, en 1916.
La Worms, compagnie fondée en 1848 par Hyppolite Worms, était spécialisée dans le transport du charbon. Elle se développa particulièrement avec ce transport pour l'expédition de Crimée dans les années 1850. En 1869, elle fournit les 8 000 tonnes de charbon nécessaires au premier convoi de 78 navires qui franchit le canal de Suez à la suite de la frégate L'Aigle sur laquelle était embarquée l'impératrice Eugénie.
1930-1940 : inscrit au Lloyd’s Register, port d’attache Le Havre, pour le compte de la Worms
1939-1940 : a pu être réquisitionné, mais pas de trace de cet état dans les documents disponibles
1940 : le Château Palmer est saisi par les Allemands et renommé Walter Ohlrogge
21.01.1942 : ou 01.02.1942 selon les sources, il saute sur une mine ou est torpillé sur la côte Ouest de la Norvège au large de Sogvaar.
Le Château Palmer ne semble pas avoir été réquisitionné pendant la Grande Guerre.

Sources :

Dictionary of disasters at sea during the age of steam 1824 – 1962, Charles Hocking, Lloyd's Register of Shipping, London, 1969
Répertoire des navires de guerre français, Jacques Vichot, Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa, AAMM, 2003
La Marine Marchande française, Jean Randier, EMOM, 1980
La Marine Marchande française de 1914 à nos jours, Jérôme Billard, Editions ETAI, 1999
Notre Marine Marchande pendant la guerre, René de la Bruyère, Payot, 1920
M. Olivier Prunet


Tout renseignement sera le bienvenu, merci par avance.

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
jplf45
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par jplf45 »

bonsoir à tous
voici une vue du Château Palmer 1914
Jean pierre
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Ar Brav
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Relevé dans Le Nouvelliste du Morbihan du 2 décembre 1916, page 2 :

Image

Cordialement,
Franck
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IM Louis Jean
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,


UN LANCEMENT. - Mardi matin, les Chantiers de la Loire ont procédé au lancement
du cargo Château-Palmer, construit pour le compte de la maison Worms et Cie.
Les principales caractéristiques de ce navire sont les suivantes : longueur, 83 m. 50 ; largeur, 11 m. 60 ; creux, 7 m. ; port en lourd 2.300 tonnes ; tirant d'eau, 5 m. 53. Volume des cales, 2.847 m. cubes ; volume des châteaux, 525 m. cubes ; volume des ballasts, 581 m. cubes ; puissance de la machine, 1.780 chevaux; vitesse en charge, 11 noeuds 5.

Source : http://www.normannia.info/opdf/0/76/14_ ... 2_0008.pdf
Nouvelles Maritimes du 15 mai 1914.

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
olivier 12
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

CHÂTEAU PALMER

(Photo retirée car il s'agissait du 2e du nom)

Rencontre avec un sous-marin le 3 Août 1918

Image

Rapport du capitaine

Quitté Bordeaux le 31 Juillet à 11h00 avec un chargement de 1800 tx de vin à destination de Le Havre, Dunkerque et Boulogne. Mouillé au Verdon à 16h40. Appareillé à 17h50 pour faire des tirs d’exercice et revenu au mouillage à 19h30.

Appareillé en convoi le 1er Août à 10h30 et pris la mer à 11h00. Vent frais d’WNW avec grosse houle de NW. Arrivé en rade de La Pallice et mouillé à 17h00.

Appareillé en convoi de 11 navires le 2 Août avec vent frais et mer houleuse. CHATEAU PALMER n° 1 de la file de droite (6 bâtiments). Mouillé à Quiberon le 3 Août à 01h30. Appareillé à 03h00. Doublé Penmarch à 14h00.

A 14h55, croisé le convoi venant de Brest à 2 milles dans le N20W. Un bateau de ce convoi vient d’être torpillé et les convoyeurs hissent la flamme rouge indiquant qu’un sous-marin a été aperçu en avant du convoi. Deux patrouilleurs restent sur les lieux, près du navire en train de couler. Mis tout le monde au poste de combat et doublé la veille. Prévenu la machine d’être prête à monter à toute puissance. Suivi les ordres des convoyeurs et venu sur la droite pour ranger la terre le plus près possible.

A 15h20, un navire du convoi est torpillé à 800 m derrière nous, par une seule torpille venant de bâbord. C’est le BERWIND, n° 4 dans la ligne de droite. Un chalutier et un remorqueur se tenaient à 600 m au large de la colonne de gauche dont le premier bâtiment était le MADELEINE. Aucun avion ni dirigeable en vue. Mis la machine avant toute et aperçu par 80° bâbord un objet suspect paraissant être un périscope. Ouvert le feu avec la pièce arrière à 2000 m et tiré deux coups. Le champ de tir de cette pièce se masquant, cessé le tir et continué avec la pièce avant. Tiré également deux coups. A 15h50, n’apercevant plus rien, fait cesse le feu. Continué à toute vitesse en longeant la côte à 500 m jusqu’au ras de Sein. Double La Vieille à 16h45. Repris l’allure du convoi et réglé la vitesse à 7 nœuds. La pièce avant étant restée chargée, déchargée cette pièce avant d’entrer à Brest. Mouillé à Roscanvel à 20h15.

Appareillé en convoi de Roscanvel le 5 Août à 05h15. Coup de vent de suroit. Grains de boucaille très violents. Passé le Four à 10h00. Mouillé en rade de Cherbourg le 6 à 07h30. Appareillé en convoi à 11h00 avec tempête de suroit, grains très violents et mer très dure. Arraisonné à la bouée à sifflet et mouillé e rade du Havre à 22h30. Appareillé pour rentrer au port le 8 Août à 09h45. Amarré à quai à 11h15.

Je signale la conduite parfaite et la discipline de l’équipage lors de l’attaque du 3 Août.

Notes de l’officier enquêteur

Après l’attaque du convoi descendant, les patrouilleurs ont hissé la flamme rouge et indiqué d’aller ranger la terre le plus près possible. Les deux bâtiments de tête se sont rapprochés de terre et les autres ont suivi. Transmission des signaux à bras. Pas de signaux TSF.
Deux escorteurs se sont portés au secours des naufragés du BERWIND. Aucune action offensive contre le sous-marin.
MADELEINE, SAINTE ANNE et CHATEAU PALMER ont tiré. Aucun ordre des escorteurs. Conformément aux instructions de route, les bâtiments se sont dispersés à toute vitesse (13 nœuds pour CHATEAU PALMER). Après passage du raz de Sein, revenu à 7 nœuds et reformé le convoi.

Rapport de l’officier AMBC

CHATEAU PALMER faisait route en convoi au Nord vrai à 7 nœuds. Mer très belle, faible brise d’Ouest, temps très clair depuis midi.
Le convoi comportait 11 bâtiments en deux lignes de file distantes de 800 m. CHATEAU PALMER était bâtiment de tête de ligne de droite comprenant 6 bâtiments. Un des convoyeurs a été prévenu qu’un bâtiment venait d’être torpillé dans le convoi descendant à quelques milles sur l’avant de la route du convoi montant. Il a donc alerté le convoi et l’a dérouté en le faisant passer à terre de la route prévue. A 15h20, le vapeur américain BERWIND est torpillé par bâbord et coule en 15 secondes. Presque immédiatement, les bâtiments de tête de la file de gauche ouvrent le feu sur un objet suspect ressemblant à un périscope. CHATEAU PALMER relève cet objet à 80° bâbord en augmentant de vitesse et ouvre le feu avec sa pièce arrière qui tire deux coups. Le champ de tir de cette pièce étant engagé par les bâtiments de tête de ligne de la file de gauche, la pièce avant ouvre le feu et tire aussi deux coups.
Le tir n’a pu être apprécié du fait que 3 bâtiments ont ouvert le feu, mais toutes les gerbes ont bien encadré le but.
Bonne conduite de l’armement militaire.
Il semble que le déroutement effectué après l’annonce du premier torpillage ait été la cause du second. Le premier bâtiment a été torpillé par bâbord et le sous-marin était donc à terre du convoi descendant. C’est précisément là que fut dirigé le convoi montant. Les deux bâtiments torpillés l’ont été à moins d’un mille de distance.

Rapport de la Division des patrouilleurs de Bretagne

Le 3 Août 1918 vers 13h55, le vapeur américain LAKE PORTAGE se trouvant dans la colonne de gauche d’un convoi de 21 bâtiments à destination du Sud a été torpillé à 10 milles dans le SW de Penmarch.

Le convoi était escorté côté large par ETOILE DE L’EST en tête, GARDON au centre et GOUJON en queue. ETOILE DE L’EST portait un ballon Caquot qui en raison du temps (brise fraîche et temps bouché à grains), n’avait pas d’observateurs. La tension du câble avait dépassé 650 kg, prévus pour les bâtiments de faible tonnage.

Nota : voici un ballon d’observation Caquot de la Grande Guerre

Image

GOUJON et GARDON restèrent sur les lieux pour rechercher le sous-marin qui ne fut entendu par aucun de ces chalutiers pourtant équipés d’appareils Walser. Le convoi, qui s’était éparpillé dès l’attaque de LAKE PORTAGE, s’est reformé et a continué sa route sous la direction d’ETOILE DE L’EST. LAKE PORTAGE a coulé à 15h10 et la recherche du sous-marin a continué avec GARDON et GOUJON.

Le convoi montant a été prévenu à 14h00, à hauteur de Men Hir, par signal à bras d’ETOILE DE L’EST du torpillage du vapeur américain survenu au milieu de la baie d’Audierne. GARDON, en voyant le convoi, a hissé le signal rouge informant de la présence d’un sous-marin. Le convoi montant a infléchi sa route vers la terre.
A 15h20, soit 10 minutes après la disparition de LAKE PORTAGE, BERWIND, avant dernier bâtiment de la colonne de terre, celle de droite du convoi montant, est atteint à l’extrémité arrière. Explosion très violente, épaisse colonne de fumée, gerbe d’eau de 20 m de haut. Le bâtiment pique immédiatement à 45° et s’enfonce par l’arrière. Cinq minutes après l’explosion, seul émerge le gaillard, à la verticale. Un quart d’heure après, il ne subsiste plus rien du BERWIND.
Dès l’explosion, GOUJON, GARDON et un patrouilleur du convoi montant font route à toute vitesse sur BERWIND. GARDON arrive en premier et sauve le personnel. GOUJON déroute le dernier bâtiment du convoi et lui fait serrer la terre. L’écoute est continuée par GARDON et GOUJON, mais sans résultats. Des avions arrivent vers 15h15 et lancent une bombe à 16h00. GARDON et GOUJON mettent alors le cap à toute vitesse sur le point de l’explosion. GOUJON aperçoit à 1500 m environ un sillage qui paraît se déplacer. En approchant, il s’aperçoit qu’il a pris pour un sillage une bouée fumigène dont la fumée est rabattue sur l’eau par le vent. GARDON ouvre le feu sur le point de chute des bombes aux abords de la bouée fumigène. GOUJON aperçoit alors un dégagement de bulles d’air. Il provient exactement du point où a coulé LAKE PORTAGE. L’écoute est reprise et les avions continuent de lancer des bombes.
Un hydravion demande à GOUJON de lancer des grenades sur le point d’où se dégagent les bulles d’air et qui correspond très exactement à la position de l’épave de LAKE PORTAGE. GOUJON lance 3 grenades à immersion de 35 m. Les deux premières explosent bien, mais la 3e rate.
A 16h15, GARDON reçoit l’ordre de rallier Brest avec les naufragés des deux bâtiments coulés.
GOUJON continue ses recherches jusqu’à 22h00, heure à laquelle il reçoit l’ordre de rallier son convoi.

Rapport de la commission d’enquête

Celle-ci reprend tout le déroulement des faits et précise :

- Deux patrouilleurs français servaient d’escorte à 500 m au large de la colonne de gauche, un à hauteur de la tête, l’autre en queue de convoi.
- Le premier hydravion s’est montré au dessus du raz de Sein, une heure après le torpillage du BERWIND.
- La manœuvre consistant à se rapprocher de la côte était funeste car, le torpillage de LAKE PORTAGE ayant eu lieu par bâbord, le sous-marin était alors à terre du convoi montant.
- Après le second torpillage, les bâtiments se sont dispersés et MADELEINE, premier bâtiment de la ligne de gauche, SAINTE ANNE, deuxième bâtiment de cette ligne, puis CHATEAU PALMER ont ouvert le feu.
- En dehors de l’objet suspect dont la nature n’a pu être déterminée, le capitaine de CHATEAU PALMER n’a vu ni sillage de torpille, ni périscope de sous-marin.

Elle conclut :

Aucune critique à formuler contre la conduite de CHATEAU PALMER. Veille et organisation militaire conformes aux instructions. Elle souligne la déclaration du capitaine qui indique que malgré le beau temps, aucun hydravion n’a surveillé les convois.

Note du 11 Août 1918 du CV JOLIVET, chef de Division des patrouilleurs

J’estime que SAJOU, prévenu par ALLO et par TSF qu’un bâtiment du convoi descendant avait été torpillé, aurait dû virer de bord avec son convoi et ne pas le conduire à l’endroit où se trouvait sûrement le sous-marin.

Evidemment, un déroutement large dans cette circonstance amenait à rebrousser chemin. Mon avis est que cela eut mieux valu, mais l’opinion des chefs d’escorte est peu fixée à ce sujet.

Je serais donc heureux d’avoir l’avis de Monsieur le Vice Amiral Commandant Supérieur des Divisions de Bretagne pour donner des instructions conformes.

En outre, le rapport montre que SAJOU et PINTADE, qui seuls escortaient le convoi montant, sont restés sur les lieux pour effectuer des recherches. Ils ont ensuite rejoint le convoi qui était donc abandonné à lui-même.
A mon avis, puisque GARDON et GOUJON se trouvaient sur les lieux, SAJOU aurait dû continuer avec le convoi et le protéger. En tous cas, il aurait dû laisser au moins un escorteur avec le convoi.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UB 88 du Kptlt Rheinhard Von RABENAU.

L’UB 88 se rendra au Américains le 26 Novembre 1918 et sera montré dans des expositions sur les côtes Est et Ouest des USA. Il servira ensuite de cible pour exercices de tirs. Il sera finalement coulé à San Pedro, Californie, après avoir servi de cible pour l’artillerie du destroyer WILKES.

Les deux navires coulés par lui le 3 Août 1918 furent donc :

LAKE PORTAGE 1998 t. Construit aux chantiers de Duluth en Juin 1918. (Photo source uboat.net)

Image

Il fut donc coulé à son premier voyage alors qu’il effectuait une traversée Montréal – Nantes.
Par 47°56 N et 04°44 W. Il y eut 3 victimes dans le naufrage.

BERWIND 2346 t. Construit aux chantiers de North Dock de Sunderland en 1893 ex BOSTON CITY

Image

Coulé par 47°57 N et 04°43 W lors d’une traversée Saint-Nazaire – Barry. Il y eut 6 victimes dans le naufrage.

Cdlt
olivier
Rutilius
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CHÂTEAU-PALMER — Compagnie Worms et Cie.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le capitaine du cargo Château-Palmer de 1918 à 1923.


— BOUTTIER Henri Paul Joseph, né le 30 juin 1887 à Cérans-Foulletourte (Sarthe) et décédé le 27 décembre 1963 à Caudéran – aujourd’hui quartier de Bordeaux – (Gironde).

Fils d’Armand Jacques Prosper BOUTTIER, né le 30 novembre 1846 à Beaumont-Pied-de-Bœuf (Sarthe) et décédé le 27 mars 1930 à Mondevert (Ille-et-Vilaine), domestique, et de Louise Anastasie CHÂLON, née le 17 mars 1848 à Coulonges-Thouarsais (Deux Sèvres), domestique ; époux ayant contracté mariage à Jupilles (Sarthe), le 30 septembre 1913 (Registre des actes de mariage de la commune de Jupille, Année 1874, f° 10, acte n° 10. ~ Registre des actes de naissance de la commune de Cérans-Foulletourte, Année 1887, f° 10, acte n° 27.).

Petit-fils de :

– Jacques BOUTTIER, né en 1819, et d’Anne BENOÎT, née en 1817, agriculteurs.

– Pierre CHÂLON, né en 1818, et de Marie GAURIAULT, née en 1818, agriculteurs.

Époux de Marguerite GLATIN, avec laquelle il avait contracté mariage à ... (...), le 21 janvier 1913.

Image

Classe 1907, n° 1.168 au recrutement de Vannes.

Inscriptions successives : inscrit au quartier de Vannes le 3 juillet 1905, f° 1.783, en qualité de novice ; inscrit au même quartier en qualité d’élève de la marine marchande, n° 284 ; inscrit au même quartier en qualité de capitaine au long-cours, n° 10.822 ; inscrit à Bordeaux, n° 21.424.

Du 15 novembre 1902 au 21 septembre 1903, embarqué comme mousse sur le trois-mâts barque Turgot, de la Compagnie maritime française, de Nantes.

Du 30 mai 1906 au 12 avril 1907, embarqué comme novice sur le trois-mâts carré Amiral-Souchet, de la Société des voiliers nantais, de Nantes.

Du 6 septembre 1908 au 4 juillet 1909, embarqué comme second lieutenant sur le trois-mâts barque Eugène-Pergeline, de la Société des voiliers nantais.

[Troisième voyage — 8 octobre 1908 ~ 28 juin 1909 : Dublin ~ Adelaïde ~ Hambourg.]

Du 24 juillet 1909 au 18 avril 1910, embarqué comme premier lieutenant sur le trois-mâts barque Eugène-Pergeline.

[Quatrième voyage — 24 juillet 1909 ~ 18 avril 1910 : Hambourg ~ Cherbourg ~ Hobart ~ Thio ~ Glasgow.]

Par décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 21 septembre 1910 (J.O. 24 sept. 1910, p. 7.934), objet, avec quatre matelots, d’un témoignage officiel de satisfaction pour avoir « ramené à bord d’une embarcation de l’Eugène-Pergeline, dans des circonstances très difficiles, un homme tombé à la mer pendant la traversée de Cherbourg à Hobart (Tasmanie), le 12 octobre 1909 ».

Image
Du 21 mai 1910 au 14 avril 1911, embarqué comme premier lieutenant sur le trois-mâts barque Rochambeau, de la Société des voiliers nantais.

A la suite de la session d’examen de la Marine marchande de Novembre~Décembre 1911, breveté capitaine au long-cours (5e groupe, long-cours ordinaire) (J.O. 18 févr.1912, p. 1.563).

Du 27 décembre 1911 au 6 novembre 1912, embarqué comme second capitaine sur le trois-mâts barque Maréchal-de-Noailles, de la Société des voiliers nantais.

... / ...

Par une décision du Commissaire aux transports maritimes et à la marine marchande en date du 27 novembre 1918 (J.O. 30 nov. 1918, p. 10.344 et 10.345), avec le chef mécanicien Victor VANNIER, inscrit au Havre, n° 2.575, félicité pour la bonne tenue du poste d’équipage et le bon entretien des machines du Château-Palmer.

Par une décision du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 10 février 1920 (J.O. 12 févr. 1920, p. 2.271 et 2.272), avec le chef mécanicien Victor VANNIER, à nouveau félicité pour la bonne tenue du poste d’équipage et le bon entretien des machines du Château-Palmer.

Par une décision du Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 12 février 1923 (J.O. 14 févr. 1923, p. 1.544 et 1.546), avec le chef mécanicien Victor VANNIER, à nouveau félicité pour la bonne tenue du poste d’équipage et le bon entretien des machines du cargo Château-Palmer.

Par décret du 22 janvier 1931 (J.O. 24 janv. 1931, p. 814), nommé au grade chevalier l’Ordre du mérite maritime.

Par décision du Ministre de la Marine marchande en date du 3 février 1939 (J.O. 24 févr. 1939, p. 2.557 et 2.560), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce – instituée par la loi du 14 décembre 1901 instituant des médailles d’honneur à décerner par le Ministre de la Marine aux marins français après 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777).
____________________________________________________________________________________________

Embarquements sur les grands voiliers. Source consultée —>
http://www.caphorniersfrancais.fr/image ... 7-2015.ods
Dernière modification par Rutilius le sam. mars 17, 2018 8:15 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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CHÂTEAU-PALMER — Compagnie Worms et Cie.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le chef mécanicien du cargo Château-Palmer de 1915 à 1923.


VANNIER Victor Jules Alphonse, né le 23 mars 1868 au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –) et décédé le ... à ... (...). Classe 1888, n° 1.120 au recrutement du Havre ; inscrit au quartier du Havre, f° et n° 2.575.

Fils de Pierre Victor VANNIER, né le 16 mai 1836 à Honfleur (Calvados), marin, et de Victorine Alphonsine CRAQUELIN, née le 26 juin 1845 à Életot (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –), sans profession ; époux ayant contracté mariage au Havre, le 19 octobre 1864 (Registre des actes de mariage de la ville du Havre, Année 1868, Vol. IV., f° 131, acte n° 563. ~ Registre des actes de naissance de la ville du Havre, Année 1868, Vol. I., f° 146, acte n° 569.).

Époux de Marie Jeanne MENDIONDOU, née le 4 juin 1876 à Lanne (Basses-Pyrénées –aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques –), avec laquelle il avait contracté mariage à Bordeaux (Gironde), le 16 octobre 1915 (Registre des actes de mariage de la ville de Bordeaux, Année 1915, 3e section, Suppl., f° 10, acte n° 261.).
Dernière modification par Rutilius le sam. mars 17, 2018 8:26 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
kgvm
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par kgvm »

Olivier, votre photo montre le "Château Palmer" construit en 1947/48!
Cordialement
Klaus Günther
olivier 12
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Re: CHATEAU PALMER - Compagnie Worms et Cie

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Complément sur le LAKE PORTAGE

Ce navire faisait donc partie du convoi de CHATEAU PALMER. Il avait quitté Brest pour Rochefort, affrété par le Gouvernement américain avec un chargement de 1800 t de farine, avoine et foin. Le convoi comportait 20 navires, mais en raison du temps brumeux, on ne voyait que les matelots d’avant et d’arrière.
Capitaine Alfred RICCA
Il a été torpillé à 13h35 le 3 Août alors qu’il faisait route au S30E à 5 nœuds, et se trouvait à 4,5 milles d’Audierne. Dès qu’il a vu le sillage de la torpille, le capitaine a donné l’ordre de venir sur la gauche. Pas de SOS, les antennes ayant été démolies. La torpille a frappé dans la chaufferie, brisant le collecteur principal et la machine, disloquée, a stoppé d’elle-même. Les 3 hommes dans la chaufferie ont été tués. Le navire est resté enveloppé de fumée et de vapeur pendant 10 minutes.
L’équipage a pris place dans deux embarcations de tribord, celles de bâbord ayant été brisées, et est resté près du navire jusqu’à 14h50, quand le GARDON l’a recueilli. 6 aéroplanes sont accourus sur les lieux et ont lâché des bombes. Les témoins ont l’impression que le sous-marin a été touché car de la fumée serait sortie par le périscope. GARDON a tiré plusieurs obus et a recherché le sous-marin jusqu’à 18h00.

Les naufragés ont été ramenés à Brest à 23h00 et 4 blessés ont été conduits à l’hôpital américain.

Cdlt
olivier
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