MONGE - Sous-marin

Rutilius
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MONGE — Sous-marin de haute mer de type Pluviôse (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le retour en France des rescapés du naufrage du sous-marin Monge

• L’Ouest-Éclair — éd. de Rennes — n° 7.053, Vendredi 23 novembre 1918, p. 2.

« Le retour des rescapés du Foucault, du Fresnel, du Curie et du Monge

TOULON, 22 novembre. ― Les rescapés des sous-marins Foucault, Fresnel, Curie et Monge, qui avaient été internés en Autriche, sont arrivés à Toulon.
Ces marins quittèrent l’Autriche le jour même de l’armistice. Ils avaient été internés au camp de Deutsch-Gabel, en Bohême. »
Dernière modification par Rutilius le ven. mars 24, 2023 8:39 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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FX Bernard
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par FX Bernard »

Bonsoir tout le monde,

voici un magnifique portrait du second quartier-maître mécanicien Léon Bernardin, photographié au camp de Deutsch-Gabel...
Image

Photographie dénichée dans un marché aux puces des Alpes cet été en France... J'avoue que j'ai eu un coup de foudre pour elle : un prisonnier français avec uniforme autrichien, il tient sa gamelle et sa cuiller fermement dans sa main, le photographe a essayé de reconstituer un studio comme il pouvait, même si le sol est en terre battue...

Identifier notre héros a été relativement facile, son nom était écrit derrière :lol: . Par contre, je ne le vois pas sur les belles photos mises en ligne par Rubans29, mais je ne suis pas très physionomiste...

Voci le texte de la citation qu'il a reçu :

"BERNARDIN Léon - Second-maître mécanicien: Son sous-marin se trouvant dans une situation désespérée, le 28 décembre 1915, a assuré, avec une discipline et un calme parfaits, les services dont il était chargé jusqu'à la dernière minute et montré un esprit de sacrifice digne de tout éloge"

J'ai créé une petite page sur mon site pour lui rendre hommage : http://www.anciensditalie.net/monge.html

Cordialement

f-xavier
Mon blog photographique:
www.ww1photographs.wordpress.com
Le site sur les troupes françaises en Italie :
www.anciensditalie.net
ours
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par ours »

Bonjour,

Un des marins du Monge s'appelle Louis Coste. C'est un Tropézien. Les descendants possèdent une photo de lui dans le camp de Deutch Gabel. C'est sans doute la même photo du groupe présentée dans ce forum. J'espère pouvoir le reprérer sur la photo d'ici quelques temps.

Bien amicalement,

Laurent
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bruno17
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par bruno17 »

http://www.yelims.com/IPB/Smiley-IPB-217.gif M.P.F

Hors Officiers... Marins décédés le 28 décembre 1915

- GOULARD Albert Henri, né le 2 janvier 1892 à l'Ile NOU, NOUVELLE-CALÉDONIE, Matelot de 2ème classe, Mécanicien.
- MOREL François Séraphin, né le 19 juin 1891 à LYON (Rhône), Quartier-Maître Mécanicien.
Bonjour,
Le portrait du matelot Henri Goulard:
Image

Sa fiche Mémorial-genweb:
Nom : GOULARD. Prénoms : Albert Henri
Grade, unité : Matelot mécanicien - Monge (1910-1915) - Sous-marin détaché à Brindisi à l’entrée en guerre de l’Italie; surveillance en Adriatique, blocus de Cattaro et Sebrenico; nombreux combats contre les navires et avions ennemis. En juillet est en opérations autour de l’ile de Pelagosa. Le 28 décembre 1915 il est abordé par le bâtiment autrichien "Lika", puis coulé par le "Balaton" à Cattaro. Les rescapés sont sauvés par les canots du "Czepel" et du "Balaton", 2 torpilleurs autrichiens. Médaille Militaire - Citation à l'Ordre de l'Armée - A prêté, jusqu'au dernier moment, son concours à son commandant et est mort après avoir accompli la tâche qu'ils avaient volontairement acceptée, le 28 décembre 1915
BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
olivier 12
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Lettre envoyée le 20 Janvier 1916 par le second maître timonier Jérôme MESSAGER du sous-marin MONGE au quartier maître André DOUSSAT du sous-marin AMPERE

Mon cher André,

Après avoir touché la mort de près, me voici prisonnier en Autriche avec 24 de mes camarades et l’officier en second. Manque le commandant, qui n’a pas voulu survivre à son bâtiment.
Le nom de MORILLOT viendra s’inscrire en lettres d’or sur le livre d’honneur de la Marine. Il est mort en brave, ayant fait son devoir jusqu’au bout. Lorsque tout fut tenté pour sauver le bateau, il n’eut plus qu’un souci : sauver son équipage et choisir la mort pour lui plutôt que de quitter le bâtiment.

Nous avons été abordés par un croiseur dans une attaque de nuit. Nous revenons de bien loin. A mon retour, je te ferai le récit en détail. Pour le moment, je suis en parfaite santé et désire que ma missive te trouve dans le même état physique.

Les autres manquants sont MOREL, quartier maître mécanicien et GOULARD, qui se sont noyés après avoir quitté le bord. Le brave Tango a également disparu.

L’équipage du FRESNEL est également ici, à savoir deux officiers et 22 hommes. Deux hommes sont manquants.

Cdlt

Nota : En ce qui concerne la 2e photo du MONGE publiée par Rubans 29 dans son post du 17 Avril 2009, elle a manifestement été prise alors que le sous-marin s'était amarré dans une calanque à l'Est de Marseille, peut-être d'ailleurs à l'entrée de la calanque d'En Vau.
(A vérifier par les connaisseurs du coin)
olivier
olivier 12
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Rapport du LV APPELL, officier en second du MONGE au Vice Amiral, chef d’Etat-Major Général 26 Février 1918


Rapatrié d’Autriche après 2 ans de captivité, je vous adresse un rapport sur la perte du sous-marin MONGE commandé par le Lieutenant de Vaisseau Morillot.

Appareillé de Brindisi le 27 Décembre 1915 à 16h00. Journée du 28 en plongée devant la pointe Platamone, sans rien voir.
Dans la nuit du 28 au 29, fait route à petite vitesse pour recharger nos batteries. A 02h15, à 15 milles au sud de Cattaro, aperçu un groupe de navires dans le NW à 2 ou 3 milles. Nuit claire. Mis aux postes de plongée et venu à droite pour présenter l’arrière à l’ennemi. Ainsi, je diminue la visibilité du bateau et gagne du temps pour la plongée. Le commandant monte presque aussitôt sur le pont. Il fait ouvrir les remplissages et, deux minutes plus tard ordonne 3 m d’immersion et les deux moteurs à 400 ampères. Puis il descend à 5 m et sort le périscope de nuit. Peu après, il commande « Desserrez les freins ». Il avait donc l’intention de lancer une torpille. Quelques secondes plus tard, il commande « Vingt mètres ».A peine avions-nous manœuvré les barres de plongée que nous sommes abordés. Le choc est très violent et une forte voie d’eau se produit au kiosque. Le commandant et le timonier sautent en bas et je ferme le panneau de sécurité. Nous avons embarqué une grande quantité d’eau et le bâtiment prend une pointe en bas assez forte.
Le commandant ordonne « Chassez partout » et met les moteurs en arrière à 400, puis 600 ampères. Mais un seul démarre, les fusibles de l’autre ayant sauté. Nous atteignons alors une profondeur de 60 m et le sous-marin continue à descendre. Le commandant largue les plombs et le bâtiment prend alors une très forte pointe en haut. Tous les fusibles des accumulateurs sautent et l’éclairage s’éteint. On ne se voit même plus au poste de manœuvre éclairé par la seule lampe témoin du compas Sperry. Se croyant perdu, l’équipage crie « Vive la France ». Je fais rallumer l’éclairage de sécurité et crie « A vos postes, nous remontons ».
Le commandant, parfaitement calme, regarde les manomètres et les indicateurs de pointe. Quand nous sommes en surface, il ouvre le panneau de la chaufferie pour voir ce qui se passe à l’extérieur. De mon côté, je fais changer les fusibles des accumulateurs. C’est alors que les Autrichiens ouvrent le feu sur nous. Le commandant referme le panneau et, bien que n’ayant pas encore d’électricité, fait rouvrir les remplissages. Mais un projectile ouvre une voie d’eau sur la coque, près de la tige du périscope. Le bâtiment commence à couler très rapidement. Le commandant fait aussitôt refermer les remplissages et donne l’ordre d’ouvrir les panneaux et d’évacuer.

Le panneau de la chaufferie, coincé par un projectile, ne peut être ouvert. Celui de l’arrière est déjà sous l’eau, mais les hommes ont pu ouvrir celui de l’avant et sortir. Le commandant appelle les hommes de l’arrière. Quand ils sont tous passés, je sors à mon tour, pensant que le commandant me suit. En fait, ce sont deux hommes qui étaient allés tout à l’avant, peut-être pour prendre une ceinture de sauvetage, qui sortent encore après moi. Il s’écoule encore un peu de temps avant que le bâtiment ne disparaisse, mais le commandant, lui, n’est pas venu. Il n’a pas voulu quitté son bâtiment et est mort à son poste de commandement.

Les hommes crient encore « Vive la France ». Les voyant sortis, les Autrichiens cessent le feu. Ils nous recueillent dix minutes plus tard et nous traitent bien. Je ne sais pas comment les deux marins Goulard et Morel se sont noyés. Ils étaient sortis dans les premiers du sous-marin.

Les Autrichiens m’ont dit que l’HELGOLAND filait 21 nœuds et nous avait abordés sans nous avoir vus. Ils étaient même persuadés, au début, d’avoir coulé un sous-marin allemand.

L’abordage s’est produit légèrement sur bâbord arrière. D’après le timonier, le cap du MONGE est resté le même pendant toute l’attaque, S48E, cap qu’il avait en plongeant. Le commandant pensait avoir vu l’ennemi sur l’arrière. Je pense qu’il a voulu attaquer par tube orientable l’un des torpilleurs, mais n’a pas vu l’HELGOLAND qui était sur l’avant et s’est trouvé sur sa route. Quand il l’a vu, il était trop tard.

Je tiens à signaler la conduite de l’équipage du MONGE qui a été parfaite, digne de marins français, digne de l’admirable commandant que nous avions. Tous les ordres ont été exécutés jusqu’au dernier moment sans aucune hésitation. Il n’y a pas eu de bousculade au moment de l’évacuation effectuée par un seul panneau.
J’estime que cette conduite mérite une récompense et vous demande de bien vouloir en accorder une à tous les marins du MONGE. Si les règlements rendent la chose impossible pour ceux qui sont encore prisonniers, je vous demande de bien vouloir la leur accorder au fur et à mesure de leur retour en France.

Signé P. Appell Image


1ère Armée Navale Ordre n° 259

Le Vice Amiral commandant en chef porte à l’Ordre du Jour de l’Armée Monsieur le Lieutenant de Vaisseau Morillot, commandant du sous-marin MONGE.
Son bâtiment ayant, dans une attaque de nuit, éprouvé des avaries très graves qui le mettaient en danger de couler sur le champ, a su par sa présence d’esprit, son énergie, son habileté technique, à le ramener en surface. A pu ainsi assurer le sauvetage de son personnel. Resté à bord le dernier, a été glorieusement englouti avec son bâtiment.

Les quartiers maîtres Goulard et Morel, du MONGE, ont prêté jusqu’au dernier moment leur concours à leur commandant et sont morts après avoir accompli la tâche qu’ils avaient volontairement acceptée.

Signé : Dartige du Fournet

Voici un site donnant un autre rapport sur la fin du MONGE.


http://sousmarinmonge.perso.sfr.fr/reci ... tMenu1.htm

Cdlt
olivier
Memgam
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par Memgam »

Bonjour,

"Le 10 février 1916, l'équipage du Monge adressa, du camp de concentration de Deutsch-Gabel, la lettre suivante à la veuve du commandant Morillot.

Madame,

Malgré l'éloignement, nous joignons notre douleur à la vôtre pour pleurer la mémoire de celui qui restera malgré tout, notre commandant. Frappé par un coup du destin, alors que la victoire souriait éclatante, le commandant Morillot est mort en héros, après avoir fait l'impossible pour sauver son navire et son équipage. Pur et noble exemple de bonté, de travail, de courage, de vaillance. Tous nous l'aimions mais combien en mille il savait nous le rendre. De toujours nous en souvenir nous faisons le serment.

Veuillez agréer, Madame, l'expression de notre profond respect."

suivent les signatures des membres de l'équipage.

D'après les souvenirs d'Emile Garlandat, ex premier-maître mécanicien survivant du sous-marin Monge.

Source : La fin glorieuse du Monge et de son commandant, le lieutenant de vaisseau Roland Morillot, Cols Bleus n° 1521 du 27 mai 1978, pages 6 à 8.

Cordialement.
Memgam
Roro 27
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Re: MONGE - Sous-marin

Message par Roro 27 »



Bonjour Rubans 29,

Ci-Joint photo de mariage de PANET Charles Q.M torpilleur sur le Monge le 28 12 1915 prisonnier en Autriche

Avez-vous une photo ou reconnaissez-vous mon ancètre.

Cordialement

Roger PELLIER
[email protected]


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Roro 27
Rutilius
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MONGE — Sous-marin de haute mer de type Pluviôse (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Distinctions honorifiques conférées à des marins du sous-marin Monge
consécutivement à la perte de ce bâtiment



Citations à l’ordre de l’armée navale

Journal officiel du 25 avril 1916, p. 3.523.

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Journal officiel du 13 mars 1918, p. 2.312.

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J.O. 13-III-1918 - .jpg (147.1 Kio) Consulté 137 fois

Journal officiel du 14 mars 1919, p. 2.701.

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Journal officiel du 13 août 1919, p. 7.139.

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oTo - .JPG (47.8 Kio) Consulté 143 fois

Inscription au tableau spécial de la Légion d’honneur
pour le grade de chevalier

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 mai 1918 (J.O. 8 mai 1918, p. 4.011), le lieutenant de vaisseau Pierre Hubert Alexandre Henri APPELL fut inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

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oUo - .JPG (77.53 Kio) Consulté 143 fois

Cet officier était alors porté au rôle de captivité du 5e Dépôt des équipages de la flotte. (Base Léonore, Dossier 19800035/0112/14128). Durant sa captivité, il fut promu au grade de lieutenant de vaisseau (1er tour ; ancienneté) par un décret du 13 juillet 1917 (J.O. 15 juill. 1917, p. 5.520).

Inscriptions au tableau spécial
de la Médaille militaire

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 4 juin 1919 (J.O. 7 juin 1919, p. 5.933), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de Médaille militaire dans les termes suivants :

« Goulard (Albert-Henri), 13.930-4, quartier-maître mécanicien du sous-marin Monge ;
Morel (François-Séraphin), 49.398-5, quartier-maître mécanicien du sous-marin Monge,

Ont prêté jusqu’au dernier moment leur concours à leur commandant et sont morts après avoir accom-pli la tâche qu’ils avaient volontairement acceptée, le 28 décembre 1915. »


□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O. 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.949), fut inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

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J.O. 9-IX-1920 - .jpg (39.53 Kio) Consulté 141 fois

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 décembre 1920 (J.O. 17 déc. 1920, p. 20.935 et 20.937), fut inscrit au tableau spécial de Médaille militaire dans les termes suivants :

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MONGE — Sous-marin de haute mer de type Pluviôse (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonsoir et bienvenue Roger,
Bonsoir à tous,

□ Par une décision en date du 6 juillet 1922 (J.O. 12 juill. 1922, p. 7.300), le quartier-maître torpilleur Charles PANET, immatriculé au 5e dépôt des équipages de la flotte sous le n° 53.070 – 5, fut nommé à un emploi réservé de « chauffeur de route » à la Direction des chemins de fer de l’État. Il était alors domicilié à Evreux (Eure), au 4, sente Colas-Friche-de-la-Poterie (J.O. 18 juin 1922, pagination spéciale 229 a).

Il fut ultérieurement promu « mécanicien de route » à la même direction par une décision du 23 octobre 1931 (J.O. 31 oct. 1931, p. 11.415).

A noter que sur sa photographie de mariage, il arbore la Médaille militaire avec palme, récompense consécutive à la citation à l'ordre de l'armée dont il fit l'objet le 14 mars 1919 (J.O. 14 mars 1919, p. 2.701).
Dernière modification par Rutilius le mar. avr. 18, 2023 10:42 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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