CARAVELLAS - Compagnie des Chargeurs Réunis

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

CARAVELLAS Navire auxiliaire (1914 – 1918)

Chantier :

Ateliers & Chantiers de la Loire, Saint Nazaire
Mis à flot : 1893
Terminé : 09.1893
En service : 1893 (MM)
En service : 25.12.1914 (MN)
Retiré : 08.07.1918 (MN)
Retiré : 1929 (MM)
Caractéristiques : 3 127 tjb ; 1 991 tjn ; 4 400 tpl ; 1 150 cv ; 104,8 x 12,4 m ; 1 machine ; 12 nds.
Armement : I pièce de 47 mm et 202 obus.

Observations :

Cargo des Chargeurs Réunis construit en 1893 et affecté à la ligne d'Amérique du Sud
25.12.1914 : réquisitionné à Brest
10.03.1917 : en réquisition-affrètement à Saint Nazaire
08.07.1918 : déréquisitionné au Havre (?)
1922 : désarmé près de Nantes
1925 : réarmé, cabotage en Indochine
1er trimestre 1930 : démoli au Japon.

Post : merci à Olivier pour ses compléments

Cordialement,
Franck

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Avec beaucoup de retard (veuillez m'en excuser) ce sujet ayant été traité en Décembre, voici une photo du cargo CARAVELLAS des Chargeurs Réunis, débarquant son pilote sur rade du Havre.



Ce navire construit en 1893, était affecté à la ligne d'Amérique du Sud et à l'origine ses deux mâts pouvaient porter une petite voilure. Il sera désarmé en 1922 près de Nantes, dans le canal de La Martinière devenu le cimetière des grands voiliers. Mais en 1925, il repartira naviguer pour faire du cabotage en Indochine jusqu'à fin 1929. Il sera finalement démoli au Japon après une carrière honorable.

Toutefois, à Noël 1904, il avait connu un incident sérieux.

Remontant la Tamise dans une brume épaisse, il aborde successivement deux cargos au mouillage près de Gravesend. L'un d'eux, le GEORGIAN, suite à la rupture de sa chaîne d'ancre, part à la dérive et aborde à son tour le voilier HENRIETTA.

Le CARAVELLAS, qui s'est occasionné une sérieuse voie d'eau dans la salle des machines, tente de continuer sa route, mais aborde un 3e navire, la Goélette FLORENCE. Il est alors pris en remorque et échoué volontairement sur un banc de sable. Vu les évènements qui accaparent les remorqueurs, les secours tardent à venir et il doit lutter seul pour ne pas couler.

Le lendemain, plusieurs remorqueurs parviennent à le déséchouer. Il n'a plus de machine en état de marche et, le courant de la Tamise étant trop fort, les remorqueurs ne peuvent le maintenir. Il va alors aborder un 4e bateau, le ponton-poudrière VICTIS, qui part à la dérive. Heureusement, le ponton-poudrière n'explosera pas, évitant une catastrophe plus grave...

Le CARAVELLAS sera finalement mouillé près de West India Dock et l'histoire s'arrêtera là.
Mais je plains vraiment le commandant lorsqu'il a dû rédiger son rapport de mer et sa lettre à l'armateur ("Vous allez rire...etc" Je ne pense pas qu'il ait terminé par "Joyeux Noël"!)

Cordialement
Olivier

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Voici un extrait du rôle du CARAVELLAS



Outre ses jauges et son port en lourd notera qu'il fut réquisitionné à Brest le 25 Décembre 1914 et équipé d'un canon de 47 mm avec 202 obus. Sa machine avait une puissance de 1150 cv ce qui est faible pour un navire de cette taille.

Cdlt

Olivier

[Ar Brav]

Bonjour Olivier,

Merci pour ces précieux renseignements et documents qui étoffent mes données bien maigres au départ.

Amicalement,
Franck

[MichelC]

Bonsoir à tous,

Décédés à bord du CARAVELLAS

- un marsouin du 8e R.M.I.C. Jean PERARD
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... =604390231

- un canonnier du 1er R.A.C. (Campagne) Antonin VOUANIER
http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... 4135425228

Bien amicalement

Michel

[Gastolli]

Bonjour,

the CARAVELLAS had an gunfight with the famous U 35 (Kptlt. von Arnauld) on 24.04.1917 at 10:50h, the steamer firing 18 shots, position 4 miles south of Cabo Piedade (37°00‘N-08°45‘W) in Lagos area.

This happened while U 35 stopped and later sunk the norwegian steamer VILHELM KRAG.

U 35 gave up the fight with CARAVELLAS...

Cordialement
Oliver

[IM Louis Jean]

Bonjour à toutes et à tous,

Quelques lignes sur le Caravellas, qualifié de "bateau magasin", dans le JMO de l'artillerie lourde du Corps Expéditionnaire d'Orient en septembre 1915 http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html page 68

Cordialement
sesouvenir

[markab]

Bonjour

Un lien probable avec le navire

pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... 3428_1.htm

A bientot

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


■ Historique (complément) :

— 16 ~ 17 décembre 1899 : Alors commandé par le capitaine Le Bourhis, réussit finalement, après plusieurs tentatives infructueuses, à remorquer jusqu’au port de Diégo-Suarez (Madagascar) le paquebot-poste Djemnah (Compagnie des Messageries maritimes ; capitaine Remès), en le tractant par sa chaîne d’ancre. Assailli le 15 décembre 1899 par un très violent ouragan au sortir de ce port, le bâtiment se trouvait en effet totalement privé de machine et de gouvernail à proximité de la côte malgache.


● Le Temps, n° 14.129, Mardi 13 février 1900, p. 3, en rubrique « Nouvelles du jour ».







● Société centrale de sauvetage des naufragés – Annales du sauvetage maritime, 1900, 2e Fasc., Avr., Mai, Juin, p. 181 et 182, Discours du vice-amiral Baron Alquier sur les récompenses accordées par la Société.


« PRIX ÉMILE ROBIN. — MÉDAILLE DE LA SOCIÉTÉ.


Le paquebot des Messageries maritimes Djemnah, capitaine Remès, parti le 15 décembre 1899, à six heures du soir de Diégo-Suarez (Madagascar), est assailli dans la nuit, par un de ces formidables ouragans si communs dans la mer des Indes.
Au moment de l’appareillage, rien ne faisait prévoir l'approche du phénomène ; ni la baisse graduelle du baromètre qui se manifeste généralement plusieurs heures à l’avance, ni cette teinte sinistre et cuivrée du ciel, si caractéristique que les marins ne l’oublient plus quand ils l’ont vue une fois.
Au sortir de la baie, la houle énorme qu’il rencontre éveille seule l’attention du capitaine, mais ce n’est qu’à onze heures du soir qu’il a la certitude d’entrer dans un ouragan.
Toutes les précautions sont prises. Mais le navire, dans le voisinage de la terre, n’est pas libre de sa manœuvre. Il est obligé de recevoir la mer par l’arrière et le travers. Le vent souffle avec furie par grains de plus en plus violents et rapprochés ; la mer énorme balaie le navire de bout en bout ; les embarcations de l’arrière sont enlevées ; les claires-voies défoncées. Les logements, les chambres de la machine, les chaufferies sont envahis par l’eau, les feux sont éteints. Enfin à quatre heures et demie du matin les deux barres du gouvernail sont brisées.
Le paquebot, privé de sa machine et de son gouvernail, n’est plus qu’une épave flottante.
Dans l’après-midi du 15, le baromètre remonte, le vent mollit graduellement, le temps se remet au beau. L’ouragan est passé.
L’équipage et les passagers sous la direction du capitaine Remès travaillent à épuiser l’eau des cales et à établir un gouvernail de fortune. Mais les pompes engorgées par le charbon fonctionnent mal.
Dans la soirée du 16, on aperçoit un navire faisant route au Sud. On échange des signaux. C’est le Caravellas, des Chargeurs Réunis du Havre, capitaine Le Bourhis.
Celui-ci consent à remorquer le Djemnah à Diégo-Suarez. C’est toujours une opération délicate et difficile que de donner des remorques à un navire qui ne s’aide pas, quand la mer est grosse. On y réussit cependant ; mais le Djemnah, masse inerte, présente trop de résistance. Les remorques cassent successivement. La nuit interrompt les tentatives. Les deux navires restent l’un près de l’autre.
Dans la matinée du 17, le capitaine Le Bourhis parvient à prendre comme remorque la chaîne de l’ancre du Djemnah, celle-ci tient bon et les deux navires viennent mouiller à Diégo-Suarez à dix heures du soir.
Dans l'intervalle le Djemnah avait réussi à installer une barre de fortune et à rallumer deux chaudières.
Cette opération fait le plus grand honneur à l’habileté des deux capitaines et au dévouement des équipages.
La Société décerne le prix (Émile Robin) au capitaine Le Bourhis, du Caravellas et une médaille d'honneur au capitaine Remès du Djemnah. Aucun d’eux, malheureusement, n’a pu venir à l’assemblée. Ils sont en pleine mer sur leurs navires et luttent peut-être aujourd’hui avec la même vaillance contre les assauts de la tempête. »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[markab]

Bonjour

La fiche récapitulative est en ligne à l'adresse suivante

http://www.navires-14-18.com/fichiers/C ... RS_V1a.pdf

A bientot