Infos sur les combats du 204e RI en mars 1918 ?

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RV
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Re: Infos sur les combats du 204e RI en mars 1918 ?

Message par RV »

Bonjour à tous
J'ai trouvé des lettres d'un soldat du 204e RI blessé et prisonnier a Abbécourt (Aisne, près de Chauny) le 24 mars 1918. Il a été ensuite emprisonné à Soltau dans le Nord de l'allemagne
Auriez-vous des renseignements sur les combats du 204e RI à cet endroit ?
Il y a biensûr le témoignage de Paul Tuffrau du 246e RI (même division, la 55e DI), mais à part cela ???

Merci
A bientôt & bonne journée
Hervé
franck beauclerc
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Re: Infos sur les combats du 204e RI en mars 1918 ?

Message par franck beauclerc »

Bonjour à tous
J'ai trouvé des lettres d'un soldat du 204e RI blessé et prisonnier a Abbécourt (Aisne, près de Chauny) le 24 mars 1918. Il a été ensuite emprisonné à Soltau dans le Nord de l'allemagne
Auriez-vous des renseignements sur les combats du 204e RI à cet endroit ?
Il y a biensûr le témoignage de Paul Tuffrau du 246e RI (même division, la 55e DI), mais à part cela ???

Merci
A bientôt & bonne journée
Hervé
Bonjour Hervé,
Effectivement, le 204e RI (55e DI) est engagé du 22 au 25 mars 1918 sur la rive nord de l’Oise, entre Noyon et Chauny, comme troupe de renfort.
Suite à la grande attaque allemande du 21 mars 1918 entre la Scarpe et l’Oise qui enfonce le front anglais, Pétain doit envoyer d’urgence des troupes à la demande de nos alliés. Parmi celles-ci, la 55e division qui cantonnait au Nord de Soissons, est alertée le 23 mars vers midi et embarquée en camion à partir de 15h, direction Nampcel-Audignicourt-Vassens. Elle est placée en soutien de la 125e DI (Gén. Diebold) et reçoit pour mission d’interdire tout passage allemand au sud de l’Oise.
Le 204e RI débarque en fin d’après midi à Camelin-Cuts-Blérancourdelle et se porte immédiatement sur la ligne Quierzy-Brétigny. Le régiment est partagé en deux : le 4e bataillon est mis à la disposition de la 125e DI et poussé dans la soirée du 23 au nord de l’Oise jusqu’à Abbécourt où il arrive à 2h30 du matin, tandis que les deux autres bataillons, restant aux ordres de la 55e DI, franchissent la rivière le 24 mars au matin et se portent sur Caillouel-Marest-Dampcourt afin d’établir une ligne de défense en liaison avec la 1ère DCP et la 18e DI anglaise.
Etant donné que l’homme dont vous avez retrouvé une lettre a été blessé à Abbécourt, il appartenait probablement au bataillon détaché à la 125e DI.
Ce IV.204 (Cne Anglans) reçoit l’ordre le 24 mars au matin de se porter au soutien de la 125e DI vers la croupe située au sud du château de Villette, mais il ne rencontre que les Allemands qui ont déjà installé des mitrailleuses sur la crête. Le 4e bataillon doit se replier sous le feu et prend position entre Abbécourt et Marest-Dampcourt. Dans la nuit du 24 au 25, des Allemands s’infiltrent dans Abbécourt et menacent de tourner la droite du bataillon qui doit rétrograder. Le Cne Anglans est blessé au cours de ces combats.
Dans la journée du 25, devant la forte poussée allemande, le groupement Diebold (125e et 55e DI) reçoit l’ordre de se replier au sud de l’Oise et du canal de l’Oise. Les bataillons mêlés des deux divisions avec des éléments anglais déboîtent les uns après les autres et franchissent l’Oise et le canal, par les ponts de Manicamp pour le 4e bataillon, par ceux de Quierzy et Brétigny pour les deux autres.
Le 204e RI perd au total 225 hommes (17 tués, 97 blessés, 111 disparus) les 24 et 25 mars 1918. Le 4e bataillon déplore à lui seul 8 tués, 54 blessés et 83 disparus.
Malheureusement, jetée à l’improviste dans la bataille, la 55e DI a conservé très peu de détails dans ses archives sur ces deux jours de combat.
Tuffrau est excellent, son bataillon (V.246) est également détaché à la 125e DI le 24 mars, mais comme réserve, entre Marest et Dampcourt puis participe à la couverture du repli par le pont de Manicamp.
Si cela vous intéresse, je peux vous envoyer sur votre boîte perso quelques documents complémentaires qu’il serait trop fastidieux de développer ici.
Bien amicalement.
franck beauclerc
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