Bonjour à toutes et à tous,
Un petit hommage aux marins de la Côte-Basque:
"Le 18 mars 1915, 18 bâtiments de la flotte franco-britannique tentent de forcer le détroit des Dardannelles. Ils ont pour mission de détruire l'artillerie turque en position dans les forts de la rive européenne de Gallipoli et sur la rive asiatique. L'opération est un échec. Les Alliés démolissent 8 canons sur 176 et perdent 7 gros bâtiments.
Au cours de cette attaque, à 13h 58, le cuirassé Bouvet heurte une mine dérivante en face des forts turcs de Tchanak. La mine explose près d'une soute à poudre et met le feu aux munitions du navire. Le Bouvet coule en trois minutes avec son commandant le capitaine de vaisseau Rageot de la Touche. Sur les 670 hommes de l'équipage, 64 seulement sont sauvés."
Parmi les victimes on compte 1 marin de Ciboure et 3 marins d'Anglet:
- PAQUIER, Etienne, Victor, Valentin - 34 ans - lieutenant de vaisseau - Ciboure -
- SANGOUGNET, Jacques, Alfred - 24 ans - matelot chauffeur - né au Boucau, domicilié à Anglet -
- PUYO, Paul, André - 27 ans - matelot - né à Anglet -
- LARRALDE, Léon - 24 ans - matelot - né à Bayonne, domicilié à Anglet -
Sources: Avant oubli, de Joël Rocafort, aux Editions Atlantica.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Le cuirassé BOUVET.
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- Jean RIOTTE
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonsoir Gérard,
Merci pour l'illustration de ce texte.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Merci pour l'illustration de ce texte.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Arnaud Carobbi
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonsoir Jean, bonsoir à tous,
Un matelot de Sablé-sur-Sarthe a aussi été victime de la perte du Bouvet : Naveau Georges, matelot de 3e classe. J'ai récemment lu un récit du naufrage du navire qui se trouve dans le livre d'or des Saboliens morts au champ d'honneur pendant la guerre de 14-18. Si vous êtes intéressé par une copie de ce texte, je ferai volontier un saut à la bibliothèque pour vous en faire parvenir une copie.
Cordialement,
Arnaud
Un matelot de Sablé-sur-Sarthe a aussi été victime de la perte du Bouvet : Naveau Georges, matelot de 3e classe. J'ai récemment lu un récit du naufrage du navire qui se trouve dans le livre d'or des Saboliens morts au champ d'honneur pendant la guerre de 14-18. Si vous êtes intéressé par une copie de ce texte, je ferai volontier un saut à la bibliothèque pour vous en faire parvenir une copie.
Cordialement,
Arnaud
- Jean RIOTTE
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonsoir Arnaud,
Bonsoir à toutes et à tous,
Personnellement ce récit m'intéresse... comme tout ce qui touche à la GG.
Mais je suis sûr que les "marins" et autres curieux aimeraient l'avoir sur le Forum... si c'est possible.
D'avance, merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
Bonsoir à toutes et à tous,
Personnellement ce récit m'intéresse... comme tout ce qui touche à la GG.
Mais je suis sûr que les "marins" et autres curieux aimeraient l'avoir sur le Forum... si c'est possible.
D'avance, merci.
Cordialement.
Jean RIOTTE.
- Arnaud Carobbi
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Re-bonsoir à tous,
A ma prochaine visite à la bibliothèque de Sablé (cette semaine ou la semaine prochaine), je copierai le texte et c'est avec plaisir que je le mettrai sur ce fil.
Cordialement,
Arnaud
A ma prochaine visite à la bibliothèque de Sablé (cette semaine ou la semaine prochaine), je copierai le texte et c'est avec plaisir que je le mettrai sur ce fil.
Cordialement,
Arnaud
- martinez renaud
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Re: Le cuirassé BOUVET.
bonsoir à tous,
voici le seul habitant des Pyrénées-Orientales a avoir coulé sur le "Bouvet " : François VILAREM, matelot
le plupart des marins roussillonnais disparus étaient sur le Charner, le Gambetta, etc...
Amicalement
Renaud
voici le seul habitant des Pyrénées-Orientales a avoir coulé sur le "Bouvet " : François VILAREM, matelot
le plupart des marins roussillonnais disparus étaient sur le Charner, le Gambetta, etc...
Amicalement
Renaud
Gloire aux 53ème et 253ème RI
- Xavier_76
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonsoir à tous,
Dans l'Illustration du 9 décembre 1916, dans le tableau d'honneur, se trouve l'Etat Major du Bouvet (Photo et citation) soit 33 photos et citations.
Je peux en faire des photos si cela intéresse quelqu'un
Bien Cordialement
Xavier
Dans l'Illustration du 9 décembre 1916, dans le tableau d'honneur, se trouve l'Etat Major du Bouvet (Photo et citation) soit 33 photos et citations.
Je peux en faire des photos si cela intéresse quelqu'un
Bien Cordialement
Xavier
- Arnaud Carobbi
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Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonjour à tous,
Comme convenu la semaine dernière, voici la petit biographie d'un Sabolien disparu au cours du naufrage du Bouvet. Au-delà des éléments indiqués sur le drame, on trouve à la fin une lettre rédigée par un survivant à la famille de cette personne. Retranscription intégrale de la biographie.
Bonne lecture,
Cordialement,
Arnaud
--------------------------------
NAVEAU (Georges Pierre Marie) né à Sablé, le 24 février 1893 de Pierre et Marie Durif.
Avant d'être soldat, Georges Naveau était valet de chambre à Paris. Il avait devancé l'appel de sa classe et s'était engagé dans la marine, au mois d'avril 1913. Il fit ses classes à Cherbourg, puis embarqua sur le Bouvet, où il devint maître d'hôtel.
La mobilisation le trouve à son poste sur le même navire. Nous connaissons, hélas ! la terrible catastrophe du Bouvet. Sous la poussée anglaise, les alliés avaient décidé l'expédition des Dardanelles. Les escadres franco-anglaises avaient pénétré dans le détroit ; elles se composaient de 16 cuirassés, de 3 croiseurs et de plusieurs contre-torpilleurs. Le 18 mars 1915, la flotte avait reçu l'ordre d'appareiller à neuf heures du mati, pour forcer la passe, à l'endroit où les Dardanelles ont la plus faible largeur, environ 1.200 mètres. Les quatre bâteaux français, Suffren, Bouvet, Charlemagne et Gaulois tenaient le milieu de la ligne. Jusqu'à midi, l'escadre s'était avancée indemne et avait pu pénétrer dans la zone particulièrement dangereuse, une partie des bâtiments s'abritant sur la côte d'Asie, dans la baie des Barbiers, l'autre longeant la côté d'Europe, à la hauteur de Souan-Déré. Après une heure d'accalmie, le feu recommença, la mer s'embrasa de nouveau. Mais voici que l'un des navires de tête, le Bouvet, sembla s'immobiliser dans un grand remous... Il venait de toucher une mine. Une énorme trombe de fumée noire s'élève, le bateau se couche, les deux mâts se rejoignent sous l'effort de la coque qui s'ouvre, puis tout s'enfonce et disparaît sous les vagues qui continuent de danser et sourire.
Dans une lettre adressée au frère de Georges Naveau, le lieutenant E. Thévenard, écrit :
"Nous avions été engagés un seul bateau contre trois forts de Chanack, - le goulet qu'il faut forcer pour remonter à Constantinople.- Après une heure et demie de combat avec deux de nos grosses pièces seulement, - l'armement de la troisième ayant été asphyxiée parce qu'il l'avait servie jusqu'au bout, malgré une avarie du tuyautage d'air de la tourelle,- nous avons réduit les forts au silence, - plus de dix pièces de gros calibre.
"Nous revenions, remplacés par une division anglaise. Nous avons touché une mine. Le bâtiment s'est couché sur tribord très rapidement, et en cinquante secondes a complètement disparu. On avait aussitôt commencé l'évacuation et tout s'est passé dans le plus grand calme, dans le plus grand ordre, sans le moindre cri. Mais le chavirement a été trop rapide. Nous ne sommes que 47 survivants."- sur 700 hommes !
"Votre frère n'a pas été sauvé. C'est donc qu'il a eu pour tombeau le Bouvet, sur lequel il a vaillament combattu. C'est pour nous autres marins une mort glorieuse et vous pouvez être fier de lui ; car le Bouvet avait eu le succès le plus complet contre les forts, malgré quelques gros coups reçus et plusieurs incendies au bord, au cours du combat."
..." O flots, que vous savez de lugubres histoires !"
--------------------------------
Almire Belin, Livre d'or des Saboliens tombés au champ d'honneur pendant la guerre de 14-18, Sablé-sur-Sarthe, 1921. Pages 379-380.
Comme convenu la semaine dernière, voici la petit biographie d'un Sabolien disparu au cours du naufrage du Bouvet. Au-delà des éléments indiqués sur le drame, on trouve à la fin une lettre rédigée par un survivant à la famille de cette personne. Retranscription intégrale de la biographie.
Bonne lecture,
Cordialement,
Arnaud
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NAVEAU (Georges Pierre Marie) né à Sablé, le 24 février 1893 de Pierre et Marie Durif.
Avant d'être soldat, Georges Naveau était valet de chambre à Paris. Il avait devancé l'appel de sa classe et s'était engagé dans la marine, au mois d'avril 1913. Il fit ses classes à Cherbourg, puis embarqua sur le Bouvet, où il devint maître d'hôtel.
La mobilisation le trouve à son poste sur le même navire. Nous connaissons, hélas ! la terrible catastrophe du Bouvet. Sous la poussée anglaise, les alliés avaient décidé l'expédition des Dardanelles. Les escadres franco-anglaises avaient pénétré dans le détroit ; elles se composaient de 16 cuirassés, de 3 croiseurs et de plusieurs contre-torpilleurs. Le 18 mars 1915, la flotte avait reçu l'ordre d'appareiller à neuf heures du mati, pour forcer la passe, à l'endroit où les Dardanelles ont la plus faible largeur, environ 1.200 mètres. Les quatre bâteaux français, Suffren, Bouvet, Charlemagne et Gaulois tenaient le milieu de la ligne. Jusqu'à midi, l'escadre s'était avancée indemne et avait pu pénétrer dans la zone particulièrement dangereuse, une partie des bâtiments s'abritant sur la côte d'Asie, dans la baie des Barbiers, l'autre longeant la côté d'Europe, à la hauteur de Souan-Déré. Après une heure d'accalmie, le feu recommença, la mer s'embrasa de nouveau. Mais voici que l'un des navires de tête, le Bouvet, sembla s'immobiliser dans un grand remous... Il venait de toucher une mine. Une énorme trombe de fumée noire s'élève, le bateau se couche, les deux mâts se rejoignent sous l'effort de la coque qui s'ouvre, puis tout s'enfonce et disparaît sous les vagues qui continuent de danser et sourire.
Dans une lettre adressée au frère de Georges Naveau, le lieutenant E. Thévenard, écrit :
"Nous avions été engagés un seul bateau contre trois forts de Chanack, - le goulet qu'il faut forcer pour remonter à Constantinople.- Après une heure et demie de combat avec deux de nos grosses pièces seulement, - l'armement de la troisième ayant été asphyxiée parce qu'il l'avait servie jusqu'au bout, malgré une avarie du tuyautage d'air de la tourelle,- nous avons réduit les forts au silence, - plus de dix pièces de gros calibre.
"Nous revenions, remplacés par une division anglaise. Nous avons touché une mine. Le bâtiment s'est couché sur tribord très rapidement, et en cinquante secondes a complètement disparu. On avait aussitôt commencé l'évacuation et tout s'est passé dans le plus grand calme, dans le plus grand ordre, sans le moindre cri. Mais le chavirement a été trop rapide. Nous ne sommes que 47 survivants."- sur 700 hommes !
"Votre frère n'a pas été sauvé. C'est donc qu'il a eu pour tombeau le Bouvet, sur lequel il a vaillament combattu. C'est pour nous autres marins une mort glorieuse et vous pouvez être fier de lui ; car le Bouvet avait eu le succès le plus complet contre les forts, malgré quelques gros coups reçus et plusieurs incendies au bord, au cours du combat."
..." O flots, que vous savez de lugubres histoires !"
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Almire Belin, Livre d'or des Saboliens tombés au champ d'honneur pendant la guerre de 14-18, Sablé-sur-Sarthe, 1921. Pages 379-380.
Re: Le cuirassé BOUVET.
Bonjour à tous,
A voir également le sujet sur le cuirassé Bouvet ICI, ainsi que liste des disparus.
Cordialement,
Franck
A voir également le sujet sur le cuirassé Bouvet ICI, ainsi que liste des disparus.
Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.