Brancardiers

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
Avatar de l’utilisateur
feldgrau15
Messages : 20
Inscription : mer. déc. 17, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par feldgrau15 »

Bonsoir, je recherche tout informations documents sur les brancardiers Français et Allemand de 1914/1918.
Secteur des vogues.
Merci
Avatar de l’utilisateur
feldgrau15
Messages : 20
Inscription : mer. déc. 17, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par feldgrau15 »

Et bien je vais continuer mes recherches.
Merci quand même.
Avatar de l’utilisateur
laurent provost
Messages : 1043
Inscription : lun. juin 11, 2007 2:00 am

Re: Brancardiers

Message par laurent provost »

Bonjour,

Je conçoit votre désappointement de ne pas avoir de réponse immédiate, mais parfois les acteurs de ce forum font eux mêmes une sélection de leurs documents en fonction de la question posés.
Personnellement je ne possède qu'un document ICI, sur le service des brancardier, article paru dans la presse Médicale le 12 aout 1914.
Concernant le secteur des vosges, les JMO divisionnaires et aux dessus vous donneront sans doute des renseignements sur les Groupes de Brancardiers Divisionnaire et leurs activités d'évacuation.
Les vosges est un front relativement long, avec des secteurs particuliers, le viel Armand, le linge, etc, qui sont autant de cas particulier, tant dans l'espace que dans le temps du déroulment des combats.
Quand à l'armée Allemande, je n'ai aucune information ni piste à vous proposer.
Si maintenant vous pouvez resserrer votre demande, je suis sur que des réponses se feront jour.

Amicalement
Avatar de l’utilisateur
marcel clement
Messages : 1862
Inscription : mar. janv. 08, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par marcel clement »

Bonjour, :hello:

Je vais chercher dans ma documentation et je vous réponds d'ici quelques jours.... Amicalement, Alain MC
En attendant dans :

Un texte sur les particularités du travail d'évacuation dans les vosges :

LE SERVICE DE SANTÉ AUX ARMÉES PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE
ALAIN LARCAN et JEAN JACQUES FERRANDIS
EDITIONS LBM

Pages 120 121 122:



Particularité des ambulances de montagne, l'ambulance Alpine.


Les unités alpines, notamment les bataillons de chasseurs ( diables bleus ) ont des moyens inférieurs à ceux des régiments de plaine. De ce fait, les ambulances dites alpines sont installées à proximité des unités engagés. Elles fonctionnent comme des unités d'évacuation plus que comme des unités de traitement. Les moyens médicaux sont légèrement inférieurs à ceux des ambulances divisionnaires : 3 médecins seulement, 42 infirmiers-brancardiers ( sous officier compris, 59 conducteurs, 41 mulets munis de cacolets et de litères brancard et susceptibles de tirer des traineaux schlittes. etc .....En ce qui concerne les moyens d'évacuation, on parlait des traîneaux-schlittes.
En fait, il s'agit de traîneaux et de schlittes vosgiennes nécessitant d'être poussés et tirés (à bras ou par une corde) par trois hommes au moins. La Schlitte peut transporter 1 blessé couché ou 3 blessés assis. Les traîneaux-schlittes emportent des brancards rigides permettant l'attelage du mulet et un dispositif pour la traction. Le traîneau-brancard a un double usage, un levier transformant la schlitte en traîneau. Les brancardiers utilisaient également des traîneaux-skis. Lorsqu'il y avait beaucoup de neige,supérieure à 3 m d'épaisseur, on utilisa exceptionnellement des traîneaux tirés par 7 ou 9 chiens d'Alaska à la file (team).
Enfin, à partir d'août 1915 dans les Vosges, on a utilisé le side-car (anglais) transportant deux blessés (1 assis derrière le conducteur et 1 couché dans la nacelle).
Les blessés étaient recueillis dans un abri sanitaire, jouant le rôle de point de rassemblement avant l'évacuation vers le poste de secours. L'ambulance de triage 208 était installée à La Providence, près de Raon-L'Etape et fonctionnait avec l'hôpital mixte (civil et militaire) de cette ville. À une huitaine de kilomètres en arrière de l'ambulance, se trouvait un relais, pour les petits blessés et malades. Enfin, entre le poste de secours et l'ambulance, on multipliait les « points de réconfort » où étaient distribuées des boissons chaudes (lait, thé, café, chocolat). Malgré les faibles distances entre les ambulances et les hôpitaux d'évacuation, les difficultés de transport en terrain montagneux, notamment l'hiver, allongeaient sîgnificativement les délais d'évacuation; il fallait de 36 à 48 heures pour évacuer un blessé du Linge ou de l'Hartmannswillerkopf jusqu'à Gérardmer. Durant les combats de La Chapelotte (26 avril 1916), le commandement de la direction du Service de santé d'armée s'inquiéta de I'arrivée des blessés â Raon-L'Étape 12 heures après leurs blessures. L'enquête minutieuse du médecin principal Capus, qui refit le parcours d'évacuation, permît de préciser que les blessés ne pouvaient gagner un premier point de rassemblement qu'en empruntant des boyaux de première ligne, en descendant du col avec un dénivelé de 80 m, puis en cheminant péniblement à travers un boyau de pénétration jusqu'à la Croix Charpentier, sous le feu direct de l'ennemi. lis gagnaient ensuite une zone de sécurité toute relative de l'autre côté de la crête (520 m) avec un nouveau dénivelé. Il y avait là des postes de secours abrités. Il fallait encore, pour gagner le triage, arriver à 900 m de là, où pouvaient se rendre les véhicules sanitaires qui amenaient les blessés à l'ambulance de triage 208 (Raon-L'Etape). Cette ambulance reçut 188 blessés le même jour, les chirurgiens ayant dû opérer 32 heures d'affilée. L'enquête montra que la plupart des blessés étaient arrivés 6 à 7 heures après leurs blessures et qu'il n'y avait aucune faute de la part du service.



Image






Amicalement,


Alain MCImageImage
Avatar de l’utilisateur
feldgrau15
Messages : 20
Inscription : mer. déc. 17, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par feldgrau15 »

Super, je vous remercie.
Merci pour les informations sur les alpins et autres troupes de montagne.
Merci.
Avatar de l’utilisateur
Eric Mansuy
Messages : 4290
Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am

Re: Brancardiers

Message par Eric Mansuy »

Bonjour à tous,
Bonjour Alain,

Quid des Sections Sanitaires Automobiles (françaises, anglaises et américaines) ?

Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Avatar de l’utilisateur
marcel clement
Messages : 1862
Inscription : mar. janv. 08, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par marcel clement »

Bonjour à tous,
Bonjour Alain,

Quid des Sections Sanitaires Automobiles (françaises, anglaises et américaines) ?

Amicalement,
Eric
Bonjour Eric, :hello:

Il y a effectivement dans ce même et remarquable livre de nombreux passages les concernant, je ne peux tous les citer. Amicalement,
Alain MC
Un petit exemple :



La Vie Quotidienne des Ambulanciers


Les ambulanciers sont les conducteurs des sections automobiles comportant théoriquement 20 véhicules (mais souvent réduites) à base surtout de Ford légères, de Fiat plus lourdes, de Panhard. parfois de Delahaye. Ils avaient pour mission de charger les blessés aux points d'évacuation, têtes de ligne des autos sanitaires, pour les emmener vers les ambulances et les formations hospitalières. Dans Le Vrai Visage du combattant, le docteur Mercier écrit :
- Hissé dans l'auto sanitaire, le blessé, avec la course sous les obus,connaît les cahots des routes défoncées, si meurtrissants pour les plaies. Il doit aussi s'imposer le refrenement de ses besoins 1es p!us naturels, ce qui fait comprendre pourquoi des voitures laisent échapper un sillage de sang et d'urine. On se sent profondément remué par les cris qui s'échappent de certains véhicules: le concert d'imprécations et d'invectives au conducteur n'est que la réaction de ces malheureux à l'exarcerbation de leurs souffrances -
Ces ambulances étaient le plus souvent de couleur verte. Leur vie quotidienne a été évoquée dans le récit de Pierre Muenier, affecté a la section automobile. Il a bien décrit des « coulisses » en quelque sorte, les transports et évacuations impossibles ou qui relèvent de l'exploit; les embouteillages sur les routes verglacées et encombrées alors que les postes de secours débordés, désespèrent de voir arriver les véhicules; les baraquements d'hôpitaux, bondés, refusant des blessés supplémentaires; les médecins exténués et les brancardiers à bout de forces; les voitures d'ambulances atteintes par les obus avec leur chargement de douleur; les chauffeurs fiévreux grappillant une heure de sommeil ici et là; l'ennuyeux arrimage des brancards et couvertures, sans compter les marmites et le bois de cuisine, les archives et les caisses de bureau, les sacs de légumes secs de l'ordinaire, les pneus, les caisses d'essence et d'huile et les hardes de quelque trente-cinq hommes... (op. cit. p. 86) Ainsi, après le pont de Verdun:
_ Arrêt à 500 m à peine du feu. Devant nous, une bifurcation... Des fantassins qui reviennent du feu, épars. pressés, haletants, car ils ont traversé le barrage au pas de gymnastique, nous distinguant: et criant : - Les autos ' Prenez à droite ' n’allez pas à gauche ! Ça tape, ça brûle. Et les voitures s’enfoncent dans les trous de marmites, rebondissent, tressautent à se briser... - -Dans une misérable ferme en torchis dis-joints • s'entassent 1es blessés à embarquer. - Une à une les voitures doivent tourner plus loin en dehors du village... là où elles sont dissimulées par une haie artificielle en fascines. - Et surtout, nous recommande un brancardier, surtout pas de bruit, Ne faites pas ronfler le moteur. Pas de lanternes. Ici un ne doit pas même voir de lampe électrique... Il y a là cinquante automobiles de cinq ou six sections différentes et même une section arrêtée au complet pour embarquer une masse de blessés venant de subir un choc d’artillerie gigantesque et qui sont là. pêle-mêle entassés das la pénombre. Couchés, accroupis, assis au hasard, debout, adossés au mur, à côté d'un amoncellement de fusils, de casques et de ceinturons.
Les évaluations vont se faire vers la caserne Chevert à Verdun et de là à Baleycourt. Ces trajets assez courts cependant demandent des heures et plus loin (à Bras), il donne cette précision :
-On met jusqu'à dix heures pour couvrir 31 km. _ -Les chocs qui soulèvent les ambulanciers de leurs sièges accroissent la souffrance des blessés qui crient. Les brancardiers n'en peuvent plus. Il faut surtout évacuer le plus grand nombre de blessés sur la rive gauche de la Meuse. Voilà le but . Voilà le devoir -(op. cit. p. 62) - Les excellentes petites Panhard filent, s'insinuent et si l'on peut dire filtrent au travers des pires obstacles... Nous, chauffeurs de sanitaires, qui devont marcher seuls presque toujours, reconnaître seuls nos itinéraires à nos risques et périls, aux risques et périls de nos blessés, nous nous sentons terriblement responsables. Et notre charge de vies est si grave que chaque heure perdue, quoique nous fassions l'impossible, nous est lourde comme un remords. - (op. cit. p. 65)
Avatar de l’utilisateur
Eric Mansuy
Messages : 4290
Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am

Re: Brancardiers

Message par Eric Mansuy »

Bonjour Alain,

Désolé de vous avoir mis à ce point à contribution, car je me suis mal exprimé ; j'aurais dû écrire "Quid des Sections Sanitaires Automobiles dans les Vosges ?"

En effet, les schlittes et traîneaux font très couleur locale (sans parler des skieurs norvégiens...), mais le texte me laisse l'impression que les évacuations se faisaient sur le front de la VIIe Armée à l'aide de moyens relativement rudimentaires, alors que les sections sanitaires automobiles y ont joué un rôle majeur (les Britanniques au Linge, quelque peu à l'Hartmannswillerkopf, et dans le Territoire de Belfort ; les Américains en divers points de ce front ; sans parler des Français, bien entendu).

Ce n'est pas grave, j'y vois l'occasion d'ouvrir un "fil" ! ;)

Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Avatar de l’utilisateur
feldgrau15
Messages : 20
Inscription : mer. déc. 17, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par feldgrau15 »

Alain, tu dis les britanniques au linge, a qu'elle date fin de guerre?;
Merci pour ses informations cela étoffe doucement mes recherches.
Avatar de l’utilisateur
marcel clement
Messages : 1862
Inscription : mar. janv. 08, 2008 1:00 am

Re: Brancardiers

Message par marcel clement »

Bonjour Alain,

Désolé de vous avoir mis à ce point à contribution, car je me suis mal exprimé ; j'aurais dû écrire "Quid des Sections Sanitaires Automobiles dans les Vosges ?"

En effet, les schlittes et traîneaux font très couleur locale (sans parler des skieurs norvégiens...), mais le texte me laisse l'impression que les évacuations se faisaient sur le front de la VIIe Armée à l'aide de moyens relativement rudimentaires, alors que les sections sanitaires automobiles y ont joué un rôle majeur (les Britanniques au Linge, quelque peu à l'Hartmannswillerkopf, et dans le Territoire de Belfort ; les Américains en divers points de ce front ; sans parler des Français, bien entendu).

Ce n'est pas grave, j'y vois l'occasion d'ouvrir un "fil" ! ;)

Amicalement,
Eric
Bonsoir à Eric et à tous,

Je ne trouve rien de particulier dans ce livre pour le moment, concernant le rôle joué par les SSA dans les Vosges. C'est un question intéressante et je vais y regarder de plus près.

Amicalement,

Alain MC


Répondre

Revenir à « SERVICE SANTE »