Activité de la radiologie en dec 1915, 16, 17, 18 et fin: A Paris

Organisation, unités, hôpitaux, blessés....
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laurent provost
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Re: Activité de la radiologie en dec 1915, 16, 17, 18 et fin: A Paris

Message par laurent provost »

Bonsoir à tous et à toutes,

Travaillant toujours sur le problème des localisations , j’ai voulu voir le poids qu’elles représentaient dans l’activité radiologique déclarée.(Source Val de Grâce)

Antoine Béclère, chef du service radiologique du Gouvernement militaire de Paris, établit chaque mois une statistique d’activité qui recense tous les hôpitaux du Gouvernement militaire de paris qui sont équipés. Tous malheureusement ne le sont pas, à peine une centaine ( sans conter les hôpitaux de l’ap ou les hôpitaux civils). J’ ai repris au tableur ces données pour le mois de décembre 1915. Je me propose d’en faire autant pour chaque année en fonction de la richesse du fond, je me limite a un mois par année pour le moment, la retranscription est un vrai travail de bénédictin…

Je vous livre ci dessous mes premières impressions;

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n appelle Hopital Auxiliaire, un hôpital administré par une de société de la croix rouge, Union de femme femme de france, , société de secours au Blessés militaires .

Un hôpital bénévole est administré par une communauté de bienfaiteur, ex, l’hôpital américain

Un hôpital Complémentaire est rattaché et dépend d’un hôpital militaire, Vg 61 pour Val de grâce, hôpital dans lequel officie en particulier Contremoulins.

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A la lecture ce tableau on s’aperçoit que 80 % chiffre rond de l’activité est concentrée dans les hôpitaux militaire et complémentaire, j’y inclus l’activité des voiture rx qui dépendent pour 4 d’entre elle de l’autorité militaire directement. C’est aussi dans ces hôpitaux que le retrouvent les “Ténors” de radiologie de l’époque resté a Paris (Ménard, Turchini, Contremoulins).

Cette proportion se retrouve quelque soit le type, graphie, localisation, ou scopie.

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Ce troisième tableaux nous éclaire sur la répartion de chaque activité , en gros 60 % de graphie, 30 % de scopie, et 10 % de localisation, ce qui est important, mais le recueil est muet sur les méthode employées..

C’est dans les hôpitaux militaires et complémentaires que sont réalisés la majorité des localisations,, les hôpitaux auxiliaires en produisant a peine 20%, le plus étonnant ( ?) c’est de trouver presque 5 % de cette activité réalisée par les voitures Rx dans des conditions techniques sans aucun doute plus difficile compte tenu de la mobilité.

Il sera intéressant de confronté ces résultats avec les mois suivant. Pour le moment une donnée me chiffonne, c’est la faiblesse relative du mombre de scopie par rapport a la graphie. Est ce du a fait du manque de médecin dans ces service, il me faut recouper avec les titres des titulaires pour chaque hôpital, En effet on y rencontre des M. et MMe, des docteurs et parfois même des professeurs comme Paul Langevin. !

A suivre..
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laurent provost
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Re: Activité de la radiologie en dec 1915, 16, 17, 18 et fin: A Paris

Message par laurent provost »

Bonsoir,
J'ai terminé l'exploitation du mois de décembre 1916, et il m'a reservé des surprises!

Passons aux faits avant les commentaires.
Par rapport à l’année précédente, 3 faits vont enrichir nos données :

- 1) Le nombre de structures passe à 103 soit une augmentation de 28 hôpitaux ou autres disposant de la technique, (Le Château de Rambouillet bénéficie d’une installation !).
- 2) J’ai identifié pour chaque structure si le responsable était docteur en médecine ou non.
- 3) A. Beclère dans son rapport, note le nombre d’extraction et le nombre d’échec.
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Si l’activité entre les deux années augmente de + 50 % cela est du non seulement au nombre de structure équipée mais sans doute à un recours encore plus fréquent de la technique, pour ce faire une véritable idée , il serait souhaitable de rapporter cela aux nombre d’entrée dans ces structures.
Par contre, il est à noter l’ augmentation de + 70 % du nombre de scopie d’une année sur l’autre, le recours à la scopie en première intention se généralise.Elle va devenir la norme.
L’augmentation des localisations n’est pas drastique, bien que à la fin de 15 presque toutes les méthodes de localisation sont publiées donc acquises.
localisations et extractions
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j'ai pour chaque type de structure calculé un taux d’extraction comme le rapport des extractions sur le nombre des localisations ainsi qu’un taux d’échec , rapport des échecs sur le nombre d’extraction. Ces données ne sont pas recoupées par d’autre éléments, et rien ne nous certifie que tous les échecs fusent déclarés.
On peut dire que les extractions représentent la moitié du nombre des localisations. Mais là encore prudence, ces donnée sont des agrégats, et non pas l’histoire clinique et temporelle des blessés.
Le taux d’echec lui est inférieur a 10 % ce qui est un joli succès. Mais si on regarde de plus près, en particulier par type de structure des variations se font voir. Hormis le cas ” aberrant" des autres structures, (dispensaire, laboratoire de Rambouillet, centre de physiothérapie) qui font plus d’extraction de localisation, c’est dans les hôpitaux complémentaires que la réussite est la meilleure. On se sait pas si les hôpitaux militaires (4) regroupaient les cas les plus difficile, ni si c'étaient des "reprises" de tentatives échouée ailleurs. Pas de notion non plus si d'autre méthodes , non radiologiques furent employées.
les compétences
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On constate que près de la moitié des responsables, sont des non médecins.
J’ai considéré comme médecin, le titre du responsable les médecins major, aides major, auxiliaires et les docteur en médecine non militaires.
Les autres melle. mr et mme, professeur, pharmacien et sergent infirmier se sont vu qualifiés de non médecin.
Il est à remarquer qu’un des hôpitaux est tenu par un sergent, et que 2 voitures sur 4 sont tenu par des non médecin.
Peu de femmes, 4 en tout dont deux demoiselle. Si on retrouve Paul Langevin, Marie Curie est citée à la tête d’un hôpital complémentaire.

il ne me reste plus que deux années, 1917 et 1918 à retranscrire.
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laurent provost
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Re: Activité de la radiologie en dec 1915, 16, 17, 18 et fin: A Paris

Message par laurent provost »

Bonsoir,
Je vous livre l'année 1917
Pourquoi cette fois novembre et non pas décembre pour garder l’homogénéité du coup de sonde, je ne puis vous répondre. En effet entre le moment de la prise de vue au archives du val de grâce et l’exploitation, et bien je suis parti me mettre au vert dans les landes bretonnes…

Pas de grand changement entre 16 et 17

On retrouve 110 structures dans le tableau, dont pour la première fois un hôpital de L’APHP. L’hôtel dieu. Est ce par ce que le responsable est militaire (médecin aide major Guilleminot).?
3 Femmes seulement , un de nos demoiselles n’est plus référencée.
Cette fois , j’ai voulu traiter la répartition entre compétence civiles et militaires dans les différentes structures

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On constate une baisse globale de 10 %, Cette baisse est peut être due au nombre de jour réellement enregistré, 4 hôpitaux n’ont pas envoyé de données, un est en réparation, et 15 n’ont déclaré aucune activité. Ce qui est frappant , c’est la baisse de localisation, moité moins. Je n’ai pour le moment aucun facteur explicatif. Seule la radioscopie est en progression, et le tableau suivant confirme cette évolution
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Comme on le voit sur ce tableau le ratio scopie sur graphie ne fait qu’augmenter, d’inférieur aà la moitié en decembre 1915 il dépasse les 65 % en 1917.

Les données brutes
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et les localisation, extractions
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Les hôpitaux mixtes ont le pluss fort taux d’echec. 3 sur 17. et les hôpitaux auxiliaires le plus faibles. Manque de maitrise ou complexité des cas ? Pas d’elements pour répondre aujourd’hui, la série ne donne que ce qu’elle a !
La comparaison entre 1915 et 1917 avec le tableau suivant montre une amélioration du taux de réussite des extractions
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Deux autres aspect m’ont intéressé cette fois, la compétence militaire ou civile, l’origine de patient.
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Pas de grand scoop, dans ce tableau, les militaires sont majoritaires dans les hôpitaux militaires et mixte et les civils dans les hôpitaux auxiliaires et bénévoles. Il est à remarquer qu’une des voitures radiologiques est “commandée” par un civil .

87 personnes assurent le services de ces 110 laboratoires, 18 assurent le service dans deux endroits, et une dans 3. On retrouve nos notabilités connues, ‘M. Curie, P. Langevin, G. Contremoulins, Ch Infroit)

Internes/externes

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Là encore pas de grands étonnements, les hôpitaux militaires assurant la majorité de la radiologie dite de consultation., si on y ajoute les autres structures qui sont pour 4 d’entre elles les centres de Physiothérapie (tenus par l’autorité militaire) , c’est près des deux tiers de l’origine des patients.

La suite et fin dans peu de temps nous permettra d’avoir une vue d’ensemble
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laurent provost
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Re: Activité de la radiologie en dec 1915, 16, 17, 18 et fin: A Paris

Message par laurent provost »

Bonsoir,
La boucle est bouclée.

A la fin de 1918, 1 mois après l’armistice, Il reste encore 105 hôpitaux référencés dans le rapport d’Antoine Béclère. Mais , car il y a un mais plus de 23 d’entre eux ne font plus parvenir de données, ou n’ont pas eu d’activité radiologique. La décrue s’ammorce
Les données brutes
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et la comparaison

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Même si on est dans la pente descendante de la courbe, il n’en reste pas moins que l’activité est encore forte dans les hôpitaux militaires et complémentaires. C’est dans les hôpitaux auxiliaires que la chute est la plus importante.
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Par contre le rapport entre le nombre de radiographie et le nombre de radioscopie est maintenant, a la fin de la guerre proche de 80 % , C’est devenue de pratique courante de soumettre a la scopie, tout blessé présentant , une plaie par projectile. Dès le début de la guerre, en décembre 1914 A beclère déjà recommandait cette pratique. Cela va marquer profondément les comportements médicaux et surtout chirurgicaux, au point que les chirurgiens voudront leur salle de scopie, voir de radiographie dans leur service….

et les localisations ?
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Si on pratique moins de localisation dans ce dernier mois, moité moins par rapport à l’année précédente, par contre le taux d’échec est remarquablement bas. Effet de la pratique ?
En guise de conclusion
Au terme de ce coup de sonde, il me semblerait souhaitable, non pas de prendre un mois, mais plutôt un trimestre, encore que les donnée puissent être variables selon les dates des grandes offensives. Ne jamais oublier non plus que les hôpitaux parisien ne recevaient plus , comme en 1914 ou début 1915 de blessés directement évacués, mais au contraire, compte tenu des progrès de la chirurgie de l’avant et de l’organisation du service de santé, en constante évolution, des blessés de “seconde” évacuation”.

Il serait aussi intéressant de s’arrêter au personnel dans ces hôpitaux: En effet ,au cour du dépouillement, si j’ai remarqué des patronymes plutôt stable en fonction des structures, pour d’autre, de grande variation, cette étude sera a menée sur d’autre mois pour mieux en percevoir la respiration. Il me semble, que les mouvements des aide major est le plus important, ce qui n’est pas très étonnant, du à leur statut militaire…

De même, je n’ai pas vérifié, non plus la variation des structures citées dans le rapport, seulement en nombre total, il est possible que certaines disparaissent et d’autres s’équipent.

Enfin, au début de cet étude je pensais que le nombre de localisation et d’extraction serait plus important. Est ce du au fait , déjà évoqué , que ces blessés arrivaient en secondes intention ? Seule l’histoire qualitative aurait permis de le dévoiler, ces données me sont pour le moment inaccessibles.

le paraphe d'antoine Béclère
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