Je le trouve également très beau et original avec cette forme de parchemin et la petite branche (Chêne, Houx, laurier ?...) Le mot "feste" est bien dégradé, mais se devine facilement lorsqu'on est habitué à ce genre de construction.
Nous sommes toujours à la recherche d'une explication pour ces escaliers. Il y en a plusieurs dans le même secteur, et très peu sur le reste du front (c'est le plus souvent des échelles métalliques).
Superbes photos. Je ne connais pas ces ouvrages.
Le cartouche du 13e Pionier est en bien meilleur état que celui que j'ai trouvé.
Pouvez vous me les situer ?
Merci.
Merci pour ces magnifiques photos de ces abris qu'y m'ont tant intrigués quand j'étais petit..
Pour les escaliers en général on les retrouve sur les ouvrages dotés d'un parapet d'infanterie bétonné. C'est la rehausse en béton que l'on voit au-dessus des portes.
Les zones marécageuse où la nappe phréatique trop proche ne permettaient pas d'enterrer les ouvrages et de développer à proximité des réseaux de tranchées viables. C'est le cas des casemates que vous citez. Ils sont construits à la surface du sol. Les parapets étaient aménagés avec des levées de terre coffrées.
Dans ce type de construction à je dirais crête d’infanterie, les ouvrages les plus sommaires sont dotés à l'arrière de supports intégrés à la façade permettant de fixer un plancher pour tireur debout. Comme variante on peut voir également des boulins pour recevoir l’extrémité d’une poutre ou d’une pièce d’échafaudage. En général ces ouvrage sont dotés d'un petit parapet bétonné formant comme un espèce de bourrelet de béton de forme trapézoïdale identique à la votre et situé en excroissance à l'arrière du toit de l'ouvrage. La forme que l’on voit est identique à celle que l'on peut observer sur certains ouvrages de la tête de pont de Gerstheim). La hauteur considérée entre le marche pied et le haut du parapet (appui du fusil) et en général de 1m40, norme valable également pour les tranchées de campagne aménagées.
En fortif permanente on retrouve ce genre de dispositif sur des ouvrages d’infanterie construits sur une pente abrupte face à l’ennemi. Le parapet est à l'avant et des escaliers placés de chaque côté ou à l'arrière de l'ouvrage permettent l'accès à la banquette de tir.
Pour le bourrelet situé à l'avant je pense à une position possible de MG pour tireurs et servants couchés. La hauteur du bourrelet formant parapet prise entre son sommet et le plan sur lequel est posé l’ affût trépier-traineau est de 30 cm (Règlement Feld-pionier dienst aller waffen de 1911). On voit également en profondeur de tablette 0,70 cm dans le modèle à créneau de 0.90 de large et à plan incliné sur lequel est posée la mitrailleuse (inst de 1911). Pour un tireur de mit. debout la hauteur hors tout est de 1.4 également avec parapet de 0.30. formé devant le plan support de l’arme.
Le 4 L. Pi. K. 13 correspond au Pi.-Bat.16/XIII = Pionierparc-komp.16/XIII. Désolé, je possède une copie presque complète du « das Wûrttemberische pionier-bataillon 13 im Weltkrieg 1914-18". Hasard il me manque la compagnie là.
Merci Patrick pour ces explications.
Enfin, je constate que dans la région on aime prendre de la hauteur. Il faut dire que les premières lignes étaient quand même éloignées.
Voici, pour le plaisir, deux vues de deux observatoires d'artillerie à Burnhaupt (quelques km. plus au sud).
Là, ce sont des échelons métalliques :
Cordialement,
J-Luc
Remarquable ces constructions. Il va falloir que je m'arrête quand j'irai voir mes parents. C'est de quel côté, Notre dame du Chêne - Heimsbrunn, Pont d'Aspach - Schweighouse ou Galfingue - Bernwiller.
Ils ne devaient pas être à la noce car aux dires de ma Grand-Mère toutes les forêts avoisinantes ont été rasées pendant la guerre par l'artillerie Française. Elle parlait de ligne Hindenburg. Personnellement je n'ai pas vu beaucoup de ces ouvrages qui ont souffert.
Ces ouvrages se trouvent sur le "sentier des bunkers" de Burnhaupt-le-bas. Une balade facile(du plat), bien balisée sur une dizaine de km. Ce sont essentiellement des constructions destinées aux nombreuses batteries : plateformes de tir, abris pour le personnel, soutes à munitions, observatoires, postes optiques. Les sites ont été nettoyés, c'est nickel.
Si vous vous éloignez des sentiers battus comme je l'ai fait et allez vous perdre dans les bois d'Heimsbrunn et Galfingue, vous trouverez des choses étonnantes, mais le problème c'est la végétation très dense à la belle saison. Il faut y aller maintenant !!
Je posterai quelques photos de mes découvertes un de ces jours......
Bonne soirée,
J-Luc