Bonjour,
Je pourrai ajouter que lors des combats de mai-juin 1940, les Allemands continuaient à avoir une frousse certaine face aux troupes sénégalaises et pensaient que de telles pratiques étaient généralisées dans les troupes noires.
Mon grand père maternel, lieutenant de réserve au 16eme RTS, a combattu sur la Somme du 23 mai 1940 au 10 juin 1940 dans le secteur de Corbie-Villers Bretonneux; il est décédé en 1979 mais ma mère (et moi aussi mais j'avais 9 ans à son décès...) se souvient qu'il disait que les prisonniers allemands (eh oui il y en a eu.....) étaient terrorisés et s'attendaient à être massacrés.
Quand aux Allemnands, ils ont commis un certain nombre de crimes de guerre (massacres de tirailleurs sénégalais et parfois de leurs encadrement métropolitain prisonniers en juin 1940) ; le prétexte étant bien souvent des représailles aux prétendues exactions sénégalaises..... Ces massacres , suivaient généralement de peu la capture et peuvent être attribués, non seulement à l'idéologie raciste nazi de certains soldats allemands mais aussi aux légendes colportées sur les pratiques des tirailleurs....
Je pourrai citer des exemples précis (et peu connus ....) concernant le 16e RTS si vous le voulez mais nous sortons de la période de ce forum.
Bien Cordialement
PS :
L'expression "coupe cabèche" était citée par mon grand père qui n'a jamais caché qu'il fallait parfois réfréner ses tirailleurs dans certains domaines....
Des oreilles comme trophée de guerre.
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Re: Des oreilles comme trophée de guerre.
bonjour Patrick,Des oreilles comme trophée de guerre.
Bonjour ,
Jimmy correspondant néerlandophone nous informe
Que sa grande mère racontait que les soldats sénégalais
S’ornaient d’un collier en fil de fer avec des oreilles allemandes.
Personnellement j’ai lu ce fait ,et autres …mais je ne sais plus du tout ou,
Probablement du cote allemand (Hans Zauberlein - Der glaube an deutschland ?)
Fait est que l’allemangne n’appréciait guère l’engagement de ces troupes noires .
Chose est que le soldat allemand avait une grande peur , une frousse
envers le soldat noir français, soit due a l’experience de combat , ou
justement due a sa cruelle réputation d’indigène,
démonisé par la presse allemande comme "Kannibale »
. "Der Grosse Krieg in Bildern no4 1915" a la page 33 .
Fait aussi est que plusieurs régiments sénégalais étaient des combattants redoutables,
Et que leurs pratiques de combats étaient plutôt difficile d’acceptation par les blancs .
Qui en sait plus ?
http://img223.imageshack.us/img223/8365/dsc169029ea.jpg
@+
Patrick
Effectivement les oreilles coupées ont bel et bien existé. Cela relevait de certaines pratiques tribales (notamment chez les Sénégalais), le gagnant recevait en trophée les oreilles du vaincu, ailleurs du coté espagnol c'est les oreilles et la queue... Les soldats noirs disaient alors en partant au combat " ya bon nous allons au coupe-cabèche".
Les feldgrauen craignaient les troupes noires, non seulement à cause des oreilles, mais aussi car ils rampaient dans la nuit et arrivaient au bord du boyau, de la tranchée, du petit poste, du trou d'obus, le couteau entre les dents en riant, comme me l'a dit un survivant allemand...
Bien amicalement.
- mireille salvini
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Re: Des oreilles comme trophée de guerre.
bonjour à toutes et à tous
bonjour Patrick
un extrait de Nos morts,les sociétés occidentales face aux tués de la guerre,page 128 à 133
de Luc Capdevila et Danièle Voldman,historiens (chez Payot)




no comment
Mireille
bonjour Patrick
un extrait de Nos morts,les sociétés occidentales face aux tués de la guerre,page 128 à 133
de Luc Capdevila et Danièle Voldman,historiens (chez Payot)




no comment
Mireille
" Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants." (Jean d'Ormesson)
- LABARBE Bernard
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Re: Des oreilles comme trophée de guerre.
Bonjour à touzétoutes,
(Merci Mireille pour ces extraits)
"Les oreilles et la queue" finalement, blague à part (bien que cette part ne soit pas une blague), il y a là aussi "trophées" de combat... Quant aux attributs mâles du cornu, rien n'est perdu, ils sont régulièrement prélevés (après la mort car du vivant, c'est fort risqué) et consommés avec délice. Là aussi, goût culinaire ou symbole de captation de la virilité de la bête ? (dans le registre "toujours plus" de l'homme)
On pourrait citer aussi le scalp brandi en hurlant par des indiens victorieux dans les bons(?) vieux western. Ils étaient allés à bonne école les indiens, puisque cette pratique a été introduite par les européens (anglais dans le NE des EU et espagnols au SE). Il n'y avait là aucun symbole d'une quelconque valeur guerrière, il s'agissait de pouvoir stocker dans sa musette des preuves peu encombrantes d'indiens abattus afin de toucher les primes, lesquelles allaient en valeurs décroissantes, selon qu'il s'agissait de scalps d'hommes, de femmes, ou d'enfants.
La liste serait longue, et les français ne seraient pas épargnés non plus en d'autres temps d'autres lieux.
Pour en revenir aux sénégalais collectionneurs d'oreilles (la paire d'en haut résiste bien au séchage à l'inverse de celle d'en bas), il y avait là je trouve un côté "faussaire" s'il s'agissait d'afficher un score (fallait-il diviser par deux ?), puisque des prélèvements avaient lieu sur des ennemis tués par on ne sait qui, et souvent par des obus.
Combattants redoutables les sénégalais ? Combattants tout court. Comme les autres, morts de trouille et gris de froid en avril 16 lorsqu'il vaut mieux se couvrir de nombreux fils. Ils faisaient ce qu'ils pouvaient les pauvres bougres. Comme les autres.
Alors, que les soldats allemands aient éprouvé de la crainte voire de la frayeur à l'idée d'être faits prisonniers par des ennemis noirs, oui sans doute. D'abord nombre de blancs n'avaient jamais vus de noirs, mais surtout une propagande et le bouche à oreille (sans mordre) avait du faire son oeuvre.
Quant au cliché du couteau entre les dents, j'ai déjà entendu ça quelque part et je n'en croyais pas mes oreilles. Je préfère le bolchevick qui lui ne rit pas au moins, à l'inverse de "y'a bon Banania".
"le couteau entre les dents en riant, comme me l'a dit un survivant allemand... "
Ah alors !... Si un combattant allemand survivant l'a dit, c'est que ça doit être vrai..."
Cordialement,
Bernard
(Merci Mireille pour ces extraits)
"Les oreilles et la queue" finalement, blague à part (bien que cette part ne soit pas une blague), il y a là aussi "trophées" de combat... Quant aux attributs mâles du cornu, rien n'est perdu, ils sont régulièrement prélevés (après la mort car du vivant, c'est fort risqué) et consommés avec délice. Là aussi, goût culinaire ou symbole de captation de la virilité de la bête ? (dans le registre "toujours plus" de l'homme)
On pourrait citer aussi le scalp brandi en hurlant par des indiens victorieux dans les bons(?) vieux western. Ils étaient allés à bonne école les indiens, puisque cette pratique a été introduite par les européens (anglais dans le NE des EU et espagnols au SE). Il n'y avait là aucun symbole d'une quelconque valeur guerrière, il s'agissait de pouvoir stocker dans sa musette des preuves peu encombrantes d'indiens abattus afin de toucher les primes, lesquelles allaient en valeurs décroissantes, selon qu'il s'agissait de scalps d'hommes, de femmes, ou d'enfants.
La liste serait longue, et les français ne seraient pas épargnés non plus en d'autres temps d'autres lieux.
Pour en revenir aux sénégalais collectionneurs d'oreilles (la paire d'en haut résiste bien au séchage à l'inverse de celle d'en bas), il y avait là je trouve un côté "faussaire" s'il s'agissait d'afficher un score (fallait-il diviser par deux ?), puisque des prélèvements avaient lieu sur des ennemis tués par on ne sait qui, et souvent par des obus.
Combattants redoutables les sénégalais ? Combattants tout court. Comme les autres, morts de trouille et gris de froid en avril 16 lorsqu'il vaut mieux se couvrir de nombreux fils. Ils faisaient ce qu'ils pouvaient les pauvres bougres. Comme les autres.
Alors, que les soldats allemands aient éprouvé de la crainte voire de la frayeur à l'idée d'être faits prisonniers par des ennemis noirs, oui sans doute. D'abord nombre de blancs n'avaient jamais vus de noirs, mais surtout une propagande et le bouche à oreille (sans mordre) avait du faire son oeuvre.
Quant au cliché du couteau entre les dents, j'ai déjà entendu ça quelque part et je n'en croyais pas mes oreilles. Je préfère le bolchevick qui lui ne rit pas au moins, à l'inverse de "y'a bon Banania".
"le couteau entre les dents en riant, comme me l'a dit un survivant allemand... "
Ah alors !... Si un combattant allemand survivant l'a dit, c'est que ça doit être vrai..."


Cordialement,
Bernard
- dominique rhety
- Messages : 657
- Inscription : ven. déc. 31, 2004 1:00 am
Re: Des oreilles comme trophée de guerre.
Bonjour,
http://www.arte-tv.com/fr/search__results/1031548.html
Bien cordialement .
Dominique Rhéty
Et les Belges non plus, qui semblent être à l'origine de cette pratique ! http://evohe.be/?p=165On pourrait citer aussi le scalp brandi en hurlant par des indiens victorieux dans les bons(?) vieux western. Ils étaient allés à bonne école les indiens, puisque cette pratique a été introduite par les européens (anglais dans le NE des EU et espagnols au SE). Il n'y avait là aucun symbole d'une quelconque valeur guerrière, il s'agissait de pouvoir stocker dans sa mustette des preuves peu encombrantes d'indiens abattus afin de toucher les primes, lequelles allaient en valeurs décroissantes, selon qu'il s'agissait de scalps d'hommes, de femmes, ou d'enfants.
La liste serait longue, et les français ne seraient pas épargnés non plus en d'autres temps d'autres lieux.
http://www.arte-tv.com/fr/search__results/1031548.html
Bien cordialement .
Dominique Rhéty