Général Laude

Parcours individuels & récits de combattants
Schaeffelse
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Re: Général Laude

Message par Schaeffelse »

Bonjour à tous,

Qui connaît la vie et le parcours militaire du général Laude, directeur des transports du camp retranché de Paris, qui ravitailla lui-même le premier convoi de taxis parisiens le 7 septembre 1914 entre Le Mesnil-Amelot et Villeneuve-sous-Dammartin ?
Il fut peut-être par la suite le gouverneur militaire de Grenoble qui mourût à Chambéry en 1924 (nécrologie trouvée dans un journal) et une rue de Molsheim porte son nom (si c'est le même ?)

Merci à ceux qui pourront m'aider.
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Jean RIOTTE
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Re: Général Laude

Message par Jean RIOTTE »

Bonsoir,
Prenez contact avec notre ami Gérard GEHIN, membre de ce Forum, qui a fait paraître un Dictionnaire des généraux et amiraux de la guerre 14-18.
La présentation de ce livre se trouve dans la rubrique "Pages du Bibliophile".
Il sera de bon conseil.
Cordialement.
Jean RIOTTE
Gerard GEHIN
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Re: Général Laude

Message par Gerard GEHIN »

Bonjour Schaeffelse, bonjour Jean
Coïncidence je rentre de Mosheim mais aucune rue ne porte encore le nom de Gérald GEHIN - Docteur en biologie (mon fils) par contre pour LAUDE oui car il est né à Mosheim le 28.12.1846
C'est un vieux briscard, il a 68 ans au début du conflit.
Promotion Saint Cyr 1864
Engagé volontaire en 1864
prisonnier de guerre à Metz
Il opte à Paris pour la nationalité française le 01.07.1871
Commandeur de la Légion d'Honneur
Colonel d'artillerie hors cadre (peu courant pour un Cyrard)
Général de brigade le 09.07.1901 CEM du 17ème CA
Commandant supérieur de la défense des places de Grenoble - Gouverneur de Grenoble
2ème section en 1909
Rappelé lors du conflit
Directeur des transports du camp retranché de Paris
Il meurt le 27.07.1927
Malheureusement pas de photo
Bien cordialement
Gérard GEHIN
Gerard GEHIN
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Re: Général Laude

Message par Gerard GEHIN »

Suite...........
Dès 22 heures, les taxis commencent à affluer sur l'esplanade. La première colonne se forme sous les ordres des lieutenants Lefas et Lachambre, tous deux députés; elle comprend la réserve permanente des 150 taxis, grossie des 200 premiers arrivés au rassemblement. Le convoi se met en route aussitôt pour Tremblay-les- Gonesse, où son chef recevra une nouvelle destination; secret absolu du mouvement est recommandé.

Là, le lieutenant Lefas est rejoint dans la nuit par un deuxième convoi sous la direction du capitaine Roy; il comprend 250 voitures pourvues de chauffeurs militaires et de modèles très divers, jusqu'à plusieurs cars multiplaces du type alpin.

Mais le poste de commandement du général Mau-noury, installé à Tremblay-les- Gonesse le 3 septembre, en a déménagé le G au matin pour se porter à Compans. D'autre part, l'état-major de la division territoriale qui se trouve sur place n'a reçu aucun nouvelle destination; secret absolu du mouvement est recommandé.

Là, le lieutenant Lefas est rejoint dans la nuit par un deuxième convoi sous la direction du capitaine Roy; il comprend 250 voitures pourvues de chauffeurs militaires et de modèles très divers, jusqu'à plusieurs cars multiplaces du type alpin.

Mais le poste de commandement du général Mau-noury, installé à Tremblay-les- Gonesse le 3 septembre, en a déménagé le 6 au matin pour se porter à Compans. D'autre part, l'état-major de la division territoriale qui se trouve sur place n'a reçu aucun avis au sujet des voitures. Il faut donc demander des instructions par téléphone au Gouverneur de Paris, qui, à 4 heures du matin, prescrit de diriger le convoi sur la route de Mesnil-Amelot à Villeneuve-sous-Dammartin, où il attendra les ordres de la 6e armée.

Les deux convois repartent en une seule colonne et, le 7 septembre au matin, stoppent sur la route de Nanteuil, leur longue file assez mal dissimulée sous les arbres aux vues des aviateurs ennemis; par bonheur, aucun de ceux-ci ne fait son apparition et le ciel bleu d'une belle journée de septembre garde son immuable sérénité.

Cependant le stationnement se prolonge dans l'attente des ordres. Les chauffeurs descendus de leur siège se forment par groupes, échangent leurs impressions, certains tiennent conciliabule et discutent à haute voix la légalité de leur réquisition. Le grondement du canon, qu'on entend par intervalles, vient ajouter au malaise; bref, un certain flottement et des « mouvements divers » semblent se manifester dans ce personnel.

Les officiers reconnaissent tout bas que cette inquiétude se justifie quelque peu, que si ces « civils » viennent à tomber aux mains de l'ennemi, celui-ci leur appliquera toute la rigueur des lois de la guerre; mais, à haute voix, les chefs s'efforcent de rassurer les timides, ils affirment que le bruit provient d'une canonnade très éloignée. Comme quelques hommes font mine de vouloir rentrer dans Paris, un officier les menace de faire démonter leur moteur et de laisser leur voiture en panne au risque d'être ramassée par l'ennemi.

Cette fermeté en impose aux hésitants. D'ailleurs une diversion se produit. Deux escadrons de cavalerie dépassent la file du convoi stationnaire et continuent leur route vers Nanteuil, le général de Mitry à leur tête, arborant ses étoiles toutes neuves cousues sur sa tunique de colonel; ce défilé produit une rassurante impression sur tout le monde.

Cependant le lieutenant Lefas a pu réquisitionner auprès d'une intendance voisine des vivres auxquels les chauffeurs affamés font honneur, bien que quelques édentés se plaignent de la dureté du pain de guerre.

Enfin, dans l'après-midi, arrive le général Laude, directeur des Transports, suivi de camions chargés d'un ravitaillement complet, vivres, huile, essence et pneus, et de voitures dépanneuses amenant mécaniciens et outils de réparation.

A 17 heures enfin, l'ordre parvient de diriger tout le convoi sur Sevran-Livry. Là s'embarquent dans les autos deux bataillons du 104e; la longue colonne, lanternes éteintes, se met en route dans la soirée par le Plessis-Belleville et pousse jusqu'à 1 kilomètre au Sud de Nanteuil où le débarquement s'opère dans la nuit, sans incident.

Gérard
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fernande sonntag
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Re: Général Laude

Message par fernande sonntag »

Bonsoir Gérard,

Merci d'avoir répondu à Schaeffelse, nous n'avons pas osé le faire, en sachant que tu le ferais, peut-être un petit doute sur Nicolas et son pseudo, tout simplement , ses origines sont à Oberschaeffolsheim.

cordialement et à très bientôt à Schaeffelse .

Fernande et Marc
ais-je été de ceux-là dont tous ne furent pas ?
Léon RIOTOR
Gerard GEHIN
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Re: Général Laude

Message par Gerard GEHIN »

Bonjour Marc et Fernande
Merci pour cette politesse : A vous messieurs les Lorrains tirez en premier.
Je présume donc que vous connaissez Schaeffelse alias Nicolas
Amitiés
Gérard
Schaeffelse
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Re: Général Laude

Message par Schaeffelse »

Bonjour à tous et merci beaucoup Gérard pour ces informations.
Quelques précisions toutefois :
Avez-vous le prénom du général Laude ?
Quant à sa mort, si je me réfère au numéro du 29 juillet 1924 de l'Ouest-Eclair, il ne serait pas décédé le 27/07/1927 mais trois ans plus tôt (ouestfrance.cd-script.fr/opdf/1924/07/29/49/1924-07-29_49_03.PDF), pouvez-vous le confirmer ?
J'avoue aussi ne pas comprendre comment peut-on être colonel hors cadre puis général de brigade ?
Bien amicalement
http://web.me.com/graff.nicolas/RIESLIN ... venue.html
*ludovic*
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Re: Général Laude

Message par *ludovic* »

Bonjour,
son prénom était César. Il est bien mort le 27 juillet 1924.
Cordialement
Ludovic
Montmirail, Croix du Drapeau, Fusiliers marins, De Gironde, Cigognes, etc... : http://bravouresetgrandeursmilitaires.wifeo.com/
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