Soldats affectés à l'enterrement des morts ?

[Maxlie]

Bonjour tout le monde,

Je viens de découvrir des photos de mon grand-père paternel pendant son service militaire. L'une d'elle m'intrigue (euh je vais vous la mettre ce week-end, là étant au travail, je l'ai po sous la main ), en attendant je vous explique.

Il est de la classe 1919, et a été appelé au début de 1918 (probablement avril, mais rien de sur). Il est donc parti à Mamers (dans la sarthe), au bataillon de chasseurs à pied. Là j'ai quelques photos de lui et de son régiment.

Ensuite il est parti dans le nord (guerre oblige), mais apparemment il n'était pas sur le front, car dans sa correspondance avec sa mère, on a plutôt l'impression d'un service militaire dit "normal".

Puis cette photo ou il apparaît avec d'autres soldats - pas tous du même régiment - sur cette photo ils apparaissent avec des croix dans les mains, il y a aussi quelques civils (si mes souvenirs sont bons).

Ainsi donc, je suppose qu'il devait faire partie des soldats affectés à l'enterrement des morts. Comment cela se passait il donc ? Si quelqu'un pouvait m'éclairer sur ce "statut" particulier, je suis preneuse de toute infos à ce sujet.

Promis je vous met cette photo - que je trouve sublime - dès ce week end.

[Maxlie]

Donc voici la photo :

[jochari 33]

Bonsoir ,
C'est vrais quelle est belle cette photos (meme si elle fait un peu froid dns le dos). N'est ce pas simplement un atelier de fabrications des fameuses crois de bois ? (C'est qu'il a fallut en construire des centaine de miliers.) Un aprentis menuisier au premier plan ? Sur l'historique du 5 éme corps d'armée parmis les taches d'une compagnie du genie il y na l'enfouissement des corps d'hommes et de chevaux.
Bonne soirée
Richard

[Maxlie]

Peut être, c'est possible, je n'ai rien d'autre que cette photo que j'ai découverte il y a une quinzaine de jours.

Comme quoi, même les "oncles et tantes" qui ont toute cette documentation, ils "ont du mal" à la montrer, alors qu'une fois qu'ils ne sauront plus, on se retrouvera avec des photos, sans savoir qui sont les personnes dessus.... ainsi va la vie

[bernard berthion]

Bonjour,
dans un régiment il faut tous les métiers ... : " z'avez lire ? Z'irez à la plonge "
Ici c'est menuiserie-peinture ....
Par période, les commandes étaient importantes .... cela permettaient aux " bruits des popotes " de prévoir une attaque ou une offensive .....
De telles photos sont utiles pour montrer qu'un soldat peut tout faire ...
Préparer des croix et inscrire " soldat X, Y .... ", dur dur quand on connait le copain .
Dommage de ne lire que soldat . Le nom n'est pas encore dessus ....
Cordialement BB

[joel guyonneau]

bonsoir
selon les DIRE de ma grand-mere, quand ses parents sont montés à Verdun dans les années 20 pour prendre le corps de leur fils René, ils l'ont retrouvé et identifié facilement parce que l'ensevelissement avait ete BIEN FAIT par des noirs. (sénégalais ???) elle me citait souvent le cas de sa voisine qui elle par contre n'avait pas pu retrouver le sien...
cdlt

[Jean RIOTTE]

Bonsoir à toutes et à tous,
D'après mes souvenirs de lectures des Bataillons d'Etape non-combattants (sénégalais, indochinois, malgaches), des Sapeurs du Génie et des Territoriaux furent affectés à ce qu'on appelait "l'assainissement du champ de bataille".
Cordialement.
Jean RIOTTE.

[joel guyonneau]

merci Jean! en fait la mauvaise migraine du week end est en train de passer... c'etaient bien des indochinois dont me parlait ma grand mere...
toutes mes excuses
cdlt

[Frederic RADET]

Bonjour à toutes et à tous,

des territoriaux se chargent d'inhumer des soldats Allemands, la terrible besogne devait également se faire pour l'adversaire.



Cordialement,
Frédéric

[Frederic RADET]

Bonjour à toutes et à tous,

si dans l'ensemble les inhumations relevaient des GBD aidés ou non des territoriaux, la "main-d'oeuvre" a souvent été les copains, que le secteur soit calme ou pas.
Voici le témoignage d'un artilleur dans le secteur d'Avocourt-Esnes:

Aprés le combat on se regroupait pour faire front car les brancardiers avaient du travail et a peu prés tout le monde restant faissait le fossoyeur.
Il fallait recouvrir de terre les collègues aprés que des brancardiers avaient pu ramasser quelques objets et éléments militaires ou plaques pour avoir la certitude qu'ils avaient été bien tués.


En régle général les GBD s'occupaient avec les officiers d'état-civil de la tenue des cimetières.


Un GBD et des territoriaux chargés du terrasement.


Cordialement,
Frédéric