Bonjour à Tous,
J'ouvre un sujet sur le 22e Régiment de Chasseurs Tchécoslovaques (accessoirement le 21e) sur lequel j'ai trouvé peu d'informations sur les sites visités.
Il est vrai que peu de légionnaires sont comme mon grand-oncle revenus en France après avoir avoir été démobilisés pour s'y marier et s'y installer définitivement. Peut-etre également un de vos parents ?
Cordialement.
22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
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Eric Mansuy
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Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Bonjour,
Vous trouverez ici quelques éléments "basiques" (si vous ne les connaissez déjà) :
http://cecile_meunier.club.fr/tchecoslovaquie/armee-tchecoslovaque1.htm
Un article plus "ciblé" a également été publié :
« Eté 1918 : des Tchécoslovaques en Alsace » in Patrimoine Doller (Société d'Histoire de Masevaux) n°12 / 2002.
Enfin, si cela vous est possible, une visite au musée de Darney s'impose !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Vous trouverez ici quelques éléments "basiques" (si vous ne les connaissez déjà) :
http://cecile_meunier.club.fr/tchecoslovaquie/armee-tchecoslovaque1.htm
Un article plus "ciblé" a également été publié :
« Eté 1918 : des Tchécoslovaques en Alsace » in Patrimoine Doller (Société d'Histoire de Masevaux) n°12 / 2002.
Enfin, si cela vous est possible, une visite au musée de Darney s'impose !
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Merci Eric,
Je connaissais le site de Cécile Munier très intéressant. En effet ont y dit que ces soldats ont été un peu oubliés.
Egalement le musée franco-tchécoslovaque de Darney.... je suis natif de cette Bourgade et mon grand oncle dont il est question y a exploité une petite ferme...!
Très cordialement
Je connaissais le site de Cécile Munier très intéressant. En effet ont y dit que ces soldats ont été un peu oubliés.
Egalement le musée franco-tchécoslovaque de Darney.... je suis natif de cette Bourgade et mon grand oncle dont il est question y a exploité une petite ferme...!
Très cordialement
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Eric Mansuy
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Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Rebonjour,
Je vois que vous en savez déjà beaucoup ! Je me contente donc d'ajouter la bibliographie que je connais sur le sujet (non exhaustive, je suppose...) :
Anonyme : « Le dixième anniversaire de la création de l’Armée Tchécoslovaque en France », in Monde Slave, 1928.
Association des Volontaires Tchécoslovaques en France (« Compagnie Nazdar ») : Etat nominatif des pertes et sépultures tchécoslovaques des guerres 1914-1918 et 1939-1945 en France, Paris, sans date, 30 pages.
CHARLES-HENRY : L’Armée Tchécoslovaque, Paris – Limoges – Nancy, Charles Lavauzelle, sans date, 204 pages.
Collectif : Ceskoslovenska Legie ve Francii, 1914-1918, Prvni Sbornik, 1928, 327 pages.
Collectif : Darney, sanctuaire de la Tchécoslovaquie en France, Trebon, Imprimerie Druzstvotisk, 1938, 52 pages.
Collectif : La guerre par ceux qui l'on faite. Histoire du 205e R.I. de 1914 à 1918, E. Rochard Imprimeur, Paris, sans date, 386 pages.
GIRARD, Joseph (Commandant) : Sur le Front occidental avec la 53e Division d’Infanterie, tome IV : 25 octobre 1917 – 11 novembre 1918 (sur le Chemin des Dames ; la rupture du front anglais ; sur le Matz et au Nord de Compiègne ; secteurs d’Alsace ; offensive au Nord-Est de Reims et au Nord de Vouziers ; Armistice), Compiègne, Imprimerie du Progrès de l’Oise, 1938, 370 pages.
HUMON, Simone : « Darney, berceau de l’Etat de Tchécoslovaquie », in La Charte, janvier – février 2000.
POINCARE, Raymond : Messages, Discours, Allocutions, Lettres et Télégrammes de M. Raymond Poincaré, Président de la République (31 juin 1914 – 17 novembre 1918), Paris, Bloud & Gay, 1919.
PREININGER, Lieutenant-colonel : L’Armée Tchécoslovaque en France, Colmar, Association des Volontaires Tchécoslovaques en France 1914-1918, 1939-1945 (Groupe de l’Est), sans date, 4 pages.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Je vois que vous en savez déjà beaucoup ! Je me contente donc d'ajouter la bibliographie que je connais sur le sujet (non exhaustive, je suppose...) :
Anonyme : « Le dixième anniversaire de la création de l’Armée Tchécoslovaque en France », in Monde Slave, 1928.
Association des Volontaires Tchécoslovaques en France (« Compagnie Nazdar ») : Etat nominatif des pertes et sépultures tchécoslovaques des guerres 1914-1918 et 1939-1945 en France, Paris, sans date, 30 pages.
CHARLES-HENRY : L’Armée Tchécoslovaque, Paris – Limoges – Nancy, Charles Lavauzelle, sans date, 204 pages.
Collectif : Ceskoslovenska Legie ve Francii, 1914-1918, Prvni Sbornik, 1928, 327 pages.
Collectif : Darney, sanctuaire de la Tchécoslovaquie en France, Trebon, Imprimerie Druzstvotisk, 1938, 52 pages.
Collectif : La guerre par ceux qui l'on faite. Histoire du 205e R.I. de 1914 à 1918, E. Rochard Imprimeur, Paris, sans date, 386 pages.
GIRARD, Joseph (Commandant) : Sur le Front occidental avec la 53e Division d’Infanterie, tome IV : 25 octobre 1917 – 11 novembre 1918 (sur le Chemin des Dames ; la rupture du front anglais ; sur le Matz et au Nord de Compiègne ; secteurs d’Alsace ; offensive au Nord-Est de Reims et au Nord de Vouziers ; Armistice), Compiègne, Imprimerie du Progrès de l’Oise, 1938, 370 pages.
HUMON, Simone : « Darney, berceau de l’Etat de Tchécoslovaquie », in La Charte, janvier – février 2000.
POINCARE, Raymond : Messages, Discours, Allocutions, Lettres et Télégrammes de M. Raymond Poincaré, Président de la République (31 juin 1914 – 17 novembre 1918), Paris, Bloud & Gay, 1919.
PREININGER, Lieutenant-colonel : L’Armée Tchécoslovaque en France, Colmar, Association des Volontaires Tchécoslovaques en France 1914-1918, 1939-1945 (Groupe de l’Est), sans date, 4 pages.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Rebonjour Eric,
Je viens de refaire un tour sur le site que vous m'indiquez. Bravo pour votre article et merci pour toute la bibliographie.
J'espère trouver des témoignages, éventuellement des images, insignes du régiment, de décorations militaires Tchèques etc... pour illustrer le dossier que je monte sur mon oncle. Je vais rechercher aussi son lieu de naissance et si possible des descendants avec qui il correspondait souvent .
Je viens de refaire un tour sur le site que vous m'indiquez. Bravo pour votre article et merci pour toute la bibliographie.
J'espère trouver des témoignages, éventuellement des images, insignes du régiment, de décorations militaires Tchèques etc... pour illustrer le dossier que je monte sur mon oncle. Je vais rechercher aussi son lieu de naissance et si possible des descendants avec qui il correspondait souvent .
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Daniel Ruis
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- Inscription : lun. oct. 18, 2004 2:00 am
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Bonjour,Mon infime participation
.Cordialement, adichats.
Daniel
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Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Rebonjour,
Des témoignages (en tchèque) et des photos (en noir et blanc) se trouvent dans Ceskoslovenska Legie ve Francii, 1914-1918. Je vais rechercher ceux que j'ai utilisés lors de mes recherches et les "colle" dans un message à suivre.
Daniel, merci pour cette photo que je ne connaissais pas
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Des témoignages (en tchèque) et des photos (en noir et blanc) se trouvent dans Ceskoslovenska Legie ve Francii, 1914-1918. Je vais rechercher ceux que j'ai utilisés lors de mes recherches et les "colle" dans un message à suivre.
Daniel, merci pour cette photo que je ne connaissais pas
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
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Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Voilà, chose promise, chose due.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Soldat Skrabal : Souvenirs des champs de bataille d’Alsace.
C’est dans le courant du mois de juin 1918 que nous parvint cette grande nouvelle, celle de notre départ pour le front. Nous étions heureux de voir s’achever les laborieux exercices de notre vie de garnison.
Le 10 juillet 1918, notre train quitta la gare aux cris chaleureux de « Nazdar ! », qui résonnèrent à travers les rues de la ville de Cognac. Nous prîmes la direction de Darney, où nous eûmes tous –les 21ème et 22ème Régiments de Chasseurs– l’occasion de prêter serment durant la cérémonie de remise du drapeau au 21ème Régiment. Après un court séjour, nous reçûmes pour mission de rejoindre le secteur calme du front d’Alsace, le front de Mulhouse.
Notre activité consista essentiellement à garder les lignes, mais il ne fut pas rare de rencontrer des patrouilles ennemies. Dans ce cas, nous n’utilisions ni le fusil, ni la grenade, mais le couteau, et nos frères s’y entendaient pour en faire bon usage.
Peu de temps après notre arrivée, une nuit peu avant le 13 août, les Allemands attaquèrent nos positions du bois de Kreuzwald, où se trouvait le 2ème Bataillon du 21ème Régiment. Au cours de cette attaque, qui visa également les Français situés sur notre droite, les Allemands n’économisèrent pas les munitions ! Ils utilisèrent aussi des grenades à l’ypérite, qui rongeait la peau à travers les vêtements et avait une action désastreuse sur l’organisme. Un Tchèque et un Slovaque en moururent.
Cette témérité des Allemands devait être punie. C’est pourquoi nos chefs nous ordonnèrent d’attaquer les tranchées ennemies pour y faire des prisonniers. L’attaque eut lieu exactement comme elle avait été planifiée, sous le commandement du Lieutenant Pan, qui avait eu à sélectionner 70 hommes pour la mener à bien. Il lui fut impossible de satisfaire tout le monde, car chacun voulait en être, aussi se résigna-t-il à choisir des escouades complètes.
Nous autres, de la 2ème Compagnie de Mitrailleuses, participâmes à cette attaque en tant que soutien. Notre rôle fut de cloisonner le secteur d’attaque afin que nul ne puisse passer à travers les mailles du filet. L’assaut fut couronné de succès, les hommes revinrent avec des prisonniers, et plus encore, aucun des nôtres ne fut tué ou blessé [cette partie du témoignage est sujette à caution, puisque le Chasseur-brancardier Josef Kliment, d’après les registres des pertes tchécoslovaques, mourut au combat le 20 août 1918]. Nombre de nos frères furent décorés de la Croix de Guerre française pour leur action dans cette attaque, mais les Allemands tentèrent également de nous la faire payer, et chaque jour par la suite, ils entreprirent de nous surprendre.
Nous avions surtout la crainte de leurs grenades au gaz, et beaucoup de nos frères périrent parce qu’ils avaient eu le malheur d’ôter leur masque à gaz l’espace d’un instant. Gazés, ils moururent à l’hôpital. Et lorsqu’ils gagnèrent l’éternité, il fut bien triste de les ensevelir dans notre cimetière de Michelbach.
Soldat Jan Racansky : Notre premier assaut contre des positions allemandes en Alsace.
Un détachement d’environ 70 hommes du 21ème Régiment de Chasseurs eut pour mission d’attaquer les tranchées allemandes, le 20 août 1918 à 4 heures du matin, afin d’y capturer des prisonniers. Ces hommes furent répartis en plusieurs groupes, et chacun de ces groupes se vit assigner une mission particulière.
Je me trouvai dans le groupe emmené par le frère Sergent Karel Masek, de la 7ème Compagnie. J’étais toujours heureux de partir avec lui.
Notre groupe devait se diriger vers l’église d’Aspach, mais en arrivant à proximité des tranchées allemandes, une de nos mines explosa et notre groupe fut désorganisé par l’explosion ; le frère Masek se trouva propulsé dans les airs, comme s’il eut été une grenouille, 5 mètres en arrière. Les autres membres de notre escouade rejoignirent d’autres groupes et à ce moment, nous nous retrouvâmes seuls, le frère Masek et moi. Nous arrivâmes sur la première tranchée allemande et pûmes capturer un soldat allemand qui s’était caché dans les herbes.
Bien que l’assaut soit terminé, nous devions retourner rapidement à notre base de départ, et cela aurait pu m’être fatal, mais grâce au frère Masek, j’eus la vie sauve : j’avais trébuché dans un amas de fils de fer, et m’étais retrouvé emprisonné la tête en bas dans un hérisson ! De ce fait, nous prîmes beaucoup de retard et eûmes à subir le feu de l’artillerie allemande, nous réfugiant çà et là dans des cratères de bombes. Pendant ce temps, nos frères avaient rejoint nos lignes avec succès, mais le Commandant Bourguignon s’enquit de ce qu’était devenu le frère Masek. L’un des hommes s’écria alors : « Masek revient avec un prisonnier ! » Le Commandant Bourguignon courut vers nous et nous embrassa tous deux, comme des enfants, tant sa joie était grande, puis nous revînmes ensemble. Nous nous dirigeâmes vers le P.C. du bataillon où nous fîmes notre rapport en détail, avant d’amener notre prisonnier au P.C. du régiment à Sentheim.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Soldat Skrabal : Souvenirs des champs de bataille d’Alsace.
C’est dans le courant du mois de juin 1918 que nous parvint cette grande nouvelle, celle de notre départ pour le front. Nous étions heureux de voir s’achever les laborieux exercices de notre vie de garnison.
Le 10 juillet 1918, notre train quitta la gare aux cris chaleureux de « Nazdar ! », qui résonnèrent à travers les rues de la ville de Cognac. Nous prîmes la direction de Darney, où nous eûmes tous –les 21ème et 22ème Régiments de Chasseurs– l’occasion de prêter serment durant la cérémonie de remise du drapeau au 21ème Régiment. Après un court séjour, nous reçûmes pour mission de rejoindre le secteur calme du front d’Alsace, le front de Mulhouse.
Notre activité consista essentiellement à garder les lignes, mais il ne fut pas rare de rencontrer des patrouilles ennemies. Dans ce cas, nous n’utilisions ni le fusil, ni la grenade, mais le couteau, et nos frères s’y entendaient pour en faire bon usage.
Peu de temps après notre arrivée, une nuit peu avant le 13 août, les Allemands attaquèrent nos positions du bois de Kreuzwald, où se trouvait le 2ème Bataillon du 21ème Régiment. Au cours de cette attaque, qui visa également les Français situés sur notre droite, les Allemands n’économisèrent pas les munitions ! Ils utilisèrent aussi des grenades à l’ypérite, qui rongeait la peau à travers les vêtements et avait une action désastreuse sur l’organisme. Un Tchèque et un Slovaque en moururent.
Cette témérité des Allemands devait être punie. C’est pourquoi nos chefs nous ordonnèrent d’attaquer les tranchées ennemies pour y faire des prisonniers. L’attaque eut lieu exactement comme elle avait été planifiée, sous le commandement du Lieutenant Pan, qui avait eu à sélectionner 70 hommes pour la mener à bien. Il lui fut impossible de satisfaire tout le monde, car chacun voulait en être, aussi se résigna-t-il à choisir des escouades complètes.
Nous autres, de la 2ème Compagnie de Mitrailleuses, participâmes à cette attaque en tant que soutien. Notre rôle fut de cloisonner le secteur d’attaque afin que nul ne puisse passer à travers les mailles du filet. L’assaut fut couronné de succès, les hommes revinrent avec des prisonniers, et plus encore, aucun des nôtres ne fut tué ou blessé [cette partie du témoignage est sujette à caution, puisque le Chasseur-brancardier Josef Kliment, d’après les registres des pertes tchécoslovaques, mourut au combat le 20 août 1918]. Nombre de nos frères furent décorés de la Croix de Guerre française pour leur action dans cette attaque, mais les Allemands tentèrent également de nous la faire payer, et chaque jour par la suite, ils entreprirent de nous surprendre.
Nous avions surtout la crainte de leurs grenades au gaz, et beaucoup de nos frères périrent parce qu’ils avaient eu le malheur d’ôter leur masque à gaz l’espace d’un instant. Gazés, ils moururent à l’hôpital. Et lorsqu’ils gagnèrent l’éternité, il fut bien triste de les ensevelir dans notre cimetière de Michelbach.
Soldat Jan Racansky : Notre premier assaut contre des positions allemandes en Alsace.
Un détachement d’environ 70 hommes du 21ème Régiment de Chasseurs eut pour mission d’attaquer les tranchées allemandes, le 20 août 1918 à 4 heures du matin, afin d’y capturer des prisonniers. Ces hommes furent répartis en plusieurs groupes, et chacun de ces groupes se vit assigner une mission particulière.
Je me trouvai dans le groupe emmené par le frère Sergent Karel Masek, de la 7ème Compagnie. J’étais toujours heureux de partir avec lui.
Notre groupe devait se diriger vers l’église d’Aspach, mais en arrivant à proximité des tranchées allemandes, une de nos mines explosa et notre groupe fut désorganisé par l’explosion ; le frère Masek se trouva propulsé dans les airs, comme s’il eut été une grenouille, 5 mètres en arrière. Les autres membres de notre escouade rejoignirent d’autres groupes et à ce moment, nous nous retrouvâmes seuls, le frère Masek et moi. Nous arrivâmes sur la première tranchée allemande et pûmes capturer un soldat allemand qui s’était caché dans les herbes.
Bien que l’assaut soit terminé, nous devions retourner rapidement à notre base de départ, et cela aurait pu m’être fatal, mais grâce au frère Masek, j’eus la vie sauve : j’avais trébuché dans un amas de fils de fer, et m’étais retrouvé emprisonné la tête en bas dans un hérisson ! De ce fait, nous prîmes beaucoup de retard et eûmes à subir le feu de l’artillerie allemande, nous réfugiant çà et là dans des cratères de bombes. Pendant ce temps, nos frères avaient rejoint nos lignes avec succès, mais le Commandant Bourguignon s’enquit de ce qu’était devenu le frère Masek. L’un des hommes s’écria alors : « Masek revient avec un prisonnier ! » Le Commandant Bourguignon courut vers nous et nous embrassa tous deux, comme des enfants, tant sa joie était grande, puis nous revînmes ensemble. Nous nous dirigeâmes vers le P.C. du bataillon où nous fîmes notre rapport en détail, avant d’amener notre prisonnier au P.C. du régiment à Sentheim.
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Bonjour Daniel,
Mon infime participation
Cordialement, adichats.
Daniel
[url]http://www.hiboox.com/vignettes/4406/462e28c.jpg[/url]
Merci pour la photo.... Je crois qu'il n'y a pas d'infime participation mais un partage bien sympatique. Je ne regrette pas d'avoir ouvert cette rubrique.
Cordialement.
Re: 22e Régiment de Chasseurs Tchécolovaques
Bonjour Eric,
Merci pour ce beau témoignage. Mon oncle ne parlait jamais des combats, seulement des pays où il était passé, Serbie, Croatie, Dalmatie. Il avait beaucoup bourlingué avant d'arriver en France par Bordeaux.
Au fait on dit brigadier ou caporal chez les chasseurs ? Je pense brigadier.
Amitiés.
Merci pour ce beau témoignage. Mon oncle ne parlait jamais des combats, seulement des pays où il était passé, Serbie, Croatie, Dalmatie. Il avait beaucoup bourlingué avant d'arriver en France par Bordeaux.
Au fait on dit brigadier ou caporal chez les chasseurs ? Je pense brigadier.
Amitiés.