Bonjour à tous,
Déjà merci à M. Joêl Huret pour cette nouvelle rubrique.
Ma recherche porte :
- De manière générale sur la période allant du début de la guerre jusqu'aux combats du col de la Chipotte (secteur 1ère, 2ème Armée et armée d'Alsace) avec un intérêt particulier pour le 21 CA, la 13ème DI et par extension son corps voisin le 14ème corps lors de leurs engagements dans la vallée de la Bruche. Les opérations de ces deux corps sont liées à l'histoire de la FKW2, fortification allemande de Mutzig qui est restaurée par notre association (voir [url] www.mutzig.net [/url).
- de manière plus particulière et plus sentimentale, aux 17 et 20 BCP car tout simplement mon grand-père a traversé toute la guerre au sein de ces bataillons (Classe 11, pas de chance pour lui) .
Cordialement
Combats 21 CA et 14 CA (Août 14) - 17 et 20 BCP (1914/18)
- patrick corbon
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- Le Gaillard
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Re: Combats 21 CA et 14 CA (Août 14) - 17 et 20 BCP (1914/18)
==> Bonjour!...col de la Chipotte...
Avez-vous des infos sur ce fameux Col ??? car mon ancêtre y est mort pour la France le 26 août 1914 (149ème RI)
Cordialement,
Marc
- patrick corbon
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Re: Combats 21 CA et 14 CA (Août 14) - 17 et 20 BCP (1914/18)
Bonjour Marc,
Pour résumer vraiment succinctement :
A l’issue de la bataille Morhange la 2ème Armée retraite et se reconstitue derrière la Meurthe sous la protection du grand couronné de Nancy. La 1ère Armée engagée à Sarrebourg pour suivre le mouvement de la deuxième Armée rétrogade sur la position de la Meurthe. Les Allemands (VI Armée) du prince royal de Bavière on suivi l’Armée de Castelnau pour tâcher de se jeter dans la trouée de Charmes. Les Allemands se retrouvent aventurés en flèche. Pris de flanc du Nord au sud depuis le grand couronné, attaqué à l’ouest et au sud par la gauche de Dubail et la 2ème Armée leur offensive est immobilisée. Les Allemands battus (Gerbévillers, Rozelieures, Borville) et contraints à la retraite sont rejetés sur la Mortagne.
Le front suit la Meurthe de Saint Dié occupé à Lunéville puis remonte la Mortagne et rejoint le nord-est du Grand Couronné.
Les Allemands débarrassés du fort de Manonviller réagissent et cherchent désespérément à forcer le passage en direction de Rambervillers entre grosso modo Baccarat – Raon l’Etape (VII Armée et gauche de la VIème Armée). La 1ère armée et surtout le 21 CA accusent le choc. Après avoir perdu les ponts de la Meurthe, ils se replient sur les hauteurs de la rive gauche de la Meurthe, dernier barrage avant la plaine qui donne accès à Epinal ou Charmes via Rambervillers. Renforcés de troupes en provenance de l’Armée d’Alsace en cours de dissolution (44 DI entre autre). Un combat acharné et confu va s’engager à partir du 25/08pour interdire la colline de Gallois et barrer le passage du col de la Chipotte. Le 28/8, la bataille qui englobe une vaste crête circulaire couverte de forêts est effroyable. Les Allemands veulent prendre à tout pris les cols du Haut Bois, de Baremont et de la Chipotte. Les villages de Menil, Sainte Barbe et Saint Benoit font l’objet d’âpres combats. C’est une succession d’attaques, de contre attaque sous bois, le plus souvent au corps à corps. L’ascendance sur le col joue à la « balance madame » pour reprendre l’expression d’un Lnt témoin.
Ces combats acharnés vont encore s’intensifier lors du départ du 21 CA (2 au 3/10) pour participer à la bataille de la Marne. Les Français n’ont plus la capacité offensive. Les allemands vont jusqu’à attaquer en colonne par 4 (Certaines unités élémentaires allemandes sont tombées à moins de 60 soldats d’effectif). Du côté Allemand leur 15 AK est retiré du front suivi par la 7 armée (Course à la mer). Ils retrouveront d’ailleurs le 21 CA du côté de Lorette (14 AK). De part et d’autre, plus de capacité offensive. A partir du 8 les combats s’essoufflent et les allemands finiront par se replier sur Blâmont.
Ces combats ont marqués les combattants du 21 CA au point de dire que cela a été pire que ceux de Notre Dame de Lorette.
Donnez toujours l’unité à laquelle appartenait votre grand-père et la date de sa mort.
Cordialement
Pour résumer vraiment succinctement :
A l’issue de la bataille Morhange la 2ème Armée retraite et se reconstitue derrière la Meurthe sous la protection du grand couronné de Nancy. La 1ère Armée engagée à Sarrebourg pour suivre le mouvement de la deuxième Armée rétrogade sur la position de la Meurthe. Les Allemands (VI Armée) du prince royal de Bavière on suivi l’Armée de Castelnau pour tâcher de se jeter dans la trouée de Charmes. Les Allemands se retrouvent aventurés en flèche. Pris de flanc du Nord au sud depuis le grand couronné, attaqué à l’ouest et au sud par la gauche de Dubail et la 2ème Armée leur offensive est immobilisée. Les Allemands battus (Gerbévillers, Rozelieures, Borville) et contraints à la retraite sont rejetés sur la Mortagne.
Le front suit la Meurthe de Saint Dié occupé à Lunéville puis remonte la Mortagne et rejoint le nord-est du Grand Couronné.
Les Allemands débarrassés du fort de Manonviller réagissent et cherchent désespérément à forcer le passage en direction de Rambervillers entre grosso modo Baccarat – Raon l’Etape (VII Armée et gauche de la VIème Armée). La 1ère armée et surtout le 21 CA accusent le choc. Après avoir perdu les ponts de la Meurthe, ils se replient sur les hauteurs de la rive gauche de la Meurthe, dernier barrage avant la plaine qui donne accès à Epinal ou Charmes via Rambervillers. Renforcés de troupes en provenance de l’Armée d’Alsace en cours de dissolution (44 DI entre autre). Un combat acharné et confu va s’engager à partir du 25/08pour interdire la colline de Gallois et barrer le passage du col de la Chipotte. Le 28/8, la bataille qui englobe une vaste crête circulaire couverte de forêts est effroyable. Les Allemands veulent prendre à tout pris les cols du Haut Bois, de Baremont et de la Chipotte. Les villages de Menil, Sainte Barbe et Saint Benoit font l’objet d’âpres combats. C’est une succession d’attaques, de contre attaque sous bois, le plus souvent au corps à corps. L’ascendance sur le col joue à la « balance madame » pour reprendre l’expression d’un Lnt témoin.
Ces combats acharnés vont encore s’intensifier lors du départ du 21 CA (2 au 3/10) pour participer à la bataille de la Marne. Les Français n’ont plus la capacité offensive. Les allemands vont jusqu’à attaquer en colonne par 4 (Certaines unités élémentaires allemandes sont tombées à moins de 60 soldats d’effectif). Du côté Allemand leur 15 AK est retiré du front suivi par la 7 armée (Course à la mer). Ils retrouveront d’ailleurs le 21 CA du côté de Lorette (14 AK). De part et d’autre, plus de capacité offensive. A partir du 8 les combats s’essoufflent et les allemands finiront par se replier sur Blâmont.
Ces combats ont marqués les combattants du 21 CA au point de dire que cela a été pire que ceux de Notre Dame de Lorette.
Donnez toujours l’unité à laquelle appartenait votre grand-père et la date de sa mort.
Cordialement