Forum PAGES 14-18

Bonjour

Au début du XXe siècle, si l’École de Saint-Cyr avait pour seul objet de permettre à des jeunes gens d’entrer comme officiers dans les rangs de l’armée, à la sortie de l’École polytechnique, il n’y avait pas que des officiers de carrière :

L’École polytechnique était soumise au règime militaire.
Avant la loi de 1905, les jeunes gens reçus à l’Ecole, qui étaient reconnus propres au service militaire, n’y étaient définitivement admis qu’à la condition de contracter un engagement volontaire de 3 ans, lequel coommencait au 1er octobre de l’année d’entrée. Ils étaient considérés comme présents sous les drapeaux dans l’armée active pendant tout le temps passé à l’école. Ils recevaient, dans cette école, l’instruction militaire complète et étaient à la disposition du ministre de la guerre.

Élève classé en 1900 comme sous-lieutenant de l’Artillerie de marine :

A partir de 1902, les élèves classés à leur sortie sous-lieutenants dans l’Artillerie, l’Artillerie coloniale ou le Génie, étaient envoyés un an dans un corps de troupe avant d’entrer à l’École d’application de l’Artillerie et du Génie.
Élève classé en 1904 comme sous-lieutenant de l’Artillerie coloniale :

Ceux qui avaient opté pour la Marine nationale devenaient officiers de marine ou officiers d’un corps assimilé.
Élève classé en 1901 comme aspirant de 1ère classe : Élève classé en 1901 comme ingénieur de 3ème classe du génie maritime :

Les élèves admis, à la sortie de l’école, dans un service civil étaient nommés sous-lieutenants de réserve et accomplissaient en cette qualité, dans un corps de troupe, leur troisième année de service.
Élève classé en 1903 comme élève ingénieur du service des mines : Une particularité de l’École polytechnique était que certains candidats, qui n’étaient pas reconnus aptes au service militaire, pouvaient quand même être admis sans avoir à contracter un engagement.
Élève exempté classé en 1903 comme élève ingénieur du service des poudres et salpêtres :

Vers 1902, pour une raison inconnue, l’attribut présent sur l’uniforme est modifié.
Il représentait deux branches d’olivier entrelacées. Il est remplacé par une grenade.
Élève vers 1900 : Élève vers 1903 :

Ce changement d’attribut est aussi valable pour le cadre de l’école.
Sur la photo ci-dessous, on peut voir que certains adjudants ont encore l’ancien attribut au collet :

Cadre de l’École vers 1905 :

La loi de 1905 sur le recrutement modifia les obligations militaires. Les jeunes gens admis à l'école devaient dorénavant faire une année supplémentaire de service aux conditions ordinaires dans un corps de troupe avant leur entrée à l'école, ce qui eut pour conséquence de faire passer de 3 à 4 ans la durée de l’engagement contracté. Par contre, ceux qui étaient classés sous-lieutenants de l’armée active n’étaient plus obligés d’attendre un an avant d’entrer à l’école d’application de l’Artillerie et du Génie.
Les jeunes gens qui ne pouvaient pas contracter l’engagement de 4 ans dès l’entrée à l’école parce qu’ils avaient été reconnus aptes seulement au service auxiliaire, devaient passer devant une commission de réforme au cours de leur formation. Dans le cas où ils étaient finalement déclarés aptes au service armé, il étaient censés contracter un engagement et effectuer, à la sortie de l’école, une année de service aux conditions ordinaires et une autre en qualité de sous-lieutenants !

Élève au 32e RA en 1906 comme canonnier conducteur, puis brigadier :