42e régiment d'artillerie de campagne
Publié : ven. sept. 12, 2025 4:55 pm
42e régiment d'artillerie de campagne
A la veille de la Première Guerre mondiale, le 42e RAC, stationné à la Fère (Aisne), comptent 9 batteries montées. Le régiment fait partie de la 4e Division d'Infanterie dépendant elle-même du 2e Corps d'Armée.
En 1913, la 2e brigade d'artillerie est composée des 17e d'artillerie (La Fère), 29e (Laon) et 42e (La Fère) et occupe le camp de Sissonne du 12 au 29 avril.
Sources : Le Réveil de l'Aisne : journal républicain libéral, édition du 2 février 1913 - site Gallica de la B.N.F.
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Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 - Sources : Site Gallica de la B.N.F.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... .r=.langFR
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Citations concernant des militaires du 42e R.A. au Journal officiel.
On en trouve principalement dans plusieurs listes :
J.O. du 12 février 1920 pages 2259 et 2260
J.O. du 16 mars 1920 pages 4304 et 4305
J.O. du 6 septembre 1920 pages 13057 et 13058
J.O. du 7 décembre 1920 pages 20008 à 20010
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LA FÈRE - PARIS
42e régiment d'artillerie - Revue de Longchamp le 14 juillet 1911
Remise de l'Étendard par le Président FALLIÈRES
au Colonel CHASTEL, commandant ce Régiment.
Carte postale - édition artistique - L. Leclère à La Fère
La Fête Nationale
LA REVUE DE LONGCHAMP
La manifestation la plus imposante du 14 juillet est sans contredit la revue de Longchamp. Elle s'est déroulée, avant-hier, sans manifestations, par un soleil superbe, dont une brise bienfaisante modérait la trop grande ardeur.
Le Président de la République
Le président de la République, accompagné de M. Messimy, ministre de la guerre, du général Dubail, chef d'état-major général, et de M. Ramondou, secrétaire général de la présidence, a quitté le palais de l'Elysée à 7 h. 25 dans son landau attelé à la daumont, précédé du piqueur Froude * et escorté d'un escadron de cuirassiers.
Le cortège présidentiel gagne au grand trot l'hippodrome de Longchamp, en passant par l'avenue Marigny, ies Champs-Elysées, l'avenue du Bois-de-Boulogne et l'avenue des Acacias. Sur tout le parcours, le président est vivement acclamé, et les acclamations redoublent lorsqu'à huit heures précises il pénètre sur le champ de courses. A ce moment, le canon tonne et le drapeau tricolore est hissé sur le moulin de Longchamp et sur la tribune officielle.
A son arrivée sur le champ de courses, le président est reçu par le général Maunoury, gouverneur militaire de Paris, suivi du générail Sauret, son chef d'état-major, et des officiers attachés à sa personne. C'est le général Maunonry qui aura l'honneur de présenter les troupes au président de la République.
La Remise des Étendards
Le président de la République passe en landau sur le front des troupes immobiles, s'incline en saluant devant chaque drapeau. Le général Maunoury, à cheval, galope à la portière. Un brillant état-major et les attachés militaires suivent la voiture du président.
Après être passé devant le front des troupes, M. Faliières procède à la remise des drapeaux aux régiments d'artillerie de nouvelle formation en présence des présidents de la Chambre et du Sénat, du président du conseil, du ministre de la guerre ; des membres du gouvernement et des généraux membres du conseil supérieur de la guerre. Cette cérémonie est imposante...
Les chefs de corps, à tour de rôle, reçoivent des mains du président de la République le dépôt sacré, puis vont se ranger sur une ligne devant la tribune officielle. Ces nouveaux drapeaux et étendards s'inclinent ensuite devant le président de la République à la sonnerie "Au drapeau" jouée par la garde républicaine. Tous les fronts se découvrent et s'inclinent. Des bravos entnousiasles éclatent de toutes parts.
Sources : site Gallica de la B.N.F.
L'Aurore : littéraire, artistique, sociale / directeur Ernest Vaughan ; rédacteur Georges Clemenceau - édition du dimanche 16 juillet 1911
REMARQUE :
Le ton parfois lénifiant et pompeux du texte peut interpeller à notre époque. Cependant, il m'a semblé important de se replonger dans l'atmosphère des années immédiates d'avant guerre.
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* LES ÉQUIPAGES PRÉSIDENTIELS. - Où sont les temps heureux où le piqueur FROUDE ou MONJARRET était la parure et l’orgueil de Paris ? Hélas ! l’auto a détrône le cheval. Il y a bien un piqueur à l’Elysée, mais il se lamente, car il n’a plus de chevaux.
Sources : L'Express du Midi : journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest du 14 décembre 1920 - site Gallica de la B.N.F.
La voiture présidentielle, attelée en daumont, a quitté l’Elysée... M. Emile Loubet était accompagné de Mme Emile Loubet, de MM. Abel Combarieu et du général Dubois, secrétaires généraux de la présidence.
La daumont était précédée du piqueur FROUDE, en grande tenue.
Sources :Le Petit Champenois du 17 juin 1902 : journal républicain quotidien de Reims, de la Marne, de la Haute-Marne et de l'Aisne - site Gallica de la B.N.F.
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Extrait du CHAPITRE 1
DE LA MOBILISATION A LA MARNE (Du 31 juillet au 15 septembre 1914)
I. Du 31 juillet au 7 août 1914. — Le 42e R. A. C. avait été créé à La Fère, le 1er janvier 1911, avec six batteries provenant du 17e, dont trois de nouvelle formation et les trois batteries du 2groupe stationnées à La Fère. Il constituait l'Artillerie de la 4e Division
d'Infanterie.
En 1913, par suite de la mise en vigueur de la nouvelle loi de trois ans et en prévision de la guerre qu'on savait probable, un nouveau plan de mobilisation avait été arrêté, qui donnait à la 4e division une mission de couverture. Le régiment fut considérablement renforcé en hommes et en chevaux et le 1er groupe alla tenir garnison à Stenay où il arriva le 1er octobre.
A Stenay comme à La Fère l'instruction des deux classes reçues en fin de 1913 fut poussée rapidement, les gros effectifs donnaient aux batteries plus d'indépendance et les manœuvres prenaient pour chacun plus d'intérêt que par le passé...
...
Le 31 juillet, la sonnerie « A cheval » annonça à 8 heures dans les quartiers que la véritable alerte était donnée. Tout avait été si bien répété que la mise sur pied de guerre se fit sans le moindre à-coup comme pour un exercice et, lorsque les batteries qui étaient dehors à la manœuvre et qu'on avait envoyé chercher de suite rentrèrent au quartier, elles trouvèrent les opérations déjà très avancées. A 11 heures, le 1er groupe se met en route, salué par la population, derrière le 120e R. I., pour aller cantonner à Jametz ; à La Fère, dans la journée, les 2e et 3e groupes commencent leur embarquement en chemin de fer, ils voyagent ainsi jusqu'à Dun-sur-Meuse et arrivent, à partir du 1er août, le 2e groupe à Jametz et le 3e à Remoiville. Pendant le trajet ils sont acclamés et chaque homme est à même d'admirer la régularité et l'exactitude avec lesquelles se font les transports ; la confiance dans notre organisation en est accrue.
Le télégramme de couverture a été envoyé le 31 juillet, fixant l'heure de la couverture à 19 heures ce jour-là, le lendemain le télégramme de mobilisation fixait le premier jour au 2 août.
Les réservistes commencèrent donc à arriver de suite, ils étaient dès le début animés du meilleur esprit, ayant abandonné immédiatement leurs affaires ou leurs travaux par crainte d'être en retard ; l'un d'eux, à Stenay, ne se pressant pas assez d'entrer au quartier au gré de ses camarades, fut appréhendé et bousculé par ceux-ci qui demandaient qu'on le mît en prison.
Les chevaux de réquisition furent reçus dans les délais voulus et les seconds échelons rejoignirent leurs groupes respectifs le 2 et le 3 août...
==================================================
Revivons les deux premières journées qui vont conduire à la déclaration de guerre du 2 août 1914 pour le 42e d'artillerie. La mobilisation est déterminée par les moyens ferroviaires. Le transport des troupes, appelée « concentration », mobilise la majorité du matériel roulant, réquisitionné sur simple avis du ministre de la Guerre : il faut quatre trains pour transporter deux des groupes du régiment d'artillerie, ainsi que les Etats-Majors, en effet le 1er Groupe est déjà en position de couverture des frontières tout comme le 120e RI à Stenay. Ces trains sont composés de plusieurs dizaines de wagons, ce qui fait des convois longs de 400 mètres, avec selon les besoins des wagons pour les officiers, des wagons de marchandises (à raison de huit chevaux ou de quarante hommes par wagon) et des wagons plats (pour les fourgons et les canons).
Journal de marche et opérations du 42e régiment d'artillerie à dater du 31 juillet 1914
J.M.O., 26 N 978/1 (page 2/33)
31 juillet 1914
- 5 h. 30
Reçu du commandement du corps d'armée l'ordre de mobiliser les premiers échelons des batteries de La Fère et de les tenir au quartier prêtes à être embarquées.
- 11 h. 30
Opération terminée - compte-rendu adressé au commandant de corps d'armée.
- 18h. 45
Reçu télégramme de couverture et pris les dispositions d'exécution.
1er août 1914
Embarquement des premiers échelons au quai de Fargniers
- 8h. 32
Départ du train - Etat-Major de l'artillerie de corps d'armée du 2e Groupe et 4e Batterie.
- 9h. 12
Départ du train - 5e et 6e Batteries.
- 10h. 52
Départ du train - Etat-Major du 3e Groupe et 7e Batterie
- 11h. 12
Départ du train - Etat-Major Artillerie de la 4e Division et 8e et 9e Batteries.
Itinéraire :
Laon - Liart - Mézières - Sedan - Dun
En cours de route, appris l'affichage de l'ordre de mobilisation
Débarquement des quatre trains à la gare de Dun-sur-Meuse
21h. 20 - débarquement du dernier train.
Les groupes se rendent successivement dans leurs cantonnements par l'itinéraire : Dun-sur-Meuse, Milly, Murvaux, Louppy, Remoiville (où cantonnent l'Etat-Major de l'artillerie divisionnaire et le 3e Groupe), Jametz où le 1er Groupe venant de Stenay est déjà arrivé et où le 2e Groupe va cantonner.
==================================================
ENCADREMENT tel que donné dans l'historique du régiment :
Le régiment mobilisé était alors encadré ainsi qu'il suit :
Chef de corps Colonel CHASTEL
Lieutenant-colonel ALTHOFFER
Capitaine JACQUES, adjoint
Lieutenant DELACOURT, adjoint
Sous-lieutenant VEIL, adjoint
Sous-lieutenant GRONIER, adjoint
1er GROUPE
Chef d'escadron AZÉMA
Lieutenant GALAMEZ, adjoint
Lieutenant PRACHE, adjoint
Lieutenant HULOT (échelons).
Sous-lieutenant VISSEAUX (approvisionnement).
Médecin aide-major de 2e classe CHAINEAUX
Vétérinaire aide-major de 1re classe DENIZY
Adjudant-chef MAZOUÉ.
1ère batterie.
Capitaine CENSIER
Lieutenant PRADINES
Lieutenant NÉRET
Adjudant-chef JOTTAY.
2e batterie.
Capitaine BOLZINGER
Lieutenant PETIT NICOLAS
Sous-lieutenant DUPONT
Adjudant LALANNE.
3e batterie.
Capitaine LE JOINDRE
Sous-lieutenant RICOME
Sous-lieutenant JACOTOT
Adjudant MAILLARD.
2e GROUPE
Chef d'escadron MICHELET
Sous-lieutenant DELACROIX, adjoint
Lieutenant PONTET, adjoint
Lieutenant BERMANN (échelons)
Lieutenant BERDIN (approvisionnement)
Médecin aide-major de 2e classe IZOU
vétérinaire auxiliaire LANTOINE.
4e batterie.
Capitaine MARX
Lieutenant CHRÉTIEN
Lieutenant COLLARD
Adjudant-chef FÉRET
5e batterie (1).
Lieutenant MENDRAS
Lieutenant FABRY
Sous-lieutenant LAVIGNON
Adjudant GRIFFATON.
(1) Le capitaine PFITZINGER, commandant la batterie, malade au départ, a rejoint dans la suite.
6e batterie.
Capitaine LOMBAL
Lieutenant DE LAPÉRELLE
Sous-lieutenant LAURENT
Adjudant DHEILLY.
3e GROUPE
Chef d'escadron SAYET
Sous-lieutenant MONGIN adjoint.
Sous-lieutenant LIBERT, adjoint.
Lieutenant VEHRLIN (échelons).
Lieutenant DELAROCHE (approvisionnement).
Médecin aide-major de 2e classe COTTENOT
Médecin auxiliaire JULLIEN.
Vétérinaire-major de 2e classe CADORÉ.
7e batterie.
Capitaine DE BRUN
Lieutenant TELOTTE
Lieutenant CHÉDAILLE
Adjudant BOUIN.
8e batterie.
Capitaine PAIMPAREY
Lieutenant CHAVATTE
Sous-lieutenant POUCH
Adjudant OFFHOLZ.
9e batterie.
Capitaine DESBORDES
Lieutenant MALO
Sous-lieutenant ANGOT
Adjudant-chef BARAQUIN.
On retrouvera cet encadrement à la page 91 du sujet : Organigrammes des régiments
viewtopic.php?t=17605&start=900
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Journal officiel du 13 juillet 1916 page 6202
Le ministre de la guerre, Vu le décret du 13 août 1914, Arrête : Article unique. — Sont inscrits au tableau spécial de la Légion d'honneur, à compter du 12 juillet 1916, les militaires dont les noms suivent :
Pour officier.
ALTHOFFER (Jean-Richard), lieutenant-colonel au 42e régiment d'artillerie : excellent chef de corps qui a su obtenir de ses batteries, en toutes circonstances, les effets les plus puissants (a déjà reçu la Croix de guerre).
A la veille de la Première Guerre mondiale, le 42e RAC, stationné à la Fère (Aisne), comptent 9 batteries montées. Le régiment fait partie de la 4e Division d'Infanterie dépendant elle-même du 2e Corps d'Armée.
En 1913, la 2e brigade d'artillerie est composée des 17e d'artillerie (La Fère), 29e (Laon) et 42e (La Fère) et occupe le camp de Sissonne du 12 au 29 avril.
Sources : Le Réveil de l'Aisne : journal républicain libéral, édition du 2 février 1913 - site Gallica de la B.N.F.
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Historique du 42e régiment d'artillerie de campagne : du 31 juillet 1914 au 11 novembre 1918 - Sources : Site Gallica de la B.N.F.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... .r=.langFR
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Citations concernant des militaires du 42e R.A. au Journal officiel.
On en trouve principalement dans plusieurs listes :
J.O. du 12 février 1920 pages 2259 et 2260
J.O. du 16 mars 1920 pages 4304 et 4305
J.O. du 6 septembre 1920 pages 13057 et 13058
J.O. du 7 décembre 1920 pages 20008 à 20010
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LA FÈRE - PARIS
42e régiment d'artillerie - Revue de Longchamp le 14 juillet 1911
Remise de l'Étendard par le Président FALLIÈRES
au Colonel CHASTEL, commandant ce Régiment.
Carte postale - édition artistique - L. Leclère à La Fère
La Fête Nationale
LA REVUE DE LONGCHAMP
La manifestation la plus imposante du 14 juillet est sans contredit la revue de Longchamp. Elle s'est déroulée, avant-hier, sans manifestations, par un soleil superbe, dont une brise bienfaisante modérait la trop grande ardeur.
Le Président de la République
Le président de la République, accompagné de M. Messimy, ministre de la guerre, du général Dubail, chef d'état-major général, et de M. Ramondou, secrétaire général de la présidence, a quitté le palais de l'Elysée à 7 h. 25 dans son landau attelé à la daumont, précédé du piqueur Froude * et escorté d'un escadron de cuirassiers.
Le cortège présidentiel gagne au grand trot l'hippodrome de Longchamp, en passant par l'avenue Marigny, ies Champs-Elysées, l'avenue du Bois-de-Boulogne et l'avenue des Acacias. Sur tout le parcours, le président est vivement acclamé, et les acclamations redoublent lorsqu'à huit heures précises il pénètre sur le champ de courses. A ce moment, le canon tonne et le drapeau tricolore est hissé sur le moulin de Longchamp et sur la tribune officielle.
A son arrivée sur le champ de courses, le président est reçu par le général Maunoury, gouverneur militaire de Paris, suivi du générail Sauret, son chef d'état-major, et des officiers attachés à sa personne. C'est le général Maunonry qui aura l'honneur de présenter les troupes au président de la République.
La Remise des Étendards
Le président de la République passe en landau sur le front des troupes immobiles, s'incline en saluant devant chaque drapeau. Le général Maunoury, à cheval, galope à la portière. Un brillant état-major et les attachés militaires suivent la voiture du président.
Après être passé devant le front des troupes, M. Faliières procède à la remise des drapeaux aux régiments d'artillerie de nouvelle formation en présence des présidents de la Chambre et du Sénat, du président du conseil, du ministre de la guerre ; des membres du gouvernement et des généraux membres du conseil supérieur de la guerre. Cette cérémonie est imposante...
Les chefs de corps, à tour de rôle, reçoivent des mains du président de la République le dépôt sacré, puis vont se ranger sur une ligne devant la tribune officielle. Ces nouveaux drapeaux et étendards s'inclinent ensuite devant le président de la République à la sonnerie "Au drapeau" jouée par la garde républicaine. Tous les fronts se découvrent et s'inclinent. Des bravos entnousiasles éclatent de toutes parts.
Sources : site Gallica de la B.N.F.
L'Aurore : littéraire, artistique, sociale / directeur Ernest Vaughan ; rédacteur Georges Clemenceau - édition du dimanche 16 juillet 1911
REMARQUE :
Le ton parfois lénifiant et pompeux du texte peut interpeller à notre époque. Cependant, il m'a semblé important de se replonger dans l'atmosphère des années immédiates d'avant guerre.
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* LES ÉQUIPAGES PRÉSIDENTIELS. - Où sont les temps heureux où le piqueur FROUDE ou MONJARRET était la parure et l’orgueil de Paris ? Hélas ! l’auto a détrône le cheval. Il y a bien un piqueur à l’Elysée, mais il se lamente, car il n’a plus de chevaux.
Sources : L'Express du Midi : journal quotidien de Toulouse et du Sud-Ouest du 14 décembre 1920 - site Gallica de la B.N.F.
La voiture présidentielle, attelée en daumont, a quitté l’Elysée... M. Emile Loubet était accompagné de Mme Emile Loubet, de MM. Abel Combarieu et du général Dubois, secrétaires généraux de la présidence.
La daumont était précédée du piqueur FROUDE, en grande tenue.
Sources :Le Petit Champenois du 17 juin 1902 : journal républicain quotidien de Reims, de la Marne, de la Haute-Marne et de l'Aisne - site Gallica de la B.N.F.
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Extrait du CHAPITRE 1
DE LA MOBILISATION A LA MARNE (Du 31 juillet au 15 septembre 1914)
I. Du 31 juillet au 7 août 1914. — Le 42e R. A. C. avait été créé à La Fère, le 1er janvier 1911, avec six batteries provenant du 17e, dont trois de nouvelle formation et les trois batteries du 2groupe stationnées à La Fère. Il constituait l'Artillerie de la 4e Division
d'Infanterie.
En 1913, par suite de la mise en vigueur de la nouvelle loi de trois ans et en prévision de la guerre qu'on savait probable, un nouveau plan de mobilisation avait été arrêté, qui donnait à la 4e division une mission de couverture. Le régiment fut considérablement renforcé en hommes et en chevaux et le 1er groupe alla tenir garnison à Stenay où il arriva le 1er octobre.
A Stenay comme à La Fère l'instruction des deux classes reçues en fin de 1913 fut poussée rapidement, les gros effectifs donnaient aux batteries plus d'indépendance et les manœuvres prenaient pour chacun plus d'intérêt que par le passé...
...
Le 31 juillet, la sonnerie « A cheval » annonça à 8 heures dans les quartiers que la véritable alerte était donnée. Tout avait été si bien répété que la mise sur pied de guerre se fit sans le moindre à-coup comme pour un exercice et, lorsque les batteries qui étaient dehors à la manœuvre et qu'on avait envoyé chercher de suite rentrèrent au quartier, elles trouvèrent les opérations déjà très avancées. A 11 heures, le 1er groupe se met en route, salué par la population, derrière le 120e R. I., pour aller cantonner à Jametz ; à La Fère, dans la journée, les 2e et 3e groupes commencent leur embarquement en chemin de fer, ils voyagent ainsi jusqu'à Dun-sur-Meuse et arrivent, à partir du 1er août, le 2e groupe à Jametz et le 3e à Remoiville. Pendant le trajet ils sont acclamés et chaque homme est à même d'admirer la régularité et l'exactitude avec lesquelles se font les transports ; la confiance dans notre organisation en est accrue.
Le télégramme de couverture a été envoyé le 31 juillet, fixant l'heure de la couverture à 19 heures ce jour-là, le lendemain le télégramme de mobilisation fixait le premier jour au 2 août.
Les réservistes commencèrent donc à arriver de suite, ils étaient dès le début animés du meilleur esprit, ayant abandonné immédiatement leurs affaires ou leurs travaux par crainte d'être en retard ; l'un d'eux, à Stenay, ne se pressant pas assez d'entrer au quartier au gré de ses camarades, fut appréhendé et bousculé par ceux-ci qui demandaient qu'on le mît en prison.
Les chevaux de réquisition furent reçus dans les délais voulus et les seconds échelons rejoignirent leurs groupes respectifs le 2 et le 3 août...
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Revivons les deux premières journées qui vont conduire à la déclaration de guerre du 2 août 1914 pour le 42e d'artillerie. La mobilisation est déterminée par les moyens ferroviaires. Le transport des troupes, appelée « concentration », mobilise la majorité du matériel roulant, réquisitionné sur simple avis du ministre de la Guerre : il faut quatre trains pour transporter deux des groupes du régiment d'artillerie, ainsi que les Etats-Majors, en effet le 1er Groupe est déjà en position de couverture des frontières tout comme le 120e RI à Stenay. Ces trains sont composés de plusieurs dizaines de wagons, ce qui fait des convois longs de 400 mètres, avec selon les besoins des wagons pour les officiers, des wagons de marchandises (à raison de huit chevaux ou de quarante hommes par wagon) et des wagons plats (pour les fourgons et les canons).
Journal de marche et opérations du 42e régiment d'artillerie à dater du 31 juillet 1914
J.M.O., 26 N 978/1 (page 2/33)
31 juillet 1914
- 5 h. 30
Reçu du commandement du corps d'armée l'ordre de mobiliser les premiers échelons des batteries de La Fère et de les tenir au quartier prêtes à être embarquées.
- 11 h. 30
Opération terminée - compte-rendu adressé au commandant de corps d'armée.
- 18h. 45
Reçu télégramme de couverture et pris les dispositions d'exécution.
1er août 1914
Embarquement des premiers échelons au quai de Fargniers
- 8h. 32
Départ du train - Etat-Major de l'artillerie de corps d'armée du 2e Groupe et 4e Batterie.
- 9h. 12
Départ du train - 5e et 6e Batteries.
- 10h. 52
Départ du train - Etat-Major du 3e Groupe et 7e Batterie
- 11h. 12
Départ du train - Etat-Major Artillerie de la 4e Division et 8e et 9e Batteries.
Itinéraire :
Laon - Liart - Mézières - Sedan - Dun
En cours de route, appris l'affichage de l'ordre de mobilisation
Débarquement des quatre trains à la gare de Dun-sur-Meuse
21h. 20 - débarquement du dernier train.
Les groupes se rendent successivement dans leurs cantonnements par l'itinéraire : Dun-sur-Meuse, Milly, Murvaux, Louppy, Remoiville (où cantonnent l'Etat-Major de l'artillerie divisionnaire et le 3e Groupe), Jametz où le 1er Groupe venant de Stenay est déjà arrivé et où le 2e Groupe va cantonner.
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ENCADREMENT tel que donné dans l'historique du régiment :
Le régiment mobilisé était alors encadré ainsi qu'il suit :
Chef de corps Colonel CHASTEL
Lieutenant-colonel ALTHOFFER
Capitaine JACQUES, adjoint
Lieutenant DELACOURT, adjoint
Sous-lieutenant VEIL, adjoint
Sous-lieutenant GRONIER, adjoint
1er GROUPE
Chef d'escadron AZÉMA
Lieutenant GALAMEZ, adjoint
Lieutenant PRACHE, adjoint
Lieutenant HULOT (échelons).
Sous-lieutenant VISSEAUX (approvisionnement).
Médecin aide-major de 2e classe CHAINEAUX
Vétérinaire aide-major de 1re classe DENIZY
Adjudant-chef MAZOUÉ.
1ère batterie.
Capitaine CENSIER
Lieutenant PRADINES
Lieutenant NÉRET
Adjudant-chef JOTTAY.
2e batterie.
Capitaine BOLZINGER
Lieutenant PETIT NICOLAS
Sous-lieutenant DUPONT
Adjudant LALANNE.
3e batterie.
Capitaine LE JOINDRE
Sous-lieutenant RICOME
Sous-lieutenant JACOTOT
Adjudant MAILLARD.
2e GROUPE
Chef d'escadron MICHELET
Sous-lieutenant DELACROIX, adjoint
Lieutenant PONTET, adjoint
Lieutenant BERMANN (échelons)
Lieutenant BERDIN (approvisionnement)
Médecin aide-major de 2e classe IZOU
vétérinaire auxiliaire LANTOINE.
4e batterie.
Capitaine MARX
Lieutenant CHRÉTIEN
Lieutenant COLLARD
Adjudant-chef FÉRET
5e batterie (1).
Lieutenant MENDRAS
Lieutenant FABRY
Sous-lieutenant LAVIGNON
Adjudant GRIFFATON.
(1) Le capitaine PFITZINGER, commandant la batterie, malade au départ, a rejoint dans la suite.
6e batterie.
Capitaine LOMBAL
Lieutenant DE LAPÉRELLE
Sous-lieutenant LAURENT
Adjudant DHEILLY.
3e GROUPE
Chef d'escadron SAYET
Sous-lieutenant MONGIN adjoint.
Sous-lieutenant LIBERT, adjoint.
Lieutenant VEHRLIN (échelons).
Lieutenant DELAROCHE (approvisionnement).
Médecin aide-major de 2e classe COTTENOT
Médecin auxiliaire JULLIEN.
Vétérinaire-major de 2e classe CADORÉ.
7e batterie.
Capitaine DE BRUN
Lieutenant TELOTTE
Lieutenant CHÉDAILLE
Adjudant BOUIN.
8e batterie.
Capitaine PAIMPAREY
Lieutenant CHAVATTE
Sous-lieutenant POUCH
Adjudant OFFHOLZ.
9e batterie.
Capitaine DESBORDES
Lieutenant MALO
Sous-lieutenant ANGOT
Adjudant-chef BARAQUIN.
On retrouvera cet encadrement à la page 91 du sujet : Organigrammes des régiments
viewtopic.php?t=17605&start=900
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Journal officiel du 13 juillet 1916 page 6202
Le ministre de la guerre, Vu le décret du 13 août 1914, Arrête : Article unique. — Sont inscrits au tableau spécial de la Légion d'honneur, à compter du 12 juillet 1916, les militaires dont les noms suivent :
Pour officier.
ALTHOFFER (Jean-Richard), lieutenant-colonel au 42e régiment d'artillerie : excellent chef de corps qui a su obtenir de ses batteries, en toutes circonstances, les effets les plus puissants (a déjà reçu la Croix de guerre).