68e RI??? J'arrive un peu avec du retard, mais j'arrive quand même.
Au sein de SHR, des pionniers d'infanterie avaient en charge les petits travaux de génie du régiment. Pour des travaux plus amples, ils pouvaient alors être associés à leurs collègues du Génie.
Voici deux pionniers du 68e RI en 1911 (merci Joel Guyonneau)
A noter les deux haches croisées symboles des pionniers
Effectivement moi aussi j'ai oublié de citer ma source
"Institution de la MALGRANGE (Nancy)
Livre d'Or de la Grande Guerre
Professeurs et anciens élèves morts pour la France"
Si Jérôme est interessé je peux lui fournir une copie des 2 pages ainsi que la photo.
Ce livre comporte 352 notices biographiques sommaires.
Bonne soirée
Bien cordialement
Gérard GEHIN
A propos de l'éparpillement des unités du Génie ( Ar Brav discussions du 26/05/2006)
J'ai retrouvé la description d'un assaut dans la correspondance ( 22 février 1915), d'un médecin auxiliaire du 58ième RI (Cf Paroles de Poilus lettres et carnets du front 1914/1918, n°245 collection Librio )
" Chaque groupe est ainsi constitué: un lieutenant, derrière lui, six sapeurs du génie sans fusils, armés de boucliers d'une main, d'énormes cisailles de l'autres (pour couper les fils de fer). Derrière eux toutes la section, et fermant la marche, six sapeurs portant des pelles et des pioches, pour travailler sitôt arrivés dans la tranchée boche à la défense de celle-ci."
Merci pour ce forum que je parcoure avec beaucoup d'intérêt.
Je vois le sujet remonter à la surface et toute une série de précisions que je vais tenter d'affiner.
Pour faire rapide, le Sapeur qui est du Génie dessine la tranchée, le pionnier qui est fantassin (parfois un cavalier) la creuse.
Par la suite ( à partir des années 1929-1930), on verra la création des régiments de pionniers, un "quelque chose" entre un régiment de territoriaux et de cantonniers.
Pour la partie qui nous préoccupe, le pionnier existe alors que le Sapeur et le Mineur servent encore au Royal Bombardier (1750)... et que le Corps du Génie est exclusivement formé d'ingénieurs ayant rang d'officier.
En 1914, comme tout le monde, le Génie accuse le coup et certaines compagnies vont perdre 75% de leur effectif entre août et septembre 1914. Dès la fin novembre (après les attaques infructueuses d'Ypres et de la Lys), il devient urgent de combler les vides.
C'est à cette date que l'armée des Alpes, assez peu sollicitée fournit ses artilleurs au Génie.
Dans un second temps, on prélève sur le reste de l'Armée tous ceux qui, dans un premier temps, n'avaient pas rejoint le Génie. Au début, l'Infanterie pense que ses gens partent en stage et lui reviendront. Il n'en fût rien, bien évidement. En même temps, on constate un sous-effectif criant concernant le Génie et que le pourcentage prévu en temps de paix est largement sous évalué. C'est ainsi que les compagnies du Génie prévues initialement pour être des compagnies de forteresse passent aux Divisions. Les Territoriales en font autant. Ceci explique la présence de Cies X/x T à l'ordre de bataille des DI. Malgré ces ajustements, les effectifs ne sont pas atteints. Les Pionniers sont prélevés en priorité, bientôt renforcés des "stagiaires" et des mutés d'office.
Enfin, si chacun annonce la constitution d'un CA en 1914, en chiffre cela donne 1000 sapeurs pour 30 000 fantassins soit 1 pour 30 soit une escouade pour un bataillon. Même avec des gros bras, il fallait bien de l'aide...
Concernant la citation initiale faisant référence au XVI° CA Allemand, il est commandé par un chef remarquable, le Gal Von MUDRA. C'est un Pionnier (pour les plus jeunes, le Sapeur français appelle "Pionnier" le sapeur allemand par commodité de lecture et d'écriture). Il a sous ses ordres les Pionniers de Metz dont la spécialité est la guerre de siège. La suite, chacun la devine et la connaît.
Entre nous, Von MUDRA est également un stratège de bon niveau et c'est sans aucun à lui qu'on doit le choix de Verdun pour les offensives de 1916. Rien ne relève du hasard.
J'ai essayé de faire court, mais je répondrais à toutes les questions que vous jugerez opportun de me soumette.
Je vous souhaite une bonne journée.
Cordialement.
Louis Le Begue.
Bonjour à tous,
En faisant des recherches sur mon gd-père F Damiens, le JMO du 39 RI au 8/06/16 lui accorde une citation à l'ordre de la brigade:
"Officier pionnier remarquable du 39 RI, a assuré tant en Artois qu'en Lorraine l'exécution de travaux longs et difficiles souvent sous les bombardements et presque toujours de nuit"
Il est tué le 21/11/1916 et je cite le JMO du 39eRI:
"Dans l'après midi, plusieurs salves de 105 et de 150 tombent sur le camp Romain au milieu des travailleurs, causant des pertes sérieuses.
A 16 H, le 3e bataillon quitte le camp Romain pour aller relever dans la zone de Chatillon le 1er qui vient en réserve au camp Romain. Tué: le lieutenant Damiens".
Il faisait partie du 3e bataillon, 10ième compagnie. Les pionniers étaint ils désignés sous le terme de travailleurs et non de soldats?
Autre chose qui m'intrigue: G Damiens aurait eu Dorgelès comme ordonnance, ce dernier était aussi au 39 RI mais dans le bataillon des mitrailleuses, comment se fait ils qu'ils se soient si bien connus au point que Dorgelès ait décrit mon grand-père sous les traits de "Berthier" dans les croix de bois ?
Merci à tous pour votre aide toujours efficace.