Médaille Militaire et DE GAULLE

Avatar de l’utilisateur
XSL
Messages : 572
Inscription : mar. nov. 28, 2006 1:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par XSL »

Charles De Gaulle a été un homme politique, pas un homme de guerre.

Je connais un incapable qui a été décoré du "poireau" (mérite agricole) simplement parce qu'il a été maire-adjoint chargé des espaces verts d'une petite commune pendant quelques années.

Xavier
belge
Messages : 687
Inscription : ven. avr. 20, 2007 2:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par belge »

Belle nuit étoilée à tous,
Petites précisions, si vous le permettez :
En 1914, Charles De Gaulle a été blessé à DinanT ( en Belgique, sur la Meuse, entre Namur et Givet et non à Dinan en France ) alors qu'il...combattait.
En 40, il a commandé l'une des rares contr'attaques françaises à la tête de ses chars, pour lesquels il avait été l'un des rares à avoir préconisé un autre emploi que celui d'appui de l'Infanterie. Il a continué le combat au nom de la France, montré l'exemple aux autres Pays alliés, allié la Résistance, pesé pour libérer Paris....à temps...et faire considérer que la France était aussi au nombre des vainqueurs... A mon avis, Cher Xavier, il fut donc d'abord un homme de guerre, avant un homme politique....et pas un poireau ( même si j'adore ce légume ). Je sais que certains Français et Canadiens ont du ressentiment contre lui en ce qui concerne son activité politique, mais il a combattu.
Pétain, d'ailleurs, combattit aussi...en 14-18 !...et, ni pour l'un ni pour l'autre, ce ne fut alors de la tarte...aux poireaux ( excellent mets belge à déguster avec un petit Maitrank, un Pastaga ou un petit rosé frais ou un autre breuvage....à votre bonne santé )!
Belle nuit de repos...du guerrier à tous

Clansman
Avatar de l’utilisateur
Arnaud Carobbi
Messages : 6420
Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
Localisation : Maine-et-Loire
Contact :

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour à tous,

Comme BELGE, j'ai du mal à comprendre ce message :
Charles De Gaulle a été un homme politique, pas un homme de guerre.
Je connais un incapable qui a été décoré du "poireau" (mérite agricole) simplement parce qu'il a été maire-adjoint chargé des espaces verts d'une petite commune pendant quelques années.


Je vais donc ajouter un texte aux arguments apportés par BELGE sur 1914-18. Tous les extraits sont tirés du livre : Institut Charles de Gaulle (direction) : La Génération du feu 1914-1918 : Charles de Gaulle, Jacques Vendroux, Gérard Boud'hors, Editions Plon, Paris, 1983. Pages 28 à 31, 85-86 et 87-88.
  • Extrait du récit rédigé par de Gaulle en septembre 1914 pendant son hospitalisation à Lyon.
15 août :
A 6 heures du matin, boum ! boum ! la danse commence, l'ennemi bombarde Dinant avec fureur. Ce sont les premiers coups que nous recevons de la campagne. Quelle impression sur moi ? Pourquoi ne pas le dire ? Deux secondes d'émotion physique : gorge serrée. Et puis c'est tout. Je dois même dire qu'une grosse satisfaction s'empare de moi : Enfin ! On va les voir ? J'avale un café dans un caboulot de la route et je parcours la compagnie. Les hommes ont fait le café. Ils entendent les coups de canon et les obus qui éclatent. Ils ont commencé par être graves, puis la blague reprend le dessus et ne les quittera plus. Je plaisante avec eux. Allons ! de ce côté-là, je parle de la frousse possible, tout ira bien ! Mais nous sommes maintenant bien mal ici. Les obus éclatent au-dessus de nos têtes. Nous nous rapprochons donc de Dinant. La compagnie est d'abord menée derrière un pâté de maisons, puis dans la tranchée du chemin de fer, de chaque côté du passage à niveau.
Là-haut, sur la citadelle, on entend une fusillade enragée. Les balles commencent à pleuvoir sur Dinant même. Les obus font rage, mais pas grand mal. Les hommes rigolent toujours.
Je m'assois sur un banc dans la rue du passage à niveau et je reste là par bravade. De fait, je n'y ai pas de mérite car je ne suis nullement ému. Tous les quarts d'heure je vais blaguer avec ma section bien tranquille dans la tranchée.
Voici que des blessés commencent à traverser Dinant. Ceux qui sont atteints légèrement paraissent enchantés. J'admire de tout mon coeur deux brancardiers civils de Dinant qui passent la Meuse plusieurs fois sous un feu d'enfer pour aller chercher des blessés à la citadelle. Mais fichtre ! Que fait notre artillerie ? Nous ne l'entendons pas tirer un coup de canon. Et voici que, vers 8 heures, l'ennemi prend pied sur la crête de la citadelle. Nous le voyons très distinctement tirer sur la rive droite du fleuve et notamment sur le passage à niveau chaque fois qu'il y passe quelqu'un. Deux jeunes filles sortent d'une maison et s'approchent de moi ! « Monsieur le lieutenant, y a-t-il du danger à passer sur cette route ? » demande l'une en montrant la route de Philippeville. L'autre n'attend pas ma réponse et crie « Viens donc ! poltronne ! » Et les voilà parties toutes les deux, riant. Mon Dieu ! que j'ai eu peur pour elles ! « Oh ! mais cela va très mal à la citadelle », me dit H., sous-lieutenant de réserve et téléphoniste. « Ah ! » Les blessés sont de plus en plus nombreux qui en reviennent. Ils racontent que le capitaine Carton est tué ; son lieutenant en premier, Desaint, tué ; son lieutenant en second, Allard, blessé ; son adjudant Fasquelle, blessé ; or la 12e ne vaut guère mieux. Le capitaine Bataille est blessé, le lieutenant Thuilliez blessé et pris, dit-on ; l'adjudant Riche tué...
Voici venir la 1ère compagnie (capitaine Lapertot) au galop sur la route de Philippeville. Pas moyen de se déployer à droite et à gauche de la rue. Il faut y passer et il n'y fait pas bon. En effet, l'ennemi a pris pied sur les hauteurs au nord de la citadelle. Il y a mis notamment ses mitrailleuses et crible de là tout ce qui est au-dessus du chemin de fer. Le passage à niveau notamment est battu par un feu infernal. La 1ère le franchit par section ventre à terre. « Bon sang ! me dit Bosquet en voyant ici le manoeuvre. Vous allez en voir tuer un à chaque groupe. » Cela ne manque pas. Le premier qui passe, un sergent, tombe tué raide. De Saxcé, qui commande la première section, la passe en avant, lui fait franchir le mauvais pas au galop, puis, très chic, retourne en arrière sur le passage à niveau, prend le cadavre par les pieds et le met tranquillement à l'écart. Toute la 1ère est maintenant passée.
Elle reçoit l'ordre de se déployer le long de la berge de la Meuse.
L'adjudant Vansteen de cette compagnie passe à côté de moi « Eh bien, Vansteen, ça va ?
- Oh ! mon Lieutenant ! Je n'irai pas loin !
- Mais si ! Mais si ! En voilà des idées ! Allons donc !
- Mon Lieutenant, je n'irai pas loin. Mais j'irai tout de même. »
C'est son tour de se déployer avec sa section au tournant de la rue. Je le suis pour le voir faire. Il arrive au tournant ! Vlan ! Il lève les bras, fait trois pas de mon côté pour dire : « Vous voyez ! je vous l'avais bien dit ! » Et tombe raide mort.
Et toujours pas un coup de canon français. Ce n'est pas la peur qui s'empare de nous. C'est la rage ! Oh ! que Dieu me préserve de jamais plus être en réserve aussi près de la ligne de feu ! C'est abominable ! On a toutes les misères du combat sans pouvoir se battre. On reste immobile, les camarades se font démolir, on assiste au lamentable défilé des blessés. Comme c'est encourageant pour la troupe ! On reçoit moult mauvais coups sans en rendre un seul.
Mais voici que les débris des 10e et 12e compagnies, une poignée d'hommes blessés, ont évacué la citadelle par ordre. Le commandant Grasse est pâle et triste comme la mort. Il est resté là-bas jusqu'au bout. Ces tristes débris franchissent le pont de la Meuse aussi vite que peuvent les porter leurs membres blessés. Il leur a fallu d'abord dégringoler l'escalier de pierre de la citadelle et plus d'un a été pris et massacré sur place par l'ennemi. La 1ère compagnie, écrasée par le feu partant de très haut de la rive gauche, est entraînée par le flot et tout cela reflue dans la rue du passage à niveau.
C'est à nous d'intervenir. Car nous sommes une suprême réserve destinée avec deux sections du 148e à exécuter, si l'ennemi tente de passer le pont sur les talons de nos compagnies massacrées, une contre-attaque à la baïonnette !
« Sac au dos ! Baïonnette au canon ! » Pour me rendre à ma section il me faut franchir le passage à niveau. Je décide de le passer au pas. Et effectivement je le passe au pas ! Mais bon Dieu ! Quelles fourmis dans les jambes !
Quelques mots aux hommes : « Attendez un peu ! La l le va donner. On va les f... à la Meuse. » Tous sont pleins de résolution. On les conduira où on voudra.
Il faut, pour aller de la tranchée du chemin de fer où nous sommes à la rue où nous devons aller, franchir le terrible passage. Je le fais franchir quatre par quatre et au galop. C'est fait !
Maintenant dans le bout de rue c'est un entassement ! La 1 le, une compagnie du 148e, les débris de la 1ère. Tout cela avance résolument à la baïonnette jusqu'au bout de la rue. L'ennemi voit nos baïonnettes et ses groupes qui s'engageaient déjà sur le pont font demi-tour et filent ventre à terre à la citadelle.
Le capitaine Bosquet nous crie : « La lle en avant ! Sur leurs calons ! De l'autre côté du pont ! La 1ère section en tête ! »
Je hurle : « Première section ! Avec moi en avant ! » et je m'élance, conscient que notre seule chance de réussite est de faire très vite avant que l'ennemi, qu'on voit refluer précipitamment, n'ait eu le temps de se retourner. J'ai l'impression que mon moi vient à l'instant de se dédoubler : un qui court comme un automate et un autre qui l'observe avec angoisse.
J'ai à peine franchi la vingtaine de mètres qui nous séparent (le l'entrée du pont que je reçois au genou comme un coup de fouet qui me fait manquer le pied. Les quatre premiers qui sont avec moi sont également fauchés en un clin d'oeil. Je tombe, et le sergent Debout tombe sur moi, tué raide ! Alors c'est pendant une demi-minute une grêle épouvantable de balles autour de moi. Je les entends craquer sur les pavés et les parapets, devant, derrière, à côté ! Je les entends aussi rentrer avec un bruit sourd dans les cadavres et les blessés qui jonchent le sol. Je me tiens le raisonnement suivant : « Mon vieux, tu y es ! » Puis, à la réflexion : « La seule chance que tu aies de t'en tirer, c'est de te traîner en travers de la route jusqu'à une maison ouverte à côté par bonheur. »
La jambe complètement engourdie et paralysée, je me dégage (le mes voisins, cadavres ou ne valant guère mieux, et me voici
rampant dans la rue sous la même grêle qui ne cesse pas, traînant mon sabre par sa dragonne encore à mon poignet. Comment
je n'ai pas été percé comme une écumoire durant le trajet, ce sera toujours le lourd problème de ma vie. Enfin je parviens à la maison. Elle est pleine de gens qui, pris par la rafale, s'y sont rués en la voyant ouverte. Presque tous sont blessés ! Il y a là le capitaine et l'adjudant-chef de la compagnie : Béthune, un lieutenant du 148e et quelques soldats.
L'artillerie ennemie, jusque-là modérément harcelante, se manifeste maintenant violemment au-dessus de nos têtes et dans les rues, écrasant les nôtres sans contrepartie. (...)



Ensuite à propos de la phrase de St Cypre "Ce qui accrédita certaines suspicions sur sa capture à Douaumont...", j'aimerais en savoir un peu plus car, pour l'instant, je ne connais que cette version là :
  • Extrait du compte rendu adressé par de Gaulle au lieutenant-colonel Boud'hors le 8 décembre 1918 :
" (...) La 5e dépassée, les Boches arrivèrent à la lisière du nord du village, à quelques mètres derrière les 11e, 9e et 10e Cies. En même temps, la vague d'assaut allemande, d'abord arrêtée dans le ravin de Chaufour, se porta en avant, et celle qui était restée collée à la 12e, renforcée sans doute, reprit aussi sa marche.
Il se produisit alors un bref combat très confus, dans la tranchée même, entre les Boches qui accouraient de trois côtés, et nos hommes ahuris par le bombardement et aussi par l'assaillant qui les enveloppait, voyant enfin beaucoup de fusils refuser le fonctionnement par suite de la terre qui les couvrait. (...)
A la 10e, je fus presque immédiatement entouré moi-même avec une poignée de soldats, et je pus constituer quelques moments une sorte d'îlot de résistance. L'ennemi passa outre d'ailleurs. A la gauche de ma compagnie, Averlant eut le temps de faire dans la tranchée même un barrage de sacs et de terre qu'il put garnir, et qui lui permit de résister vigoureusement. I put garder la liaison avec le 1 Bton (compagnie Mayot). Les Boches, trouvant désormais une résistance organisée, n'allèrent pas plus loin pour le moment. Malheureusement, les rnitrailleuses de Dubrulle qui étaient à la gauche de ma Cie se trouvaient hors de cause. Voyant ses pièces couvertes de terre et de pierres par le fait du bombardement, Dubrulle s'était retiré avec elles dans un abri, y attendant pour sortir que l'assaut se déclenche. Mais l'abri s'écroula, et Dubrulle y fut écrasé avec ses mitrailleuses et leurs servants. A cette heure-là (midi environ, me semble-t-il), la situation était la suivante : l'ennemi occupait tout le village, 2 îlots de résistance tenaient encore : le mien, à l'est de l'église, et celui d'Averlant, à l'ouest. Le léf' Bton était encore intact, bien que le Cdt Lagrange eût été enlevé déjà sur la lisière Ouest de Douaumont.
M'étant rendu compte de cette situation, et voyant que l'ennemi accablait de grenades le coin où je me trouvais avec quelques hommes, et que d'un moment à l'autre nous allions y être détruits sans pouvoir rien faire, je pris le parti d'aller rejoindre la section Averlant. Notre feu me paraissait avoir dégagé de Boches un vieux boyau écroulé qui passait au sud de l'église. N'y voyant plus personne, je le suivis, en rampant, avec mon fourrier et deux ou trois soldats. Mais à peine avais-je fait dix mètres, que dans un bout de boyau perpendiculaire, je vis des Boches accroupis pour éviter les balles qui passaient. Ils m'aperçurent aussitôt. L'un d'eux m'envoya un coup de baïonnette qui traversa de part en part mon porte-cartes et me blessa à la cuisse. Un autre tua mon fourrier à bout portant. Une grenade qui m'éclata littéralement sous le nez quelques secondes après acheva de m'étourdir. Je restai un moment sur le carreau. Puis les Boches, me voyant blessé, me firent retourner d'oû je venais et où je les trouvai installés... (...)
"

Pour en finir, je reviens à la question de départ : les décorations obtenues par de Gaulle.
  • Citation à l'ordre de l'armée, mars 1916 :
« Le capitaine de Gaulle, commandant de compagnie, réputé pour sa haute valeur, intellectuelle et morale, alors que son bataillon, subissant un effroyable bombardement, était décimé et que les ennemis atteignaient la compagnie de toutes parts, a enlevé ses hommes dans un assaut furieux et un corps à corps farouche, seule solution qu'il jugeait compatible avec son sentiment de l'honneur militaire. Est tombé dans la mêlée - Officier hors de pair à tous égards. »
Citation signée par le général Pétain, qui commande alors la IIe Armée.
  • Citation accompagnant la nomination du capitaine de Gaulle dans l'Ordre de la Légion d'honneur (décernée en juillet 1919) :
« Le 2 mars 1916, à Douaumont, sous un effroyable bombardement, alors que l'ennemi avait passé la ligne et attaquait sa compagnie de toutes parts, a organisé, après un corps à corps farouche, un îlot de résistance, où tous se battirent jusqu'à ce que fussent dépensées les munitions, fracassés les fusils et tombés les défenseurs désarmés. Bien que grièvement blessé d'un coup de baïonnette, a continué d'être l'âme de la défense jusqu'à ce qu'il tombât inanimé sous l'action des gaz. Deux blessures antérieures - Deux citations. »

Précision importante : loin de moi l'idée de faire l'hagiographie de de Gaulle (ni de faire parole d'évangile tout texte de l'auteur). Simplement, voici ce que j'ai lu et je suis toujours intéressé par les débats sur ces informations, mais argumentés.

Cordialement,
Arnaud
Avatar de l’utilisateur
stcypre
Messages : 3884
Inscription : mar. avr. 18, 2006 2:00 am
Localisation : Saint-Plancard 31580

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par stcypre »

Bonjour à tous,

J'ai eu la chance de rencontrer à Verdun un survivant de l'épisode de "De Gaulle" à Douaumont dont le récit est biens moins dithyrambique pour le General !!!!
Il existe un livre reprenant une certaine suspicion:
La capture de Yves Amiot paru en 1997.
Ce livre révèle par exemple que le général dans une lettre adressée à son père écrit:
"je ne saurais dissimuler ni aux autres ni à moi même que cette citation dépasse de beaucoup les faits..." et à son Colonel: "même début puis... que ce texte est un idéal dont je ne me suis guère rapproché dans la réalité...".
Rappelons enfin que le Général, pourtant susceptible lorsqu' il était mis en cause, s'est abstenu de toute réaction judiciare lorsque, dans les années 1960, les conditions de sa capture avaient été évoquées dans la presse. Et notamment celle du poilu M. Delpech résidant à Grenade sur Garonne (31) publié dans le Sud Ouest Dimanche du 16 avril 1961 sous le titre : un ancien de Verdun: j'ai été fait prisonnier avec De Gaulle. Un autre article parait le 11 juin 1966 et ne reçoit aucun démenti de L'Elysée.
La nature de sa "blessure" fut sans doute mentionnée ultérieurement dans son dossier militaire, lequel dossier disparu (en 1958) des services du personnel au ministère des Armées !!!
Enfin et comme je l'ai dit il ne portera jamais la Médaille de Verdun, un signe non ?
Cordialement. J.Claude
la vérité appartient à ceux qui la recherchent et non à ceux qui croient la détenir.
belge
Messages : 687
Inscription : ven. avr. 20, 2007 2:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par belge »

Bonjour à tous,
Eh bien, Cher J.Claude, là, vous m'étonneriez...Qu 'en tant qu'Historien, vous contestiez la Médaille à De Gaulle, soit, c'est votre droit..., mais qu'en cette qualité vous estimiez qu'il n'aurait pas combattu, je ne le pense pas... De toutes façons, si De Gaulle lui-même n'a jamais porté cette fameuse Médaille ( et ce "signe " ajouterait alors, de toutes façons, encore à sa sincérité et à son prestige, à mes yeux...! ), où est la discussion ? Les plus belles médailles sont celles que l'on sait mériter et les vrais Braves ne font rien pour des médailles, aussi prestigieuses soient-elles, qu'ils ne pourraient d'ailleurs parfois pas porter devant tous, mais pour les leurs, par Devoir et Honneur, même si, comme le dit si bien Ric, certains, qui n'ont jamais rien fait, ont pu être décorés du Poireau....ou de l'Ordre de la C..Universelle... Je ne crois vraiment pas, quoi qu'on en dise, que De Gaulle soit de ces certains...Pour moi, il a combattu héroîquement. un point, c'est tout : cela me suffit pour l'admirer pour cela, même plus que certains autres décorés.
Belle journée pleine de soleil à tous
Clansman
Avatar de l’utilisateur
Arnaud Carobbi
Messages : 6420
Inscription : mer. avr. 19, 2006 2:00 am
Localisation : Maine-et-Loire
Contact :

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par Arnaud Carobbi »

Bonjour Jean-Claude,

Les textes de mon précédent message confirment cette différence entre les citations et la réalité narrée par de Gaulle. Il n'y a pas de nouveauté à ce niveau.
Mais alors quelles furent les conditions de sa capture ? Et la "nature de sa blessure" ?
Et quel est le rapport entre ne pas porter la Médaille de Verdun et sa capture ? Sa guerre s'est bien achevée à Verdun ?

Plus de questions que de réponses à mon sens et cela n'éclaire pas assez - à mon goût - les sous-entendus.
Toujours sans volonté d'être dithyrambique mais d'en savoir plus,
Cordialement,
Arnaud
Avatar de l’utilisateur
Maxlie
Messages : 568
Inscription : mar. oct. 24, 2006 2:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par Maxlie »

[ J'ouvre la parenthèse : ]

Bon je sais, ça vous intéresse pas vraiment, mais le général de gaulle avec sa femme, a mangé, à la table de mon AGP, quand il est allé en Syrie. Ma grand mère s'en souvient très bien de ce grand monsieur et de sa femme :D :D

En effet, celui-ci étant stationné à Bagnas (puis Lattaquié), c'était sur la route pour Lattaquié, les militaires "passés" par cette route et s'arrêtait à Bagnas. Il a eu, sous ses ordres Fouad Chehab, qui fut président du liban de 1958 à 1964, pour lequel il a obtenu le grade de Capitaine, car il trouvait étonnant que d'autres officiers fut nommé capitaine avant Fouad Chehab, alors qu'il était sorti premier de sa promotion. Désolé j'en sais pas plus. :D

[ Et hop, je ferme la parenthèse ] :pt1cable:
"Vous verrez, celle-ci durera aussi longtemps que celle de 14" : mon arrière grand-père à sa femme et sa fille, au moment du départ de sa mobilisation en 1939, il avait 57 ans et avait déjà passé 31 ans dans l'armée !!
pierreth1
Messages : 1856
Inscription : sam. déc. 30, 2006 1:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par pierreth1 »

Bonsoir
La fameuse blessure du general De Gaulle a Verdun vaste sujet qu'en est-il? difficile a dire, toutefois sa conduite precedemment ne plaide pas en faveur de la lachete. Il ne porta pas la medaille de Verdun mais un officier d'active ne porte normalement pas de decoration non officielle or c'est le statut de cette medaille, je sais que nombre de militaire y compris actuellement bravent cette interdiction logique et aime etre transformes en sapin de noel (exemple actuel de la decoration du combattant europeen remis par une association theodule quelquonque etc.) Vu le caractere du "Grand Charles" je pense qu'il ne lui est même pas venu a l'idee de porter cet insigne. Par ailleurs apres sa capture il a essaye a plusieurs reprises de s'evader sauf erreur de ma part c'etait pour reprendre le combat et vraisemblablement pas pour aller se reposer en Suisse, ces evasions sont certaines d'ou son transfert a la forteresse d'Ingoldstadt qui n'etait pas un camp de vacances pour planques mais un endroit ou etaient reunis les "fortes tetes" tous les officiers prisonniers n'ont pas beneficier du meme traitement.
Le texte des citations: lui meme reconnaissait que les termes etaient excessifs mais cela ne constitue en aucune maniere un aveu de lachete devant l'ennemi. par ailleurs apres 30 ans passe dans les armees, fils d'un officier y ayant servi lui meme 30 ans et petit fils d'un combattant de Saumur (qui n'a rien vu de l'histoire officielle a ce sujet... et d'un autre grand pere titulaire lui de la EK de 2émé classe comme gefreiter) j'ai appris a me mefier des textes de citation car ils ne refletent qu'imparfaitement la realite, combien de pauvres types (au sens noble du terme) n'eurent droit a rien et d'autres plus chanceux furent encenses pour rien c'est la regle du jeu. En 1914 il aurait fallu citer tous ceux qui servirent dans les tranchees c'etait impossible il fallu choisir en tirer des conclusions maintenant ... En plus je vais paraitre iconoclaste mais par exemple pour qu'un chef obtienne une citation d'un niveau respectable il faut que beaucoup de subordonnes en obtiennent de niveau inferieur ce qui prouve combien l'action fut importante, decisive pour le sort de nos armes, exemplaire etc..
Pour vous donner un exemple l'equipe qui sauta a Kolwezi 24 heures avant le REP n'obtint aucune citations celles ci etant dans la main du REP si je me base donc sur les placards respectifs j'en concluerait que ces personnels ont demerite (l'officier chef d'equipe partit a la retraite dans les annes 90 sans meme la legion d'honneur...)
Revenant au cas de DE Gaulle en tant que militaire il ne fut pas particulierement aime par ses subordonnes, question de caractere que ses actions aient ete critiquees et donc eventuellement denigrees 40 ans plus tard ce n'est pas etonnant d'autant que le drame algerien a encore contribue a brouille les cartes.
Il aurait fait disparaitre ou expurger son dossier? ce ne serait pas le premier ni le dernier si c'etait vrai, mais vu le nombre de documents d'origine diverse tous auraient -il pu disparaitre? pas evident et en outre pourquoi ne l'a t'il pas fait faire a la liberation alors qu'il etait chef du gouvernement provisoire, par ailleurs je me suis toujours demande si en admettant qu'il y ait eu faillite de sa part a Verdun pourquoi la 3eme republique qui ne l'appreciait pas trop et qui etait experte en coups tordus n'a jamais utilise ce dossier pour demolir sa reputation?
De meme lors de la France libre il ne fut pas attaque sur ce point etonnant d'autant que les allemands disposaient aussi de son dossier de prisonnier et donc de tout ce qui concernait sa blessure . A moins qu'il ne l'aient fait chanter... en menacant de divulguer la realite... cela se fait dans ce cas ou alors il n'y avait a l'epoque rien dans ces dossiers et personnellement je suis tente de penser que rien ne permet d'accabler le capitaine De gaulle.
Cordialement
Pierre
pierre
Avatar de l’utilisateur
XSL
Messages : 572
Inscription : mar. nov. 28, 2006 1:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par XSL »

Bonjour à tou(te)s.

Charles De Gaulle a été toute sa vie un homme très contreversé. Concernant sa blessure, seuls ses descendants connaissent (peut-être) la vérité.

Je vous délivre un témoignage de GM2 à ce sujet : Un officier de la 2ème DB (que j'ai connu) a été blessé sur le chemin de Berchtesgaden, jambe cassée. Il a été rapatrié dans un hôpital militaire de Paris. Là, des épouses d'officiers de la 2ème DB rendaient visite aux blessés. La Générale Leclerc demande à T. : Comment avez-vous été blessé ? Réponse : "J'étais dans mon char, j'ai eu besoin de pisser, je suis sorti et ai sauté. Le sol était gélé, j'ai glissé et me suis cassé la jambe" ... Véridique ! Blessure de guerre ?!

Cordialement.

Xavier
belge
Messages : 687
Inscription : ven. avr. 20, 2007 2:00 am

Re: Médaille Militaire et DE GAULLE

Message par belge »

Bonjour à tous,
Quelle soupe...de poireaux ...vous faites donc pour une blessure !
Si De Gaulle a, ou pas, été blessé là ou là, et comment...cela a-t-il ...vraiment... de l'importance ?
Pierre et Xavier ont raison, chacun à leur façon !
Merci à Maxlie pour ses informations.
Merci à ceux de Kolwezi pour avoir sauvé la vie de bon nombre d'entre nous : même s'ils n'ont pas été ( suffisamment ) décorés, de médaille officielle ( que l'on ne PEUT parfois PAS porter ) ou non ( que l'on ne porte NORMALEMENT...PAS) , nous, nous nous en souviendrons et nos enfants et descendants ( qui n'auraient autrement parfois pas vu le jour ) aussi et nous leur en sommes reconnaissants, même si nous aurions préféré voir venir ...les nôtres, comme à Elisabethville et ailleurs
les autres fois ( mais ceci déborde de ce merveilleux Forum qui est le nôtre ).
Quelle importance la blessure, puisque, en tant que Combattant, De Gaulle n'a PAS été lâche ?
La Purple Heart a parfois été attribuée pour une coupure ...par papier, dans un secrétariat loin des combats, ainsi que d'autres décorations aussi et plus prestigieuses..., mais je connais de Grands Mutilés...au combat, qui
ont ensuite été ...fusillés, à l'aube, " pour l'exemple" , pour " lâcheté " alors qu'ils étaient les plus héroïques de leur unité...
Par contre, l'Ordre du Poireau ( eh oui ! ) a été attribué, lui, à des...archers gallois qui combattirent dans les rangs anglais lors de la Guerre de Cent Ans, pour leur vaillance et efficacité au combat : nombre de Français et de Hennuyers ( du Hainaut actuellement belge ) y ont perdu un ancêtre...
Donc, pour moi, peu importe la décoration : si, à mes yeux, la personne la mérite, elle l'a à mes yeux. Sinon, c'est le contraire....
Pour moi, d'après ce que je sais de lui, De Gaulle, au combat, ne fut point lâche, que du contraire....et s'il n'a, à vos yeux, pas vraiment pu porter cette fameuse médaille ( qu'il n'a donc, d'ailleurs, lui-même jamais portée), il en méritait amplement d'autres qu'il n'a point reçues ou/et qu'il ne s'est, par après, jamais, lui-même ( contrairement à d'autres ) jamais attribuées...
Les goûts et les couleurs, on n'a jamais fini d'en discuter, mais que vous le préfériez cru, cuit, en tarte, en " djoute " ou étuvée ( dans une bonne purée )...un poireau ( pour les Français, d'ailleurs " endive " alors que chez nous l' "endive " est une sorte de salade ) reste cependant un poireau et, moi, j'adore ce légume ( A ne surtout pas confondre avec...POIROT, le ...grand détective...belge ! ..que j'adore aussi !)
Belle journée ensoleillée et bon appétit ( de poireaux ou autres ) à tous !
Clansman
Répondre

Revenir à « Sujets généraux »