Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire

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rpetit
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Re: Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la médaille militaire

Message par rpetit »

Plus de 800 unités (586 régiments ou bataillons d'infanterie, 150 régiments d'artillerie, 92 régiments de cavalerie, 11 régiments du génie) ont combattu au cours de la Première Guerre mondiale.

Seuls 21 drapeaux d'unités ont été décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire (pour ceux ayant déjà la Légion d'honneur) au titre de Première Guerre mondiale.

A noter que la fourragère et la décoration du drapeau n'ont en théorie rien de commun. En effet certaines unités décorées de la Légion d'Honneur n'ont aucune fourragère.

* 5 drapeaux ont été décorés pour des actes d'héroïsme individuels au cours des deux premiers mois de la guerre:

-Bataillons de chasseurs à pied : pour la prise, le 15 août 1914 à Saint-Blaise (Alsace) par le 1er bataillon, du 1er drapeau allemand. Décoré de la Médaille militaire le 24/02/1918.
-137e régiment d'infanterie : pour la prise, le 27 août 1914 à Bulson par les soldats Turquand et Broussard, du drapeau du 3e bataillon du 28e régiment d'infanterie de réserve allemand. Décoré de la Légion d'honneur.
- 298e régiment d'infanterie : pour la prise, le 7 septembre 1914 à Vincy, par le soldat Guillemard, du drapeau du 1er bataillon du 37e régiment de fusilliers allemands. Décoré de la Légion d'honneur
- 3e régiment de marche de zouaves (3e RMZ) : pour la prise, le 19 septembre 1914 à Tracy le Val, par le Zouave Laroche, du Drapeau du 2e Bataillon du 86° Régiment d'Infanterie Allemand. Décoré de la Médaille militaire le 05/07/1919.
- 24e régiment d'infanterie coloniale : pour la prise, le 26 septembre 1914 près de Minaucourt, par l'adjudant Canal, le sergeant Ducombs et les soldats Casez, Dencausse et Bertrand, du drapeau du 69e bataillon d'infanterie de réserve allemand. Décoré de la Légion d'honneur

* 16 drapeaux ont été décorés au nombre de citations à l'ordre de l'Armée (au moins 6 citations):

- Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM) : 13/11/1916 - Légion d'honneur - 05/07/1919 - Médaille militaire
-Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE) : 04/12/1917 - Légion d'honneur - 26/08/1919 - Médaille militaire
-8e régiment d’infanterie : 20/09/1920 - Légion d'honneur
-23e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-26e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-152e régiment d'infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-153e régiment d’infanterie : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-43e régiment d’infanterie coloniale (43e RIC) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-Bataillon de fusiliers marins : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-4e régiment de marche de zouaves (4e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-8e régiment de marche de zouaves (8e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-9e régiment de marche de zouaves (9e RMZ) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-2e régiment de marche de tirailleurs (2e RMT) : 05/07/1919 - Médaille militaire
-4e régiment de marche de tirailleurs (4e RMT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-7e régiment de marche de tirailleurs (7e RMT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur
-4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs (4e RMZT) : 05/07/1919 - Légion d'honneur

(A noter que 40% de ces unités sonts des unités de Zouaves et de Tirailleurs alors qu'ils représentaient moins de 4% des combattants!)


* Citations accompagnant les décrets d'attribution de la Légion d'honneur et de la médaille militaire aux drapeaux (17 unités):

« Merveilleux régiment, qu'animent la haine de l'ennemi et l'esprit de sacrifice le plus élevé. En Artois, le 9 mai 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, s'est élancé à l'assaut des Ouvrages Blancs, enfonçant, d'un seul bond, toutes les organisations ennemies, enlevant la cote 140, poussant jusqu'à Carency et Souchez. En Champagne, le 25 septembre 1915, sous les ordres du colonel Lecomte-Denis, puis du commandant Rozet, a conquis l'ouvrage de Wagram, au Nord de Souain, Le 28 septembre, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, a triomphé d'une organisation puissante et, poussant jusqu'aux tranchées et au bois de la Ferme de Navarin, les a enlevés. Dans la Somme, le 4 juillet 1916, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, après avoir franchi un glacis de 800 mètres, fauché par les mitrailleuses, a conquis à la baïonnette Belloy-en-Santerre et l'a gardé, malgré un bombardement intense, contre les efforts violents et répétés de l'ennemi. En Champagne, devant les monts de Moronvilliers, le 17 avril sous les ordres du lieutenant-colonel 1917, Duriez, puis du commandant Deville, s'est élancé à l'attaque contre un ennemi résolu, trois fois supérieur en nombre. Par un combat corps à corps, ininterrompu pendant cinq jours et cinq nuits, s'est emparé des tranchées du Golfe et du village d'Auberive. A Verdun, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Rollet, a enlevé le village de Cumières et son bois, avec une telle fougue, qu'il a dépassé l'objectif final qui lui était assigné. S'est ensuite rendu maître de la côte de l'Oie et de Régneville. »
— Décret du 27 septembre 1917 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du Régiment de marche de la Légion étrangère

« Régiment d'un moral très haut, a constamment fait preuve, au cours de la campagne, d'une belle ardeur offensive et d'une grande habileté manœuvrière. Entré des premiers à Mulhouse, s'est distingué par la suite dans les Vosges, à la Fontenelle et à l'Hartmanswilletkopt. En avril 1917, s'est emparé de Loivre. Enfin, en 1918, a terminé la campagne par de magnifiques succès, notamment à Oulchy-le-Château, à Soissons, à Roulers et au passage de l'Escaut. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 23e régiment d'infanterie - Président de la République

« Après avoir défendu le Grand Couronné en Août 1914, a interdit à l'ennemi la route d'Amiens, enlevant du 25 au 29 Septembre 1914 les villages de DOMPIERRE, FONTAINE-lès-CAPPY, et, à FONCQUEVILLERS, les débris d'un Drapeau bavarois. Engagé sur l'YSER, a contribué à arrêter la ruée de l'ennemi sur YPRES dans de durs engagements : cabaret de KORTEKER, ferme des ANGLAIS, BIXSCHOOTE. A pris part en 1915 aux sanglants combats du LABYRINTHE et de NEUVILLE-SAINT-VAAST, puis à l'offensive de CHAMPAGNE. En Mars et Avril 1916, a défendu à VERDUN la Cote 304. S'est distingué sur la SOMME, en bousculant l'ennemi à MAUREPAS, le 1er Juillet 1916, et en attaquant en Novembre le bois de SAINT-PIERRE-VAAST. Dans l'offensive d'Avril 1917, s'est emparé de BRAYE-en-LAONNOIS, prenant pied sur le plateau du CHEMIN des DAMES. Les 9, 10 et 11 Juin 1918, a contribué à arrêter la ruée allemande sur PARIS, en brisant l'offensive de l'ennemi à COURCELLES et au Sud de MÉRY. S'est emparé, le 28 Juin, des hauteurs abruptes à l'Est du RU de RETZ. Dans la période de l'offensive du 18 Juillet au 11 Novembre 1918, s'est dépensé inlassablement : le 18 Juillet, a enlevé PERNANT, s'emparant de 1.000 prisonniers et de 32 canons ; le 20 Août, a avancé en deux heures de 4 kilomètres, à l'Est de NOUVRON-VINGRÉ ; en Septembre, a enlevé la partie Sud de la basse forêt de COUCY; en Octobre, a pris part aux attaques entre LYS et ESCAUT. Unité de moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires, le 26ème R. I. a bien mérité de la Patrie . »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 26e régiment d'infanterie - Président de la République

« Superbe régiment qui, au cours de la guerre, s'est couvert de gloire et s'est acquis une réputation légendaire. A affirmé dès le début ses brillantes qualités, en particulier le 20 septembre! 1914, à l'assaut du Spitzenberg, arraché à l'ennemi dans une ardente lutte à la baïonnette. Peu de temps après, le 25 décembre I915 a conquis la ville de Steinbach après trois jours de combat acharné, s'emparant une par une des maisons fortifiées; s'est ensuite maintenu sous un feu des plus violents, dans des tranchées remplies d'eau glacée. A montré les mêmes qualités d'énergie et de ténacité, au cours d'une lutte pied à pied de plusieurs semaines qui lui a permis de s'emparer de tous les retranchements accumulés par l'ennemi sur l'Hartmanswillerkopf mars 1915. En 1916 au cours de la bataille de la Somme, toujours animé du même esprit offensif, s'est emparé d'un seul élan, le 3 septembre, des défenses de Cléry. Le 15 octobre, a enlevé le village de Sailly-Saillisel, puissamment organisé et défendu avec acharnement par l'ennemi; s'y est maintenu pendant huit jours, en dépit d'un bombardement intense et de contre-attaques répétées. En 1917 sur le Chemin-des-Dames, son allant traditionnel lui a permis, le 22 mai, d'enlever en quelques minutes le Plateau des Casemates. A pris une part glorieuse, le 25 juin, à l'attaque du Plateau d'Hurtebise, et a contribué fortement à la prise de la Grotte-du-Dragon. En mai, juin 1918, lors de l'offensive allemande au nord de la Marne, a défendu pendant cinq jours avec acharnement, pied à pied, les positions qui lui avaient été confiées, montrant un esprit de sacrifice et une ténacité dignes de son glorieux passé; a ainsi contribué grandement à barrer à l'envahisseur la route de Paris, dans la région de Château-Thierry, à Bonne, à Torcy, à Belleau, à Luey- le-Bocage. A la reprise de l'offensive, s'est élancé, le 18 juillet, à l'assaut des positions ennemies de la région Saint-Gengoulph. Hautes-Vesnes, et a conquis avec un entrain admirable une grande partie du bois du Chatelet, considéré par l'ennemi comme une position d'importance capitale. En Belgique septembre-novembre 1918 a continué à faire preuve de ses superbes qualités d'audace, d'acharnement dans la lutte, et a brillamment soutenu sa réputation de régiment d'élite. En particulier, a franchi la Lys de haute lutte, et, engagé dans une poursuite ardente, à l'est d'Audenarde, se préparait de nouvelles pages de gloire au moment où a sonné l'heure de l'armistice. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 152e régiment d'infanterie - Président de la République

« Splendide régiment, animé d'un mordant irrésistible et de l'esprit de sacrifice le plus élevé ; a mérité cette élogieuse appréciation dont il a fait sa devise : PARTOUT OÙ SE TROUVE LE 153e, L'ENNEMI NE PASSE PAS, IL RECULE ! En août 1914, à Morhange, puis au Grand-Couronné, résiste aux assauts furieux de l'ennemi, reprend Crévic et Maixe le 13 septembre ; passant à l'offensive s'empare du village de Drouville. Le 25 septembre, en Picardie, enlève d'un élan magnifique le village de La Chavatte, et oppose à l'ennemi un front inébranlable. Le 9 mai en Artois, conquiert les Rietz et Neuville-Saint-Vaast. Le 25 septembre, en Champagne, enlève d'un seul bond toutes les organisations ennemies, s'empare du réduit de Maison-de-Champagne et pousse jusqu'à Ripont. En février 1916, à Verdun, subit sans fléchir les furieux assauts de l'ennemi sur Douaumont, puis, le 9 avril sur la rive gauche de la Meuse, résiste à tous les efforts de l'assaillant contre le bois Camard et la cote 304. En juillet, au début de la bataille de la Somme, conquiert d'un seul élan tous ses objectifs. Puis, sous les ordres du lieutenant-colonel MATTER, qui commande sans interruption le régiment depuis mars 1917 : I. — Le 16 avril 1917, attaque vigoureusement et atteint d'un bond le Chemin-des-Dames. II. — Le 26 avril 1918, part à l'attaque en pleine nuit, reprend le village de La Clytte, et bouscule l'adversaire qui vient de s'emparer du Kemmel ; puis le 29 avril résiste victorieusement dans la même région aux assauts désespérés des meilleures troupes allemandes. III. — Le 27 mai, endigue la fameuse offensive de l'ennemi sur l'Aisne, se sacrifie magnifiquement le 28 pour lui en interdire les passages, et malgré ses énormes pertes, lutte ensuite pied à pied, toujours en flèche, jusqu'aux lisières est de la forêt de Villers-Cotterêts, où il brise définitivement, le 1er juin, les efforts acharnés de l'ennemi. IV. — En juillet 1918, sur la Marne, coopère à la prise du village de Vaux et s'empare du bois Courteau ; le 21, entame vigoureusement la poursuite de l'ennemi, entre le premier dans la ville de Château-Thierry, talonne sans répit les arrière-gardes allemandes et les refoule jusqu'à l'Ourcq, réalisant en huit jours une avance de plus de 15 kilomètres. V. — En septembre 1918, prend part aux opérations de Saint-Mihiel, enlève brillamment, au cours des journées des 12 et 13, tous les objectifs qui lui sont assignés, notamment la hauteur célèbre du Mont-Sec, puis se lançant résolument à la poursuite, réalise en deux jours une avance de près de 20 kilomètres. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 153e régiment d'infanterie - Président de la République

« Troupe splendide, d'un esprit magnifique, qui n'a cessé au cours de la campagne de donner les preuves les plus éclatantes de son esprit de sacrifice, de son dévouement à la patrie et de son enthousiasme guerrier. S'est particulièrement distingué : En 1914 et en 1915, à l'effectif d'une brigade, sous les ordres du contre-amiral Ronarc'h, dans les plaines de Nieuport et Dixmude ; Puis, réduite à l'effectif d'un bataillon, sous les ordres du capitaine de frégate de Maupeou, au cours de la bataille des Flandres en 1917 ; En avril 1918, sous les ordres du capitaine de corvette Monnier, devant Hangard-en-Santerre, où il a fait preuve d'une indomptable ténacité ; En septembre 1918, sous les ordres du capitaine de frégate Martel, où il s'est élancé avec une admirable ardeur à l'attaque de positions ennemies très fortement défendues et très profondes dont il s'empara d'un seul élan capturant un grand nombre de prisonniers et un matériel important. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau des Fusiliers marins - Président de la République

« Régiment magnifique au feu qui, pendant toute la campagne, sur les points du front où il a été engagé, a affirmé nettement sa supériorité sur l'ennemi. Ce régiment s'est illustré d'abord en Lorraine, à Morhange, le 20 août 1914, puis à l'attaque de Chuignes, de Fontaine les-Capy, le 25 septembre 1914. En septembre 1915 il est à Souciiez et enlève de haute lutte le fortin de Givenchy. Aux affaires de l'Entrelargues, en Alsace mars 1916, à Verdun août 1916, sur le Chemin-des-Dames, à Craonne en août 1917, il acquiert de nouveaux titres de gloire. En 1918, il participe à la défense de Reims, et pendant deux mois, en juin et juillet, il est l'âme de la résistance en maintenant inviolé le saillant de la cote 240, ouest de Vrigny, en dépit des formidables attaques lancées par l'ennemi sur cette position. Enfin, en octobre 1918, il se montre digne de son glorieux passé en enlevant brillamment et avec plein succès la position fortement organisée du Moulin-d'Herpy. Au cours de ces combats, le 43e régiment d'infanterie coloniale a fait preuve d'une ardeur et d'un esprit de sacrifice admirables. Il s'est acquis une réputation incontestable de vaillance et le titre de régiment d'élite. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 43e régiment d'infanterie coloniale - Président de la République

« Drapeau paré de la gloire la plus éclatante et la plus pure. Emblème du régiment magnifique, composé de français de toute la France, qui, venu du Maroc en 1914, a pris part, jusqu'en novembre 1918, à toutes les batailles de la grande guerre. 1914 : Retraite de Charleroi Fosse-à-l'Eau, le Châtelet. Bataille de la Marne Marais de Saint-Gond. Bataille du Nord Lassigny-Mametz. 1915: Bataille d'Ypres. Bataille de l'Artois Vailly et Loos. 1916: Bataille de Verdun Vaux, Cote 304, Fleury, Fort de Douaumont, Louvemont.1917: Chemin-des-Dames Ailles, Hurtebise, Cerny. Bataille de la Malmaison Bohery. 1918: Bataille de Picardie Plessier-de-Roye, combats sur l'Oise Caisnes, contre-offensive de la 10e Armée Parcy-Tigny. Offensive sur l'Aillette Lombray-Crécy-au-Mont. Offensive de Champagne Butte du Mesnil. L'Argonne Cote 292. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille militaire au drapeau du Régiment d'infanterie coloniale du Maroc - Président de la République

« Régiment d'élite, qui a surpassé au cours de la campagne les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur et de la valeur militaire italienne. Jeté dans la bataille, le 23 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23, à Mettet et à Wagnée, le 29, à Guise. Les 15, 16, 17 septembre, après la brillante défense des bois de Cuts et de Caisnes, il marque à Tracy-le-Val et au bois Saint-Mard le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris et s'empare, le 19. du drapeau allemand du 85e régiment d'infanterie bavarois. Le-28 septembre 1915, il prend part à la bataille de Champagne dans un élan magnifique au cours duquel son propre drapeau tombe et est relevé plus de vingt fois. Il attache ensuite son nom, pendant deux années consécutives, à l'héroïque défense de Verdun. Les 23, 24 et 25 février, à Louvemont et à la côte du Poivre, d'avril à juillet, au bois d'Avocourt, il contient l'ennemi. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury; la magnifique contre-offensive qui se poursuivit ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle, dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi dans la Woevre et au delà de Bezonveaux. Après avoir combattu glorieusement, le 16 avril 1917, en Champagne, il termine la brillante série de ces combats, devant Verdun, par l'enlèvement de la cote 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il tient tête à l'ennemi, reprenant le terrain pied à pied, pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, bousculant l'ennemi dans une course ardente de 20 kilomètres, il ouvre la route de Roye; amené sur la Divette il s'empare de Noyon, Chauny, Tergnier, déployant dans une poursuite acharnée ses brillantes qualités d'endurance et de ténacité. A peine retiré de ces combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête, le 11 novembre, aux portes de Couvin, capturant, au cours de cette merveilleuse épopée 74 canons dont sa lourds, plus de 1 500 prisonniers et un important matériel de guerre . »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Médaille militaire au drapeau du 3e RMZ - Président de la République

« Magnifique régiment animé de toutes les vertus guerrières qui a généreusement versé son sang sur les principaux champs de bataille de la grande guerre et a connu le succès chaque fois qu'il a fait revivre en l'ennoblissant encore par la constance et la ténacité de ses efforts, la tradition des Zouaves de Crimée, d'Italie, du Froeschwiller. A participé aux batailles les plus importantes de la campagne 1914-1918, s'est couvert de gloire sur la Marne et sur l'Yser en 1915, a arraché la victoire à Douaumont 24 octobre 1916, Louvemont 15 décembre 1916, Hurtebise 24 avril 1917, La Malmaison 23 octobre 1917, Longpont 18 juillet 1918, sur l'Oise 2 août au 4 septembre 1918 et en donnant tout entier et à fond, a arrêté net la ruée déjà victorieuse de l'ennemi à Orvillers-Sorel 28 mars au 1er avril 1918 et à Carlepont 29 mai au 5 juin 1918. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 4e RMZ - Président de la République

« Régiment superbe d'héroïsme et de vaillance qui, pendant quatre ans de guerre, sans jamais faiblir, a dressé devant l'envahisseur la foi sacrée d'une troupe qui sait mourir pour la défense de son sol. Entré le 28 août 1914 en contact de l'ennemi, ils manœuvrent en retraite sans faiblir jusqu'au 8 septembre ou les zouaves s'arrêtent et font face. Au château de Mondement et dans les marais de Saint-Gond, ils battent la garde prussienne. Beaux de dévouement, de courage et de sacrifice, ils dressent, dans la boue de Belgique, à Boesinghe et à Nieuport, le mur inébranlable de leurs poitrines. Le 9 mai, le 16 juin et le 25 septembre 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Modelon, ils se lancent à l'attaque de la crête de Vimy et de la butte de Souain. Le 9 juillet 1916, ils se sacrifient et meurent sur les fils de fer de Barleux. Puis, sous les ordres de lieutenant-colonel Lagarde, ils s'emparent, le 17 avril 1917, du Mont-Sans-Nom, réputé imprenable. Le 20 août, ils éloignent à jamais le Boche de Verdun, la citadelle inviolée. L'année 1918 les trouve prêt encore à toutes les audaces et à tous les sacrifices; le 26 avril, ils attaquent Villers-Bretonneux et barrent la route d'Amiens. Les 29 at 30 mai, alors que menaçant et terrible monte le flot ennemi, ils accourent, se sacrifient héroïquement pour défendre la route de Soissons à Paris. Ils sont encore debout, le 18 juillet, pour pousser de l'avant et chasser l'ennemi de Chaudun et de Charantigny. Et c'est en vain que, du 28 août au 15 septembre, l'ennemi essayera de s'accrocher aux falaises de l'Aisne, de tenir Neuville-sur-Margival et le ravin de Vauxaillon, la fougue impétueuse de ceux qui, par sept fois déjà, les ont vaincus, commencera leur défaite. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au Drapeau du 8e RMZ - Le Président de la République

« Régiment d'élite. Engagé dans les plus durs combats. À chaque fois fait preuve de magnifiques vertus guerrières. S'affirme dès le début troupe de premier ordre à Carlepont, dans la région de Compiègne; se distingue de nouveau sur l'Yser, en Artois et à Maisons-de-Champagne. Montre, à Verdun, dans une défense opiniâtre, de superbes qualités de dévouement, de ténacité et d'abnégation. Va chercher de nouveaux lauriers sur les lignes d'Hardecourt et de Maurepas, prend une part glorieuse à l'attaque du chemin des Dames et aux opérations du printemps 1918. Dans l’offensive finale, provoque l'admiration de tous par sa fougue indomptable, bousculant l'ennemi partout où il le rencontre. Insoucieux de ses pertes, puise dans chaque combat une ardeur nouvelle, se couvrant d'une gloire immortelle à Coeuvres, Vauxbuin, Soissons, au bois de Moreuil, à Villers-les-Royes, à Hangest-en-Santerre, Erches et Andéchy, sur la Vesles et sur l'Aisne, à Berry-au-Bac, Romains, Ventelay et Guyencourt, et enfin, à Villers-le-Sec et à Parpeville, à la Ferme Villancey, à Landifay et Berlegnement. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Croix de Chevalier de la Légion d'Honneur au Drapeau du 9e RMZ - Le Président de la République

« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts Oise, il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille militaire au Drapeau du 2e RMT

« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 août 1914, à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 août 1917, à Verdun, il emporte la Côte de l'Oie et le Bois de Cumières. Le 12 juin 1918, près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le 18 septembre 1914 à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République

« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Froeschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République

« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont 24 octobre 1916, à Louvemont 15 décembre 1916, à La Malmaison 23 octobre 1917, à Longpont 18 juillet 1918 et sur l'Oise 20 août-4 septembre 1918. Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz 30 mars 1918 et à Carlepont 29 mai-5 juin 1918. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT futur 16e RMT- Le président de la République

« Magnifique régiment où les soldats surent transformer en héroïsme l'angoisse de servir leurs familles esclaves et leurs foyers détruits, engagé dans toutes les grandes actions de la campagne, ne recula jamais devant les attaques de l'ennemi Verdun 1916-Aisne 1918. Jamais l'ennemi ne put résister au choc impétueux de ses assauts Somme 1916, Flandres et Aisne 1917 . »
— Décret du 20 septembre 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au drapeau du 8e régiment d'infanterie - Président de la République

Sources : Bulletin des armées, Wikipedia
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