Bonjour,
Visiblement, les pilotes de chasse embarquaient également avec eux des fusils... de chasse, ce qui visiblement n'était pas sans risque au niveau des représailles!
Extrait du "Rapport d'évasion du lieutenant Victor Ménard": Rappelons que le lieutenant-pilote Ménard s'était posé dans la citadelle de Lille assiégée et n'avait pû redécoller. Il sera fait prisonnier et s'évadera deux ans après d'Allemagne. Voir ici: forum2.php?config=pages1418.inc&cat=13& ... w=0&nojs=0
"...Lille était occupée par les Allemands qui s’empressèrent de démonter le moteur de mon avion et brûlèrent toutes les autres pièces. Ayant trouvé dans l’appareil un fusil de chasse chargé de chevrotines, ils demandèrent où était le pilote. Ils avaient vraisemblablement l’intention de le fusiller pour s’être servi d’une arme non réglementaire..."
Cdlt
BB
Avait-on des fusils de chasse
Re: Avait-on des fusils de chasse
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonjour,
Dans un livre trouvé dernièrement dans un vide-grenier: Jules Mazé, "Les champs de bataille de l'Épopée" (à l'intérieur duquel, au passage, j'ai eu le plaisir de découvrir cette dédicace: "Lieutenant Sauvignon, blessé le 10 septembre 1914, bataille de la Marne à Érize-la-Petite"), un procès-verbal du lieutenant Victor Leroy du 54ème régiment d'infanterie, daté du 17 septembre 1914, figurant parmi les documents d'une Commission d'Enquête:
"Je soussigné Leroy Victor, lieutenant de réserve au 54ème de ligne, certifie avoir trouvé dans une prairie, près de Courcelles-sur-Aire, un tas de cartouches allemandes parmi lesquelles se trouvaient de nombreux chargeurs de cinq cartouches, environ une cinquantaine. J'ai remarqué que chaque chargeur contenait, au milieu, une balle dont la pointe était fendue en quatre; j'ai fait constater le fait en présence des lieutenants Vignes et Roquigny, du 54ème, ainsi que du sergent Fournel, et j'ai prélevé au hasard, sur ce tas de cartouches, un chargeur muni de ses cinq cartouches, dont une, celle du milieu, est fendue en quatre à la pointe. Je remets ce chargeur avec la présente note pour valoir ce que de droit".
"Nous considérons comme surabondamment établi", dit la Commission dans son rapport en date du 1er mai 1915, "que les soldats allemands se servent fréquemment dans les combats, de balles munies d'un dispositif destiné à rendre les blessures qu'elles font, plus cruelles et plus dangereuses. Un procédé courant chez eux consiste à retourner les projectiles dans la cartouche, c'est à dire à les placer la pointe en bas de telle sorte que le culot se trouve à la hauteur du bord supérieur de la douille... D'autres balles sont fendues longitudinalement en quatre, depuis la pointe jusqu'au quart de la longueur. Il en résulte que quand le projectile a pénétré dans les chairs, l'enveloppe s'écarte en formant une étoile à quatre pointes... De tels projectiles, incontestablement préparés par des moyens mécaniques, ont été trouvés dans un grand nombre de cartouches allemandes, et, très souvent, on a constaté que, dans les chargeurs, la cartouche du milieu était munie d'une balle dum-dum"...
Cdlt
BB
Dans un livre trouvé dernièrement dans un vide-grenier: Jules Mazé, "Les champs de bataille de l'Épopée" (à l'intérieur duquel, au passage, j'ai eu le plaisir de découvrir cette dédicace: "Lieutenant Sauvignon, blessé le 10 septembre 1914, bataille de la Marne à Érize-la-Petite"), un procès-verbal du lieutenant Victor Leroy du 54ème régiment d'infanterie, daté du 17 septembre 1914, figurant parmi les documents d'une Commission d'Enquête:
"Je soussigné Leroy Victor, lieutenant de réserve au 54ème de ligne, certifie avoir trouvé dans une prairie, près de Courcelles-sur-Aire, un tas de cartouches allemandes parmi lesquelles se trouvaient de nombreux chargeurs de cinq cartouches, environ une cinquantaine. J'ai remarqué que chaque chargeur contenait, au milieu, une balle dont la pointe était fendue en quatre; j'ai fait constater le fait en présence des lieutenants Vignes et Roquigny, du 54ème, ainsi que du sergent Fournel, et j'ai prélevé au hasard, sur ce tas de cartouches, un chargeur muni de ses cinq cartouches, dont une, celle du milieu, est fendue en quatre à la pointe. Je remets ce chargeur avec la présente note pour valoir ce que de droit".
"Nous considérons comme surabondamment établi", dit la Commission dans son rapport en date du 1er mai 1915, "que les soldats allemands se servent fréquemment dans les combats, de balles munies d'un dispositif destiné à rendre les blessures qu'elles font, plus cruelles et plus dangereuses. Un procédé courant chez eux consiste à retourner les projectiles dans la cartouche, c'est à dire à les placer la pointe en bas de telle sorte que le culot se trouve à la hauteur du bord supérieur de la douille... D'autres balles sont fendues longitudinalement en quatre, depuis la pointe jusqu'au quart de la longueur. Il en résulte que quand le projectile a pénétré dans les chairs, l'enveloppe s'écarte en formant une étoile à quatre pointes... De tels projectiles, incontestablement préparés par des moyens mécaniques, ont été trouvés dans un grand nombre de cartouches allemandes, et, très souvent, on a constaté que, dans les chargeurs, la cartouche du milieu était munie d'une balle dum-dum"...
Cdlt
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Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonjour
Juste un petit exemple : JMO du 232ème, 12 février 1915
" nos patrouilleurs trouvent dans une tranchée allemande des cartouches à balle retournée ".
cdlt
Patrick
Juste un petit exemple : JMO du 232ème, 12 février 1915
" nos patrouilleurs trouvent dans une tranchée allemande des cartouches à balle retournée ".
cdlt
Patrick
Patrick Fournié
Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonsoir à tous,
Pour avoir travaillé un peu sur le sujet, des fusils de chasse ont été distribués dès fin 1914 pour abattre les pigeons voyageurs qui traversaient les lignes. Ensuite la guerre et sa durée aidant , le fusil de chasse a pu être utilisé notamment dans les raid de tranchées
Chris
Pour avoir travaillé un peu sur le sujet, des fusils de chasse ont été distribués dès fin 1914 pour abattre les pigeons voyageurs qui traversaient les lignes. Ensuite la guerre et sa durée aidant , le fusil de chasse a pu être utilisé notamment dans les raid de tranchées
Chris
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Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonjour à toutes et à tous,
Oui! tir aux pigeons "militaires"...probablement....En ce moment, les pigeons de toutes sortes ne s'en tirent pas trop mal....passons.
cordialement. CC
Oui! tir aux pigeons "militaires"...probablement....En ce moment, les pigeons de toutes sortes ne s'en tirent pas trop mal....passons.
cordialement. CC
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Re: Avait-on des fusils de chasse
bonjour,
voilà, il y a toujours un document qui sort et incite à la prudence dans les affirmations....à bientôt cc
voilà, il y a toujours un document qui sort et incite à la prudence dans les affirmations....à bientôt cc
- CTP
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Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonjour
Balles Dum-Dum!
"17 septembre 1914
3ème bureau
Général Commandant en chef à Commandant réserve aviation
J'apprends que dans certains lots de munitions pour carabines fournies par une maison d'origine étrangère se trouveraient des chargeurs contenant balles dum-dum explosibles."
C'est le début d'une enquête sur les munitions livrées à l'aviation.
Aucun doute n'est possible.
"Je certifie avoir trouvé parmi les munitions pour carabines Browning, distribuées aux pilotes de l'escadrille 7 un certain nombre de cartouches munies de balles dont la chemise en cuivre était sectionnée à la partie avant laissant dépasser une pointe ogivale en plomb.
Pensant que ces balles étaient explosives je les ai utilisé pour des tirs d'essai sur des bidons d'essence vides et j'ai constaté que le trou produit était plus grand (cinq centimètres de diamètre environ) que celui produit par une balle ordinaire.
Le capitaine aviateur. Pierra."
La suite?
Les Cahiers des As oubliés de 14-18 N°4
1914: L’aviation entre en guerre
A lire sans modération!
En vous souhaitant bonne lecture.
Cordialement
Claude
Balles Dum-Dum!
"17 septembre 1914
3ème bureau
Général Commandant en chef à Commandant réserve aviation
J'apprends que dans certains lots de munitions pour carabines fournies par une maison d'origine étrangère se trouveraient des chargeurs contenant balles dum-dum explosibles."
C'est le début d'une enquête sur les munitions livrées à l'aviation.
Aucun doute n'est possible.
"Je certifie avoir trouvé parmi les munitions pour carabines Browning, distribuées aux pilotes de l'escadrille 7 un certain nombre de cartouches munies de balles dont la chemise en cuivre était sectionnée à la partie avant laissant dépasser une pointe ogivale en plomb.
Pensant que ces balles étaient explosives je les ai utilisé pour des tirs d'essai sur des bidons d'essence vides et j'ai constaté que le trou produit était plus grand (cinq centimètres de diamètre environ) que celui produit par une balle ordinaire.
Le capitaine aviateur. Pierra."
La suite?
Les Cahiers des As oubliés de 14-18 N°4
1914: L’aviation entre en guerre
A lire sans modération!
En vous souhaitant bonne lecture.
Cordialement
Claude
Claude Thollon-Pommerol
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
http://www.asoublies1418.fr accueille volontiers tout document personnel ou familial que vous souhaitez partager. Site en reconstruction. Soyez patients.
- IM Louis Jean
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- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: Avait-on des fusils de chasse
Bonjour à toutes et à tous,
Extrait de "Si je reviens comme je l'espère" Marthe, Joseph, Lucien, Marcel Papillon aux éditions Grasset :
Lettre de Marcel à ses parents datée du 5 mai 1915.
<< Dans cet endroit, nous sommes à 20 mètres des Boches et dans une encoche à 5 mètres au plus, les canons se touchent presque. Il faut faire bien attention. Pour la nuit principalement, nous faisons usage de fusils à percussion centrale Colet-16 avec chevrotines à 12 grains. Quand on en voit un qui montre sa cafetière, ou lorsqu'un sac à terre remue, pan! en voilà pour 3 sous! Envoyez c'est payé! Ah c'est beau la guerre!>>
Cordialement
Étienne
Extrait de "Si je reviens comme je l'espère" Marthe, Joseph, Lucien, Marcel Papillon aux éditions Grasset :
Lettre de Marcel à ses parents datée du 5 mai 1915.
<< Dans cet endroit, nous sommes à 20 mètres des Boches et dans une encoche à 5 mètres au plus, les canons se touchent presque. Il faut faire bien attention. Pour la nuit principalement, nous faisons usage de fusils à percussion centrale Colet-16 avec chevrotines à 12 grains. Quand on en voit un qui montre sa cafetière, ou lorsqu'un sac à terre remue, pan! en voilà pour 3 sous! Envoyez c'est payé! Ah c'est beau la guerre!>>
Cordialement
Étienne
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau