Bonsoir à tous,
Pour enfoncer le clou, voici l'évocation, dans le JMO du 90° RI, de la mort d'un officier par "accident de grenade".
Nous sommes le 15 novembre 1918.
Bonne soirée
Jacques
Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Un Homme n'est jamais tout à fait mort tant qu'il y a quelqu'un pour prononcer son nom.
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour,
Ma participation à ce sujet avec cet extrait d'un article de Militaria Magazine écrit par Gérard Lachaux.
Bonne journée.
Cdlt JuLien.
Ma participation à ce sujet avec cet extrait d'un article de Militaria Magazine écrit par Gérard Lachaux.
Bonne journée.
Cdlt JuLien.
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour,
Voici ce qu'écrit Amboire Harel dans son livre "mémoire d'un poilu breton" (ed. originale 1921 -réédition 2009, p.146) :
"comme grenades nous reçûmes, outre des asphyxiantes, suffoccantes, incendaires et offensives, la grenade "f-1" mnie 'un bouchon allumeur spécial,dit "Bouchon allumeur automatique 1917". ce bouchon allumeur se rabattait sur la grenade en forme de cuillère et était fuxé sur le percuteur par une tige à anneau ou anneau de sûreté. Pour s'en servir, il suffisait de retuirer l'anneau et de jeter la grenade ; en l'abandonannt de l
Voici ce qu'écrit Amboire Harel dans son livre "mémoire d'un poilu breton" (ed. originale 1921 -réédition 2009, p.146) :
"comme grenades nous reçûmes, outre des asphyxiantes, suffoccantes, incendaires et offensives, la grenade "f-1" mnie 'un bouchon allumeur spécial,dit "Bouchon allumeur automatique 1917". ce bouchon allumeur se rabattait sur la grenade en forme de cuillère et était fuxé sur le percuteur par une tige à anneau ou anneau de sûreté. Pour s'en servir, il suffisait de retuirer l'anneau et de jeter la grenade ; en l'abandonannt de l
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
booom ! en saisissant le texte, j'ai posté le texte incomplet !
Je reprends...
Voici ce qu'écrit Amboire Harel dans son livre "mémoire d'un poilu breton" (ed. originale 1921 -réédition 2009, p.146) :
"Comme grenades nous reçûmes, outre des asphyxiantes, suffocantes, incendaires et offensives, la grenade "F-1" munie d'un bouchon allumeur spécial, dit "Bouchon allumeur automatique 1917". ce bouchon allumeur se rabattait sur la grenade en forme de cuillère et était fixé sur le percuteur par une tige à anneau ou anneau de sûreté. Pour s'en servir, il suffisait de retirer l'anneau et de jeter la grenade ; en l'abandonnant de la main, la cuillère se relevait et agissait sur le percuteur, en cinq seconde la grenade éclatait. Cette grenade présentait le danger d'être, avec son dispositif d'allumage, trop fragile à transporter dans une musette ; les cuillères, par de faux mouvements inévitables, s'emmanchaient dans les anneaux à goupilles, plus ou moins bien serties, et il suffisait qu'une de ces goupilles s'arrache pour qu'immédiatement tout saute et vous réduise en miettes. Trois poilus, d'une compagnie qui montait en ligne, furent tués dans ces conditions. Je vérifiai soigneusement chacun de ces engins avant de les remettre à mes hommes ; celles qui ne présentaient pas toute sûreté, je les balançai dans le bois."
Explosions prématurées des pétards "raquettes", chocs accidentels sur le percuteur des "citrons" Foug, chutes des "poires "P1", accrochage des anneaux des F1 (A. Harel parle de l'allumeur 1917, il s'agit je pense de l'allumeur Billant 1916), ceci rappelle qu'une arme est faite pour tuer et qu'il suffit d'un rien pour allonger la sinistre liste...
Je reprends...
Voici ce qu'écrit Amboire Harel dans son livre "mémoire d'un poilu breton" (ed. originale 1921 -réédition 2009, p.146) :
"Comme grenades nous reçûmes, outre des asphyxiantes, suffocantes, incendaires et offensives, la grenade "F-1" munie d'un bouchon allumeur spécial, dit "Bouchon allumeur automatique 1917". ce bouchon allumeur se rabattait sur la grenade en forme de cuillère et était fixé sur le percuteur par une tige à anneau ou anneau de sûreté. Pour s'en servir, il suffisait de retirer l'anneau et de jeter la grenade ; en l'abandonnant de la main, la cuillère se relevait et agissait sur le percuteur, en cinq seconde la grenade éclatait. Cette grenade présentait le danger d'être, avec son dispositif d'allumage, trop fragile à transporter dans une musette ; les cuillères, par de faux mouvements inévitables, s'emmanchaient dans les anneaux à goupilles, plus ou moins bien serties, et il suffisait qu'une de ces goupilles s'arrache pour qu'immédiatement tout saute et vous réduise en miettes. Trois poilus, d'une compagnie qui montait en ligne, furent tués dans ces conditions. Je vérifiai soigneusement chacun de ces engins avant de les remettre à mes hommes ; celles qui ne présentaient pas toute sûreté, je les balançai dans le bois."
Explosions prématurées des pétards "raquettes", chocs accidentels sur le percuteur des "citrons" Foug, chutes des "poires "P1", accrochage des anneaux des F1 (A. Harel parle de l'allumeur 1917, il s'agit je pense de l'allumeur Billant 1916), ceci rappelle qu'une arme est faite pour tuer et qu'il suffit d'un rien pour allonger la sinistre liste...
- Arnaud Carobbi
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Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour à tous,
Un grand merci pour toutes vos contributions et vos divers exemples qui montrent bien la dangerosité des grenades et le fait que ces accidents étaient relativement fréquents.
A la lecture des divers types d'accidents m'est venue une nouvelle question : avez-vous connaissances d'exemples identiques dans l'armée allemandes ? Etaient-elles plus fiables, moins dangereuses lors de leur transport ?
Amicalement,
Arnaud
Un grand merci pour toutes vos contributions et vos divers exemples qui montrent bien la dangerosité des grenades et le fait que ces accidents étaient relativement fréquents.
A la lecture des divers types d'accidents m'est venue une nouvelle question : avez-vous connaissances d'exemples identiques dans l'armée allemandes ? Etaient-elles plus fiables, moins dangereuses lors de leur transport ?
Amicalement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Recherche de l'identité de l'auteur d'un album photo avec T. Vallé. 10/03/2024.
- Eric Mansuy
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- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour à tous,
Quelques documents concernant la VIIe Armée :
VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3429
SECTEUR POSTAL 85
Q.G., le 24 juin 1915
Rapport du Lt-Colonel CONNETABLE
Commandant p.i. le Génie de la VIIe Armée
au sujet de l’emploi des pétards à manche et des grenades de Béthune
L’emploi des pétards de la IIIe Armée par les troupes de la VIIe Armée ont donné lieu à certaines critiques. Tout d’abord deux explosions spontanées se sont produites au cours des transports et manipulations ; l’une d’elles a causé la destruction d’une automotrice du tramway de la Schlucht et du matériel qu’elle contenait. Ce genre d’accident est toujours possible dans le maniement des artifices amorcés. D’autre part, l’emploi de ces pétards nécessite avant le lancement une opération préliminaire qui consiste à faire passer le percuteur de son logement d’attente à son logement d’emploi.
Cette manipulation, bien que fort simple, nécessite une certaine attention qu’il est difficile de fixer dans le feu d’une attaque. Enfin pour opérer la percussion, il est nécessaire d’avoir un corps dur à sa disposition. Cette percussion peut être obtenue, il est vrai, en frappant sur le talon du soulier, mais cette opération, au cours d’une marche à l’ennemi, n’est pas sans difficulté.
Or l’expérience a prouvé que la grenade de Béthune est très pratique et tous les corps qui en ont fait usage sont unanimes à en reconnaître les avantages. Cet engin est allumé par un simple mouvement de traction, ce qui ne nécessite aucune réflexion de la part de celui qui l’emploie. Il est transporté sans être amorcé et la mise en place des détonateurs se fait à proximité du lieu d’emploi, les accidents dus au transport ne sont donc pas à craindre. Enfin les effets produits par cette grenade sont absolument du même ordre que ceux du pétard de la IIIe Armée. Il y aurait donc intérêt pour la VIIe Armée dont les troupes sont entraînées au maniement de la grenade de Béthune à substituer l’emploi de cette grenade à celui du pétard à manche. […]
-----
VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3711
SECTEUR POSTAL 85
22 juillet 1915
Rapport du Lt-Colonel CONNETABLE
Commandant le Génie de la VIIe Armée
tendant à ce que les grenades 1915 F1 soient expédiées toutes chargées par l’Arrière
Il résulte des renseignements fournis par les Commandants du Génie des Divisions de la VIIe Armée, que la grenade 1915 F1 est susceptible de donner toute satisfaction.
Il y a donc lieu de prévoir, dès maintenant, une consommation élevée de ces engins et de faire constituer, par suite, dans chaque Parc du Génie, un approvisionnement assez important. Cet approvisionnement comprendrait non seulement les quantités nécessaires pour assurer le ravitaillement normal des corps de troupe, mais aussi une réserve destinée à être envoyée, en cas de besoin, sur un ou plusieurs points du front.
Actuellement, les grenades 1915 F1 sont reçues de l’Arrière, non chargées et en deux parties : l’une de ces parties comprend l’enveloppe en fonte, et l’autre l’amorçage. Les Parcs du Génie doivent donc préparer la charge et un système de fermeture provisoire de chaque grenade. Cette dernière précaution est indispensable pour assurer la conservation de l’explosif jusqu’au moment de la mise en place de l’amorçage qui ne doit être effectuée qu’aux abords de la tranchée. Il est à craindre, dans ces conditions, que le personnel restreint des Parcs du Génie à qui incombe déjà une assez lourde tâche, ne puisse réaliser les deux opérations en cause avec tout le soin et la célérité désirables.
En conséquence, le soussigné a l’honneur de demander que les grenades 1915 F1 soient envoyées à l’Armée chargées, leur ouverture hermétiquement fermée par un bouchon facile à enlever au moment de l’opération de mise en place des amorçages. Ceux-ci continueraient à être expédiés à part.
-----
VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3429
SECTEUR POSTAL 85
Q.G., le 5 décembre 1915
Renseignements demandés par la Note n°16665 du 30 novembre du G.Q.G. au sujet des accidents causés par l’explosion prématurée des grenades
(exécution de la transmission n°1984 S/4 du 3 décembre 1915 de Monsieur le Général commandant la VIIe Armée)
Les types de grenades à main, employées dans la VIIe Armée et qui ont donné lieu à des explosions prématurées sont :
Les grenades à main ordinaires.
Les pétards à percussion du modèle de la IIIe Armée.
Les grenades modèle 1915 F1.
Les grenades à main ordinaires qui ont produit des explosions prématurées étaient fabriquées par la Direction d’Artillerie d’Epinal. Les grenades à main de l’Artillerie ne sont plus que très rarement utilisées dans l’Armée en raison des fréquents ratés auxquels elles donnent lieu.
Les pétards à percussion du modèle de la IIIe Armée provenaient d’une fabrication de la Place de Belfort. Les accidents se sont produits au début de cette fabrication mais, en raison des perfectionnements apportés, aucun nouvel accident n’a été relaté depuis le 15 juin.
Les grenades modèle 1915 F1, envoyées vides de l’intérieur, étaient chargées dans les parcs du Génie des Divisions. Deux éclatements prématurés se sont produits depuis la mise en service de ces engins sur un total de 500.000 grenades employées.
A l’heure actuelle, en exécution des prescriptions de la Note n°6478 du 12 octobre 1915 du G.Q.G., on ne fabrique plus de pétards à manche dans la VIIe Armée et comme, d’autre part, l’Arrière expédie, depuis un mois environ, les grenades 1915 F1 toutes chargées, il n’est plus procédé au chargement de ces engins dans l’Armée.
Le Général ARNOUX
Commandant le Génie de la VIIe Armée
Source : 19N1350
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Quelques documents concernant la VIIe Armée :
VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3429
SECTEUR POSTAL 85
Q.G., le 24 juin 1915
Rapport du Lt-Colonel CONNETABLE
Commandant p.i. le Génie de la VIIe Armée
au sujet de l’emploi des pétards à manche et des grenades de Béthune
L’emploi des pétards de la IIIe Armée par les troupes de la VIIe Armée ont donné lieu à certaines critiques. Tout d’abord deux explosions spontanées se sont produites au cours des transports et manipulations ; l’une d’elles a causé la destruction d’une automotrice du tramway de la Schlucht et du matériel qu’elle contenait. Ce genre d’accident est toujours possible dans le maniement des artifices amorcés. D’autre part, l’emploi de ces pétards nécessite avant le lancement une opération préliminaire qui consiste à faire passer le percuteur de son logement d’attente à son logement d’emploi.
Cette manipulation, bien que fort simple, nécessite une certaine attention qu’il est difficile de fixer dans le feu d’une attaque. Enfin pour opérer la percussion, il est nécessaire d’avoir un corps dur à sa disposition. Cette percussion peut être obtenue, il est vrai, en frappant sur le talon du soulier, mais cette opération, au cours d’une marche à l’ennemi, n’est pas sans difficulté.
Or l’expérience a prouvé que la grenade de Béthune est très pratique et tous les corps qui en ont fait usage sont unanimes à en reconnaître les avantages. Cet engin est allumé par un simple mouvement de traction, ce qui ne nécessite aucune réflexion de la part de celui qui l’emploie. Il est transporté sans être amorcé et la mise en place des détonateurs se fait à proximité du lieu d’emploi, les accidents dus au transport ne sont donc pas à craindre. Enfin les effets produits par cette grenade sont absolument du même ordre que ceux du pétard de la IIIe Armée. Il y aurait donc intérêt pour la VIIe Armée dont les troupes sont entraînées au maniement de la grenade de Béthune à substituer l’emploi de cette grenade à celui du pétard à manche. […]
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VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3711
SECTEUR POSTAL 85
22 juillet 1915
Rapport du Lt-Colonel CONNETABLE
Commandant le Génie de la VIIe Armée
tendant à ce que les grenades 1915 F1 soient expédiées toutes chargées par l’Arrière
Il résulte des renseignements fournis par les Commandants du Génie des Divisions de la VIIe Armée, que la grenade 1915 F1 est susceptible de donner toute satisfaction.
Il y a donc lieu de prévoir, dès maintenant, une consommation élevée de ces engins et de faire constituer, par suite, dans chaque Parc du Génie, un approvisionnement assez important. Cet approvisionnement comprendrait non seulement les quantités nécessaires pour assurer le ravitaillement normal des corps de troupe, mais aussi une réserve destinée à être envoyée, en cas de besoin, sur un ou plusieurs points du front.
Actuellement, les grenades 1915 F1 sont reçues de l’Arrière, non chargées et en deux parties : l’une de ces parties comprend l’enveloppe en fonte, et l’autre l’amorçage. Les Parcs du Génie doivent donc préparer la charge et un système de fermeture provisoire de chaque grenade. Cette dernière précaution est indispensable pour assurer la conservation de l’explosif jusqu’au moment de la mise en place de l’amorçage qui ne doit être effectuée qu’aux abords de la tranchée. Il est à craindre, dans ces conditions, que le personnel restreint des Parcs du Génie à qui incombe déjà une assez lourde tâche, ne puisse réaliser les deux opérations en cause avec tout le soin et la célérité désirables.
En conséquence, le soussigné a l’honneur de demander que les grenades 1915 F1 soient envoyées à l’Armée chargées, leur ouverture hermétiquement fermée par un bouchon facile à enlever au moment de l’opération de mise en place des amorçages. Ceux-ci continueraient à être expédiés à part.
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VIIe ARMEE
COMMANDEMENT DU GENIE
N°3429
SECTEUR POSTAL 85
Q.G., le 5 décembre 1915
Renseignements demandés par la Note n°16665 du 30 novembre du G.Q.G. au sujet des accidents causés par l’explosion prématurée des grenades
(exécution de la transmission n°1984 S/4 du 3 décembre 1915 de Monsieur le Général commandant la VIIe Armée)
Les types de grenades à main, employées dans la VIIe Armée et qui ont donné lieu à des explosions prématurées sont :
Les grenades à main ordinaires.
Les pétards à percussion du modèle de la IIIe Armée.
Les grenades modèle 1915 F1.
Les grenades à main ordinaires qui ont produit des explosions prématurées étaient fabriquées par la Direction d’Artillerie d’Epinal. Les grenades à main de l’Artillerie ne sont plus que très rarement utilisées dans l’Armée en raison des fréquents ratés auxquels elles donnent lieu.
Les pétards à percussion du modèle de la IIIe Armée provenaient d’une fabrication de la Place de Belfort. Les accidents se sont produits au début de cette fabrication mais, en raison des perfectionnements apportés, aucun nouvel accident n’a été relaté depuis le 15 juin.
Les grenades modèle 1915 F1, envoyées vides de l’intérieur, étaient chargées dans les parcs du Génie des Divisions. Deux éclatements prématurés se sont produits depuis la mise en service de ces engins sur un total de 500.000 grenades employées.
A l’heure actuelle, en exécution des prescriptions de la Note n°6478 du 12 octobre 1915 du G.Q.G., on ne fabrique plus de pétards à manche dans la VIIe Armée et comme, d’autre part, l’Arrière expédie, depuis un mois environ, les grenades 1915 F1 toutes chargées, il n’est plus procédé au chargement de ces engins dans l’Armée.
Le Général ARNOUX
Commandant le Génie de la VIIe Armée
Source : 19N1350
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Un autre type d'accident, fin 1916 en Champagne, relaté par Ambroise Harel ("Mémoires d'un poilu breton"), avec des grenades citron :
"Sur le parapet du poste [d'écoute] se trouvaient, comme toujours, des grenades préparées, c'est à dire placées à la portée de main des veilleurs et ayant le bouchon allumeur dégagé du bouchon de sûreté. Or, la neige était tombée et recouvrait ces grenades, les gardiens du poste, avec l'alternative des relèves, les ignoraient, si bien que le premier qui escalada le poste en fit dégringoler une au fond, qui éclata, blessant les quatre hommes qui venaient à sa suite."
"Sur le parapet du poste [d'écoute] se trouvaient, comme toujours, des grenades préparées, c'est à dire placées à la portée de main des veilleurs et ayant le bouchon allumeur dégagé du bouchon de sûreté. Or, la neige était tombée et recouvrait ces grenades, les gardiens du poste, avec l'alternative des relèves, les ignoraient, si bien que le premier qui escalada le poste en fit dégringoler une au fond, qui éclata, blessant les quatre hommes qui venaient à sa suite."
- pikkendorff
- Messages : 479
- Inscription : dim. août 03, 2008 2:00 am
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Salut Arnaud, bonjour à tous,
Pour suivre la triste et longue liste, voici l'exemple du 8 février 1916 au 104e RI :
" A la suite d'un accident survenu au cours d'un lancement de grenades à Chaudefontaine, sont blessés :
sous-lieutenant Copé 6eme cie décédé des suites de ses blessures
sergent Roumagne paul étienne gabriel
soldats Parent paul
Tesnière auguste clément
Choisnel françois "
Le sous-lieutenant Copé était Saint-Cyrien de la promotion "de la Grande Revanche (1914)".
Très cordialement
Patrice
Pour suivre la triste et longue liste, voici l'exemple du 8 février 1916 au 104e RI :
" A la suite d'un accident survenu au cours d'un lancement de grenades à Chaudefontaine, sont blessés :
sous-lieutenant Copé 6eme cie décédé des suites de ses blessures
sergent Roumagne paul étienne gabriel
soldats Parent paul
Tesnière auguste clément
Choisnel françois "
Le sous-lieutenant Copé était Saint-Cyrien de la promotion "de la Grande Revanche (1914)".
Très cordialement
Patrice
- IM Louis Jean
- Messages : 2817
- Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour à toutes et à tous,
Extrait du JMO du service de santé du 217e RI :
<<23 juillet 1916
Un accident survenu vers 19 heures au soldat Delcher - Jean-Marie 21ème compagnie - tué par éclat prématuré d'une grenade en pêchant dans le ruisseau de Belrain à Belrain.
Un blessé sérieux évacué sur Bar le Duc Bonhour Jean-Marie - 21ème compagnie - "Plaies par éclats de grenade de la paroi abdominale et de la partie inférieure de la cuisse gauche"
Un blessé léger Chaudagne - 21ème compagnie, 217ème - Blessure insignifiante de la face.
Cet accident n'est pas imputable au service. Rapport en double exemplaire fourni au Mm Dre de la 71ème Division le 24 juillet 1916>>
Sa fiche MDH porte à la rubrique "genre de mort" : <<accident explosion d'une grenade>>
Cordialement
sesouvenir
Extrait du JMO du service de santé du 217e RI :
<<23 juillet 1916
Un accident survenu vers 19 heures au soldat Delcher - Jean-Marie 21ème compagnie - tué par éclat prématuré d'une grenade en pêchant dans le ruisseau de Belrain à Belrain.
Un blessé sérieux évacué sur Bar le Duc Bonhour Jean-Marie - 21ème compagnie - "Plaies par éclats de grenade de la paroi abdominale et de la partie inférieure de la cuisse gauche"
Un blessé léger Chaudagne - 21ème compagnie, 217ème - Blessure insignifiante de la face.
Cet accident n'est pas imputable au service. Rapport en double exemplaire fourni au Mm Dre de la 71ème Division le 24 juillet 1916>>
Sa fiche MDH porte à la rubrique "genre de mort" : <<accident explosion d'une grenade>>
Cordialement
sesouvenir
Re: Au détour d'un JMO (8) - accidents de grenades
Bonjour à tous,
Autre exemple d'explosion de grenades lors de leur transport :
― TRAMIER Joseph Pierre, né le 20 mars 1876 à Sarrians (Vaucluse), mort le 13 octobre 1918 à Chalons [-en-Champagne] (Marne), « disparu au cours de l’explosion d’un camion chargé de grenades », 2e Conducteur, 16e Escadron du train des équipages militaires, Matricule n° 545, Classe 1896, n° 1.071 au recrutement d’Avignon [Jug. Trib. Orange, 24 janv. 1920, transcrit à Jonquières (Vaucluse), le 16 mars 1920].
Bien amicalement à vous,
Daniel.