Cercueils de corps rendus aux familles

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JM29
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Cercueils de corps rendus aux familles

Message par JM29 »

Bonjour,

Je voudrais savoir si les cercueils qui contenaient les corps (ou les restes des corps) des soldats MPF de retour dans leurs familles, pouvaient être des modèles "plombés" ou "zingués".

Je m'explique : un de mes ancêtres est "revenu" dans son village natal en 1922 (mort en 1914 en Belgique) et dans le caveau familial il y a un cercueil "plombé" (en métal et non en bois). Serait-ce lui?
Merci.

JM
girodacle
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par girodacle »

Bonjour,
dans les documents de retour de corps, il est très souvent fait état des déboires rencontrés lors du transport de ces cercueils dont certain se trouvaient disloqués lors de l'ouverture des wagons en gare réceptrice. Et dans tous les cas de restitution des corps par l'état, les bières étaient toutes identiques et en bois.
L'utilisation des cercueils double zinc-bois est parfois mentionnée lors d'exhumation à la demande de la famille, en vue d'une réinhumation ultérieure, après que le secteur ne soit plus en zone des armées ou après le conflit, ou lors de transport effectué par la famille elle-même, hors chemin de fer. Cette doublure en zinc permettant la sécurité, pratique et hygiénique lors du transport, ce système étant utilisé lorsque le corps n'était pas encore à l'état de squelette.
Cordialement
Alain
Alain
jerome72
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par jerome72 »

Bonjour

Il me semble que l'usage d'un cercueil plombé ou zingué est nécessaire en cas de décès dû à une maladie contagieuse (le choléra, la peste…). Peut-être que votre ancêtre est dans ce cas et qu'il ne s'agit pas de votre soldat.

Cordialement
Jérôme
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JM29
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par JM29 »

Merci pour vos réponses.
Cordialement.

JM
girodacle
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par girodacle »

Bonjour Sylvain,
Rare devaient-être ce cas signalé dans le livre "Le ballet des Morts" de Béatrix PAU ; à moins que ce ne soit une exhumation réalisée dans un délai très court après le décès ; comment se nommait ton grand-père, décédé dans un hôpital de Châlons-sur-Marne et en quelle année ?
Cordialement
Alain
Alain
girodacle
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par girodacle »

Re Sylvain,
oui terrible bombardement aérien allemand de nuit de l'HOE. Voilà comment je relate ce fait dans un long article que j'ai rédigé sous le titre "Châlons sous les bombes" : <<Entre 8 h et 11 heures du soir, ce sont 12 bombes qui sont lâchées depuis plusieurs avions allemands sur un grand local cinéma près du Quai d’Embarquement de la Gare d’Orléans occupés par l’hôpital d’évacuation. Il y a dans les baraques de l’HOE 33/1, 250 malades et blessés en attente d’évacuation. Un grand nombre d’entre eux est grièvement blessé, entre autres par d’importantes blessures à la tête.
Le bilan de cette nouvelle incursion ennemie est lourd : 53 morts et 44 blessés. Cinq décèderont des suites de leurs blessures. D’autres bombes sont lâchées aux alentours de la ville et occasionnent de nombreux dégâts matériels.
L'organe de presse locale, "Le Journal de La Marne" relate ainsi cette terrible nuit : « Cette nuit, dans nos environs, des avions boches ont lancé des bombes sans résultat !<<
Les actes de décès ne donne aucune indication sur les causes du décès (comme cela se faisait jusque début 1915 où étaient notés, des suites de maladie, ou des suites de blessures) mais le décès de ton parent 8 jours après, noté à l'hôpital militaire sur l'acte, est la preuve qu'il a été blessé à l'HOE où il apparait dans la liste des blessés.
Dure période pour tout le monde, même pour les fonctionnaires.
Cordialement
Alain
Alain
girodacle
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par girodacle »

Re Sylvain,
voici la liste des victimes
Alain
Les victimes militaires tuées sous les décombres sont :

ANDRIN, Emile maréchal-des-logis au 31e R.A.C ; 24 ans, de Montsecret (61) ;

BANCE, Alfred André – soldat au 103e R.I ; 31 ans, de La-Frénaye (76) ;

BESSADET, Jean Baptiste Louis – soldat au 102e R.I ; 33 ans, de Neschers (63) ;

BOISSIN, Hippolyte Marius – soldat au 415e R.I ; 30 ans, de Rosières (07) ;

BURNIER, Gaston Edouard – canonnier au 246e R.A.C ; 27 ans, de Paris 18e ;

CAGNAC, François Jean Urbain – soldat au 147e R.I ; 20 ans, de Cézac (46) ;

CAILLET, Claude – soldat à la 14e S.I.M, GBD 29 ; 45 ans, de Chalon-sur-Saone (71) ;

CHAMPOURLIER, Fidelin Jules – soldat au 35e R.I ; 24 ans, de Saint-Maime (04) ;

CLERC, Charles Albert – cavalier au 11e R.D ; 29 ans, de Sermamagny (90) ;

DAVID, Thomas Charles – soldat au 30e R.I ; 27 ans, de Grenoble (38) ;

DEBARNOT, Aimable – brancardier au 363e R.I ; 35 ans, de Viry (71) ;

DEGRAVA, André – soldat au 413e R.I ; 29 ans, de Courbes (02) ;

DELPLACE, Eusèbe Jules Joseph – soldat au 62e R.I ; 21 ans, de Sains-en-Gohelle (62) ;

DESIMEUR, Ernest Louis – soldat au 415e R.I ; 29 ans, de Rethel (08) ;

DESPATY, Albert Charles – sapeur au 1er R.G ; 40 ans, de La-Celle-sur-Loire (58) ;

DUQUESNE, Georges ; soldat au 178e R.A ; 30 ans, de Sainte-Hélène-Bondeville ((76) ;

FORTIN, Pierre Jean – soldat au 130e R.I ; 33 ans, de Soullans (85) ;

FOUCAUD, Clément Henri ; soldat 219e R.I ; 20 ans, de Saint-Etienne-du-Bois (85) ;

GAIRE, Maurice – canonnier au 245e R.A.C ; 20 ans, de Raon-l’Etape (88) ;

GIRODOLE, François – soldat au 120e R.I ; 24 ans, de Terrasson (24) ;

GOLDONI, Léon Charles Aimé – soldat au 103e R.I ; 32 ans, domicilié à Montbéliard (25) mais natif de Ponthion (51) ;

GUILLET-CAILLAU, Henri ; 33 ans, canonnier au 316e R.A.L ; de Saint-Christophe (73) ;

HENRION, Etienne Jean – soldat au 414e R.I ; 34 ans, de Rambervillers (88) ;

JACQUEMIN, Auguste Léon – sapeur au 8e R.G ; 34 ans, de Brauvilliers (55) ;

JEANBLANC, André – soldat au 149e R.I ; 22 ans, de Voujeaucourt (25) ;

JUGE, Charles Louis – soldat à l’E.M. de la 154e D.I ; 26 ans, de Valence (26) ;

LAMIÉ, Albert Adrien – canonnier au 245e R.A.C ; 29 ans, de Vendôme (41) ;

LAUSSADE, Pierre – soldat au 206e R.I ; 31 ans, de Arès (33) ;

LE BOSSER, Jean Louis Marie – soldat au 62e R.I ; 22 ans, de Quimper-Penhars (29) ;

MALLEVAL, Henri Noël – canonnier au 54e R.A ; 34 ans, de Beaumont-Monteux (26) ;

MANO, Georges – soldat au 234e R.I ; 20 ans, de Moustey (40) ;

MARTET, Georges François – maréchal-des-logis au 9e R.C ; 26 ans, de Auch (32) ;

MÉRAT, James André – soldat au 12e E.T.E.M ; 30 ans, de Dienville (10) ;

MOLLART, Séraphin – canonnier au 254e R.A.C ; 37 ans, de Albiez-le-Vieux (73) ;

MOULINET, Louis Frédéric – caporal au 117e R.I ; 30 ans, de Laval (53) ;

PAGE, Auguste Léon – soldat au 149e R.I ; 24 ans, de Hennezel (88) ;

PALAZZI, Paul – caporal au 30e R.I ; 21 ans, de Faussergues (81) ;

PÉAN, Adrien Auguste Arthur – canonnier au 243e R.A.C ; 36 ans, de Souday (41) ;

PICOLET, Benoit Eugène – soldat au 413e R.I ; 31 ans, de Marcigny (71) ;

POIRIER, Albert – soldat au 102e R.I ; 37 ans, de La-Chapelle-Saint-Mesmin (45) ;

REBUFAT, Baptistin Marius - soldat au 163e R.I ; 24 ans, de Toulon (83),

ROUFFY, Abel – brigadier au 134e R.A.L ; 27 ans, de Le-Vigeant (86),

VALLA, Frédéric – soldat au 358e R.I ; 40 ans, de Toulaud (07),

WELKER, Pierre – soldat au 407e R.I ; 23 ans, de Blamont (54) ; célibataire, 23 ans,
Alain
pierreth1
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par pierreth1 »

Bonjour

A la question de savoir pourquoi les allemands ont bombardé un hopital d'évacuation français, je répondrai par: pourquoi mon grand père qui servait au 16 Reserv Fels lazarett le 6 juin 1918 a t'il été blessé par une bombre allièe jetée sur une formation hospitalière d ecampagne allemande?

sur ses états de service il est noté:
Blessures: 6 JUIN dans la Somme par fragments d'une bombe aérienne sur la partie supérieure de la cuisse droite, blessure suffisamment importante pour qu'au moment de l'armistice il était toujours hospitalisé à Fulda...et il en a souffert toute sa vie

Autrement dit le bombardement de structures sanitaires est interdit par les conventions de Genève et en même temps c'est un grand classique, d'autre part en théorie les structures sanitaires ne doivent pas être installées à proximité des objectifs militaires, or souvent un hopital d'évacuation est à proximité des quais (c'est le cas à Chalons) et il est logique de tenter de détruire les gares et surtout les voies....
La gare d'orléans (qui n'existe plus) était une gare terminus avec un quai militaire de 350 m un quai d'embarquement des chevaux et des voies de garage détruire cet objectif est normal... bombarder un hôpital de campagne en arrière l'est moins sauf si il est situé dans une base logistique...

Cela n'excuse pas mais.....

Cordialement

Pierre
pierre
girodacle
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par girodacle »

Bonjour Pierre,
réponse tout à fait pertinente en ce qui concerne le positionnement de l'HOE à proximité directe du lieu d'évacuation.
Installé dans ce lieu en juillet 1917 l'hôpital subissait là ses premières (et dernières) atteintes puisque détruit, ses services furent tran sférés dans la petite commune d'Ecury-sur-Coole jusque début 1919.
Pourtant, la ville connaissait des bombardements journaliers (par canons et aériens) depuis mai 1916. Des projectiles avaient déjà mis à mal l'Hôtel Dieu (annexe militaire) et l'Hôpital 54 (caserne Février) lors de la traversée de la ville par les escadrilles allemandes mais sans gros dégâts.
A partir de 1918, il y eut des massacres, en plein centre ville, dans le déroulé d'une traversée Sud-Nord sans que des objectifs bien précis semblent avoir été ciblés.
Au vu des impacts, c'était alors toute la ville qui était arrosée.
Mais il est vrai que la ligne de chemin de fer était une cible intéressante.
Cordialement
Alain
Alain
Scolari
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Re: Cercueils de corps rendus aux familles

Message par Scolari »

Bonsoir,

et pourtant vous ne citez que ce livre... et à chaque question sur ce thème, vous replongez dans ce livre à la recherche de réponse...
il n'a peut être pas tous les défauts que vous lui prêtez depuis sa sortie.

sinon le livre est issue de sa thèse : Le transfert des corps des militaires de la Grande Guerre : étude comparée France-Italie 1914-1939 soutenue en 2004. https://www.theses.fr/2004MON30058
2 volumes, 966 pages.

Cordialement,
Frédéric
Modérateur technique
Les cadres 5e BILA années 1914 à 1918
1er R.A.L
rédacteur d'articles sur Généawiki sur la Grande Guerre
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