nombre de victimes bretonnes

[Yves Thoer]

Bonsoir.

Pour le Finistère le site MDH compte 28 569 fiches , soldats natifs du Finistère mort pour la France, relevé personnel. Les monuments aux morts du Finistère comptent 25 868 noms, relevé de Norbert L'Hostis du livre Soldats de la Grande Guerre, publié par le Cercle Généalogique du Finistère. Deux calculs existent pour le Finistère donnant 30 166 et 30 200 morts.

Deux autres calculs donnent pour les 5 départements bretons, l'un 132 000 et l'autres 136 000 morts.

Les chiffres supérieur à 200 000 sont rarement retenus.

Cordialement.

Yves Thoër

[RIO Jean-Yves]

Bonsoir à tous, bonsoir Jean-Louis.

Ceci est le parfait exemple du "mensonge" - car il n'y pas d'autre mot - qu'une minorité d' "autonomistes" et autres individus dits "bretonnants" - dont fait d'ailleurs partie le sieur susdit - , a voulu faire croire pendant des années et des années pour opposer la "cause" Bretonne au pouvoir centraliste des "Parisiens" et ainsi démontrer que les Bretons avaient une fois encore été sacrifiés.... Ce chiffre, que l'on retrouve toujours ici et là - un récent article paru dans O-F à l'occasion du 11 novembre livrait encore une belle empoignage entre différents historiens bretons ou qui s'affichent comme tels - a la vie dure. L'un des pires exemples est qu'il a également été repris sur la plaque placée devant l'entrée de l'esplanade du Mémorial de Ste Anne d'Auray et continue donc d'induire les visiteurs en erreur.

Il y a quelques mois de celà, cette macabre "compabilité" entre les différents départements Français avait donné lieu ici à des chiffres "sérieux".
Il est communément admis aujourd'hui, entre gens raisonnables , que le nombre de tués et disparus se situerait autour de 125 à 135000 - voire 140000 maximum - pour les 5 départements Bretons (Morbihan, Finistère, Cotes du Nord, Ille-et-Vilaine et Loire-Atlantique), ce qui est déjà effectivement supérieur lorsqu'on le rapporte au nombre de l'ensemble des départements : cela fait 1 soldat sur 10.
Il est vrai que les Bretons furent souvent placés en premières lignes, car le haut commandement savait pouvoir compter sur leur tenacité (le Breton est têtu, c'est bien connu ) et qu'ils ne reculeraient pas facilement.
Et ce ne sont pas De Langle de Cary (breton pur beurre) ou Foch (breton de coeur, car mariée à une Costarmoricaine, sauf erreur, et qui les connaissait bien pour les avoir commandé au 35e RAC) qui m'auraient démentis.

Le chiffre de 250000 ne se conçoit que si l'on rajoute les "Marches" historiques de Bretagne : les département du Grand-Ouest (Mayenne, Vendée....). Il n'y a que les mauvais historiens, ceux qui ont mauvaise foi ou les incultes qui pourraient confondre Bretons et Vendéens, même si en d'autres temps, leur cause fut commune et qu'ils en payèrent là encore durement le prix ....

Cordialement de Bretagne.
Jean-Yves
(qui ne va peut-être pas se faire que des amis )

[LABARBE Bernard]

Bonsoir,
Effectivement, attention Jean Louis à certains auteurs qui, soit par ignorance (?), en répétant les "on dit que", ou plutôt bien souvent par régionalisme poussé à l'extrême ont tendance à en rajouter de grosses louches. Généralement, deux buts distincts: La démonstration du courage par le nombre de morts, et l'exploitation de cette vertu par "l'état colonial" lors des offensives. Rien n'est plus absurde. Cela me rappelle un sujet sur les morts de Corse. Des énormités ont été écrites dans le passé, mises au panier plus tard par des universitaires chercheurs corses (avant la création de MDH...). La Corse, c'est 11 500 morts (entre 11 500 et 12 000, pas le temps de fouiller mes notes) autrement dit comme le département des Landes pour à peu près le même nombre d'habitants (de mobilisés je n'en sais rien, mais l'ordre de grandeur doit être identique aux Landes je suppose).
Il n'y a aujourd'hui qu'un travail efficace mettant à plat tout ça, c'est ce qu'a fait Yves pour le Finistère.
Bien cordialement,
Bernard

[Charraud Jerome]

Bonsoir

Il y a quelques mois de celà, cette macabre "compabilité" entre les différents départements Français avait donné lieu ici à des chiffres "sérieux".

Le sujet des Bretons n'est pas neuf: pages1418/forum-pages-histoire/combien- ... -481-1.htm

Deux sujets qui abordaient ce sujet (A lire dans l'ordre)
pages1418/forum-pages-histoire/Liste-MP ... 1125-1.htm
pages1418/forum-pages-histoire/Repartit ... 3522-1.htm

Afin d'éteindre toute polémique tout de suite:
Le fichier excel n'est qu'un exercice de style, les données MDH ont changées de nombreuses fiches ont été rajoutées, ....

Pour accéder directement au fichier excel (données début 2005)
http://perso.wanadoo.fr/charraudlepin/M ... France.xls

Cordialement
Jérôme Charraud

[LABARBE Bernard]

Bonsoir à tous,
Effectivement, les tranches d'âges sont certainement à prendre en considération selon les départements ou régions. Mais concernant les "22% de l'ensemble des Bretons mobilisés", je suis justement à la recherche (de temps en temps car je suis lassé...) du nombre de mobilisés par département. Le sujet a déjà été évoqué, et il a été répondu que seule une compil de tous les mobilisés commune après commune (demandes à faire) pourrait donner le chiffre... Je n'ose croire que ce relevé n'a pas été fait par les départements. Ils existent sûrement quelque part... Je craque, je largue...
Autre chose... Les régions militaires de 1914 ne correspondent pas avec ce que nous appelons aujourd'hui les "régions" (administratives). Alors, "la Bretagne", concernant les pertes, les chiffres de toutes sortes, c'était quoi pour les statisticiens d'après guerre ? J.Y. Rio en a touché un mot avec "les marches de Bretagne". Le 18ème CA, ce n'était pas l'Aquitaine d'aujourd'hui non plus...
La 10ème région (Rennes) englobait les actuels dpts des Côtes du Nord, de l'Ille et Vilaine, et...de la Manche. La 11ème (Nantes), les dpts du Finistère, du Morbihan de la Loire Atlantique et... de la Vendée.
Bonjour la calculette...
Cordialement,
Bernard

[Marc Binazzi]

Je ne peux m'empêcher de rappeler qu'il y a une vingtaine d'années, lors de ses mémorables entretiens avec François Mitterrand dans l'Autre Journal, Marguerite Duras affirmait gravement (sans d'ailleurs être contredite par son auguste interlocuteur) que la Bretagne au début du 20ème siècle et notamment de 1914 à 1918 était tellement reculée (ou arriérée, je ne sais plus) que dans certains villages on ignorait même l'existence de la guerre.

Marguerite, tu nous manques!!!

[LE GOFF Ronan]

Bonsoir à vous tous,
Petite contribution :
Dans "histoire de la Bretagne" de l'abbé Henri POISSON , on retrouve également le nombre de 240.000,00 morts. Etant ici précisé que le paragraphe mentionnant ce nombre aborde ensuite un mouvement nationaliste créé à la sortie de la guerre et son organe "Breiz Dishual".

Petit message pour Marguerite : je pense que d'autres régions du Centre de la France n'étaient pas mieux évoluées que celles "retranchées" du fin fond de la Bretagne.....

Ps: bonsoir à Jean-Yves