Je ne peux pas vous éclairer sur la cas du 15e C.A. n'ayant jamais examiné ces cartons. Je pense que dans ce cas comme dans bien d'autres, il n'y a malheureusement pas de règles ; de plus je ne me permettrais pas de généraliser mes impressions, celles-ci s'appuyant avat tout sur la consultation des seuls cartons du 3e C.A. et unités subalternes.
Concernant les états des pertes présents dans les archives du 1er bureau du 3e C.A., je suis resté sur ma faim... En fait, les données sont très disparates en fonction des périodes et des unités.
Beaucoups d'états ont été égarés ou mal classés ; d'autres se trouvent bloqués dans les cartons des unités inférieures. Pour se faire une idée relativement précise, je pense qu'il ne faut pas en rester aux cartons du 1er bureau du C.A., mais ne pas hésiter à remonter ou descendre les échelons.
Le soin avec lequel ils ont été dressé est capital. Parfois, la précision de certains états est redoutable tant sur les chiffres que sur les informations annexes - surtout pour les officiers (nom, prénoms, affectation, type de blessure ou décès, adresse civile et personne à contacter... etc.). Au contraire, d'autres états font dans le flou artistique : cependant, les imprécisions ou lacunes sont parfois la résultante de combats confus (je pense notamment aux premiers combats du mois d'août 14).
Enfin, il faut noter que les états de pertes ne valent que pour le jour où ils sont dressés et ne sont donc qu'un instantané que la réalité et les jour qui passent viennent parfois contredire.
Bref : l'ouverture d'un carton au SHD procure souvent les mêmes joies ou les même désillusions que la coquille jaune de nos bons vieux Kinder Surprise...

Cordialement,
Stéphan