Forum PAGES 14-18

Bonjour,

Je sors du créneau de la Grande Guerre, mais je pense qu'il se trouvera, parmi ceux qui fréquentent cette rubrique, le spécialiste qui pourra répondre à ma question.

Elle porte sur les fusils d'infanterie du XIXe siècle antérieurs au chassepot.

Dans toute la documentation que je rencontre, on parle tantôt de fusils à piston, tantôt de fusils à percussion. Les embryons de définition que je parviens à trouver tendraient à signifier qu'il s'agirait en fait de la même chose : des fusils où la mise à feu de la poudre est provoquée par un marteau, actionné par un chien, et qui frappe une capsule de fulminate. Les deux termes seraient donc, à cet égard, des synonymes.

Est-ce exact ?

Cordialement
Bernard

Bonjour,

Les ouvrages "classiques" des militaires consacrés à l'histoire de l'artillerie (livres du général Favé, du général Challéat, etc...) de même que les Règlements militaires du XIXe siècle n'emploient que l'appellation "fusil à percussion".
On trouve l'appellation "fusil à piston" beaucoup plus fréquemment dans la littérature consacrée aux armes de chasse.
On peut néanmoins considérer que les deux appellations sont synonymes mais pour les fusils militaires, je pense que l'appellation "fusil à percussion" s'impose.
Cordialement,
Guy François.

Bonjour,
et merci, mon général, pour ces indications, qui vont me faciliter la compréhension des documents multiples et variés que j'achève d'examiner en série R des AD53, période 1870-1871. Effectivement, le terme "fusil à piston" est plutôt employé dans des documents émanant de rédacteurs non militaires, à propos de l'armement des gardes nationaux.
J'ai déjà l'impression d'y voir plus clair.
Encore merci.
Cordialement
Bernard

Bonsoir,

Voici une bonne synthèse de l'origine de ces appellations que j'ai trouvée dans le livre du Capitaine Labiche "Cours d'Artillerie"-Delagrave-1879: Pour plus de détails, voir aussi dans le Tome VII du Mémorial de l'Artillerie "Histoire de l'application du système percutant aux armes de guerre"-(pages 55 à 91)-Bachelier-1852.
Cordialement,
Guy François.

Bonjour,
Là, tout s'éclaire ! Le terme piston n'était pas sorti du néant et devait bien venir de quelque part.
Merci pour ce renseignement technique complémentaire.
Votre documentation est toujours aussi impressionnante...
Cordialement
Bernard