Re: les "Joyeux"
Publié : sam. août 28, 2010 8:55 pm
Bonjour,
Une annecdote : le chant para « en passant par la portiere est copie du chantdes Bat d’Af et se chante sur la même melodie.
« Y'avait là-bas en Algérie
Un régiment dont les soldats
Dont les soldats
A chaque instant risquaient leur vie.
Parachutiste nous voilà, oui nous voilà.
Pour faire partie de cette élite
Il faut bien être un peu cinglé, un peu cinglé
Il faut surtout pas s'faire de bile
Savoir bien boire et s'amuser et s'amuser.
Refrain
Et après tout qu'est-ce que ça fout
Et on s'en fout, la ,la, la
En passant par la portière
Parachutiste souviens-toi
Oui souviens-toi
Qu'un jour il pourrait se faire
Malgré toi, oui malgré toi la la la
Qu'après une chute libre
Tu auras cessé de vivre
Entorché dans l'atmosphère
Tu tomberas comme une pierre.
II
J'ai vu mourir un pauvre gosse
A peine âgé de 18 ans, de 18 ans
Son pépin s'était mis en torche.
Il est mort en criant maman, criant maman.
Je lui ai fermé les paupières,
Recueilli son dernier soupir, dernier soupir
Et j'ai écrit à sa pauvre mère
Comme un para savait mourir, savait mourir.
III
Et comme on n'a jamais eu d'veine
Un jour l'pépin s'ouvrira pas, s'ouvrira pas
Sur cette putain d'terre africaine
A cent à l'heure tu t'écraseras,
Tu t'écraseras.
On ramassera tes côtelettes,
Dans un grand sac à effets chauds,
A effets chauds.
On dira saperlipopette
Ce gazier-là n'a pas eu d'pot
N'a pas eu d'pot.
IV
On te mettras entre quat'planches
Entortillé dans ton pépin,
Dans ton pépin
Au cimetière de Maison Blanche
T'auras la gueule de tes copains,
De tes copains.
T'auras les honneurs militaires
Et l'on mettra sur ton tombeau,
Sur ton tombeau
La croix de guerre réglementaire,
Et ce jour sera le plus beau,
Oui le plus beau. »
Concernant les appelations à l’origine pour suppléer au manque de troupe en Afrique du nord une ordonnance royale crée deux bataillons d’infanterie légère d’afrique ils devaient être composés de militaires qui à leur sortie de compagnies de discipline devraient continuer leur service dans l’armée, de ceux qui condamnés correctionnellement auraient à l’issue de leur peine ou après pardon à continuer à servir, de volontaires c’est donc des corps d’épreuve . il est dit « ils revenaient des expéditions vêtus de capotes et de pantalons en lambeaux, et l’armée les voyant joyeux sous leur haillons qui laissaient voir la peau les proclama les zéphyrs à poils »
Poil apparaissant dans ce texte de 1887 terme à rapprocher de poilu…
A l’époque les commander était recherché
En 1887 il est écrit : « bien que la loi de recrutement actuelle admette comme soldats ceux que le service militaire répudiait jadis, à notre avis avec justice, les bataillons d’afrique sont toujours ce qu’ils étaient autrefois. Les 200 conscrits flétris par des condamnations antérieures, dont le nombre atteint parfois une proportion plus grande, ce rebut des villes, ces vagabonds, ces voleurs, qui ont tous les vices même ceux de sodome, sortant des maisons centrales non amendés mais plus corrompus que jamais ne sont pas parvenus à diminuer le sentiment de l’honneur militaire chez les chasseurs de bataillons d’afrique….. Mieux vaudrait puisque les législateurs pensent que la patrie ne peut se passer de leur service, les former en ateliers de pionniers où sans armes, vêtus de la casque de l’infamie, ils travailleraient pour gagner leur vie »
« Les joyeux- on n’appelle plus les zéphyrs les chasseurs des bataillons d’afrique- les joyeux, les vrais joyeux sont au contraire, le plus souvent des têtes à l’envers, des écervelés, mais ils comptent dans leur rang beaucoup de braves gens…. On a si bien compris la différence entre un condamné civil et un condamné militaire envoyé aux bataillons, que ce dernier après une année exempt de punitions graves , peut rentrer dans un régiment si il le demande »
In « types et uniformes l’ARMEE FRANCAISE par Edouars DETAILLE texte de Jules RICHARD
Lors de la loi de 1905 sur le service militaire il fut décidé :
« sont incorporés dans les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (Sauf décision contraire du Ministre de la Guerre, après enquête sur leur conduite depuis leur sortie de prison) :
• Les individus reconnus coupables de crimes et condamnés seulement à l'emprisonnement, par application des articles 67, 68 et 465 du Code Pénal
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à six mois d'emprisonnement au moins, soit pour blessures ou coups volontaires, par application des articles 509 et 511 du Code pénal, soit pour violences contre les enfants, prévues par l'article 3I2- & 6 et suivants du même Code
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à un mois d'emprisonnement au moins pour outrage public à la pudeur, pour délit de vol, escroquerie, abus de confiance ou attentat aux mœurs prévu par l'article 554 du Code pénal;
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement pour avoir fait métier de souteneur, délit prévu par l'article 2 de la Loi du 5 avril 1905, quelle que soit la durée de la peine
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour rébellion ( art. 209 à 221 du Code pénal) ou violences envers les dépositaires de l'autorité et de la force publique (art. 228 et 230 du Code pénal)
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 2 du présent article
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins pour l'un ou plusieurs des délits prévus par les articles 269 à 276 inclusivement du Code pénal
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour le délit de filouterie d'aliments prévu par l'article 401 du Code pénal
Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations, quelle qu'en soit la durée, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 5 du présent article »
Donc ces unités récupèrent bien une partie de la pègre mais pas de meurtriers ou d’assassins les peines étant nettement trop longues, mais beaucoup de proxénètes..
Durant la première guerre mondiale ces unités servir en partie de réserve de soldats pour les bataillons de marche d’infanterie légère d’Afrique mais a majorité resta en AFN notamment pour y assurer l’ordre.
Pour l’annecdote à la fin du service national dans les années 90 il nous était souvent demandé de nous rendre dans les prisons pour y faire passer la visite médicale des « 3 jours » à des détenus qui allant être libérés étaient astreints à effectuer leur service national, il nous était fortement suggéré de les mettre inapte, personnellement ayant toujours considéré que dans ce cas la le législateur n’avait qu’à prendre ses responsabilités et amender la loi sur le SN et les déclarer d’office inapte ce qui nous aurait évité de perdre notre temps, je les ai toujours déclaré apte (sauf cas médical réel)
Cordialement
Pierre
Une annecdote : le chant para « en passant par la portiere est copie du chantdes Bat d’Af et se chante sur la même melodie.
« Y'avait là-bas en Algérie
Un régiment dont les soldats
Dont les soldats
A chaque instant risquaient leur vie.
Parachutiste nous voilà, oui nous voilà.
Pour faire partie de cette élite
Il faut bien être un peu cinglé, un peu cinglé
Il faut surtout pas s'faire de bile
Savoir bien boire et s'amuser et s'amuser.
Refrain
Et après tout qu'est-ce que ça fout
Et on s'en fout, la ,la, la
En passant par la portière
Parachutiste souviens-toi
Oui souviens-toi
Qu'un jour il pourrait se faire
Malgré toi, oui malgré toi la la la
Qu'après une chute libre
Tu auras cessé de vivre
Entorché dans l'atmosphère
Tu tomberas comme une pierre.
II
J'ai vu mourir un pauvre gosse
A peine âgé de 18 ans, de 18 ans
Son pépin s'était mis en torche.
Il est mort en criant maman, criant maman.
Je lui ai fermé les paupières,
Recueilli son dernier soupir, dernier soupir
Et j'ai écrit à sa pauvre mère
Comme un para savait mourir, savait mourir.
III
Et comme on n'a jamais eu d'veine
Un jour l'pépin s'ouvrira pas, s'ouvrira pas
Sur cette putain d'terre africaine
A cent à l'heure tu t'écraseras,
Tu t'écraseras.
On ramassera tes côtelettes,
Dans un grand sac à effets chauds,
A effets chauds.
On dira saperlipopette
Ce gazier-là n'a pas eu d'pot
N'a pas eu d'pot.
IV
On te mettras entre quat'planches
Entortillé dans ton pépin,
Dans ton pépin
Au cimetière de Maison Blanche
T'auras la gueule de tes copains,
De tes copains.
T'auras les honneurs militaires
Et l'on mettra sur ton tombeau,
Sur ton tombeau
La croix de guerre réglementaire,
Et ce jour sera le plus beau,
Oui le plus beau. »
Concernant les appelations à l’origine pour suppléer au manque de troupe en Afrique du nord une ordonnance royale crée deux bataillons d’infanterie légère d’afrique ils devaient être composés de militaires qui à leur sortie de compagnies de discipline devraient continuer leur service dans l’armée, de ceux qui condamnés correctionnellement auraient à l’issue de leur peine ou après pardon à continuer à servir, de volontaires c’est donc des corps d’épreuve . il est dit « ils revenaient des expéditions vêtus de capotes et de pantalons en lambeaux, et l’armée les voyant joyeux sous leur haillons qui laissaient voir la peau les proclama les zéphyrs à poils »
Poil apparaissant dans ce texte de 1887 terme à rapprocher de poilu…
A l’époque les commander était recherché
En 1887 il est écrit : « bien que la loi de recrutement actuelle admette comme soldats ceux que le service militaire répudiait jadis, à notre avis avec justice, les bataillons d’afrique sont toujours ce qu’ils étaient autrefois. Les 200 conscrits flétris par des condamnations antérieures, dont le nombre atteint parfois une proportion plus grande, ce rebut des villes, ces vagabonds, ces voleurs, qui ont tous les vices même ceux de sodome, sortant des maisons centrales non amendés mais plus corrompus que jamais ne sont pas parvenus à diminuer le sentiment de l’honneur militaire chez les chasseurs de bataillons d’afrique….. Mieux vaudrait puisque les législateurs pensent que la patrie ne peut se passer de leur service, les former en ateliers de pionniers où sans armes, vêtus de la casque de l’infamie, ils travailleraient pour gagner leur vie »
« Les joyeux- on n’appelle plus les zéphyrs les chasseurs des bataillons d’afrique- les joyeux, les vrais joyeux sont au contraire, le plus souvent des têtes à l’envers, des écervelés, mais ils comptent dans leur rang beaucoup de braves gens…. On a si bien compris la différence entre un condamné civil et un condamné militaire envoyé aux bataillons, que ce dernier après une année exempt de punitions graves , peut rentrer dans un régiment si il le demande »
In « types et uniformes l’ARMEE FRANCAISE par Edouars DETAILLE texte de Jules RICHARD
Lors de la loi de 1905 sur le service militaire il fut décidé :
« sont incorporés dans les bataillons d'infanterie légère d'Afrique (Sauf décision contraire du Ministre de la Guerre, après enquête sur leur conduite depuis leur sortie de prison) :
• Les individus reconnus coupables de crimes et condamnés seulement à l'emprisonnement, par application des articles 67, 68 et 465 du Code Pénal
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à six mois d'emprisonnement au moins, soit pour blessures ou coups volontaires, par application des articles 509 et 511 du Code pénal, soit pour violences contre les enfants, prévues par l'article 3I2- & 6 et suivants du même Code
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement à un mois d'emprisonnement au moins pour outrage public à la pudeur, pour délit de vol, escroquerie, abus de confiance ou attentat aux mœurs prévu par l'article 554 du Code pénal;
• Ceux qui ont été condamnés correctionnellement pour avoir fait métier de souteneur, délit prévu par l'article 2 de la Loi du 5 avril 1905, quelle que soit la durée de la peine
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour rébellion ( art. 209 à 221 du Code pénal) ou violences envers les dépositaires de l'autorité et de la force publique (art. 228 et 230 du Code pénal)
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 2 du présent article
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins pour l'un ou plusieurs des délits prévus par les articles 269 à 276 inclusivement du Code pénal
• Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations dont la durée totale est de trois mois au moins, pour le délit de filouterie d'aliments prévu par l'article 401 du Code pénal
Ceux qui ont été l'objet de deux ou plusieurs condamnations, quelle qu'en soit la durée, pour l'un ou plusieurs des délits spécifiés dans l'alinéa 5 du présent article »
Donc ces unités récupèrent bien une partie de la pègre mais pas de meurtriers ou d’assassins les peines étant nettement trop longues, mais beaucoup de proxénètes..
Durant la première guerre mondiale ces unités servir en partie de réserve de soldats pour les bataillons de marche d’infanterie légère d’Afrique mais a majorité resta en AFN notamment pour y assurer l’ordre.
Pour l’annecdote à la fin du service national dans les années 90 il nous était souvent demandé de nous rendre dans les prisons pour y faire passer la visite médicale des « 3 jours » à des détenus qui allant être libérés étaient astreints à effectuer leur service national, il nous était fortement suggéré de les mettre inapte, personnellement ayant toujours considéré que dans ce cas la le législateur n’avait qu’à prendre ses responsabilités et amender la loi sur le SN et les déclarer d’office inapte ce qui nous aurait évité de perdre notre temps, je les ai toujours déclaré apte (sauf cas médical réel)
Cordialement
Pierre