1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

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Terraillon Marc
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Merci pour ce début d'explication mais la décision Millerand a t elle été etendue aux troupes issues de Tunisie ou bien des départements d'Algérie ?

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
BouleurGeorges
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par BouleurGeorges »

Bonsoir,
A vérifier, pas trouvé de 104e RI d'active, mais le 104e RIT :
www.chtimiste.com/batailles1418/divers/ ... 104RIT.htm
(Document très détaillé)

Cela pourrait-il coller avec ce que vous savez?
Apparemment beaucoup de bataillons étaient dispatchés dans d'autres unités et enfin, le 104e RIT a été disloqué le 29/7/1918.
Cordialement
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garnier jean pierre
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par garnier jean pierre »

D'ousqu'on vient, on salue que les morts!
La peur. (G chevallier)



La peur (G Chevallier)
Chemin des dames.
BouleurGeorges
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par BouleurGeorges »

Bonjour,
Donc un 104ème RI et un 104ème RIT.
Clémence, si vous aviez quelques détails supplémentaires, un nom... cela aiderait sûrement.
dans l'historique du 104e RIT beaucoup de noms sont cités au titre de diverses citations. Alors ?
cordialement
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Club College Anjou
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par Club College Anjou »

Bonjour à tous,

Clémence étant en Allemagne, je me permets de répondre à sa place afin de gagner du temps (d'où ce message un 1er mai !!!). En effet, la fin d'année approche à grand pas et le temps commence à être compté.
Voilà ce que nous savons sur le parcours de son ancêtre : Classe 1917, il est affecté au 130e RI pendant ses classes et passe au "104e régiment d'infanterie" fin 1916. Passé au "1er Régiment de Tirailleurs indigènes (sic)" début 1918 jusquen 1919.
Dans la partie Corps d'affectation figure la mention : "1er rgt de tirailleur".
Donc, il n'y a pas de doutes sur le 104e RI (et non RIT) et nous sommes bien ennuyés par la mention 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes. J'ai lu avec attention le sujet sur l'appelation "Indigènes" mais j'avoue mon incapacité à aider Clémence sur ce régiment. D'autant plus que la famille de Clémence ne lui a confié pour l'instant aucun document.

Merci pour votre aide,
Bien cordialement,

Arnaud Carobbi, responsable du club "Mes ancêtres dans la Première Guerre mondiale"
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Terraillon Marc
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Je possede l'historique du 130e RI si cela peut vous aider

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

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BouleurGeorges
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par BouleurGeorges »

Bonjour,
Pour la partie régiment tirailleurs, quelques pistes:

D'après le CRID:
LesRégiments d'Infanterie au Maroc:
Zouaves et Tirailleurs :
1er zouaves
2e zouaves
3e zouaves
3e bis zouaves
4e zouaves
7e zouaves
8e zouaves
9e zouaves

1er tirailleurs
2e tirailleurs
3e tirailleurs
4e tirailleurs
8e tirailleurs
9e tirailleurs

1er mixte de zouaves et tirailleurs
2e mixte de zouaves et tirailleurs
3e mixte de zouaves et tirailleurs
4e mixte de zouaves et tirailleurs

(1er) Régiment des tirailleurs marocains

Régiment de marche de la Légion
http://www.crid1418.org/chemin_des_dame ... unites.htm

Et puis et puis, le must:

http://vinny03.club.fr/1418.htm

Cordialement

Jean-François
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Club College Anjou
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par Club College Anjou »

Bonjour à tous,
Je vous remercie de votre aide.Je reviens d'Allemagne, de Bückeburg. Je voulais mettre une photographie d'un monument aux morts de cette ville ...Mais il n'y en a pas !
Encore merci et à bientôt!

Clémence
belge
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Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par belge »

Bonsoir à tous,
Pour les Marocains, j'avais promis de vous indiquer les sites des Célébrations de Gembloux ( Belgique ) pour ceux de 40 : en voici .
Vous verrez aussi, plus bas, des infos sur ceux de 14-18. Merci à tous, Africains et Métropolitains, pour leur sacrifice.

http://users.skynet.be/suffrage-univers ... mima06.htm AVEC PHOTOS SUR LE SITE
Il y a soixante ans, des Marocains à Gembloux...
Ce dimanche 14 mai 2000 à 10h un hommage a été rendu à la nécropole française à Chastre (près de Gembloux), où sont enterrés côte-à-côte soldats français et marocains morts entre le 13 et le 16 mai 1940 dans les combats contre l'envahisseur nazi.

"[le 16 mai, après trois jours de combats] Les bataillons de tirailleurs [marocains]comptaient chacun environ 700 hommes au départ. Le 1er bataillon du 2ème R.T.M. compte maintenant 74 combattants, le 1er bataillon du 7ème R.T.M. en aligne 80 et le 2ème bataillon du 7ème R.T.M. à peine 150. " ("La bataille de Gembloux" http://home.worldnet.fr/~gaeroy/gembloux.html )
Ce fut une belle commémoration avec hymnes nationaux, drapeaux etc., mais aussi récitation du premier verset du Coran ("fatiha") par des enfants en choeur, et lecture, par un enfant également, d'un texte retraçant la participation des tirailleurs marocains à cette bataille. Il y avait beaucoup de monde, au bas mot trois cents personnes, un public principalement marocain, et même parmi eux trois survivants de 1940 qui étaient assis aux places d'honneur. C'était la première fois aussi que le Maroc dépêchait un ministre en charge des affaires militaires (il n'y a pas de "ministre de la Défense"), il y avait aussi le secrétaire d'Etat français aux anciens combattants ainsi que le ministre belge de la Défense, ainsi que divers élus locaux de Chastre, Gembloux et Charleroi. Plusieurs élus d'origine marocaine étaient également présents, Fatiha Saïdi, Fouad Lahssaini, Sfia Bouarfa, Mohamed Daïf, Mostafa Ouezekhti. Et beaucoup d'enfants. Il y avait au 1er janvier 1998 132.831Marocains en Belgique, plus 63.157 Marocains devenus belges entre 1985 et 1997, sans compter un nombre indéterminé de Belges de naissance qui ont des racines familiales marocaines; il y a également, surtout en région bruxelloise, quelques dizaines au moins de familles franco-marocaines rapatriées d'Algérie suite aux épurations ethniques de 1972.

Pierre-Yves Lambert

photos 1 et 2: P.Y. Lambert
photo 3: Ahmed Oubari
les autres photos
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Belgique-Maroc
Vibrant hommage de deux historiens belges
A la mémoire des 2250 soldats marocains morts en mai 1940 dans la bataille de Gembloux
pour défendre la Belgique du nazisme.
( NB du Forumeur : attention, il n'y aurait pas eu tant de morts : voir http://users.skynet.be/chercha/cimetiere.htm
Les CEREMONIES commémoratives, mise ou point )

Deux historiens Belges, MM. Franz Labarre et Raoul François, Rendent un vibrant et émouvant hommage, dans un excellent ouvrage ‘’Gloire et sacrifice’’, à la mémoire des 2250 soldats marocains tombés sur le front en mai 1940 lors de la
( NB du Forumeur : attention, il n'y aurait pas eu tant de morts : voir http://users.skynet.be/chercha/cimetiere.htm
Les CEREMONIES commémoratives, mise ou point )

bataille de Gembloux pour défendre la Belgique de la peste nazie.

Le 10 mai 1940, en effet, trois régiments de tirailleurs marocains en provenance des premières, deuxièmes et septièmes garnisons de Kénitra, Marrakech et Meknès débarquent dans la région du Brabant Wallon (une vingtaine de km au sud de Bruxelles) pour contrer l’avancée de l’armée hitlérienne et permettre aux forces alliées particulièrement françaises d’installer une ligne de défense. Avec courage, abnégation et sacrifice suprême pour défendre la liberté et la démocratie, les Lions marocains ont résisté, trois jours durant, aux blindés allemands mais les pertes sont énormes.
Une véritable hécatombe. Sur les 2.300 soldats marocains entrés en Belgique, cinquante à peine reverront Meknès.
Grâce à des recherches minutieuses, les deux historiens nous font revivre cette histoire oubliée et méconnue par la plupart des Belges.
La date du 10 mai 1940 restera à jamais gravée dans l’histoire. Elle marquera aussi jusqu’au dernier jour de leur vie, celles et ceux qui vécurent la seconde guerre mondiale.
L’allemagne nazie envahissait alors la Belgique, la Hollande et le Grand-Duché de Luxembourg. La France, garant de la neutralité de la Belgique, envoie immédiatement des troupes pour aider l’armée belge à contenir la progression de l’agresseur.
Le corps de cavalerie du général Prioux, composé de la 2ème et de la 3ème DLM se porte à la rencontre de l’ennemi pour retarder son avancée et permettre ainsi à l’infanterie de gagner les positions qui lui sont imparties par le haut commandement militaire. Cette installation est prévue jour J plus 6. La fulgurante percée allemande oblige cependant la 1ère armée française à rejoindre plus tôt que prévu sa position de résistance et à affronter l’envahisseur dans des délais nettement plus courts que ceux envisagés initialement par le haut commandement français.
Pour défendre la ligne Wavre-Gembloux-Namur dépourvue de défenses naturelles et qui s’étend sur une trentaine de kilomètres, la 1ère armée française disposait de 6 divisions d’infanterie dont trois motorisées.
Du nord au sud, de Wavre à Chastre inclus s’était déployé le IIIème corps d’armée commandé par le général de la Maurencie qui comprenait la 1ère DIM du général de Camas et la 2ème DINA du général Dami.
Au centre, de Chastre à Beuzet se trouvait le 4ème corps d’armée.
Au sud, de Beuzet à la position fortifiée de Namur, était engagé le Vème corps d’armée commandé par le général René Altmayer et qui était composé de la 12ème DIM du général Janssen et de la 5ème DINA du général Vieillard.
Toutes ces divisions appartenaient à l’élite de l’armée française, car le haut commandement étant persuadé d’une répétition du plan Von Schlieffen de 1914.
Au IVème corps dirigé par le général Aymes incombe la mission plus périlleuse: barrer à tout prix la direction de Gembloux pour interdire aux Allemands l’accès à la vallée de la Sambre et donc à la frontière française du nord.
Une zone d’une dizaine de kilomètres constituant une grande plaine agricole est confiée aux deux divisions qui forment le IVème corps: la 15ème DIM du général Juin et la 1ère dm du général Mellier.
Dans cette plaine agricole, la voie ferrée Bruxelles-Wavre-Gembloux-Namur constitue le seul obstacle susceptible d’arrêter la progression des unités blindées allemandes.
Les ponts, passages, remblais et déblais de cette voie deviendront l’enjeu de combats effarants et meurtriers.
La 15ème DIM pourra rejoindre rapidement ses positions, installer ses plans de feu et poser des mines antichars. Par contre, la 1ère DM éprouvera des difficultés à gagner la région de Gembloux. Un des trois régiments de la division, le 7 RTM, devra se déplacer à pied et se heurter aux Allemands quatre heures seulement après son arrivée. Les plans du haut commandement français prévoyaient cependant un délai d’une semaine pour l’installation d’une position de défense par la division marocaine.
Celle-ci, véritable division d’infanterie de type ‘’grande guerre’’ doit affronter sur un terrain non préparé, lors d’un combat de rencontre, deux grandes unités blindées modernes disposant d’un appui aérien.
Or le secteur du 2 RTM comprend l’axe de l’ancienne chaussée romaine qui occupe approximativement la ligne de crête qui sépare le bassin de la Meuse de celui de l’Escaut. Cette voie antique relie, par ses prolongements en France et en Allemagne, la Manche au Rhin.
Le plateau situé dans son axe ne comporte aucun obstacle de forêt ni de cours d’eau. Il convenait donc parfaitement à la manoeuvre offensive des blindés allemands du XVème panzer korps du général Hoeppner composé de la 3ème et de la 4ème panzer.
Pendant deux jours, la division marocaine supportera l’essentiel de la poussée allemande et résistera malgré de lourdes pertes. De plus, le premier jour des combats, le 14 mai, les deux ponts surplombant la voie ferrée entre Gembloux et Ernage resteront intacts pour permettre le recueil des derniers éléments du corps de cavalerie du général Prioux qui, depuis le 10 mai, menait un combat retardateur en avant de la position ‘’dyle’’ pour permettre l’installation de l’infanterie française.
Durant la journée du 14, malgré les attaques massives des blindés et des fantassins allemands, la division marocaine reste maîtresse du terrain. Le soir, une contre-attaque appuyée par des chars permet la destruction des deux ponts demeurés intacts.
La nuit du 14 au 15 mai, en raison de la percée allemande à DINAnt, le haut commandement français prévoyait déjà l’ordre de repli vers Fleurus pour éviter tout encerclement.
Les combats acharnés reprirent le 15 mai dès l’aube. Les Allemands élargissaient l’assaut jusqu’à Perbais-Chastre où ils coupaient la liaison entre le 110 RI et le 7ème R.T.M., c’est-à-dire entre le IIIème et le IVème corps d’armée.
Au coeur de la position ‘’Dyle’’, la division marocaine subissait de lourdes pertes dans des combats allant jusqu’au corps à corps. Sa position était de plus en plus entamée. Aussi, en début d’après-midi, une contre-attaque française s’imposait.
Bien qu’elle ait été repérée par l’aviation ennemie, cette contre-attaque fut menée avec succès par les bataillons de la division marocaine restés en réserve. Ces bataillons et les chars qui les appuyaient subirent eux aussi de lourdes pertes, mais rétablirent l’intégralité des positions françaises.
Le soir du 15 mai, les Allemands se repliaient vers le carrefour des cinq étoiles à Thoremblais, au-delà de leurs bases de départ. Ce repli scellait leur défaite dans cette bataille de Gembloux.
Parallèlement à ces combats de la bataille de Gembloux, d’autres également acharnés ont opposé, la 18ème division d’infanterie allemande du général Cranz à la 2ème DINA.
Les trois régiments de la 2ème DINA (13 RTA, 11ème zouaves et le 22 RTA) sont aussi parvenus à endiguer la progression allemande.
La bataille de Gembloux présente plusieurs particularités:
elle constitue, du moins dans sa première phase dans la région de Hannut, Merdorp et Jauche, la première bataille de chars de l’histoire militaire mondiale. Elle marque le premier coup d’arrêt au Blitzkrieg depuis le 1er septembre 1939, date de l’invasion de la Pologne.
Cette bataille constitue également la seule victoire terrestre de l’armée française durant la campagne de mai 1940.
En guise de bilan, il convient de mentionner du côté allemand, la perte de près de 300 engins blindés, d’une dizaine d’avions de reconnaissance et de combat, de plusieurs centaines de soldats d’élite, du côté français, la perte de 200 engins blindés et de plusieurs centaines d’hommes pour une victoire tactique.
Le temps a passé. Les nations alors en guerre se sont réconciliées et oeuvrent maintenant à la construction d’une Europe enfin débarrassée de ses vieux antagonismes nationalistes.
Cependant, le souvenir des événements tragiques de la seconde guerre mondiale et de la détresse dans laquelle ils plongèrent des millions d’êtres humains doit être impérativement entretenu.
En effet, l’on assiste dans les sociétés occidentales à une résurgence du fanatisme et de l’extrémisme favorisée par l’exclusion et la précarité sociales engendrées par la mauvaise conjoncture économique.
En ce lieu de repos et de recueillement, les tombes de ces soldats dont la plupart furent fauchés au printemps de leur existence nous rappellent les dangers de l’extrémisme et nous incitent a la vigilance et a la fermeté. Elles exigent aussi que le sacrifice ne fut pas consenti en vain. Les lecons de l’histoire doivent être retenues: aucune démocratie n’en a jamais agressé une autre.

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http://www.lematin.press.ma/lejournal/1 ... 2/nat4.htm
Le matin du Sahara et du Maghreb
Lundi 12 Avril 1999 - N° 10.307
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EXPOSITION
Le Maroc et la libération de la France
A l’occasion du 50ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et pour rendre hommage aux soldats marocains qui, répondant à l’appel de Sa Majesté Mohammed V, ont pris une part décisive aux côtés, de leurs frères d’armes français à la libération de la France, le Service des Anciens Combattants de l’ambassade de France au Maroc présente à partir du 3 jusqu’au 14 juin 1995 une exposition à la salle Bab Rouah à Rabat, retraçant l’épopée des goumiers , tirailleurs et spahis.
Cette manifestation a pu être organisée grâce à l’appui de "la Koumia" , association regroupant les officiers français ayant servi avec les troupes marocaines. Le concours de plusieurs autres organismes, marocains ou français, a également été précieux :
- Le Haut Commissariat aux Anciens Résistants et Anciens Membres de l’Armée de Libération ;
- Le ministère français des Anciens combattants et victimes de guerre ;
- Le Centre national Jean Moulin de la ville de Bordeaux ;
- Le Musée des Goums de Montsoreau.
Cette exposition veut retracer, à travers des photographies et des documents d’époque, le parcours des soldats marocains au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Les soldats marocains dans
la Seconde guerre mondiale
Dès le 3 septembre 1939, par une lettre lue dans toutes les mosquées du Royaume, Sa Majesté Mohammed V exhorte les Marocains à se ranger moralement et matériellement aux côtés de la France , déclarant : "Nous devons apporter à la France un concours sans réserve , ne lui marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice".
En 1940, les tirailleurs marocains mènent de furieux combats en Belgique à Gembloux, bloquant l’avance nazie.
Le 2ème régiment de spahis marocains s’illustre au combat de la Horgne ; le 4ème spahi, après être entré le premier au Luxembourg, retardera l’avance ennemie sur Marseille.
Dès la fin 1942, après le débarquement allié au Maroc, la division de marche du Maroc, et les Tabors s’engagent en Tunisie pour protéger l’engagement des unités américaines et anglaises. En juillet 1943, un tabor participe à la conquête de la Sicile.
Tous les Français du Maroc en âge de porter les armes prirent avec enthousiasme leur place au combat dans ces régiments des divisions marocaines et dans les tabors.
Les évadés de France, passés par les prisons espagnoles complèteront leurs rangs. Les épouses , les soeurs, les filles de nos camarades, de nos chefs servirent volontaires dans les unités du Service de Santé.
Le 1er RTM, le 2ème GTM, deux escadrons du 4ème RSM, libèrent en septembre 1943, le premier département français, la Corse.
La Campagne d’Italie débute alors ; les Marocains de la 2ème DIM, de trois GTM, ceux de la 4ème DMM y tiendront un rôle essentiel.
Avec leurs trains muletiers, leurs compagnies muletières, troupe de montagne d’une rare qualité, véritable armée de métier, aguerrie, ces unités sont entraînées par des cadres ardents, compétents , qui paieront chaque fois de leur personne, toujours en tête. Et à l’annonce de la victoire de Rome, toutes les cloches de Londres sonnèrent pour l’apprendre à la population.
Mulhouse que la 1ère D.B. occupe tandis que la 2ème D.B. prend Strasbourg. La 4ème D.M.M. défendra Mulhouse pendant tout le mois de décembre.
Alors, l’action pour libérer l’Alsace et Colmar s’engage par les Vosges dans le froid et la neige de l’hiver, la 2ème D.I.M., la 4ème D.M.M., les tabors, y jouèrent un rôle déterminant avec abnégation, ténacité et courage.
Ce sera alors la victoire.
La 4ème R.S..M. suivi du 1er R.T.M. fonçant sur Rouffach, fait sa jonction avec le Combat Command du général américain O’Daniel.
L’Alsace est libérée
Après le tabor du commandant Abiscot franchira la ligne Siegfried et ce sera la traversée du Rhin pour la manoeuvre audacieuse menée par le général d’armée de Lattre de Tassigny, jusqu’à Ulm, Stuttgart, Felkirch dans le Voralberg, d’où le 4ème R. S.M. fera sa jonction avec le 3ème R.S.M. venant du nord à Saint-Anthon.
Marocains et Français du Maroc et de France, unis au sein de ces régiments de tirailleurs, de spahis , d’artilleurs , de sapeurs, de conducteurs, de muletiers et de goumiers, dans la boue, la neige, souffrant dans leur corps, acceptant le sacrifice dans une aide mutuelle devant le danger, ont bien mérité de nos deux pays, le Maroc et la France, désormais unis par les liens du sang sur les champs de bataille.
Les soldats de cette époque n’oublient pas et tiennent toujours à témoigner de la fraternité d’armes qui les unit toujours depuis le 8 mai 1945.

Bibliographie
- Guy Martinet, l’Effort de guerre du Maroc dans la Seconde Guerre mondiale ;
- Paul Gaudeac, l’Armée de la victoire

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http://www.lematin.press.ma/lejournal/1 ... 4/sp15.htm
Le matin du Sahara et du Maghreb
Mercredi 14 Juin 1999 - N° 10.401
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Depuis soixante ans, l’hymne national marocain sera exécuté, le drapeau national hissé et la Fatiha récitée
Hommage solennel aux soldats marocains tombés lors de la bataille de Gembloux

Pour la première fois depuis soixante ans, l’hymne national marocain sera exécuté, le drapeau national hissé et la Fatiha récitée au cimetière de Gembloux (Namur-60 km au Sud de Bruxelles) à la mémoire des centaines de soldats marocains tombés sur le champ de bataille, les 14 et 15 mai 1940, dans cette région pour défendre la Belgique et la France contre l’envahisseur allemand.
Cette cérémonie, apprend-on à Bruxelles, se déroulera, dimanche prochain, en présence notamment de M. Abderrahmane Sbaï, ministre délégué chargé de l’Administration de la défense nationale, du général de brigade Benali Aherrouch, de l’état-major général des Forces Armées Royales, et du colonel Mohamed El Azhari, attaché de défense près l’ambassade du Maroc en Belgique.
Trois vétérans marocains de cette guerre ont été conviés à cette cérémonie à laquelle participera également M. Abdeljalil Saubry, chargé d’Affaires à l’ambassade du Royaume à Bruxelles.
Plusieurs personnalités étrangères sont attendues dont le ministre belge de la Défense, M. André Flahaut, et le secrétaire d’Etat français à la Défense, chargé des anciens combattants, M. Jean-Pierre Masseret. Une allocution de M. Sbaï est prévue lors de cette cérémonie qui constituera certainement l’occasion pour l’assistance de se remémorer le rôle joué par le Maroc, sous la conduite de feu S.M. Mohammed V, et les sacrifices consentis par ses fils pour défendre les valeurs d’indépendance et de liberté, lutter aux côtés des alliés contre l’invasion nazie et préserver l’intégrité de pays européens dont la France, puissance occupante à l’époque. L’intégration de la composante marocaine avec tous les honneurs qui lui échoient au programme de la cérémonie, célébrée chaque année en pareille date par la France et la Belgique, a pu avoir lieu grâce au louable travail de sensibilisation accompli par les milieux concernes au Maroc et à Bruxelles qui ont oeuvré auprès du Comité franco-belge pour la commémoration de la bataille de Gembloux pour que soit reconnu de manière solennelle le mérite de ces soldats marocains qui ont consenti le sacrifice suprême pour défendre, avec bravoure et témérité, l’indépendance de cette région de l’Europe.

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http://www.lematin.press.ma/lejournal/2 ... /nat14.htm
Le matin du Sahara et du Maghreb
Jeudi 11 Mai 2000 - N° 10.703
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23/11/2004 "J'effectue actuellement des recherches socio-historiques sur la participation des combattants maghrébins (et notamment marocains -division marocaine-) aux deux guerres (14/18 et 39/40 et libération de la France) notamment dans la région Nord-pas-De-calais et en belgique. Ces recherches se traduiront -fin 2005 début 2006- par un ouvrage et surtout des expositions itinérantes, à caractère pédagogique dans différentes communes et établissements scolaires. Pour cela je suis à la recherche de tout témoignage ( photos, archives, documents, personnes ou famille de personnes ayant participé à ces deux conflits....). Contacter: M. Abdelmoula SOUIDA 11/10 rue du Vercors 59650 Villeneuve d'Ascq. Tél 0320471433 Mail [email protected] "
...avec photos sur le site...
plus :
http://www.resistances.be/tirailleurs.html
http://www.wafin.be/interview/archives/goffin.phtml
http://users.skynet.be/chercha/ceremonies.htm
http://www.lalibre.be/article.phtml?id= ... _id=281673
http://www.wafin.be/objectifprogramme.phtml
http://users.skynet.be/cherchhttp://www ... s/societe/ [...] connu.html
Un sacrifice trop méconnu (14/05/2007) :
La commémoration de la bataille de Gembloux a rappelé le combat altruiste des soldats africains
CHASTRE Les années passent et, chacun s'en réjouira, le nombre de participants à la commémoration de la bataille de Gembloux ne cesse d'augmenter. Un phénomène qui s'est vérifié dimanche matin à la nécropole de Chastre.
Des enfants et adolescents sont venus se joindre aux adultes pour rendre hommage aux centaines de soldats qui ont perdu la vie entre le 13 et le 16 mai 1940 lors de ce qui restera la première bataille de chars de l'histoire militaire mondiale. Le premier coup d'arrêt du Blietzkrieg depuis l'invasion de la Pologne et la seule victoire terrestre des Français dans la campagne de '40, et ce, malgré une opposition nazie qui pouvait compter sur un appui aérien. Un épisode marquant de la Deuxième Guerre mondiale qui a fait énormément de morts des deux côtés, dont une partie sont ensevelis dans le paisible cimetière sis sur la route de Villeroux. Parmi les hommes tués sur ce front qui s'étendait de Wavre à Gembloux, on retrouvait de nombreux Nord-Africains, notamment au sein de la première division marocaine (dont le fameux 7e tirailleur à pied), qui appartenait à l'armée française. "Sans eux, il n'y aurait pas eu cette résistance, a souligné un représentant du Collectif pour la mémoire et la dignité. Mais ils sont oubliés dans les manuels scolaires et les grandes commémorations. Et puis, ils n'ont toujours pas les mêmes droits que leurs compagnons d'armes français de l'époque... Mais ils restent debout. Et le monde entier peut leur être reconnaissant."
Un triple devoir
La cérémonie aux accents belgo-franco-marocains a également été marquée par le survol de deux F16 et le lâcher de ballons multicolores par les têtes blondes présentes. Le tout sous les yeux de nombreuses personnalités politiques (dont certains habitués du rendez-vous).
À commencer par le bourgmestre chastrois Claude Jossart pour qui "N'oubliez jamais doit rester notre devise" et le ministre André Flahaut qui n'a pas caché son bonheur de constater la dimension de transmission du souvenir et le modèle de multiculturalité que prend toujours davantage cette rencontre : "Garder la mémoire, développer l'éducation et apprendre la reconnaissance. Notre devoir est triple... Ils avaient 20 ans, un peu plus, un peu moins. L'âge des projets, des passions... Ils se sont battus pour un pays sans frontières. Ils venaient du Sud, du Nord, étaient blancs, noirs ou métissés. Ils n'étaient que d'une seule race, celle des seigneurs".

Geoffroy Herens
© La Dernière Heure 2007

Discours de Monsieur André Flahaut, Ministre de la Défense ( Nationale belge ), pour la commémoration de la Bataille de Gembloux-Chastre

Madame, Mademoiselle, Messieurs,

En vos titres, grades et qualité,

Ici, c’est une page de l’Histoire, avec un grand h, qui s’est écrite.

Mais toutes ces pages commencent par une histoire simple : l’histoire d’un petit garçon dont l’enfance fut douce, ou peut-être difficile.
Il était fils unique ou peut-être pas.
Il était sage ou turbulent, je ne sais pas.
C’était un petit garçon qui allait à l’école, ou peut-être pas. Il avait des copains, une adolescence bousculée ou heureuse ; il a grandi et rencontré des filles.
Il travaillait déjà ou étudiait encore.
Qu’importe, il avait la vie et ses promesses à portée de main et une mère pour y croire avec lui.

C’est l’histoire de Djamil ou celle de François, ou de Pierre ou de Rachid, je ne sais plus. C’est une histoire un peu bête, banale, quelconque mais c’est celle de plus de 900 vies qui se sont arrêtées entre le 13 et 16 mai 1940, ici à Chastre et à Gembloux.


Avec nous aujourd’hui : Thomas, Marine, Christel, Julien, Djamila, Ali, Marc, Lorenzo et tous leurs copains de classe. Ils partagent avec ces garçons nés dans les années 20, les mêmes rêves, les mêmes fragilités, les mêmes valeurs. Ils ont compris la proximité, les similitudes qui existent entre eux et tous ceux qui reposent ici à la nécropole de Chastre, enfants dispersés d’horizons étrangères qui se ressemblent à jamais.
Alors je me pose la question ? Faut-il des cimetières pour que s’estompent les frontières, les races, les intolérances, les indifférences ?

Les temps ont heureusement changé : l’Europe a pacifié ses peuples et l’Histoire, parfois trop lentement il est vrai, rétablit ses vérités.

Venus de France, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie, exilés de leur village, de leur soleil, de la paix de leur monde, ils avaient vingt ans et tous les courages.
Ici à Chastre, à Gembloux, les amarres furent rompues d’avec le temps qui passe pour entrer dans l’éternité.

En mai 1940, il fallait avancer, coute que coute, gagner quelques mètres de terrain, atteindre le fossé, mettre un genou en terre, viser le cœur de ceux d’en face, la vie soudain désarticulée par la faillite du monde.
Entre les monstrueux tonnerres des balles, des canons et des chars, quelques instants de silence rendaient à la terre les plaintes des blessés, le murmure des mourants, le rythme doux des prières, l’odeur pestilentielle et mêlée de la poudre, du sang et de la mort.
Après, il y aura les cadavres à peine identifiables, la main brisée, le visage mutilé et plus tard, enfin, la terre qui recouvrira l’enfer.
Saison après saison se creuseront, comme sur le visage des mères hébétées, de nouveaux sillons. Le malheur sera interminable et la plupart de ces enfants n’auront laissé que l’exil en héritage.

La présence en ces lieux d’autres jeunes est pleinement rassurante. Elle valorise la mémoire plurielle mais aussi la mémoire durable.
Au-delà des réflexions académiques, ils ont compris qu’il leur faut contribuer à la construction d’une société multiculturelle plus épanouie mais gardant la même générosité que celle qui unit les soldats français et africains en 1940.

Ensemble, avec les Anciens qui nous font l’honneur de nous accompagner aujourd’hui, ils savent l’évidente vigilance à l’égard de tout ce qui, passivement ou volontairement, fragilise les légitimités de l’individu ou d’une partie du corps social. Ils savent qu’il faut multiplier les opportunités de transmission de la mémoire. Ils savent que malgré certains sites internet, certaines campagnes de diffusion de croix gammée, de discriminations raciales, malgré les tombes profanées, c’est par la fraternité et la tolérance qu’ils acquerront la vraie liberté.

Rien n’est innocent, rien n’est banal. Les longues et dangereuses distillations idéologiques qui fascinent certains, qui transitent par tous les canaux que la modernité met à leur disposition ne peuvent être ni ignorées, ni acceptées.
Il est si facile de passer du mépris au rejet, du rejet à la haine, de la haine au crime.

Les Anciens qui, dès le 10 mai au canal Albert, ont si durement, si intensément, si généreusement combattu pour cette liberté connaissent, mieux que quiconque, le prix qu’il leur a fallu payer pour que nous soyons ici, aujourd’hui, libre d’être et de penser, d’agir et d’aimer.

Notre devoir est triple : il nous faut garder la mémoire, développer l’éducation, apprendre la reconnaissance.
La plupart des personnes présentes savent combien d’initiatives j’ai déjà prises en faveur du devoir de mémoire. En étroite collaboration avec l’Institut des Vétérans dont je suis ministre de tutelle depuis bientôt 12 ans, je n’ai eu de cesse de faire en sorte que se multiplient les rencontres entre les jeunes et les témoins de la guerre et des camps. Cette année par exemple, il a été proposé aux écoles de la région de Chastre, d’étudier de plus près la bataille de mai 1940, non pas nécessairement du point de vue militaire, des spécialistes, des historiens s’y sont déjà attelés, mais d’envisager ce drame au travers de la proximité.
Quels souvenirs leurs grands-parents, leurs voisins, habitants de la région ont-ils gardé ? Quelle a été l’histoire personnelle de tel soldat ? D’où venait-il ? Quels chemins ces troupes ont-elles suivi pour venir mourir dans nos villages ? Quels visages peut-on mettre sur ces tombes ? Que nous disent-ils encore ?

Je crois que c’est ainsi, par une plus grande concrétisation des victimes, par une approche individualisée que les jeunes générations peuvent toucher au plus près la terrible réalité de l’Histoire. C’est ainsi que leur réflexion se fera plus profonde et que leur attention s’aiguisera à chaque fois que les principes démocratiques seront mis en danger.

Et puis, il y a la reconnaissance. La nôtre passe certainement par la qualité et la régularité des commémorations que j’ai toujours souhaitées vraies et sincères. Je ne pense pas qu’il puisse y avoir un sentiment de routine, d’habitude, d’indifférence, de coutume dans une cérémonie comme celle-ci. Pas plus qu’il ne peut y en avoir dans la visite du Fort de Breendonck ou du camp d’Auschwitz ou de n’importe quel lieu de mémoire.
Il s’agit d’une réelle volonté de poursuivre et de renforcer notre devoir de mémoire et notre capacité à prendre en compte les leçons de l’histoire. C’est plus qu’un geste à l’égard des derniers vétérans, des derniers acteurs, des derniers vainqueurs, c’est un engagement auquel rien ne devra nous permettre de déroger. Mais c’est bien plus encore : c’est mettre en place les garanties d’une paix durable !

Ici, à Chastre, petit village paisible du Brabant wallon, il est un coin de France né de la folie des uns, grandi du courage des autres, tellement lourd de souffrances, tellement fort de ses exemples qu’il nous faut apprendre à le découvrir vraiment.

Venir à Chastre, c’est trouver, au-delà de la mémoire, un terrible mais exceptionnel message d’espoir.

Ils avaient vingt ans, un peu plus, un peu moins mais c’était toujours l’âge des projets, des passions, des peurs aussi. Pourtant, s’ils avaient décidé d’être raisonnable, ils n’auraient pas avancé. Le cœur les portait sur les chemins de l’effroi et ils s’élancèrent comme cogne sur les rochers la mer en furie.

Vingt ans, c’est tellement peu pour remplir une vie, c’est tellement pour construire l’Histoire.

Venus du nord ou du sud, blancs, noirs ou métissés, ils se sont battus pour un pays sans frontières, celui de la liberté ; souvenons-nous de Djamil, de François, de Pierre, de Rachid : ils avaient vingt ans, un peu plus, un peu moins ; ensemble ils n’étaient que d’une seule race : la race des seigneurs.


André Flahaut

Marocains et tombés pour la Belgique
Sophie Devillers
Mis en ligne le 21/04/2006
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200 élèves bruxellois se sont recueillis hier, à la nécropole française de Chastre.
Soldats français, marocains, algériens et tunisiens y reposent côte à côte.
Victimes pour la plupart de la Bataille de Gembloux de mai 1940.
Strictement alignées, les croix blanches chrétiennes et les stèles gravées d'inscriptions arabes font face à la campagne chastroise. Six cent trois soldats français reposent dans la «nécropole française» de Chastre (Brabant wallon), aux côtés de 168 tirailleurs marocains, 131 tirailleurs algériens et trois tirailleurs tunisiens, des soldats professionnels recrutés dans leur pays et formés par l'armée française.
Parmi les 160 000 hommes de l'armée française ayant participé à la «Bataille de Gembloux», qui contribua à stopper l'armée allemande pendant deux jours en mai 1940, 18 000 appartenaient à la 1re Division marocaine. Environ 500 de ses membres - cadres ou soldats - perdirent la vie lors des combats, les pertes s'élevant après la bataille à 2 000, blessés, tués, disparus ou prisonniers.
Sur la pelouse du cimetière de Chastre, les Augustin, Marcel, Pierre-Henri reposent aux côtés des Driss, Slimane ou Mohamed, tous «morts pour la France».
D'habitude, seuls les drapeaux français, marocain et belge veillent sur le site silencieux. Aujourd'hui, l'herbe soigneusement tondue de la nécropole est foulée par les baskets, bottes et sandales. Deux cents adolescents d'une dizaine d'écoles secondaires bruxelloises sont venus rendre hommage aux soldats tombés à Chastre, à l'invitation du Parlement francophone bruxellois et de son président, Christos Doulkeridis (Ecolo). A leur main, une rose jaune ou rouge, qu'ils déposeront bientôt sur la stèle située au milieu du cimetière. «C'est ici, sur ce bout de terre qui appartient à présent à la République française, qu'ont été rassemblés tous les combattants français de la Bataille de Gembloux», explique Claude Jossart, le bourgmestre de Chastre (MR), aux garçons et filles réunis en arc de cercle sous la bannière française. «Les tirailleurs marocains sont tombés pour notre liberté et nous leur en sommes reconnaissants».
Des députés régionaux bruxellois et des représentants marocains ont aussi fait le voyage depuis la capitale. «C'est important de rendre hommage à ces hommes, qui sont morts l'arme à la main, et c'est l'occasion de valoriser la mémoire que partagent Belges et Marocains», affirme Driss Chabi, le consul général du Maroc à Bruxelles. «Ce cimetière rappelle le rôle joué par le Maroc dans la lutte contre la barbarie nazie. Et c'est symbolique que des jeunes assistent à cette cérémonie.»
Dans le cadre de sa mission d'éducation à la citoyenneté, le Parlement francophone bruxellois invite chaque année des adolescents à visiter le fort de Breendonck. S'y ajoute à partir de cette année, cette découverte du cimetière de Chastre. «Nous voulions montrer la participation forte des Marocains, lors de la guerre, et leur rendre hommage», détaille M. Doulkeridis. «Dire aux jeunes d'origine marocaine: nous respectons vos aïeux.» Car la plupart des jeunes invités ignoraient la présence de tirailleurs africains dans l'armée française venue au secours de la Belgique en mai 1940. «Il faut se souvenir de ces combattants, chaque année», affirme Yasmina, élève à l'Athénée Charles Janssens d'Ixelles. «Ca me touche de savoir que ce sont des Marocains, qui se trouvent là, et qu'ils se sont battus pour la Belgique», ajoute Rachid, en 6 éme à l'Athénée royal de Ganshoren. «Personnellement, je savais vaguement qu'il y avait des tirailleurs arabes en France», note son copain Karim, «mais pas que des Marocains étaient venus si loin, jusqu'ici en Belgique. Quand quelqu'un me dira «toi, rentre dans ton pays», je lui répondrai: «Ceux de mon pays, ils sont morts pour le tien...»
© La Libre Belgique 2006
Le CIMETIÈRE MILITAIRE, rue des Quinze Bonniers à Chastre.

Ici reposent les dépouilles des soldats français et nord africains tombés en mai 1940 pour la défense de notre territoire, et qui n'ont pu être rapatriées. Propritété de l’Etat français, gérée par l’Ambassade de France, la nécropole est entretenue par l’Administration Communale de Chastre. Chaque année au début du mois de mai y ont lieu d’émouvantes cérémonies commémoratives de la Bataille de Gembloux.


MANŒUVRE DYLE : La bataille de Gembloux et les combats livrés par la 1ère armée française en couverture du 10 au 16 mai 1940

Situation des militaires français et nord-africains de la 1ère armée française du 3ème et du 4ème Corps tués au combat.

1.- REMARQUE PRELIMINAIRE.

a- a- La nécropole de Chastre ne donne pas une idée exacte des militaires morts au combat en 1940 et cela pour plusieurs raisons :
(1) (1) Dans cette nécropole se trouvent des tués non seulement de mai 1940 (1036), des morts de 1914-1918 (196), mais aussi de l’ensemble de la guerre 40-45 (12 dont un marin et un FFI) ;
(2) (2) Un grand nombre de morts français furent exhumés et reconduits vers la France, la plupart des régiments français du Nord, à savoir du 110 RI (de Dunkerke), le 432 RI (de Lille), le 1 RI (de Cambrai), les régiments du corps de cavalerie (1 Cuir, 2 Cuir, 8 Cuir, 12 Cuir, 1 & 11 RDP, 13 & 22 Dragon), de même que des corps des officiers et sous-officiers français du cadre des régiments nord-africains (marocains et algériens). Le cadre et les soldats marocains, algériens et tunisiens sont tous restés à Chastre. Les stèles de la nécropole représentent dès lors la totalité des morts nord-africains d’ici auxquels on ajoutera ceux ayant succombé à leurs blessures dans les hôpitaux allemands à Jauche et en France.
b- b- A Chastre furent regroupés également les corps des soldats de la 9ème Armée (général Corap) dont les unités se
sont battues au Sud du sillon Sambre et Meuse (158).
c- c- Pour cerner la réalité au plus près, nous reprendrons les situations fournies par les administrations communales et transmises officiellement à la Province de Brabant en juillet et août 1940. Nous idiquerons également les exhumations vers la France.
d- d- Comme d’habitude après de tels évènements des légendes s’installent et des bruits les plus fantaisistes circulent sur le nombre de morts tant ennemis qu’amis ! Des bruits persistants de fours crématoires mis en œuvre par les Allemands revenant régulièrement ; nous avons fait appel à deux reprises au ‘Forschung Amt’ de Postdam pour confirmer ou infirmer ces bruits. Malgré notre insistance celui-ci nie complètement l’existence des fours crématoires de campagne ou même de toute pratique de crémation dans l’armée de campagne. Le commandant de ce service, le Docteur K.H. FRIESER vient d’effectuer un travail très complet sur la campagne et rejette complètement cette assertion. Dont acte.
e- e- L’attention est attirée sur le terme militaire ‘Pertes’ dont définition au chapitre précédent.

Le nombre de corps relevé à Gembloux, si on tient compte de la remarque ci-dessus-, paraît correspondre aux documents d’époque.

2.- 1ère Armée française, pertes sur la position Dyle.

3ème corps d’armée
1ère DIM
1 RI Court-St-Etienne 17
Mont-St-Guibert 7 Total 24
43 RI Hévillers 13
Court-St-Etienne 3
Blanmont 1 Total 17
110 RI Walhain-St-Paul 15
Court-St-Etienne 3
Blanmont 26
Cortil-Noirmont 30 Total 74
215 RAD Court-St-Etienne 5

Total pour la 1 DIM : 120 morts

2 DINA
13 RTA Bierges 2
Rixensart 3
Limal 57
Trois exhumations Total 65
22 RTA Court-St-Etienne 14
Ottignies 17
Limal 1
Rixensart 1 Total 33
11 Zouave Ottignies 1
Limal 9
Exhumations de Limal 24 Total 34

Total pour la 2 DINA : 132 morts Total 3ème corps d’armée : 252 morts.

4ème corps d’armée

1.- 1ère division marocaine (Bataille de Gembloux 13, 14 et 15 mai 1940)
1 RTM 40
2 RTM 56
7 RTM 58
3 & 4 RTM 6
64 RAA 4
318 RAP 2
654 BAC 1
Inconnus, pas de n° de régiment : 9 Total 186 morts
(cimetières d’Ernage, Gembloux, Cortil-Noirmont,Sauvenière, Grand-Manil, St-Géry, et Gentines)

2.- 1ère division marocaine (bataille en retraite du 16 mai 1940)
1 RTM 5
2 RTM 17
7 RTM 9
Inconnus 16 Total 47 morts
(cimetières de Tilly, Marbais, Villers-la-Ville, Sart-Dame-Aveline

Total 1 DIM : 233 morts

IMPORTANCE DES EXHUMATIONS.

Corti-Noirmont sur 98 tombes 29 exhumations
Blanmont 29 24
Walhain-St-Paul 16 13
Gentinnes 10 2
St-Géry 10 2
Court-St-Etienne 43 28
Hévillers 12 11
Mont-St-Guibert 7 5

Bonne nuit ...d'Orient et d'Occident...à tous !
Que se réalisent enfin nos rêves de Paix, d'Egalité, de Fraternité et de Liberté !

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a/cimetiere.htm

Cordialement et shalom et salaam amaleikoum à tous et à toutes.
Clansman
belge
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Inscription : ven. avr. 20, 2007 2:00 am

Re: 1er Régiment de Tirailleurs Indigènes en 1918

Message par belge »

Bonsoir à tous,
Les Tirailleurs, les Zouaves, les Hussards, les Dragons, la Garde...
Venez les admirer ce week-end, à Florennes ( Belgique, entre Charleroi et Namur ) lors de la Marche Saints Pierre et Paul, spécialement lors du Bataillon Carré de ce dimanche dans la cour du Château.
Cordialement
Clansman
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