Bonjour
Nicolas Offenbach (Les fusillés de la grande guerre) écrit ce qui suit (pg 58)
Le soldat Eudes du 4e régiment d'infanterie a commis aujourd'hui le crime de désertation à l'ennemi... Il sera fusillé ultérieurement. En attendant, son nom sera affiché dans sa commune, comme traitre à la Patrie et voué au mépris de tous'
(ordre de la division du 17 décembre 1915. Signé le général commandant de la 9e DI, Arlabosse, 24 N 153, SHAT
Ma question: est-ce que cette affichage dans la commune était 'normal', est-ce c'était le cas pour tous les déserteurs,
désertation et affichage dans la commune
Re: désertation et affichage dans la commune
Bonjour
Merçi bien pour votre response. Mais hier, j'ai retrouvé (par hasard) une autre source dans le livre du Général André Bach (Fusillés pour l'exemple) pg 305.
Alors pour moi, je me demande toujours si on affichait vraiment et toujours le jugement à la mairie du domicile du condamné.
'Le contumax selon l'article 176 est un individu qui, accusé d'un crime, s'est soustrait par la fuite aux recherches de la justice. Le déserteur à l'ennemi entre dans ce cas de figure.
L'article précisait que, dans ce type de jugement, il n'y avait pas de défenseur, que le jugement était mis à l'ordre du jour et affiché à la porte du lieu où siège le conseil de guerre et à la mairie du domicile du condamné.
Déserter à l'ennemi en 1914 signifiait exposer les siens à la publicité et à la colère d'une opinion publique exacerbée, à une epoque où l'honorabilité et la respectabilité des familles jouiaent un grand role. C'était bien l'inention du législateur, puisque l'article se terminait par la phrase suivante: 'ces formalités tiennent lieu de l'exécution du jugement par effigie'.
... Ainsi la communauté au sein de laquelle habitent le déserteur et sa famille est informée par le passage des gendarmes du déshonneur qu'elle va endurer du fait de la conduite indigne d'un de ses membres.
Merçi bien pour votre response. Mais hier, j'ai retrouvé (par hasard) une autre source dans le livre du Général André Bach (Fusillés pour l'exemple) pg 305.
Alors pour moi, je me demande toujours si on affichait vraiment et toujours le jugement à la mairie du domicile du condamné.
'Le contumax selon l'article 176 est un individu qui, accusé d'un crime, s'est soustrait par la fuite aux recherches de la justice. Le déserteur à l'ennemi entre dans ce cas de figure.
L'article précisait que, dans ce type de jugement, il n'y avait pas de défenseur, que le jugement était mis à l'ordre du jour et affiché à la porte du lieu où siège le conseil de guerre et à la mairie du domicile du condamné.
Déserter à l'ennemi en 1914 signifiait exposer les siens à la publicité et à la colère d'une opinion publique exacerbée, à une epoque où l'honorabilité et la respectabilité des familles jouiaent un grand role. C'était bien l'inention du législateur, puisque l'article se terminait par la phrase suivante: 'ces formalités tiennent lieu de l'exécution du jugement par effigie'.
... Ainsi la communauté au sein de laquelle habitent le déserteur et sa famille est informée par le passage des gendarmes du déshonneur qu'elle va endurer du fait de la conduite indigne d'un de ses membres.
Désertion. Affichage du jugement par défaut à la mairie du domicile du condamné.
Bonsoir à tous,
Code de justice militaire
[Version en vigueur à la date du 20 décembre 1918]
[Version en vigueur à la date du 20 décembre 1918]
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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garigliano1
- Messages : 823
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Re: désertation et affichage dans la commune
Bonsoir à tous
Bien entendu le général Bach a raison mais pouvait-il en être autrement, lui qui était le grand spécialiste des fusillés, de 14/18 et de bien d'autres thèmes.
L'article 176 est très clair : le jugement est rendu dans sa forme ordinaire, mis à l'ordre du jour et affiché à la porte du lieu où siège le conseil de guerre et à la porte du domicile du condamné .
Dans les dossiers de procédure, on retrouve assez souvent ces documents attestant de la réalisation "physique" de cet affichage. Au siège du CdG, c'est le greffier qui plaque cette affiche puis rédige un certificat d'affichage. A la mairie du domicile du condamné, le maire répond au commissaire-rapporteur certifiant que l’affichage à bien été fait sur la porte principale de la mairie.
C'est ce que Prisme a, une nouvelle fois, constaté dans le dossier de procédure d'un militaire condamné à mort qui figure dans son prochain article.
Cordialement
Yves
https://prisme1418.blogspot.com/
Bien entendu le général Bach a raison mais pouvait-il en être autrement, lui qui était le grand spécialiste des fusillés, de 14/18 et de bien d'autres thèmes.
L'article 176 est très clair : le jugement est rendu dans sa forme ordinaire, mis à l'ordre du jour et affiché à la porte du lieu où siège le conseil de guerre et à la porte du domicile du condamné .
Dans les dossiers de procédure, on retrouve assez souvent ces documents attestant de la réalisation "physique" de cet affichage. Au siège du CdG, c'est le greffier qui plaque cette affiche puis rédige un certificat d'affichage. A la mairie du domicile du condamné, le maire répond au commissaire-rapporteur certifiant que l’affichage à bien été fait sur la porte principale de la mairie.
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Cordialement
Yves
https://prisme1418.blogspot.com/
Re: désertation et affichage dans la commune
Bonjour à tous,
c'est tt bien de répondre à ce message de lismore mais ne serait-il pas souhaitable de lui rappeler qu'on ne dit pas désertation (dans ce cas précis) et qu'il ne s'agit pas de Nicolas Offenbach mais Offenstadt ?
Cordialement
Alain
c'est tt bien de répondre à ce message de lismore mais ne serait-il pas souhaitable de lui rappeler qu'on ne dit pas désertation (dans ce cas précis) et qu'il ne s'agit pas de Nicolas Offenbach mais Offenstadt ?
Cordialement
Alain
Alain
Re: désertation et affichage dans la commune
Bonjour
Merçi bien pour vos remarques. Vous avez raison. Excusez-moi pour les erreurs.
Merçi bien pour vos remarques. Vous avez raison. Excusez-moi pour les erreurs.
Re: désertation et affichage dans la commune
Bonsoir
Non, ma langue maternelle n'est pas le français, mais ça ne veut pas dire que je peux faire des erreurs comme Offenbach, Offenstadt
Mais conçernant Eudes. Je dois encore le vérifier mais ce n'est impossible qu'il restait dans un camp Allemand après qu'il a deserté et ça pendant la guerre et qu'il n'est donc pas exécuté, ni pendant, ni après la guerre.
Non, ma langue maternelle n'est pas le français, mais ça ne veut pas dire que je peux faire des erreurs comme Offenbach, Offenstadt
Mais conçernant Eudes. Je dois encore le vérifier mais ce n'est impossible qu'il restait dans un camp Allemand après qu'il a deserté et ça pendant la guerre et qu'il n'est donc pas exécuté, ni pendant, ni après la guerre.