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- La mixité sociale des tranchées (ville/campagne), (ouvriers/paysans), (ignares/instruits) a joué en faveur des danses "modernes" (de la ville) et "ringardisé" le patrimoine culturel provincial. La stigmatisation du monde rural commence à opérer (création des termes "plouc", "péquenaud", "cul-terreux", bouseux, etc.). Par extension, son patrimoine culturel est sujet à moqueries.
Quelques bémols :
- La stigmatisation du monde rural avait commencé bien avant la guerre et, à mon avis, très tôt dans l'histoire humaine.
Quelques exemples :
Extrait datant de 1878, source Le petit citateur : notes érotiques et pornographiques : recueil de mots et d'expressions anciens et modernes sur les choses de l'amour, etc. pour servir de complément au dictionnaire érotique
Extrait d'une revue cathophobe (oui, je sais), La Calotte d'août 1910, relatant l'intervention d'un cultivateur dans une discussion entre deux curés :
Pour tenter de rester objectif, le terme cul-terreux est peut-être devenu péjoratif à l'égard des paysans tardivement. Dans ce dictionnaire datant de 1701, l'expression reste paysanne mais ...
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- La mixité sociale des tranchées (ville/campagne), (ouvriers/paysans), (ignares/instruits) a joué en faveur des danses "modernes" (de la ville) et "ringardisé" le patrimoine culturel provincial.
J'aurais plutôt pensé que le partage des misères et de la souffrance dans les tranchées rapprochent les combattants de toutes origines sociales, plutôt que l'inverse et que, comme Pierre Boulanger, dans le numéro de juillet 1985 de la Revue de recherches ethnographiques - Aguiaine, le service militaire universel porte plus de responsabilité. Cette acculturation sera certainement renforcée, comme vous le dites, par la guerre : <<La période de la guerre n'a pas favorisée la danse, même si elle n'était pas interdite. Il était mal vu de danser alors que d'autres se faisaient tuer. Cette censure sociale était sans doute plus forte à la campagne qu'à la ville. >>
Cordialement
Étienne