1. Le cas Lacassagne est maintenant réglé.
2. L'orthographe exacte du nom du troisième ligne bordelais est DUFOURCQ, comme en témoigne son acte de naissance, Marie, Auguste, Jacques de ses prénoms, le troisième étant l'usuel.
3. Gaston Lane, dont la photo jointe est tirée du Miroir des Sports, N° 287, 11/11/1925, Pages 356, 57, "Ce que sont devenus les anciens champions", est né le 23 janvier 1883, Paris 2ème. Selon Lafond et Bodis, il aurait joué à l'AS Bois-Colombes, le Cosmopolitan Club, mais c'est surtout au R. C. France qu'il fit carrière aussi bien comme demi d'ouverture, centre et ailier, ceci depuis 1902, au moins, jusqu'en 1914. Au niveau international, il comptait 16 sélections entre 1906 et 1913. Il fut quatre fois capitaine et a marqué un essai face à l'Irlande en 1909. Il fut de la première victoire tricolore, face à l'Ecosse, le 2 janvier 1911, permettant par son interception le troisième essai par Peyroutou. Après des études secondaires au lycée Lakanal et son service militaire effectué au 103ème RI, il fut employé de commerce. Pendant le première guerre mondiale, il fut affecté à la défense de Toul avec le 346ème Régiment d’Infanterie, initialement régiment de réserve. Ce régiment fut essentiellement engagé dans les premiers jours de la guerre pour couper la route aux allemands entre Metz et Nancy, au nord de Toul. Les premiers vrais combats ont eu lieu dans le secteur de Lironville, occupé par les allemands, les 22 et 23 septembre. Au cours de ces 48 heures, 250 hommes furent tués. Lane en faisait partie.
4. A l'occasion, on pourrait aussi évoquer la mémoire d'Henri Isaac, qui s'il n'est pas mort pour la France, serait décédé en service au cours d'un vol d'entraînement à l'Ecole d'Aviation de Châteauroux, le 20 juin 1917. En 1907, ses qualités physiques, lui permirent de sauver la famille du Préfet des Pyrénées-Orientales en l'évacuant par les toits de la préfecture, incendiée lors de la révolte des vignerons. Il était alors secrétaire général de cette préfecture et jouait au RC France. Il fut deux fois international en 1907 et 1908, à l'arrière.
Outre Lafond et Bodis et le Miroir des Sports cité plus haut, mes sources sont la Dépêche de Toulouse, les Archives de Paris, "Le rugby français de Gilles Gauthey et Edouard Seidler, à compte d'auteur, 1961 et le site Internet www.memoiredeshommes.sga.gouv.defense.fr