recherche sur un sergent BERTHAUD JEAN 147ème RI

[Claude75]

Bonjour à tous,
Je viens d'acheter une brochure : Sur les hauts de Meuse/ les EPARGES . Mémoires du sergent Berthaud in mémoriam au caporal infirmier et ami, Gabriel Guelton qui lui sauvera la vie en Champagne en1915 ou à Verdun en 1916
La réédition de I983 ayant été amputée des 40 dernières pages concernant la présence du 147ème RI en Champagne je ne peux pas dater ni situer lieu et blessures du sergent (Tahure fin 1915 ou le bois de la Caillette début 1916). Mais obligatoirement avant le décès de son ami infirmier survenue le 18 avril 1916 au bois de la Caillette.
J’ai lu que jean Berthaud a fait en 2004 l’objet sur ce Forum de plusieurs posts mais je n’y ai pas trouvé de réponse à mes interrogations.
Peut-être l’un d’entre vous possède-t-il une de ces éditions 1934 ou199O et pourra-t-il me renseigner ?
Mais c’est aussi la preuve que le sergent Jean Berthaud classe 1914 (naissance 04/08/1894 ?) était bien vivant en 1934. Confirmé par le fait que je n’ai pas trouvé d’éventuelle fiche MdH à son nom.

Pas plus, d’ailleurs, que sa fiche matricule, faute d’éléments suffisants (lieu de naissance ou résidence). Sa période d’instruction à Vannes n’ayant rien apportée. Mais Il n’est pas obligatoirement Breton. Mes recherches effectuées sur Vannes et Lorient sont restées vaines. Peut-être un autre département ou une autre date de naissance que celle donnée dans la préface ?
Après ses blessures et son passage dans les hôpitaux est-il retourné au combat ?
En ce cas il serait un des rares de la classe 14 à être sorti vivant de ces quatre années de guerre, fait assez rare pour être signalé.
Ou à l’instar de Maurice Genevoix, du fait de la gravité de ses blessures n’a-t-il pas été renvoyé au front ? car même avec de la chance, au front, il était difficile d’en revenir vivant au bout de quatre ans.
A titre d’exemple, j’ai un grand parent également sergent mais au 132ème RI, engagé volontaire en 1913, qui a été blessé aux Eparges, à l’assaut du point C le 9 avril 1915 (blessé par éclats d’obus au côté droit), qui, après un passage par les hôpitaux, est retourné au front pour finalement y être mortellement blessé le 25 septembre1916 près de Cléry (Somme) .
Voilà pourquoi le parcours de ce sergent m’intéresse. J’ai besoin de vos lumières pour tenter de trouver la fiche matricule de Jean Berthaud (si elle a été bien remplie) pour y lire son parcours militaire.
Cordialement à vous tous et par avance merci de votre aide.
Claude75

[thibval]

Bonjour,

BERTHAUD Marius Claude Jean
FM : Mle 1106, cl 14, Versailles
https://archives.yvelines.fr/ark:/36937 ... 109f156c87
Si c'est bien lui, je ne le vois "que" caporal.

Bonne soirée,

Thibaut

[Claude75]

Bonjour Thibaud,

Bravo pour votre la rapidité de votre réponse.
Que de similitudes dans la fiche matricule que vous nous avez adressé avec le contenu de la brochure et celui de la préface de Gérard CANINI . J'ai donc repris la lecture de cette brochure (ce qui explique le temps mis à vous répondre). Mais je crains que ce ne soit pas le bon BERTHAUD.
En effet je lis en page 9 "Puis EGO mon tampon "". Chapitre I le départ (page 9).
Son régiment n'a pas encore rejoint les EPARGES après le centre de formation de VANNES qu' il a déjà un "tampon" réservé aux officiers et sous-officiers Nous sommes en juin 15 alors que Berthaud Marius n'est d'après sa fiche matricule que 2ème classe (fonction caporal fourrier 26/06/1915).
Merci d'avoir fait ces recherches et nous les avoir adressées.
Cdt
CLAUDE75

[Stephan @gosto]

Bonjour,

Je pense que le feuillet matricule proposé par Thibaud est bien celui de l'auteur de ce témoignage. Tout colle.
Toutefois, comme vous, j'avais été étonné par cette mention d'un "tampon" attaché au service d'un simple soldat. Je pense qu'il faut y voir une pratique non officielle, que je crois avoir déjà relevée dans d'autres récits : soit un échange de bons procédés entre deux camarades, soit un ou des services rétribués par l'un à l'autre.

Pour ce qui est de la blessure de Berthaud : elle date bien, dans son récit (j'ai l'édition de 1934), de la toute fin octobre 1915, en Champagne.

Bonne fin de journée.
Stéphan

[Claude75]

Bonjour à tous
Merci Stephan pour cette réponse.
Tout le reste colle :
la blessure qui a justifiée l'évacuation de Jean Berthaud a donc bien eu lieu comme je le pressentais lors de l'attaque de la butte de Tahure soit 6 mois avant celle de son camarade infirmier à Verdun.
Mais que 2 berthaud avec la même orthographe se soient retrouvés à la même époque au sein du même régiment me parait hautement improbable.
le Berthaud de la brochure était bien sergent
Je reste dubitatif :
Page 34 ... Puis vous irez au train de combat prendre les cartouches 4 hommes suffiront. Ah ! j’oubliais. Vous devez savoir dessiner avec votre formation d’ingénieur ?
Oui mon capitaine.
Le commandant Vasson demande un croquis du secteur de la 2ème Cie donnant en particulier la position exacte des 3 têtes de sape qui se trouve dans le ravin des Quenottes. Il faut s’assurer si ces têtes sont occupées. Ça peut-être des amorces de mines. En tous cas les détruire à la grenade.
Une patrouille alors dis-je ?
oui...dès ce soir. Vous conduirez n'est-ce pas. Pas plus de 4 hommes ou plutôt 6, deux avec grenades et 4 avec fusils approvisionnés, ceinturon seulement pas de baïonnette. Ni écussons... ni aucun papier. J'irai vous voir avant de partir...
C’est une mission de sous-officier pas de caporal ou d'homme de troupe, il y a aussi le fait d'aller diner avec son camarade le sergent Defrance dans le village chez "les vieux". Pas le privilège d'un caporal.
Je pense donc que la fiche matricule, largement caviardée n’a pas été tenue à jour j’y ajoute le degrés d’instruction 3 qui me semble un peu faible pour un ingénieur (Cf extrait ci-dessus).
J’ai envoyé une bouteille à la mer aux éditions actuelles du mémorial, pour tenter de glaner qqes infos.
Pas de réponse : sans doute passé en SPAM.
Que ce soit la bonne ou non fiche de matricule, elle corrobore le fait que sans évacuation (la fine blessure)
Il était difficile d’en revenir vivant passé 2 ans.
Sinon parcours et contenu identiques à ceux de M. Genevoix (inclus le chat).
Sauf élément nouveau J’arrête là mes investigations
Cdt à tous
Claude75

[Willelmus]

Bien vivant en 1934, mais aussi en 1984 (date d'attribution de la LH en bas de la FM, avait déjà la Médaille militaire depuis 1956)

Le Fichier des décès de l'INSEE confirme que la Grande Guerre n'a pas empiété sur sa longévité :
Marius Claude Jean BERTHAUD
Né le 04 août 1894 au Chesnay (Yvelines)
Décédé le 28 juin 1991 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime)

Quant au grade, il est indubitablement caporal et non pas sergent, mais la FM le signale caporal fourrier, grade intermédiaire qui a pu l'assimiler aux sous-offs. Et la profession d'ingénieur y figure aussi (raturant celle donnée lors du recrutement).
Le niveau d'instruction 3 est en effet assez curieux, mais il a pu y avoir une erreur de saisie, et surtout la mobilisation a pu interrompre ses études.

[Claude75]

Bonjour Willelemus bonjour à tous

il est inutile de venir sur ce forum si on ne prend pas en compte les arguments de ses interlocuteurs.
Caporal fourrier assimilé aux sous officiers : plausible.
Trop long pour une publication.
Mais ce qui plaide le plus pour vos arguments c'est que 2 berthaud avec la même orthographe, date de naissance, se soient retrouvés à la même époque au sein du même régiment. Ça me parait hautement improbable.
Nous en resterons à cette version du caporal fourrier
Situation identique à celle du lieutenant M. Genevoix.
J'espérais avoir trouvé avec ce sergent UN de I4 qui en soit sorti vivant, le passage dans l'auxiliaire ôte tout intérêt à mes recherches.
Je vous remercie tous trois pour vos recherches et vos avis
Cdt
Claude