Forum PAGES 14-18

Bonjour,

J'ai trouvé dans un JO sur Gallica, la citation d'un membre de ma famille pour la croix de guerre :
Plusieurs questions me viennent à l'esprit. Tout d'abord que signifie "mie (ou mle) 3964" ?
Ensuite, est-il possible de trouver plus d'informations sur les raisons d'une citation ? Qui peut proposer un soldat à la citation (si cela se passe ainsi) ?
Le temps entre le décès et l'octroi de cette croix est parfois de plusieurs années, d'ailleurs.

Merci à vous !
Laure

Bonjour

Sur sa fiche MPF, il est indiqué que 3964 est le matricule au corps (115e BCA) :
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... 2c00be3210

Il est étonnant que la citation n'ait pas été reportée sur sa fiche matricule :
http://earchives.vaucluse.fr/matricules ... 41_0054144

Bonjour,
Le JMO du 115e BCA où son nom apparaît dans les blessés du 26 octobre 18. Aller à la page 70/76 :
https://www.memoiredeshommes.sga.defens ... m_rotate=F

Bonsoir,

Bonjour,
Mle = matricule...
La proposition pour une citation est un acte de commandement et est entre les mains de la hiérarchie militaire (chef de section, commandant d'unité, chef de corps...)

Cordialement.

Bonjour,

On est là devant un cas bien représentatif des conditions et modalités d'attribution à titre posthume de Médaille militaire (pour la troupe et les sous-officiers) ou de LH (pour les officiers).
La condition sine qua non posée par le décret du 1er octobre 1918 pour l'obtenir était que la conduite de l'intéressé ait fait l'objet d'une citation individuelle dans un délai maximum de 6 mois à partir de la date du décès.
Pour laisser aux unités le temps de rattraper le retard que le rythme soutenu des opérations avait provoqué dans leur traitement à tous les niveaux des propositions de citation, ce délai a été repoussé à plusieurs reprises et au moins jusqu'au 1er janvier 1921 (décret du 29 décembre 1919). De ce fait, des citations qui auraient pu (si on en avait eu le temps) être attribuées immédiatement après le décès, ont fini par l'être, largement après le décès. Elles pouvaient alors être transmises au ministre pour décision d'attribution de la décoration posthume.
L'instruction du 26 décembre 1918 précisait que : « Toutes les nominations, accompagnées du texte de la citation obtenue au moment ou à l’occasion de décès, seront insérées au Journal officiel suivies de la mention « a été cité ». L’insertion au Journal officiel tient lieu de notification. Les commandants de dépôts (ou les directions d’armes pour les officiers sans troupe) font établir les extraits du Journal officiel qu’ils font parvenir, accompagnés des insignes, aux familles des bénéficiaires ».
Dans le cas qui nous occupe, l'intéressé a dû faire l'objet d'une citation post mortem tardive à l'ordre du régiment (ou de la brigade), citation qui, transmise au ministre, a entraîné l'attribution de la médaille militaire.
Edité pour préciser que la mention "a été cité" s'appliquait dans le cas où la citation avait effectivement été décernée immédiatement après le décès, ou du moins avant la mise en œuvre du décret d'octobre 1918. Dans le cas précis dont il est ici question, la mention "croix de guerre avec étoile de bronze" signifie que cela n'avait pas été le cas et que la citation est venue plus tard, transmise en même temps que la feuille individuelle demandant au ministre l'attribution de la décoration. L'insertion publiée au JO vaut donc ici Médaille militaire ET croix de guerre.

Cordialement
Bernard

Merci infiniment pour toutes ces précisions ! Je comprends un peu mieux le système, même si ça reste compliqué


Laure