Bonjour à tous,
Je me permets d'intervenir au soutien de Laurent, qui risque fort de se faire déborder face au surnombre !
Parfaitement ignare en la matière, je me garderai de tout jugement sur la valeur artistique des oeuvres de Jean-Pierre RIVES.
(pour être précis, il transforme de vieilles poutrelles en I communément appelées IPN, plutôt que des rails de chemin des fer qu'il aurait sans doute un peu plus de mal à tordre).
Quelques explications ici :
http://www.sudouest.fr/www/publicite/pd ... 0Rives.pdf
L'artiste (ou pas) propose d'offrir une sculpture, qu'il en soit simplement remercié quand Claude Grange a été rémunéré, à fort juste titre, pour un travail de commande.
Posons-nous plutôt les bonnes et vraies questions.
Les rugbymen Morts pour la France méritent-ils un monument qui leur soit dédié ? Assurément oui de mon point de vue, lequel sera partagé par les nombreux contributeurs à un fil voisin (en passant, le plus prolifique, si ce n'est populaire, du forum).
La FFR s'est très tôt investie dans les commémorations du centenaire (
http://centenaire.org/fr/autour-de-la-g ... e-mondiale) et son président (basque) s'est rendu à Verdun sur la tombe d'un international du Biarritz Olympique (
http://centenaire.org/fr/autour-de-la-g ... n-larribau)
Si l'on répond oui à la première question, où ériger le monument ? Des rugbymen ont été tués dans tous les lieux et à toutes les phases du conflit, mais une analyse factuelle montre que c'est au Chemin des Dames, en 1914 et 1917, qu'un plus grand nombre d'entre eux a donné sa vie sur un périmètre aussi restreint.
Doit-il y avoir un lien avec le Monument des Basques ? Pas forcément, mais pourquoi pas. Les clubs du comité de Côte Basque, et particulièrement l'Aviron Bayonnais, ont en effet payé ici un lourd tribut.
Mais j'en conviens, il faut également respecter le lieu, dans sa configuration telle que voulue par ses initiateurs.
"Nous voulions un monument durable dont le caractère cadrerait et avec le rude paysage de ce plateau et avec les grands souvenirs qu'il devait perpétuer"
Abbé Durquet, Président du Comité du Monument (1928)
source :
http://www.chemindesdames.fr/photos_ftp ... ttre_1.pdf
Monument historique, il bénéficie d'un périmètre de protection (de base, un rayon de 500m qui peut être modifié en "périmètre adapté")
Et après tout, on a bien érigé postérieurement non loin de là le Monument Napoléon (que je trouve personnellement très laid, et qui n'a pas la valeur mémorielle de celui de ses Marie-Louise à Hurtebise).
De qui, et où que soit finalement le monument, je ferai le déplacement pour son inauguration.
Cordialement