Comité Hispano-Américain, pour populations civiles ?

Avatar de l’utilisateur
mounette_girl
Messages : 4785
Inscription : lun. juil. 18, 2005 2:00 am

Re: Comité Hispano-Américain, pour populations civiles ?

Message par mounette_girl »

Bonjour à toutes et tous.

Relisant "Histoire d’un village des Ardennes" pendant la grande guerre (par A. Vauchelet), j’en viens à m’interroger sur ce qu’était le "Comité Hispano-Américain" dont il est question dans ce document :
...Malgré toutes les ruses et malgré la complaisance de quelques soldats, dès 1916, les vivres vinrent à manquer. Les habitants envisagèrent l’avenir avec angoisse. Plusieurs moururent de privations ou faute d’une nourriture appropriée à leur âge ou à leur état de santé. Deux femmes se pendirent de désespoir.
Heureusement, à partir du mois de juin 1916, le ravitaillement des pays envahis fut assuré par le comité Hispano-Américain. Ce fut le sauveur ! Et l’on ne dira jamais assez les services qu’il a rendus, les vies qu’il a sauvées ! Il était bien organisé, presque suffisant et, il faut le reconnaître en toute justice, généralement respecté par les Allemands.
Tous les mois ou tous les quinze jours, le maire, sous la conduite et la surveillance des soldats allemands, allait chercher le ravitaillement, d’abord à Dun-sur-Meuse, ensuite à Buzancy, puis à Briquenay. Il le distribuait, aussitôt son retour, aux habitants qui payaient comptant.
Vers juillet 1916, chaque personne recevait par jour 300 grammes de farine, du lard, du café, de la graisse, du sucre. On « touchait » aussi quelquefois des biscuits de guerre, du cacao, du lait condensé, des conserves.
Malheureusement, ce qui a toujours manqué, c’est le vin. On buvait de l’eau, du café au début, du café à l’orge ensuite. On recevait des succédanés, des produits divers comme la « makaline », la « torréaline ». Ce qui manquait le plus également, c’était le savon, le linge, les vêtements, les chaussures et les mille petites choses dont on a besoin journellement dans un ménage.
Les femmes faisaient des prodiges pour repriser, raccommoder, rafistoler, coudre, réparer vêtements, chaussures et coiffures….
Quelqu’un peut-il me dire quelle était cette organisation qui semblait s’adresser uniquement aux populations civiles ?

Merci d’avance.
Amicalement.
Mounette.
"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
Avatar de l’utilisateur
mounette_girl
Messages : 4785
Inscription : lun. juil. 18, 2005 2:00 am

Re: Comité Hispano-Américain, pour populations civiles ?

Message par mounette_girl »

Re-bonjour

Oups !.. J’avoue ne pas avoir su chercher correctement la réponse à mon questionnement.
Maintenant, ça y est, j’ai trouvé. Excusez-moi par conséquent !

Pour ceux qui se seraient posés la même question que moi, et qui seraient intéressés, voici ce que j’ai sélectionné dans mes trouvailles :

Extrait de : http://www.crid1418.org/actualites/suippes_07.html :

"Jusqu’au 17 juin 1915, le ravitaillement des habitants est en majeure partie assuré par l’Intendance Militaire Allemande. A cette date, les communes envahies sont informées de la création d’un comité hispano-américain chargé d’aider au ravitaillement de la population : « « the Commission for relief in Belgium ». Cette organisation est mise en place par le ministre des Etats-Unis à Bruxelles Brand Whitlock, originellement pour venir au secours des Américains « surpris par la guerre ». Celui-ci implique le marquis de Vollalobar, ambassadeur d’Espagne et cherche des vivres en Hollande et en Angleterre. Le 22 octobre 1914 naît le CRB, commissionnaire en marchandises. Il est étendu à la France occupée – soit 2 150 000 personnes – le 9 avril 1915. A ce moment, 42 % des vivres viennent des Etats-Unis, 25 % des colonies britanniques, 24 % de l’Angleterre et 9 % du reste du monde mais surtout la Hollande."

Extrait de : http://www.commission-historique59.com/ ... s2003.html

"Le comité hispano-américain, présidé par l’américain H.C. Hoover, assure un approvisionnement à partir des pays neutres. MM. Louis Guerin directeur du comptoir linier, Labbé inspecteur général de l’enseignement technique et Le Blan, industriel résidant à Bruxelles sont mandatés pour discuter, dans cette ville, la formation d’un Comité d’alimentation du Nord de la France (C.A.N.F.) qui obtient, le 7 avril 1915, l’engagement formel du G.Q.G. allemand de ne pas réquisitionner les denrées importées pour la population lilloise. Ce comité fonctionnera, avec les mêmes dirigeants jusqu’à la fin de la guerre, les Pays-Bas remplaçant les U.S.A. après leur entrée en guerre le 1er mai 1917"

Extrait du Bulletin de Lille, trouvé sur le site : http://manybooks.net/pages/anon1877118771-8/3.html

"COMITÉ HISPANO-AMÉRICAIN - COURS DE CUISINE POPULAIRES
Les cours de cuisine entrepris par le Comité Hispano-Américain en septembre dernier, continuent à être très suivis. Sous la direction d'un habile maître cuisinier, qui sait allier la simplicité des moyens et la clarté des explications à la réussite des mets préparés, et, avec le concours d'un personnel dévoué,
que le Comité tient à remercier publiquement de son zèle, tous les jours une dizaine de mères de famille viennent apprendre à utiliser les denrées du Comité. On cherche à récompenser leur application en leur distribuant, à la fin de la séance, les plats qu'elles ont vu confectionner sous leurs yeux attentifs. Pendant trois semaines, nous avions suspendu ces cours de cuisine, les remplaçant par des distributions d'aliments chauds à des victimes de l'explosion du 11 janvier. Nous avons ainsi assuré quotidiennement un repas substantiel à cent cinquante, puis à deux cents, même à deux cent quarante personnes. Les ménagères qui s'étaient fait inscrire, et dont la convocation à nos cours a tardé, voudront bien nous excuser. D'ailleurs, depuis les premiers jours de février, nos séances de cuisine ont repris régulièrement. Elles ont lieu, suivant les jours de la semaine: à l'école Biehat, rue Fulton; à l'école Pape Carpentier, rue du Marché; à l'école Descartes, rue Guillaume-Werniers; au local de la rue de Jemmapes; à l'école Desrousseaux, rue de la Vignette. Les intéressées sont convoquées au local, qui se trouve le plus près de leur local de pain. C'est en effet au local de pain, que les personnes, désireuses d'assister à l'un de nos cours, doivent se faire inscrire. Nous rappelons que nous choisissons d'abord les mères des familles nombreuses. C'est par les soins du chef de groupe du local de pain, que les convocations sont communiquées aux personnes désignées.
LE COMITÉ."

Voir aussi :
http://www.nordmag.fr/patrimoine/histoi ... guerre.htm

Voir aussi : Archives de l’Aisne : http://membres.lycos.fr/greatwar/Biblio/archives.htm

Amicalement.
Mounette.

"Tes yeux brillaient moins aujourd'hui /Dis-moi, dis-moi pourquoi chère âme /Dis-moi quel chagrin, quel ennui /Mettait un voile sur leur flamme." - Sergent Ducloux Désiré, dit Gaston - 146° RI
Répondre

Revenir à « Sujets généraux »