Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

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RADET Frederic
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par RADET Frederic »

Bonjour,

Merci beaucoup pour cet éclairage sur un sujet méconnu, voire ignoré.
On peut imaginer le mal être des artilleurs lors de cette période pendant laquelle la manipulation de ces munitions devenait une véritable loterie mortelle.

Bien cordialement,
Frédéric
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Skellbraz .
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Skellbraz . »

bonsoir à toutes et tous,
Guy François, je suis impardonnable: j'ai oublié de vous indiquer que j'ai donné l'adresse de ce fil dans la rubrique "les femmes et la guerre"
Avec toutes mes excuses, bien à vous,
Brigitte
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chanteloube
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par chanteloube »

Bonjour à tous,

Non seulement A. Citroën a rendu un signalé service à la nation en produisant de bonnes munitions mais il a aussi fait de bonnes affaires -ce qui n'a rien de choquant en cette période- Je ne suis pas certain qu'il ait bénéficié, comme d’autres entreprises, de financements venus de l'Etat pour acheter du matériel de tournage.
Certaines publications avancent les chiffres suivants: "treize mille ouvriers travaillant sous contrôle de Citroën produiront vingt-six millions de munitions durant les quatre années du conflit, pour une valeur de 430 millions de francs de l'époque"
Je cite ces chiffres sans être capable de les vérifier! Donc prudence!
Après la guerre Citroën rachètera les usines Mors.
A bientôt.
CC
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Ben El Mehli
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Ben El Mehli »

Bonjour monsieur Chanteloube et bonjour à tous.
Pour ce qui concerne les avances consenties à Citroën par l'Etat , j'ai quelque part des chiffres et une source; je vais remettre la main dessus et les publier dans ce fil.
Le passage sous le contrôle de Citroën des usines Mors se conçoit également du fait qu'André Citroën en est, depuis bien avant 1914, un des administrateurs généraux.
Bonne journée à tous.
Boutros Ben El mehli
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Ben El Mehli
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Ben El Mehli »

Bonjour monsieur Chanteloube et bonjour à tous.
Pour ce qui concerne les avances consenties à Citroën par l'Etat , j'ai quelque part des chiffres et une source; je vais remettre la main dessus et les publier dans ce fil.
Le passage sous le contrôle de Citroën des usines Mors se conçoit également du fait qu'André Citroën en est, depuis bien avant 1914, un des administrateurs généraux.
Bonne journée à tous.
Boutros Ben El mehli
Bonjour à tous.
Le premier marché de munitions alloué à André Citroën est de 1 million d'obus à balles de 75 mm modèle 1897 à charge arrière au prix unitaire de 24 F.
L'usine est à créer.
Pour ce faire, l'état lui avance:
- 1 million 200 mille F,
- le prix des machines qu'il commande ( avances faite au vu des factures et pouvant atteindre 4 millions 800 mille F )
Ce premier marché lui assure des marges plus que confortables ( Et au moins 1 million 500 mille F par rapport aux marchés qui suivront) car, par la suite, ces mêmes obus ne seront plus payés que 22,50 F voire 22,40 F.
Certains marchés sont assortis d'avances pouvant aller jusqu'à 25% du montant total; c'est, toujours chez Citroën, le cas début 1915, qui perçoit une avance de 2 millions 400 mille F, et aussi chez Renault qui , la même année , touche une avance de 3 millions 482 mille F ( marché du 13 mars 15 )
Un document comptable de 1916, assez général hélas, des usines Renault, donne le chiffre de 10 F pour les obus de 75 mm, mais je ne peux préciser ce que représente au juste ces dix francs.
Interrogé en 1916, André Citroën déclare qu'il " n'a aucune idée de ce qu'il fera après la guerre "; mais en 1917, il fait réaliser ( chez Mors dont il est le patron de fait ? ou b ien dans ses usines ? ) quelques prototypes d'une auto conçue par les ingénieurs Dufresne et Artaud (et Cabaillot qui vient de chez Peugeot, peut être des " Charlatans " ? )
Les techniques utilisées en font un véhicule assez onéreux à produire et à entretenir; elle ne semble pas pouvoir être produite en grande série comme le souhaite André Citroën; en fait c'est plutôt une Mors et non une Citroën, s'il est possible d'anticiper sur ce que sera une Citroën; et, finalement, elle servira de base à ce que seront les Voisin.
Au revoir.
Ben El Mehli
PS:
http://gazoline.net/article2.php?id_art ... eg6C1NNth4
Edité pour corriger de nombreuses phôtes.
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Ben El Mehli
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Ben El Mehli »

Bonjour à tous.
Pour Jean Louis Loubet, la plus grande partie du financement de l'usine de guerre est assurée par les diamantaires dont André Citroën est un fils.
Si quelqu'un a le détail de l'origine exact des fonds ( diamantaires français ou néerlandais ? ) et de leur répartition, cela m'intéresse.
A bientôt.
Ben El Mehli
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Skellbraz .
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Skellbraz . »

Bonjour à tous.
Pour Jean Louis Loubet, la plus grande partie du financement de l'usine de guerre est assurée par les diamantaires dont André Citroën est un fils.
Bonjour,
[strike]]Citroën n'est-il pas plutôt le gendre?[/strike] avec toutes mes excuses [strike]si[/strike] je me trompe.
Bien à vous
Brigitte
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Ben El Mehli
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Ben El Mehli »

Bonjour à tous.
A propos de Mors et donc de Citroën, voici un essai:
http://gazoline.net/article2.php?id_art ... evRV1NNth4
Bonne lecture.
Ben El Mehli
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Skellbraz .
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Skellbraz . »

sauf erreur un frère d'André Citroën est MPF en 14 caporal au 51ème RI
bonjour à toutes et tous
Effectivement : source:
https://largonnealheure1418.wordpress.c ... citroen/[i]

Pieux souvenir
A la mémoire de BERNARD CITROEN
Caporal
Au 51 Régiment d’Infanterie
Tué à l’ennemi
Dans ce voisinage
Le 9 octobre 1914
A l’age de 39 ans


A l’arrière du monument
Citation à l’ordre de l’Armée, CITROEN Bernard, Caporal au 51ème d’Infanterie, Engagé pour la durée de la guerre à l’âge de 39 ans, quoique réformé antérieurement, a demandé à venir sur le front dans un régiment actif. S’est toujours fait remarquer par son entrain, son dévouement et sa bravoure. A été tué le 9 octobre 1914 en allant porter secours à un de ses hommes blessé en avant des tranchées. Médaille militaire - Croix de Guerre.
JOFFRE
source :
http://www.menouetsesvoisinsdargonne.fr ... rticle=545
Cité par François DUBOISY, d’après Jacques WOLGENSINGER, « André CITROEN », mai 1991 - Flammarion éditeur.

suite de https://largonnealheure1418.wordpress.c ... s-citroen/

Stèle - Coordonnée G.P.S. : N 49° 12′ 16,9″ – E 004° 53′ 03,4″

Fils du diamantaire néerlandais Lévie Citroën, immigré en France en 1873 et de Masza Kleinmann, une polonaise originaire de Varsovie, Bernard voit le jour le 21 juillet 1875 à Paris. Avec ses deux frères cadets, Hugues et André, il vit paisiblement dans le 9° Arrondissement de Paris. Le 16 septembre 1884, son père se suicide après avoir fait un mauvais investissement financier et c’est son épouse, Masza, qui reprend l’affaire familiale et assure la survie de la fratrie Citroën. Au cours de leur enfance, Bernard et André deviennent très proches[…]
En octobre 1898, André entre à l’École Polytechnique [ …] Bernard fréquente les soirées mondaines et les milieux artistiques parisiens.
Le 1° août 1914, Hugues, André et Bernard sont mobilisés et bien qu’ayant des racines néerlandaises, ils sont honorés de pouvoir défendre la France. Les deux cadets intègrent la même unité d’artillerie, mais Bernard est réformé à cause de son asthme. Il décide malgré tout de s’engager volontairement et il rejoint finalement le 51° Régiment d’Infanterie avec le grade de Caporal. Le hasard a voulu que les trois Citroën se retrouvent réunis au sein de la IV° Armée du Général Langle de Cary.
D’abord engagé dans les Ardennes belges, le 51° Régiment d’Infanterie finit par se replier vers le Nord Meusien et continue sa retraite jusqu’à Possesse. Après la première bataille de la Marne, le régiment repousse les allemands jusqu’à la ligne Vienne-le-Château – Servon-Melzicourt et pendant plusieurs semaines, Bernard va se battre en Argonne.
Le 5 octobre 1914, une partie des soldats du 51° Régiment d’Infanterie se trouvent au Rond Champ, à la Placardelle, à la Renarde et à la Seigneurie pendant que d’autres organisent des tranchées dans le secteur. L’unité quitte ses cantonnements le lendemain, vers 20h00, pour relever le 91° Régiment d’Infanterie. Le 3° Bataillon se place en réserve à Vienne-le-Château et les 1° et le 2° Bataillons profitent de la nuit pour se déployer entre la Côte 176 et la route de Servon. Le 7 octobre les soldats sont occupés à améliorer leurs positions lorsqu’en fin d’après-midi les infanteries ennemies déclenchent l’assaut. Repoussées, elles recommencent le lendemain et blessent mortellement un officier du régiment, mais sans parvenir à pénétrer dans les tranchées françaises.
Le 9 octobre 1914, les hommes du 51° Régiment d’Infanterie continuent leurs travaux et subissent des jets de pétards et de grenades dans la journée. Le Caporal Bernard Citroën est tué au cours de cette journée.
Fiche » Mort pour la France «
Après son décès, Bernard sera décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec palme, grâce à une citation à l’ordre de la IV° Armée :
« Citroën Bernard, Caporal au 51ème d’Infanterie, Engagé pour la durée de la guerre à l’âge de 39 ans, quoique réformé antérieurement, a demandé à venir sur le front dans un régiment actif. S’est toujours fait remarquer par son entrain, son dévouement et sa bravoure. A été tué le 9 octobre 1914 en allant porter secours à un de ses hommes blessé en avant des tranchées. »
André est informé du décès de Bernard le 15 octobre 1914 et il fera ériger une stèle après la guerre.[/i]

bien à vous
Brigitte
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Skellbraz .
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Re: Une Femme "aux manivelles" chez Citroën

Message par Skellbraz . »

Rappelons qu'André Citroën put monter la production "en grand" des obus de "75" grâce à l'aide du Général Baquet, Directeur de l'Artillerie au Ministère de la Guerre, avant la mise à l'écart du général pour des raisons qui mériteraient un plus long développement.
bonjour à toutes et tous
Merci Guy François pour ces précisions.
Il semblerait qu'André Citroën, artilleur, ait fait quelques constatations sur le terrain, qui ont pu être prises en compte ( stratégie? tactique? je n'ose me prononcer)
http://www.cftc-citroen-suc.com/article ... 68530.html

"Lorsque la guerre est déclenchée, André Citroën est mobilisé en août 1914 en tant que lieutenant puis capitaine au 2e régiment d'artillerie de Metz. Stationné sur la frontière Est où a lieu le conflit, il a l'occasion de constater le manque d'artillerie et de munitions face à l'artillerie allemande. Suite à la mort de son frère sur le front, en janvier 1915, il propose au général Louis Baquet, directeur de l'artillerie du Ministère de la Guerre, qui manque cruellement de munitions, d'appliquer le fordisme dans une usine construite en 3 mois, capable de produire 5 000 à 10 000 obus Shrapnel de type 75 par jour."
Dans la phrase ci-dessous reproduite, je pense???? qu'il peut y avoir erreur de compréhension du texte à cause de la ponctuation ou en raison du placement de la date dans la phrase... Bernard est mort en 1914.
[ ..."Suite à la mort de son frère sur le front, en janvier 1915, il propose...]

Bien à vous
Brigitte
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