Des camions et des canons

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Frederic Avenel
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Re: Des camions et des canons

Message par Frederic Avenel »

Bonjour,

L'efficacité de l'artillerie et en particulier de l'artillerie lourde, est conditionnée bien évidemment par la capacité de l'installer sur ses positions.
La réflexion pour utiliser les camions automobiles comme moyens de transport de l'artillerie a été initiée avant le début du conflit, mais s'est vu réellement concrétiser au travers d'une instruction dont je n'ai pas la date exacte mais qui est vraisemblablement contemporaine de l'instruction concernant le transport de troupes que j'ai récemment postée.

La voici:
instruction provisoire au sujet des transports de troupes par automobiles - 430 Ko
Source: cours destiné au élèves officiers du Service Automobile; école de Meaux, 1917.

En voici des illustrations, tirées des documents de la section photographique de l'armée française, 1917 - lien récemment pointé par Alain Dubois.

Image
transport du tube.

Image
transport de l'affut.

Bonne lecture,

Frédéric Avenel
Joseph Jacquet
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Re: Des camions et des canons

Message par Joseph Jacquet »

Bonjour.
Le camion qui porte le tube est probablement un Saurer C4 ( CU 5 tonnes ) voire un B4 mais ce dernier était plus souvent employé au transport de munitions.
A bientôt.
J.Jacquet
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BLEUNVEN Dominique
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Re: Des camions et des canons

Message par BLEUNVEN Dominique »

BONJOUR,
J'ai des doutes pour que ce soir un Saurer : forme du capot moteur qui me paraît bien rond et la sortie latérale de cabine. C'est dommage que sur la deuxième photo ce soit assez noir donc j'ai du mal à voir les détails.

Vu les rais des roues en bois, ce camion est aux alentours de 1913 début 1914, ( les roues Av et AR n'ont pas le même diamètre) et il y a un protège radiateur assez bas à l'avant.

Si je peux me permettre d'avancer une piste sous réserves : je pencherais vers un camion BRASIER.

A BIENTOT
Amicalement
Dominique
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francois noury
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Re: Des camions et des canons

Message par francois noury »

sûrement vous êtes notre travestis de service,
bien à vous Joseph-Pierre-Alain

PS: t'as pas peur de ton ombre?
jean-pierre LUCAS
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Re: Des camions et des canons

Message par jean-pierre LUCAS »

Bonsoir à tous et ... même à Alain!!!
Je ne sais si le camion est un Saurer ou un Brasier mais le canon est un 155L de Bange.
Il est sûr que lorsque des camions plus puissants apparurent ce fut plus facile car dans le cas présent il faut mobiliser une chèvre pour le démontage du tube puis des roues, l'installation sur les plateaux et une autre chèvre pour les déchargements. La traction en pièce entière était plus simple tout en sachant que les roues en bois et cerclage ne supportent que des vitesses très lentes, 6-7 km/h. Les bandages pleins ne tolérant que 25 km/h. Comme il n'y a aucune suspensions sur ces affûts, c'est la structure même qui encaissait tout et bien souvent ça finissait par casser.
Bien amicalement,
Jean-Pierre LUCAS
Joseph Jacquet
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Re: Des camions et des canons

Message par Joseph Jacquet »

Bonjour.
Il existe de nombreuses photos montrant des Saurer chargés de pièces d'artillerie et tout particulièrement des obusiers de 155 Schneider; dans ce cas tout ( tube, berceau, affut et roues ) est chargé après démontage ou mise en position de route sur un seul porteur.
La chèvre de levage est démontable et, chargée sur un camion, accompagne le convoi.
Je n'ai trouvé aucune photo de Brasier dans cette configuration, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'aient pas été employés ainsi.
A bientôt.
J.Jacquet
Joseph Jacquet
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Re: Des camions et des canons

Message par Joseph Jacquet »

Bonjour.
A l'attention d'Alain.
L'idée de monter des roues de diamètre différent sur un même essieu revient à deux mécaniciens haut-savoyards méconnus: Eugène Hépy et Alphonse Todret.
Ayant observé après une mise en condition ( absorption d'un farcement puis d'une potée aux diots accompagnée de quelques chopines d'Apremont ) la démarche du dahu, ces deux génies ont construits ( circa 1912 ? ) un véhicule dont le plateau restait horizontal en dépit d'une forte pente.
Selon certaines sources, le moteur fonctionnait au bidoillon ( liquide obtenu par la fermentation du jus de pommes et de poires ) et d'après le cycle de Beau de Rochas.
Les essais eurent lieu sur les pentes de Sous-Dine.
Hélas, l'engin, pour une raison qui demeure mystérieuse, versa au premier virage et l'affaire n'eut pas de suite.
A tot'heure.
J.Jacquet
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