Bonjour,
Question idiote peut-être, mais les spécialistes savent-ils pourquoi des BCP ou BCA ?
D'où sort cette appellation Chasseurs et bataillons pourquoi pas régiments ? Les chasseurs de galinette cendrée on connait mais 14-18 ?
Aujourd'hui encore des chasseurs (contrairement aux zouaves), le 1er RCP par exemple.
Donc pourquoi chasseurs alors que fantassins tout comme ceux des R.I. et mêmes combats ? (excepté la particularité des troupes de montagne, les alpins)
Je passe sur les confusions, mélanges et erreurs sur fiches MdH: BCP, BCA, vu aussi qu'il y avait des BCAP ! (alpins à pied pas à ski)
Selon SGA JMO, 121 bataillons de chasseurs tous à pied sauf trois alpins, 11-12-13 (+ territoriaux à pied aussi)
Donc voilà...
Cordialement,
Bernard
Je laisserai se délecter les fanas des BCP, BCA, BTCA ou BCAT, et surtout BACP (dont je n'ai jamais vu aucune mention dans une page d'archive de première main du SHD, où sont bien souvent mentionnés des... "bataillons de chasseurs", sans plus).
Quant à leur nombre, ce n'est pas 121 puisque l'on a les numéros 1 à 32, 41 à 71, puis ceux de la classe 15 (de la série 100), auxquels s'ajoutent les 7 territoriaux.
Un point qui m'a toujours surpris de mon côté : l'existence de régiments de chasseurs chez les Polonais et les Tchécoslovaques (encadrés par des Français), et la présence de chasseurs dans les bataillons de marche d'infanterie légère d'Afrique.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Bonsoir Eric,
J'espérais quelque explication du général ANDOLENKO dans son Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française... mais je n'ai rien trouvé.
Très juste ta remarque sur le nombre de Bataillons de Chasseurs mis sur pied.
Il est exact que les soldats des BILA et des BMILA sont appelés chasseurs. Ces unités ont été créées peu de temps avant les BCP et BCA. Je pense que c'est la similitude de l'organisation et de l'emploi de ces unités au combat qui font que les soldats sont appelés chasseurs dans ces deux subdivisions d'arme de l'infanterie.
A noter que l'on retrouve cette appellation, bien plus tard, dans les Régiments de Chasseurs Parachutistes. Pourquoi?... aucune idée.
Voilà une question à creuser...
Bien cordialement,
Jean RIOTTE
Bonsoir,
On peut ajouter l'éphémère 40e Bataillon qui a fait quelque chose - d’après le refrain du bataillon - à la Reine Ranavalo (Ranavalova).
Ce 40e Bataillon a été constitué spécialement pour une expédition à Madagascar en puisant essentiellement dans les bataillons alpins.
Il n'existait plus après la fin de cette expédition.
Expédition de Madagascar de 1895-1896
Le 2 août 1895, 400 hommes de troupes appartenant au 200e régiment d’infanterie venant de Lyon et 150 appartenant au 40e bataillon de chasseurs à pied venant de Grenoble, s’embarquent à Marseille à bord du Vinh-Long1,2,3.
Début septembre 1896, le 200e RI, décimé par les fièvres et maladies, n'existe plus en tant que force combattante.
Dans l'inventaire MdH, le 5BCP est transformé en BCA !!! [:patrice pruniaux1:7] Heureusement le JMO dément formellement [:patrice pruniaux1:1] Il y a même un historique du 5 Alpin.
Celui qui a trouvé ce titre aurait du l'intituler 5 Vosgien [:patrice pruniaux1:8] [:patrice pruniaux1:3] Cordialement, Patrice.
Ma foi, il y a tout de même un peu de ça, puisque le 5e, le 15e, et le 17e BCP (de mémoire, désolé si j'en oublie) deviennent des BCA fin 1917.
Amicalement,
Eric
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
Pour répondre à Bernard sur le "pourquoi chasseur"
Les unités de chasseurs, dès leur création (on en parle dès le XVIII° siècle dans les Armés Françaises) ont été de petites unités d'infanterie légère,
ayant des missions particulières comme la tenue des flancs gardes ou les reconnaissances armées d'avant-garde.
Dans ce type de mission, les unités se devaient d'être légère et très mobile. Il s'agissait donc de petites structures n'ayant pas la rigidité
des gros régiments d'infanterie et le niveau Bataillon s'est finalement révélée comme étant la meilleure structure.
En France, les conquêtes coloniales ont favorisé la création de ce type d'unité qui permettaient d'occuper le terrain rapidement,
avec des unités légères, mais suffisamment armées, face à l'ennemi à affronter.
A la fin du XIX° siècle, l'intérêt militaire pour les massifs montagneux amènent à créer des unités spécialisées pour ce milieu.
Il ne peut s'agir, là encore, du fait du découpage du terrain, que de petites unités très autonomes.
Les chasseurs à pied se spécialisent donc dans les techniques de combat en montagne et deviennent chasseurs alpins.
Les Vosges leurs donneront un théâtre d'opérations à la hauteur de leur réputation militaire.
Ces petites unités de combat seront, de la conquête de l'Algérie à la guerre 14-18 les unités de commando de l'époque.
En 14-18, la qualité de l'encadrement (et par contre-coup) le niveau d'instruction de ces unités en feront un outils de combat
recherché, que cette guerre amènera à voir utiliser en Groupement (soit quasiment une structure de régiment d'infanterie classique)
En 1944, avec la création d'un premier régiment parachutiste français, l'appellation de "chasseur" raccroche ce nouveau régiment
à tout ce qui est de tradition à cette subdivision d'arme dans l'Armée de Terre Française :
Unité légère,
mission autonome et très spécifique,
recrutement et encadrement de qualité.
Le tout renforcé des qualités qu'implique la capacité "parachutiste".
Il est intéressant de noter qu'aujourd'hui, les unités parachutistes et/ou commando pratiquent les disciplines de combats en montagne
des chasseurs alpins, techniques qui sont une base incontournable de formation physique et morale d'unités de combats de ce niveau.
Il faut noter que la première unité parachutiste française, créé avant guerre par l'Armée de l'Air, était un régiment d'infanterie de l'Air . . . .
Concernant les Polonais, reprendre l'appellation "chasseur" était probablement vouloir se rattacher à toutes les qualités militaires
que représentaient en fin de guerre les unités de chasseurs de l'Armée française.
Dans la mesure ou les cadres de la nouvelle armée polonaise, avaient probablement servi (pour certains) dans ou au contact
de Groupement de chasseurs, la création de Régiment, plutôt que de Bataillons, a dû alors paraître plus logique.
Les appellations de traditions des unités sont souvent conservés, alors même que leur spécificité originelle a disparu.
C'est le cas actuellement pour les Zouaves ou les Cuirassiers qui sont finalement des unités d'infanterie ou de chars sans spécificité particulière.
Bonjour,
Merci à tous pour ces explications.
Concernant les numérotations et les BACP (et non BCAP comme je l'ai écrit), un complément peut-être: http://www.chtimiste.com/
Cordialement,
Bernard
Un aperçu du contenu de la cote 16 N 314, en date du 20 juillet 1917 :
Les 7 bataillons territoriaux sont à y ajouter.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
