Bombe d'aviation ?

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guiguius
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Bombe d'aviation ?

Message par guiguius »

Bonjour à tous

Je souhaiterais identifier cette bombe
Après une recherche sur le net j'ai vu la même trouvée en fouille, la personne disait que c'était une bombe d'exercice, mais je n'ai rien trouvé d'autre à son sujet, notamment dans des documents réglementaires.

Il y a deux petits trous de part et d'autre sur la partie supérieure et un gros trou filleté sur le coté
Il est bien vide évidement mais sur la partie supérieur on sent une masse de métal, comme un leste pour que le poids soit égal à un vrai (dans le cas ou ce serait une bombe d'exercice)
Est ce alors une bombe destinée à être larguée par avion ou un projectile d'artillerie de tranchée ?

Voici les dimensions :
hauteur (sans l'élément qui se visse dessus) 40cm
diamètre environ 8.5cm au plus

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Merci !

Guillaume
Pièces jointes
29340441_2009606779093031_2175753062612729856_n.jpg
29340441_2009606779093031_2175753062612729856_n.jpg (55.72 Kio) Consulté 2634 fois
casscrout
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Re: Bombe d'aviation ?

Message par casscrout »

bonjour
tombé par hasard sur ta question
oui,l'anneau de suspension indique une bombe française mais je n'en connais pas le type
l'apparence de l'empennage fait plutot ancien 14/18 ou entre-deux
la doc française bombe d'avion est rarissime,hélas!!!
il me semble avoir vu la meme mais en beton sur delcampe
cordialement
humanbonb
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Re: Bombe d'aviation ?

Message par humanbonb »

Bonjour,
De mémoire il s'agit d'une bombe d'aviation pour l'entrainement durant l'entre deux-guerres.
Je n'arrive plus à remettre la main sur ma doc...

Cdlt.
humanbonb
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Re: Bombe d'aviation ?

Message par humanbonb »

Re-bonjour,
Je ne m'étais pas trompé !

Voici les informations données par un camarade dont c'est le métier :

"Bombe école VAUZOU de 6 kg, les premières datent de 1933 avec une modification à partir de 1937 (longueur de l ogive passant de 70 à 110 mm). Il existe une version 38 kg.

Les bombes d'école n'étaient utilisées que pour l'instruction.
Elles comportent un corps de bombe qui peut être soit un corps de bombe de guerre légèrement modifié, soit un corps spécial en fonte ou en ciment.
Elles sont ouvertes à l'arrière, ou encore traversées par un tube central fixé du côté de l'ogive à une bague métallique intérieurement filetée.
Elles comportent en principe un des empennages réglementaires pour bombes de guerre.
Les bombes d'école sont stockées vides. Avant l'emploi, elles sont garnies d'une cartouche introduite dans le tube central.
Cette cartouche peut être soit chargée en composition fumigène (cartouche de jour), soit chargée en produit fumigène et éclairant (cartouche de nuit).
Le culot de la cartouche vient en appui sur un épaulement de l'oeil d'ogive, où il est maintenu par la fusée inerte.

L'amorçage des bombes d'école est réalisé, au moment du tir et après mise en place de la cartouche, par des fusées inertes à refoulement qui leur sont spécialement destinées, et qui se vissent soit dans la bague d'ogive, soit directement dans l'œil de la bombe.

La suspension des bombes d'école est réalisée par les mêmes procédés que pour les bombes de guerre.
Les bombes métalliques et leurs empennages sont peints en bleu, et portent inscrits en noir sur le corps le modèle de bombe, par exemple 50 Kg FONTE ou 50 Kg DT.

Le mot "ECOLES" est peint sur l'ogive, et il n'y a pas de marques de chargement.

Les corps de bombes en sable, en ciment, en plâtre, etc... ne sont pas peints. Les empennages sont peints en gris foncé. Les marques de fabrication sont apposées à froid, en principe sur la tranche avant du corps d'empennage.
CARTOUCHES FUMIGENES POUR BOMBES D'ECOLES

Ces cartouches fumigènes étaient destinées à produire un nuage de fumée marquant l'impact des anciennes bombes d'écoles de l'aviation.
Trois types de cartouches étaient en service en 1932 :
- les cartouches fumigènes type toulouse, pour le tir de jour,
- les cartouches fumigènes et éclairantes type E.C.P. pour le tir de nuit,
- les cartouches types E.C.P. à fumées colorées rouges, vertes ou noires, pour le tir de jour.

MODE D'EMPLOI
Les cartouches sont introduites le culot le dernier dans l'oeil d'ogive de la bombe. Une fusée inerte spéciale pour bombes d'écoles est vissée dessus.

CONSTRUCTION
Les cartouches type TOULOUSE sont construites à partir des douilles de chasse du commerce, calibres 10 ou 4,
- formées d'un culot de laiton dans lequel est serti un cylindre en carton de couleur (calibre 10),
- ou pour les plus gros calibres (de 4) des cartouches analogues aux signaux de 25 mm. Le cylindre de carton renferme le chargement et est fermé par un disque de carton lustré serti à sa partie supérieure. Le culot porte une amorce du commerce.
Les cartouches E.C.P. sont construites à partir des douilles de chasse des mêmes modèles, le chargement étant toutefois enfermé dans un pot tubulaire en carton imperméabilisé.
Ce tube est fermé du côté de l'amorçage par un tampon de bois dur traversé par des brins de mèche à étoupille, et de l'autre côté par un disque de carton lustré.
Une charge de chasse est interposée entre l'amorce et le pot. Les joints des cartouches et des pots sont vernis à la gomme laque et parfois au vernis copal vermillon.
Les cartouches fumigènes et éclairantes sont chargées d'un mélange à base de minium de plomb ou de magnésium.
Les cartouches à fumées colorées sont remplies d'une matière comportant :
- soit du chlorate de potassium et du lactose, colorés à la rhodamine (fumée pourpre), ou à l'indigo et à l'auramine (fumée verte),
- soit de la cumulite et du zinc en poudre pour obtenir une fumée noire.
Le chargement est traversé dans l'axe par un canal garni de brins de mèche étoupille, ou d'une composition d'allumage formée de siliciure de calcium et de salpêtre plus ou moins comprimés.

FONCTIONNEMENT
L'amorce du culot enflamme le mélange fumigène des cartouches type Toulouse en produisant un nuage bien visible.
Elle allume la charge de chasse des cartouches E.C.P., qui projette le pot en enflammant la mèche étoupille. Le pot retombe à faible distance, produisant soit une lueur avec fumée, durant 5 à 10 secondes, soit un nuage coloré.

STOCKAGE DES CARTOUCHES TYPE TOULOUSE
Les cartouches type Toulouse étaient emballées dans des boîtes de carton ondulé, du même modèle que celles utilisées pour les cartouches d'infanterie à balles traceuses. Chaque boîte peut renfermer 15 cartouches du calibre 10 ou 6 cartouches du calibre 4.
Ces boîtes sont scellées par une étiquette rouge portant le marquage. Elles sont emballées par 30 unités dans des caisses blanches N°3 intérieurement zinguées et rendues étanches par un lut.
Les caisses reçoivent les marques d'identification à la peinture noire sur les grands côtés et sur le couvercle. Ces marques indiquent le nombre et le modèle des artifices, l'établissement constructeur, ainsi que le numéro et l'année du lot.
A partir de 1933, les bombes d'école réglementaires sont les bombes VAUZOU, également appelées bombes V.
Ces engins sont en fonte, de deux types différents caractérisés par leur poids :
- bombe de 6 kilos "V", destinée à figurer la bombe de 10 kilos PA pour les bombardements d'exercice en écoles,
- bombe de 38 kilos "V", figurant la bombe de 50 kilos DT ou la bombe de 50 kilos A.

C'est en raison de ces emplois qu'elles étaient initialement appelées bombes de 10 kilos et 50 kilos VAUZOU.
Les bombes d'écoles type Vauzou comprennent :
- un corps de bombe, en fonte moulée, de forme extérieure fuselée, avec ogive très épaisse,
- quatre ailettes en tôle d'acier, formant empennage, prises de fonderie par leur base dentelée, en queue d'aronde, dans l'épaisseur de la paroi de l'arrière du corps de bombe,
- un système de suspension, variant avec le type de lance-bombes et le mode de lancement
- un dispositif de marquage, permettant de repérer les impacts des bombes au cours des tirs et de contrôler les résultats obtenus.


BOMBE D'ECOLE TYPE VAUZOU DE 6 KILOS

Le corps de bombe est pisciforme.
Sur les bombes fabriquées avant 1937, la longueur de la partie pleine de l'ogive était de 70 mm. Ces bombes pesaient environ 5 kilos. Par la suite, et pour améliorer la stabilité, la longueur de la partie pleine de l'ogive fut portée à 110 mm, le poids de la bombe passant à 6 kilos.

La partie arrière du culot du corps de bombe est cylindrique, avec un diamètre intérieur de 33 mm. La tranche arrière du culot est plane et bien dressée.
Les quatre ailettes en tôle d'acier doux de 1,5 mm sont disposées à 90° l'une par rapport à l'autre, prises dans la masse du corps lors du moulage de ce dernier en fonderie. Elles sont percées d'un trou de 5 mm au droit de la tranche de culot.
Le dispositif de marquage consiste en :
- un tube porte-percuteur à collerette, avec un percuteur fixe soudé au fond du tube,
- un ressort de sécurité,
- une épingle de sécurité
- une cartouche de signalisation.
Le tube porte-percuteur est en acier, aux diamètres externe de 33 mm et interne de 29 mm.
Largement épanoui en collerette à une extrémité, il est légèrement embouti intérieurement à l'autre, pour recevoir la rondelle porte-percuteur. La collerette sert d'appui au tube, introduit dans le culot de la bombe.
Il y a eu plusieurs modèles de tube, différant par la longueur, l'épaisseur, la dimension et la forme de la collerette. La longueur du tube déterminera le type de cartouche à utiliser.
En 1940, deux longueurs de tubes étaient en service :
- 120 mm pour les fabrications anciennes,
- 185 mm pour les tubes fabriqués à partir de 1937.
Le percuteur est porté par une rondelle au diamètre interne du tube. Cette ensemble fut initialement obtenu par décolletage, puis par emboutissage après 1938. La rondelle porte-percuteur est soudée électriquement sur l'embouti du tube.
Le ressort est en corde à piano de 2,8 mm de diamètre. L'épingle de sécurité est en corde à piano de 1 mm.
Jusqu'en 1935, les bombes "V" de 5 et 6 kilos étaient livrées en vrac, non peintes, brutes de fonderie. Elles furent ensuite livrées par caisses de 10 engins, et peintes en blanc, corps et empennages, après 1937. Cette peinture a été choisie pour faciliter la visibilité des projectiles, tant pour le bombardier que pour l'observation au sol.
Pour certains marchés postérieurs à 1937, les bombes portent en noir le type de projectile, la marque du fondeur et le lotissement.

CARTOUCHES DE SIGNALISATION POUR BOMBES VAUZOU

Les différents modèles de cartouches se distinguent par la longueur de la douille, l'organisation interne et les différentes compositions entrant dans la fabrication.
Toutes les cartouches sont du "calibre 4" du commerce, soit un diamètre extérieur de la douille de 26 mm. Elles sont à percussion centrale, avec douille de carton.
Elles sont indifféremment utilisables sur des bombes Vauzou de six kilos ou de trente-huit kilos, moyennant l'emploi de tubes appropriés du point de vue de la collerette d'appui.
Les cartouches réglementaires en 1940 étaient toutes à douille de carton longue de 165 mm.
Des cartouches anciennes, types J-1 ou N-1, hautes de 100 mm et utilisables avec des tubes de 120 mm, pouvaient cependant subsister dans les stocks.
La cartouche J-1, avec flacon de fumigérite, permettait l'observation de jour jusqu'à 1000 mètres.
La cartouche N-1 renferme une composition donnant à l'impact un éclair lumineux, permettant l'observation de nuit jusqu'à 2000 ou 3000 mètres.
Pour améliorer le rendement des tirs d'école en facilitant l'exploitation des résultats et en permettant d'enregistrer les impacts sur photographie, on adopta les cartouches J-3 et JN-3.
LA CARTOUCHE J-3
La cartouche J-3 a une hauteur totale de 170 mm. Elle doit être amorcée au chargement, le trou de l'amorce devant permettre que celle-ci rentre à frottement doux.
L'amorce est couverte, jaune, pour poudre noire.
La charge de dépotage est constituée par 2 grammes de poudre noire en grains.
La charge fumigène consiste en fumigérite, tétrachlorure de titane dans un flacon en verre soufflé ou moulé haut d'environ 140 mm. Le bouchon est en caoutchouc aussi pur que possible, exempt d'éléments solubles dans le tétrachlorure de titane.
Autour du goulot du flacon, quelques grammes de plomb de chasse N°5 facilitent le bris du flacon et l'émission du fumigène.
Ces cartouches se livraient par 12 unités, en boîtes de carton avec séparations en carton ondulé. Il était possible, à la rigueur, de les tirer avec un pistolet signaleur, le recul, bien que plus fort qu'avec les artifices normaux, restant acceptable.
La cartouche J-3 permettait l'observation de tirs de jour jusqu'à 3000 mètres.

LA CARTOUCHE JN-3
La cartouche JN-3 était construite comme la cartouche J-3.
La hauteur du flacon de fumigérite est réduite à 95 mm.
La cartouche renferme également 10 grammes de composition éclairante perchloratée, à l'aluminium.
Pour 710 grammes :
- Perchlorate de potassium 145 g.
- Salpêtre tourné 120 g.
- Aluminium 2 Z 60 g.
- Soufre 60 g.
- Aluminium fin 325 g.
Sur le bord supérieur de la cartouche est collée une bague, ou une bande de carton, pour interdire de la tirer dans le pistolet signaleur de 35 mm, opération qui serait très dangereuse.
Ces cartouches, du fait de leur chargement éclairant, présentent un risque explosif, notamment en laissant tomber sur un sol dur une bombe Vauzou chargée.
La cartouche JN-3, sur bombes Vauzou avec tubes appropriés, permet l'observation des tirs de jour au delà de 3000 mètres, les tirs de nuit à toutes altitudes et les tirs sur l'eau.

FONCTIONNEMENT DES CARTOUCHES SUR BOMBES VAUZOU
A l'impact, par inertie, la cartouche écrase le ressort de sécurité. L'amorce vient frapper le percuteur, et la cartouche est initiée, produisant un nuage de fumée, une lueur, ou les deux à la fois.
Ceci permet de situer les points d'impact et éventuellement de retrouver les corps de bombes, pour contrôler le tir."

Voila voila ;).
Bonne fin de journée.
guiguius
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Inscription : lun. janv. 25, 2016 1:00 am

Re: Bombe d'aviation ?

Message par guiguius »

Bonsoir
Merci beaucoup pour vos réponses !
Quelqu'un avait réussi à l'identifier sur un autre forum, j'avais complètement oublié que j'avais mis un post ici
En effet c'est bien cela !
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