Bonsoir Bernard,
Je ne sais pas... peut-être, mais je lis également ceci dans les souvenirs d'un officier de l'état-major de la 9e Bde (à laquelle appartenait le 74e R.I.) :
"Après Verdun [mai 1916], le 74e avait reçu dans ses renforts quelques noirs provenant de Martinique et de la Guadeloupe". Ce qui colle effectivement, niveau timing, avec la photo que j'avais postée plus haut, prise durant l'été ou au début de l'automne 1916...
Bonne soirée.
Stéphan
Des noirs dans les régiments métro ?
- Stephan @gosto
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonsoir,
A partir de 1917, dans l'Artillerie Lourde à Grande Puissance (A.L.G.P), les batteries armant des pièces très lourdes cèdent tous leurs personnels appartenant aux jeunes classes à de nouvelles batteries d'artillerie de campagne en formation. Ces artilleurs sont remplacés par des personnels "créoles, africains et malgaches". Chaque batterie d'A.L.G.P et d'A.L.V.F reçoit ainsi des détachements comprenant de 25 jusqu'à 50 canonniers africains ou malgaches.
Ainsi, à la fin de la guerre, les batteries d'A.L.G.P comprennent deux sortes de personnels:
-des européens âgés appartenant aux plus vieilles classes de la réserve ou de la territoriale.
-des jeunes africains et malgaches.
Voici deux photographies, sélectionnées entre deux douzaines d'autres, illustrant cet amalgame de "pépères" français et de "jeunes" africains cohabitant au sein d'une même unité:
Canon de 24 cm de la 6e batterie du 78e R.A.L.G.P en 1918.
Canon de 32 cm modèle 1870-93 de la 1ère batterie du 76e R.A.L.G.P en juillet 1918.
Cordialement,
Guy François.
A partir de 1917, dans l'Artillerie Lourde à Grande Puissance (A.L.G.P), les batteries armant des pièces très lourdes cèdent tous leurs personnels appartenant aux jeunes classes à de nouvelles batteries d'artillerie de campagne en formation. Ces artilleurs sont remplacés par des personnels "créoles, africains et malgaches". Chaque batterie d'A.L.G.P et d'A.L.V.F reçoit ainsi des détachements comprenant de 25 jusqu'à 50 canonniers africains ou malgaches.
Ainsi, à la fin de la guerre, les batteries d'A.L.G.P comprennent deux sortes de personnels:
-des européens âgés appartenant aux plus vieilles classes de la réserve ou de la territoriale.
-des jeunes africains et malgaches.
Voici deux photographies, sélectionnées entre deux douzaines d'autres, illustrant cet amalgame de "pépères" français et de "jeunes" africains cohabitant au sein d'une même unité:
Canon de 24 cm de la 6e batterie du 78e R.A.L.G.P en 1918.
Canon de 32 cm modèle 1870-93 de la 1ère batterie du 76e R.A.L.G.P en juillet 1918.
Cordialement,
Guy François.
Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour Bernard,
Pas nécessairement. Ce sont des soldats de nationalité française (sinon ils seraient chez les Tirailleurs, Spahis, etc.) mais qui peuvent venir d'Outre-Mer (Antilles notamment). Voir à ce sujet l'histoire du soldat Saint-Juste Borical, natif de Guyane, tué à Verdun en 1916 dans les rangs d'un régiment normand...Concernant les noirs d'Afrique dans des régiments métropolitains je pense qu'il s'agit de mobilisés qui résidaient en France.
"Mon sénégalais du 57" était certainement dans ce cas. Et d'autres aussi...
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
- LABARBE Bernard
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour,
Des noirs (d'Afrique) dans les régiments métro, beaucoup plus que je ne le pensais. D'abord vos réponses, ensuite la mise en ligne des recrutements Dakar sur les ANOM.
http://anom.archivesnationales.culture. ... matricules
Je cherchais donc un jeune sénégalais, Diallo (Robert) originaire de Kayes (Sénégal) ainsi décrit par le colonel Huguenot, voir message en tête du sujet.
Pas de Robert Diallo ni Dialo, et pas de "jeune". Que ce soit DIALO ou DIALLO, tous sont des classes 1895 à 1903, de Saint-Louis ou Gorée.
Mais à cette occasion un constat: Sur 9 fiches (Dialo ou Diallo), 3 sont passés par le 57ème RI en 1916. (le Robert que je cherche c'est en 15 et peut-être avant), 3 autres par des régiments du 18ème CA aussi, 34, 49, 344, également en 16. Rien d'étonnant en ce qui concerne les affectations, Bordeaux était tête de ligne des bateaux COA-France. 6 sur 9, et il ne s'agit que des Dialo-Diallo... Pas le temps de chercher plus loin.
Cordialement,
Bernard
Des noirs (d'Afrique) dans les régiments métro, beaucoup plus que je ne le pensais. D'abord vos réponses, ensuite la mise en ligne des recrutements Dakar sur les ANOM.
http://anom.archivesnationales.culture. ... matricules
Je cherchais donc un jeune sénégalais, Diallo (Robert) originaire de Kayes (Sénégal) ainsi décrit par le colonel Huguenot, voir message en tête du sujet.
Pas de Robert Diallo ni Dialo, et pas de "jeune". Que ce soit DIALO ou DIALLO, tous sont des classes 1895 à 1903, de Saint-Louis ou Gorée.
Mais à cette occasion un constat: Sur 9 fiches (Dialo ou Diallo), 3 sont passés par le 57ème RI en 1916. (le Robert que je cherche c'est en 15 et peut-être avant), 3 autres par des régiments du 18ème CA aussi, 34, 49, 344, également en 16. Rien d'étonnant en ce qui concerne les affectations, Bordeaux était tête de ligne des bateaux COA-France. 6 sur 9, et il ne s'agit que des Dialo-Diallo... Pas le temps de chercher plus loin.
Cordialement,
Bernard
- Arnaud Carobbi
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour à tous,
Tout juste trouvée, jeunes recrues au dépôt du 17e RI. Photo-carte sans texte et non datée.
Cordialement,
Arnaud
Tout juste trouvée, jeunes recrues au dépôt du 17e RI. Photo-carte sans texte et non datée.
Cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Recherche de l'identité de l'auteur d'un album photo avec T. Vallé. 10/03/2024.
Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour,
Belle photo, avec le soldat assis au premier rang à gauche bénéficiant d'oreilles de lapin de la part de son camarade au second rang. Cette facétie est plutôt rare sur les photos ! Je note aussi son alliance d'homme marié.
Les képis bleu clair et les bandes molletières semblent orienter cette photo d'après fin 1914.
Bien cordialement,
Régis
Belle photo, avec le soldat assis au premier rang à gauche bénéficiant d'oreilles de lapin de la part de son camarade au second rang. Cette facétie est plutôt rare sur les photos ! Je note aussi son alliance d'homme marié.
Les képis bleu clair et les bandes molletières semblent orienter cette photo d'après fin 1914.
Bien cordialement,
Régis
Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour,
Belle photo.
Effectivement, 1915 au plus tôt d'après les tenues dépareillées (effets d'avant-guerre, képis BH, velours), mais comme ce sont des hommes à l'instruction, ce peut tout aussi bien être 1916, 17 ou 18.
Certains hommes sont assez âgés. Des récupérés?
Cordialement,
Marc
Belle photo.
Effectivement, 1915 au plus tôt d'après les tenues dépareillées (effets d'avant-guerre, képis BH, velours), mais comme ce sont des hommes à l'instruction, ce peut tout aussi bien être 1916, 17 ou 18.
Certains hommes sont assez âgés. Des récupérés?
Cordialement,
Marc
Sur les traces de mes ancêtres, recherche docs & photos sur 44e RIT, 13e RI et 16e BCP. Merci.
- Arnaud Carobbi
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour à tous,
Nouveau document.
Photographie envoyée le 14 juillet 1910.
Source : AD Hérault (numérisée dans le cadre d'Europeana) 73 PRI 3 Fonds Paul Louis Hermet (1888-....), soldat au 23e régiment d'infanterie (23e RI)
http://archives-pierresvives.herault.fr ... aogrp/0/39
Bien cordialement,
Arnaud
Nouveau document.
Photographie envoyée le 14 juillet 1910.
Source : AD Hérault (numérisée dans le cadre d'Europeana) 73 PRI 3 Fonds Paul Louis Hermet (1888-....), soldat au 23e régiment d'infanterie (23e RI)
http://archives-pierresvives.herault.fr ... aogrp/0/39
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Recherche de l'identité de l'auteur d'un album photo avec T. Vallé. 10/03/2024.
- Arnaud Carobbi
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour Noirmont,
Pourquoi retoucher un document pour enlever un détail quoi vous gêne ? C'est une falsification, un détournement qui induit une lecture erronée de cette époque. Autre époque, autres mentalités. Effacer ce geste est un moyen de se donner bonne conscience un siècle plus tard, mais que savez-vous de l'intention de l'homme qui a fait ces "oreilles de lapin" ?
Il va sans dire que pour ce soldat noir, la vie ne devait pas être drôle tous les jours. L'étrangeté de cette présence pour des personnes qui n'étaient habitué à l'évocation des noirs que par le discours colonialiste, des évocations caricaturales des romans, les surnoms... Mais si on efface ce qui nous choque aujourd'hui, comment faire l'histoire des mentalités ? Laisser ce détail ne fait pas de nous des personnes irrespectueuses et, disons le, racistes. C'est un document témoin d'un moment pour lequel, plutôt que de l'effacer, il paraît intéressant de s'interroger sur les causes de ce geste, sur la vision des soldats noirs par leurs camarades, sans parti pris ni jugement de notre part. De l'Histoire en somme.
Dites-moi alors quoi faire avec le texte de la dernière photographie présentée :
Des oreilles de lapin dans les photographies de groupe, il y en a d'autres, y compris sur des hommes mobilisés et potentiellement tués pendant le conflit. On efface aussi ?
Bien cordialement,
Arnaud
Pourquoi retoucher un document pour enlever un détail quoi vous gêne ? C'est une falsification, un détournement qui induit une lecture erronée de cette époque. Autre époque, autres mentalités. Effacer ce geste est un moyen de se donner bonne conscience un siècle plus tard, mais que savez-vous de l'intention de l'homme qui a fait ces "oreilles de lapin" ?
Il va sans dire que pour ce soldat noir, la vie ne devait pas être drôle tous les jours. L'étrangeté de cette présence pour des personnes qui n'étaient habitué à l'évocation des noirs que par le discours colonialiste, des évocations caricaturales des romans, les surnoms... Mais si on efface ce qui nous choque aujourd'hui, comment faire l'histoire des mentalités ? Laisser ce détail ne fait pas de nous des personnes irrespectueuses et, disons le, racistes. C'est un document témoin d'un moment pour lequel, plutôt que de l'effacer, il paraît intéressant de s'interroger sur les causes de ce geste, sur la vision des soldats noirs par leurs camarades, sans parti pris ni jugement de notre part. De l'Histoire en somme.
Dites-moi alors quoi faire avec le texte de la dernière photographie présentée :
Des oreilles de lapin dans les photographies de groupe, il y en a d'autres, y compris sur des hommes mobilisés et potentiellement tués pendant le conflit. On efface aussi ?
Bien cordialement,
Arnaud
Le site du Parcours du combattant de 14-18 : Recherche de l'identité de l'auteur d'un album photo avec T. Vallé. 10/03/2024.
- Arnaud Carobbi
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Re: Des noirs dans les régiments métro ?
Bonjour à tous,
Dans un régiment d'infanterie coloniale : Document non contextualisé.
Source : https://www.europeana.eu/portal/fr/reco ... d=1&pid=29
Cordialement,
Arnaud
Dans un régiment d'infanterie coloniale : Document non contextualisé.
Source : https://www.europeana.eu/portal/fr/reco ... d=1&pid=29
Cordialement,
Arnaud
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