Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonsoir Stéphane,
Bonsoir à tous,
Un décret du Président de la République en date du 5 juillet 1919 (J.O., 8 juill. 1919 ; Bull. des lois n° 253, p. 2031, Texte n° 14492) a conféré la médaille militaire au drapeau du Régiment d'infanterie coloniale du Maroc. Cette distinction comporte la citation suivante :
Régiment d'infanterie coloniale du Maroc
Drapeau paré de la gloire la plus éclatante et la plus pure. Emblème du régiment magnifique, composé de français de toute la France, qui, venu du Maroc en 1914, a pris part, jusqu'en novembre 1918, à toutes les batailles de la grande guerre :
1914
Retraite de Charleroi (Fosse-à-l'Eau, le Châtelet).
Bataille de la Marne (Marais de Saint-Gond).
Bataille du Nord (Lassigny-Mametz).
1915
Bataille d'Ypres.
Bataille de l'Artois (Vailly et Loos).
1916
Bataille de Verdun (Vaux, Cote 304, Fleury, Fort de Douaumont, Louvemont).
1917
Chemin-des-Dames (Ailles, Hurtebise, Cerny).
Bataille de la Malmaison (Bohery).
1918
Bataille de Picardie (Plessier-de-Roye), combats sur l'Oise (Caisnes), contre-offensive de la 10e Armée (Parcy-Tigny).
Offensive sur l'Aillette (Lombray-Crécy-au-Mont).
Offensive de Champagne (Butte du Mesnil).
L'Argonne (Cote 292).
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En conférant ces éléments d'information avec ceux repris à la page XXIV de la " Table des régiments et des combats auxquells ils ont pris part ", figurant en annexe du tome I. de l'ouvrage " 1914-1918. La grande guerre vécue, racontée, illustrée par les combattants " [/i](Paris, Librairie Aristide Quillet, 1922, en deux tomes), les précisions suivantes peuvent être apportées à propos de certains des engagements de ce régiment :
1914
Bataille du Nord : Lassigny (22 ou 23 septembre 1914).
A été engagée la " 4e Brigade du Maroc ", "récemment débarquée à Compiègne ", commandée par le colonel SAVY.
.
1915
Bataille d'Ypres : l'Yser (24 ou 25 avril 1915).
A été engagée la " Brigade marocaine, composée du 1er Régiment d'infanterie de marche de tirailleurs."
1916
Bataille de Verdun :
* Reprise du village de Fleury, le 18 août 1916.
* Reprise du Fort de Douaumont, le 24 octobre 1916.
Lors de la reprise du Fort de Douaumont, le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc était intégré à la 38e Division d'infanterie (Général GUYOT de SALIN), elle-même rattachée au 11e Corps d'armée. Il était commandé par le lieutenant-colonel REGNIER.
* Reprise de Louvemont et de la Ferme des Chambrettes, le 15 décembre 1916.
A été engagé le " 8e Bataillon du régiment ", commandé par le colonel Pierre, Georges, Marie, Jean NICOLAY (° 27 mars 1872, Saint-Avold, Moselle : Source - Mémoire des hommes). Il sera tué d'une balle entre les deux yeux lors des combats.
1917
Bataille de la Malmaison, 23 septembre 1917.
* Prise du Fort de la Malmaison, implanté sur le plateau du même nom, situé à proximité du Chemin-des-Dames.
1918
Bataille de Picardie.
* Le Plessier-de-Roye, 30 mars 1917.
Défense du village du Plessier-de-Roye par des compagnies placées sous les ordres du Commandant REBOUL, du Capitaine DESSENDIER et du Capitaine MAISTRE.
Orvillers-Sorel, 26 septembre 1918.
Olizy.
Beaurepaire.
Toutes les indications qui précédent doivent, bien évidement, être dûment confrontées à d'autres sources.
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Bien à vous,
Daniel
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonjour DanielBonjour Stéphane,
Voici la transcription du décret du 13 novembre 1917 portant attribution de la croix de la Légion d'honneur au drapeau du régiment colonial du Maroc (J.O., 16 nov. 1916 ; Bull. des lois, n° 189, p. 1818, Texte n° 10381) :
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LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE ,
Sur le rapport du Ministre de la Guerre,
DECRETE :
Art. 1er. - Le drapeau du Régiment colonial du Maroc est décoré de la croix de la Légion d'honneur.
Art. 2. - Le Ministre de la Guerre et le Grand Chancelier de la Légion d'honneur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'éxécution du présent décret.
Fait à Paris, le 13 novembre 1916.
Raymond POINCARE.
Le Ministre de la Marine, chargé de l'intérim du Ministre de la Guerre : Louis LACAZE.
Vu pour exécution : Le Grand Chancellier de la Légion d'honneur : Général FLORENTIN.
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Bien à vous,
Daniel.
C'est super !!!!
merci beaucoup pour la transcription du décret.
Je vais pouvoir compléter mon dossier sur le RICM
Cordialement
Stéphane
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonjour à toutes et tous,
bonjour Daniel, Gérard et Jef
Un grand merci pour toutes vos précisions vos réponses très riches en renseignements.
Je vais faire le point sur tout cela surtout compléter mon dossier sur le RICM
Encore mille mercis à vous
Cordialement
Stéphane
bonjour Daniel, Gérard et Jef
Un grand merci pour toutes vos précisions vos réponses très riches en renseignements.
Je vais faire le point sur tout cela surtout compléter mon dossier sur le RICM
Encore mille mercis à vous
Cordialement
Stéphane
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Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonsoir Stéphane,
Si vous désirez plus de détails sur le parcours jusqu'à la réorganisation en 10.1914, n'hésitez pas.
Bien cordialement
Gérard
Si vous désirez plus de détails sur le parcours jusqu'à la réorganisation en 10.1914, n'hésitez pas.
Bien cordialement
Gérard
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonsoir Gérard
Comme je travaille beaucoup en ce moment, je n'ai pas pû étudier votre
message !!!mais oui cela m'intéresse beaucoup d'avoir des renseignements sur les bataillons marocains durant cette année 1914.
J'essaie, avec bien des difficultés, de retracer l'histoire des bataillons marocains (1er, 4,6,7,8,et 9ème) qui formèrent en juin 1915 le RICM ainsi que des brigades marocaines (1,2 3 et 4ème)
Merci d'avance
Très cordialement
Stéphane
Comme je travaille beaucoup en ce moment, je n'ai pas pû étudier votre
message !!!mais oui cela m'intéresse beaucoup d'avoir des renseignements sur les bataillons marocains durant cette année 1914.
J'essaie, avec bien des difficultés, de retracer l'histoire des bataillons marocains (1er, 4,6,7,8,et 9ème) qui formèrent en juin 1915 le RICM ainsi que des brigades marocaines (1,2 3 et 4ème)
Merci d'avance
Très cordialement
Stéphane
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonjour a tous !
Heu.. Comme je sais il y a deux regiments de marche colonial ( 1er et 2e )... Je me suis trompe ?
Cordialement
Igor
Heu.. Comme je sais il y a deux regiments de marche colonial ( 1er et 2e )... Je me suis trompe ?
Cordialement
Igor
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonjour,
Un complément d'information sur l'historique du BICM proposé par Rutilius
Pour l'année 1916 , lors de la reprise du fort de Douaumont, le commandant Nicolai a été tué par un prisonnier allemand qu'il était en train d'interroger.
Cordialement,
Jurançon
Un complément d'information sur l'historique du BICM proposé par Rutilius
Pour l'année 1916 , lors de la reprise du fort de Douaumont, le commandant Nicolai a été tué par un prisonnier allemand qu'il était en train d'interroger.
Cordialement,
Jurançon
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Bonsoir !
En résumé, le R.I.C.M. est le résultat des divers remaniements et fusions de 1914 :
15 août R. de marche d'I.C. du Maroc (ou R. colonial du Maroc PERNOT - 6e, 7e & 9e B.C.) ;
17 septembre R. mixte de marche d'I.C. du Maroc (SAVY puis LARROQUE - 4e B.C.)
25 septembre 1er R. mixte d'I.C. du Maroc (CLAUDEL - 9e B.C.) & 2e R. (PELLETIER - 6e B.C.) avec notamment les restes du R. de marche d'I.C. du Maroc puis
1er décembre R. de marche d'I.C. (!)
5 décembre R. de marche d'I.C. du Maroc (LARROQUE - 4e, 6e & 9e B.C.) puis
9 juin 1915 R.I.C.M. (LARROQUE - 4e, 6e & 9e puis 1er, 4e & 8e B.C.)
Des R. mixtes d'I.C. (ou R. mixtes coloniaux ou R. mixtes de marche coloniaux ou R. mixtes de marche d'I.C. ou R. mixtes coloniaux de marche...) portant les numéros 3 à 8 ont aussi été créés.
Cordialement,
En résumé, le R.I.C.M. est le résultat des divers remaniements et fusions de 1914 :
15 août R. de marche d'I.C. du Maroc (ou R. colonial du Maroc PERNOT - 6e, 7e & 9e B.C.) ;
17 septembre R. mixte de marche d'I.C. du Maroc (SAVY puis LARROQUE - 4e B.C.)
25 septembre 1er R. mixte d'I.C. du Maroc (CLAUDEL - 9e B.C.) & 2e R. (PELLETIER - 6e B.C.) avec notamment les restes du R. de marche d'I.C. du Maroc puis
1er décembre R. de marche d'I.C. (!)
5 décembre R. de marche d'I.C. du Maroc (LARROQUE - 4e, 6e & 9e B.C.) puis
9 juin 1915 R.I.C.M. (LARROQUE - 4e, 6e & 9e puis 1er, 4e & 8e B.C.)
Des R. mixtes d'I.C. (ou R. mixtes coloniaux ou R. mixtes de marche coloniaux ou R. mixtes de marche d'I.C. ou R. mixtes coloniaux de marche...) portant les numéros 3 à 8 ont aussi été créés.
Cordialement,
DOUDOU44
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Alexandre Villedieu faisait parti du RICM tué le 8 octobre à Loos 1915
son stylo est resté
gilles p
son stylo est resté
gilles p
Re: Régiment de marche colonial (du maroc) en 1914
Voici quelques éléments d'information sur la bataille de Lassigny MONTAUBAN Mametz en 1914
Si vous avez d'autres informations plus précises sur le 4ème bataillon dont mon grand père Jacques NAUDINAT a été porté disparu le 21 décembre 1914
Annie "Nuage"
Batailles de Lassigny Et de Mametz-Montauban ARMEE DE CASTELNAU
Cependant le 4è bataillon du R.I.C.M., qui avait débarqué avec la brigade Gouraud allait participer sous les ordres du colonel Savy, commandant la 4è brigade marocaine, aux opérations engagées sur le flanc droit de l’armée allemande qui occupait Lassigny.
Le 22 septembre 1914, l’attaque générale est déclenchée.
Avec une fougue admirable les poilus s’élancent sous un feu d’artillerie des plus violents.
La voie ferrée est dépassée, les premières tranchées sont enlevées.
Malheureusement les régiments voisins n’ayant pu progresser, la situation du 4è bataillon devient intenable: 130 tués, 308 blessés, presque tous les cadres tombés tel est le bilan de l’attaque.
Afin de ne pas sacrifier inutilement des vies humaines, le commandant Leduc donne l’ordre de se reporter à l’alignement des éléments des autres unités de l`armée ou le R. I. C. M. organisera son secteur.
La boue, les inondations, l'absence d’abris, la difficulté des relèves, un froid rigoureux, tout semble accumulé par la nature pour dresser des obstacles à l’existence des soldats habitués aux climats torrides.
Bref, ce sont les souffrances supportées stoïquement par tous nos poilus pendant l'hiver 1914- 1915.
Le 27 novembre 1914, les éléments des 6è, 7è et 9è bataillons, qui subsistaient encore après les combats sanglants couronnés par la victoire de la Marne rejoignaient le 4è bataillon. Les 95 poilus du 7è étaient répartis entre les trois autres bataillons du régiment de marche définitivement constitué.
En décembre 1914, le Régiment d`infanterie Coloniale du Maroc est brusquement appelé par le général de Grandmaison à renforcer la 53è D. R. dans la grande offensive sur les positions allemandes de Mametz-Montauban.
D’innombrables réseaux de fils de fer, des feux nourris de mitrailleuses avaient antérieurement arrêté 1`élan admirable des troupes de la 53è D.R.
Le 17 décembre à 16 heures et le lendemain matin, 2 compagnies du 6è bataillon du R. I. C. M. étaient enlevées successivement à l`attaque des tranchées du cimetière de Mametz.
En vain leurs chefs payèrent-ils de leur personne, la chair des poitrines ne peut lutter contre le fer.
Arrêtées à quelques mètres des réseaux, les compagnies engagées furent réduites à creuser une tranchée sous un feu violent.
Le 20, les 4è et 9è bataillons reçurent l`ordre de reprendre l'offensive par surprise sur la lisière Est de Mametz.
Bien que l`attaque fut éventée, les clairons sonnent la charge. Le commandant Ayasse entraine la compagnie de tête et s’empare de la première tranchée.
Les mitrailleuses ennemies couvrent le terrain découvert d’une nappe de projectiles et causent de grosses pertes dans les rangs.
A la cote 210, l’attaque est arrêtée par un blockhaus puissant.
A 9 h 45, l’ordre arrive de reprendre l'attaque qui est préparée par un tir de nos 75.
Dans un sursaut d’énergie, les débris des compagnies s’élancent. Bientôt on ne voit plus que des isolés qui s’avancent, mais qui tombent sous un feu impitoyable, jusqu’au moment où le commandement renonce à cette offensive.
Les pertes avaient été terribles : 19 officiers avaient été tués et la compagnie Boutel ne comptait plus que 20 hommes.
Or, il est une tradition touchante, née sur la terre ensoleillée d'Afrique, qui veut que les marsouins n`abandonnent pas les corps de leurs chefs aux profanations de l’ennemi. Ainsi, malgré les fatigues du combat et la mitraille, vit-on les vaillants poilus du 4è bataillon aller pieusement recueillir sur le champ de bataille les restes de ceux qui les avaient toujours conduits sur le chemin de l'honneur, leur donnant cette ultime marque de respectueuse estime. Une telle précaution n’était d’ailleurs pas inutile, puisque, lorsque les boches réoccupèrent leur tranchée, leur premier soin fut de mettre sur le parapet les blessés français qui n'avaient pu être enlevés par nous.
Cette lutte épique autour de Mametz avait couté an R.I.C.M. 25 officiers et 745 soldats tués ou blessés et lui valut sa première citation personnelle à l'ordre de l’armée de Castelnau, citation qui a été suivie de tant d’autres, aussi glorieuses les unes que les autres.
Le 27 novembre 1914, les éléments des 6ème, 7ème et 9ème bataillons, qui subsistaient encore après les combats sanglants couronnés par la victoire de la Marne, rejoignaient le 4ème bataillon. Les 95 poilus du 7ème étaient répartis entre les trois autres bataillons du régiment de marche définitivement constitué.
En décembre 1914, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc est brusquement appelé par le général de Grandmaison à renforcer la 53ème D.R. dans la grande offensive sur les positions allemandes de Mametz-Montauban.
D'innombrables réseaux de fils de fer, des feux nourris de mitrailleuses avaient antérieurement arrêté l'élan admirable des troupes de la 53ème D.H.
Le 17 décembre à 16 heures et le lendemain matin, 2 compagnies du 6ème bataillon du R.I.C.M. étaient enlevées successivement à l’attaque des tranchées du cimetière de Mametz.
En vain leurs chefs payeront-ils de leur personne, la chair des poitrines ne peut lutter contre le fer.
Arrêtées à quelques mètres des réseaux, les compagnies engagées furent réduites à creuser une tranchée sous un feu violent.
Le 20, les 4ème et 9ème bataillons reçurent l’ordre de reprendre l'offensive par surprise sur la lisière Est de Mametz
Bien que l’attaque soit éventée, les clairons sonnent la charge.
Le commandant AYASSE entraîne la compagnie de tête et s'empare de la première tranchée.
Les mitrailleuses ennemies couvrent le terrain découvert d'une nappe de projectiles et causent de grosses pertes dans les rangs.
A la cote 210, l’attaque est arrêtée par un blockhaus puissant.
A 9 h 45, l’ordre arrive de reprendre l’attaque qui est préparée par un tir de nos 75.
Dans un sursaut d'énergie, les débris des compagnies s'élancent. Bientôt on ne voit plus que des isolés qui s'avancent, mais tombent sous un feu impitoyable, jusqu'au moment où le commandement renonce à cette offensive.
Les pertes avaient été terribles : 19 officiers avaient été tués et la compagnie BOUTET ne comptait plus que 20 hommes.
Or, il est une tradition touchante, née sur la terre ensoleillée d'Afrique, qui veut que les marsouins n'abandonnent pas les corps de leurs chefs aux profanations de l’ennemi. Aussi, malgré les fatigues du combat et la mitraille, vit-on les vaillants poilus du 4ème bataillon aller pieusement recueillir sur le champ de bataille les restes de ceux qui les avaient toujours conduits sur le chemin de l'honneur, leur donnant cette ultime marque de respectueuse estime (1).
Une telle précaution n'était d'ailleurs pas inutile, puisque lorsque les boches réoccupèrent leur tranchée, leur premier soin fut de mettre sur le parapet les blessés français qui n'avaient pu être enlevés par nous.
Cette lutte épique autour de Mametz avait coûté au R.I.C.M. 25 officiers et 745 soldats tués ou blessés et lui valut sa première citation personnelle à l’ordre de l’armée de Castelnau, citation qui a été suivie de tant d'autres, aussi glorieuses les unes que les autres.
Si vous avez d'autres informations plus précises sur le 4ème bataillon dont mon grand père Jacques NAUDINAT a été porté disparu le 21 décembre 1914
Annie "Nuage"
Batailles de Lassigny Et de Mametz-Montauban ARMEE DE CASTELNAU
Cependant le 4è bataillon du R.I.C.M., qui avait débarqué avec la brigade Gouraud allait participer sous les ordres du colonel Savy, commandant la 4è brigade marocaine, aux opérations engagées sur le flanc droit de l’armée allemande qui occupait Lassigny.
Le 22 septembre 1914, l’attaque générale est déclenchée.
Avec une fougue admirable les poilus s’élancent sous un feu d’artillerie des plus violents.
La voie ferrée est dépassée, les premières tranchées sont enlevées.
Malheureusement les régiments voisins n’ayant pu progresser, la situation du 4è bataillon devient intenable: 130 tués, 308 blessés, presque tous les cadres tombés tel est le bilan de l’attaque.
Afin de ne pas sacrifier inutilement des vies humaines, le commandant Leduc donne l’ordre de se reporter à l’alignement des éléments des autres unités de l`armée ou le R. I. C. M. organisera son secteur.
La boue, les inondations, l'absence d’abris, la difficulté des relèves, un froid rigoureux, tout semble accumulé par la nature pour dresser des obstacles à l’existence des soldats habitués aux climats torrides.
Bref, ce sont les souffrances supportées stoïquement par tous nos poilus pendant l'hiver 1914- 1915.
Le 27 novembre 1914, les éléments des 6è, 7è et 9è bataillons, qui subsistaient encore après les combats sanglants couronnés par la victoire de la Marne rejoignaient le 4è bataillon. Les 95 poilus du 7è étaient répartis entre les trois autres bataillons du régiment de marche définitivement constitué.
En décembre 1914, le Régiment d`infanterie Coloniale du Maroc est brusquement appelé par le général de Grandmaison à renforcer la 53è D. R. dans la grande offensive sur les positions allemandes de Mametz-Montauban.
D’innombrables réseaux de fils de fer, des feux nourris de mitrailleuses avaient antérieurement arrêté 1`élan admirable des troupes de la 53è D.R.
Le 17 décembre à 16 heures et le lendemain matin, 2 compagnies du 6è bataillon du R. I. C. M. étaient enlevées successivement à l`attaque des tranchées du cimetière de Mametz.
En vain leurs chefs payèrent-ils de leur personne, la chair des poitrines ne peut lutter contre le fer.
Arrêtées à quelques mètres des réseaux, les compagnies engagées furent réduites à creuser une tranchée sous un feu violent.
Le 20, les 4è et 9è bataillons reçurent l`ordre de reprendre l'offensive par surprise sur la lisière Est de Mametz.
Bien que l`attaque fut éventée, les clairons sonnent la charge. Le commandant Ayasse entraine la compagnie de tête et s’empare de la première tranchée.
Les mitrailleuses ennemies couvrent le terrain découvert d’une nappe de projectiles et causent de grosses pertes dans les rangs.
A la cote 210, l’attaque est arrêtée par un blockhaus puissant.
A 9 h 45, l’ordre arrive de reprendre l'attaque qui est préparée par un tir de nos 75.
Dans un sursaut d’énergie, les débris des compagnies s’élancent. Bientôt on ne voit plus que des isolés qui s’avancent, mais qui tombent sous un feu impitoyable, jusqu’au moment où le commandement renonce à cette offensive.
Les pertes avaient été terribles : 19 officiers avaient été tués et la compagnie Boutel ne comptait plus que 20 hommes.
Or, il est une tradition touchante, née sur la terre ensoleillée d'Afrique, qui veut que les marsouins n`abandonnent pas les corps de leurs chefs aux profanations de l’ennemi. Ainsi, malgré les fatigues du combat et la mitraille, vit-on les vaillants poilus du 4è bataillon aller pieusement recueillir sur le champ de bataille les restes de ceux qui les avaient toujours conduits sur le chemin de l'honneur, leur donnant cette ultime marque de respectueuse estime. Une telle précaution n’était d’ailleurs pas inutile, puisque, lorsque les boches réoccupèrent leur tranchée, leur premier soin fut de mettre sur le parapet les blessés français qui n'avaient pu être enlevés par nous.
Cette lutte épique autour de Mametz avait couté an R.I.C.M. 25 officiers et 745 soldats tués ou blessés et lui valut sa première citation personnelle à l'ordre de l’armée de Castelnau, citation qui a été suivie de tant d’autres, aussi glorieuses les unes que les autres.
Le 27 novembre 1914, les éléments des 6ème, 7ème et 9ème bataillons, qui subsistaient encore après les combats sanglants couronnés par la victoire de la Marne, rejoignaient le 4ème bataillon. Les 95 poilus du 7ème étaient répartis entre les trois autres bataillons du régiment de marche définitivement constitué.
En décembre 1914, le régiment d'infanterie coloniale du Maroc est brusquement appelé par le général de Grandmaison à renforcer la 53ème D.R. dans la grande offensive sur les positions allemandes de Mametz-Montauban.
D'innombrables réseaux de fils de fer, des feux nourris de mitrailleuses avaient antérieurement arrêté l'élan admirable des troupes de la 53ème D.H.
Le 17 décembre à 16 heures et le lendemain matin, 2 compagnies du 6ème bataillon du R.I.C.M. étaient enlevées successivement à l’attaque des tranchées du cimetière de Mametz.
En vain leurs chefs payeront-ils de leur personne, la chair des poitrines ne peut lutter contre le fer.
Arrêtées à quelques mètres des réseaux, les compagnies engagées furent réduites à creuser une tranchée sous un feu violent.
Le 20, les 4ème et 9ème bataillons reçurent l’ordre de reprendre l'offensive par surprise sur la lisière Est de Mametz
Bien que l’attaque soit éventée, les clairons sonnent la charge.
Le commandant AYASSE entraîne la compagnie de tête et s'empare de la première tranchée.
Les mitrailleuses ennemies couvrent le terrain découvert d'une nappe de projectiles et causent de grosses pertes dans les rangs.
A la cote 210, l’attaque est arrêtée par un blockhaus puissant.
A 9 h 45, l’ordre arrive de reprendre l’attaque qui est préparée par un tir de nos 75.
Dans un sursaut d'énergie, les débris des compagnies s'élancent. Bientôt on ne voit plus que des isolés qui s'avancent, mais tombent sous un feu impitoyable, jusqu'au moment où le commandement renonce à cette offensive.
Les pertes avaient été terribles : 19 officiers avaient été tués et la compagnie BOUTET ne comptait plus que 20 hommes.
Or, il est une tradition touchante, née sur la terre ensoleillée d'Afrique, qui veut que les marsouins n'abandonnent pas les corps de leurs chefs aux profanations de l’ennemi. Aussi, malgré les fatigues du combat et la mitraille, vit-on les vaillants poilus du 4ème bataillon aller pieusement recueillir sur le champ de bataille les restes de ceux qui les avaient toujours conduits sur le chemin de l'honneur, leur donnant cette ultime marque de respectueuse estime (1).
Une telle précaution n'était d'ailleurs pas inutile, puisque lorsque les boches réoccupèrent leur tranchée, leur premier soin fut de mettre sur le parapet les blessés français qui n'avaient pu être enlevés par nous.
Cette lutte épique autour de Mametz avait coûté au R.I.C.M. 25 officiers et 745 soldats tués ou blessés et lui valut sa première citation personnelle à l’ordre de l’armée de Castelnau, citation qui a été suivie de tant d'autres, aussi glorieuses les unes que les autres.