La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

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garnier jean pierre
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Re: La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

Message par garnier jean pierre »

Bonjour

Un échantillon de la petite maison dans la prairie du Kaiser.
Et vous n'avez pas vu les jardins.
Forcément, ce lieu modeste favorise la réflexion pour déclarer sa flamme à l'Europe entière.
Finalement en 18 il optera pour la Hollande , c'est joli aussi.
Cordialement
JP


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Jean-Claude Poncet
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Re: La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

Message par Jean-Claude Poncet »

Bonsoir,
Voici deux documents concernant le débarquement du 6e BCA à Corfou.
Ils sont issus de l'historique illustré de 1992.
Le premier montre des éléménts du Bon. sur l'Esplanade le 11 janvier 1916 :
Image

Le suivant montre l'installation du drapeau français au sommet de l'Achiléon. La couronne au sommet du mât des couleurs était dans la salle d'honneur du Bon.
Où est-elle désormais ?
Image

Cordialement,
Jean-Claude
oisy 1918
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Re: La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

Message par oisy 1918 »

bonsoir

pour illustrer les photos de jean claude

Mardi 11 Janvier 1916.
L’île de Corfou jouit d’un climat très doux, rappelant celui de la Côte d’Azur, l’hiver y est presque inconnu, la partie Nord est très accidentée. De tous les points de l’île on aperçoit le plateau aride du Panthokrator, qui est le sommet le plus élevé de l’île ; elle produit en abondance du vin, des oranges et autres fruits, ainsi que du maïs.
La ville de Corfou, qui compte prés de 200 000 habitants est plutôt sale, les rues sont étroites et tortueuses, seul la promenade de l’esplanade est bien tenue.
A 4 kilomètres au sud de la ville, dans un site charmant, se trouve le village de Gastouri, sur le territoire duquel est construit l’Achilleon.
2h20 – les croiseurs jettent l’ancre en face de la ville de Corfou ; à bord, depuis une heure le groupe alpin est sous les armes et tout est prêt pour que le débarquement s’effectue rapidement.
2h45 – le chef de bataillon commandant, le lieutenant de vaisseau Avis, l’aspirant Samsom de « l’Edgar Quinet » prennent place dans la première chaloupe avec un petit détachement de matelots arrivé à quai, le chef de bataillon trouve les consuls des nations alliées qui le mettent rapidement au courant de la situation dans l’île, il procède sans tarder à l’arrestation des espions et personnages suspects, dont le chef de l’espionnage allemand Rhomboer. Ces arrestations se produisent sans incident ; les prisonniers sont immédiatement gardés à quai en attendant qu’on les envoie sur un croiseur.
3h15 – le débarquement du groupe commence, successivement les divers détachements se forment sur la darso ( ???) Pour exécuter la mission qui leur a été confiée.
3h25 – le chef de bataillon estimant que l’occupation de l’Achilléion doit se faire sans retard et n’attendant pas que le détachement qui doit le faire soit complètement débarqué forme un petit groupe sous le commandement du lieutenant de vaisseau Avis et de l’aspirant Samson, composé de sapeur, de matelots torpilleurs et mineurs munis d’explosifs et d’engins de destruction. Le détachement part immédiatement dans 3 automobiles.
3h30 – les bureaux des postes télégraphes sont occupés, les consulats allemand et autrichien sont gardés par des sentinelles placées aux issues.
Un détachement de la 3eme Cie empêche toute personne de sortir de la ville.
La caserne de la citadelle, reliée à la ville par un pont qui a été occupé dés l’arrivée, se trouve complètement isolée ; aussi, grande est la surprise des soldats grecs, qui logent presque tous en ville, quand, voulant regagner leur caserne, ils en sont empêcher par les chasseurs qu’ils croisent la baïonnette et ne laissent passer personne.
3h40 – le préfet des îles ioniennes arrive sur la place du port et demande à parler au commandant des troupes Françaises débarquées. Le chef de la police grecque l’accompagne. Ils sont conduits au chef de bataillon commandant. Aussitôt en présence du commandant, le préfet exprime son étonnement d’un débarquement des troupes françaises sur une île grecque et proteste énergiquement contre pareil acte de la part de la France en violation, dit-il de la foi des traités et de la déclaration de neutralité de la nation grecque. Il renouvelle par deux fois sa protestation ; le cdt lui répond courtoisement qu’il prend acte de ses déclarations et ajoute qu’ayant reçu une mission à remplir, il l’exécute. Sur cette réponse le préfet s’incline et se retire..
Le débarquement continue dans les meilleures conditions.
4h – tout le groupe est débarqué. Le débarquement des voitures, des vivres et du matériel se poursuit très rapidement un détachement formé par les 2ème et 6ème Cies et 1 section du peloton de mitrailleuses se dirigent rapidement sur l’Archillérion.
Un détachement de la 5eme Cie part occupé le poste de T.S.F à Sidari.
La ville est calme, quelques curieux commencent à venir regarder le débarquement.
8h30 – le capitaine adjoint au commandant des troupes grecques en garnison à Corfou se présente au cdt et lui remet une protestation écrite de son chef. Le commandant la prend et lui en donne reçu.
9h – la population ne montrant aucune mauvaise disposition à notre égard, le commandant fait exécuter par la fanfare du groupe l’hymne grec, puis la Marseillaise qui sont acclamés par la foule des curieux, la fanfare joue ensuite la Sidi Brahim et deux autres morceaux.
9h15 – le lieutenant de vaisseau Avis arrive de l’Achilléion, et rend compte de sa mission. A leur arrivée à la porte du château les gardiens surpris par l’arrivée des français ne voulurent tout d’abord pas ouvrir, mais voyant que la force serait employée, s’ils persistaient dans leurs refus, ouvrirent et furent immédiatement arrêtés, une perquisition rapide commença mais ne donnas aucun résultat.
L’usine qui fournissait la force électrique au château fut aussitôt occupée.
Le port du petit village de Gassouri fut reconnu, aucun sous-marin ne s’y trouvait.
Le détachement des 2eme et 6eme Cies arriva vers 6 heures et l’occupation fut rendue complète, la 6eme Cie partit immédiatement pour Benizza.
9h30 – le capitaine Ance rend compte que rien de suspect n’a été trouvé au petit port de Benizza. Une section est laissée à ce village et le reste de la Cie va cantonner à l’Achilléion, avec la 2eme Cie.
10h30 – le débarquement est complètement terminé sans aucun accident, ni incident. Les croiseurs lèvent l’ancre et disparaissent bientôt à l’horizon.
Le reste de la journée se passe sans incident, la population grecque ne manifeste ni sympathie, ni hostilité.
17h – le commandant grec de la place autorise les troupes françaises à cantonner au Fort Neuf. Des postes sont installés dans les différents points de la ville. Nuit sans incidents.

cordialement
jean françois
PS : si vous avez d'autre illustration sur le 6ème BCA je suis preneur
merçi
"Une fois sur deux on c'est fait tuer pour rien la est la principale des leçon"
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Jean-Claude Poncet
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Re: La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

Message par Jean-Claude Poncet »

Bonsoir Jean-François,
Bonsoir tout l'monde,
Voici le lieutenant Faure, il a du chic et porte bien la tarte.
Cordialement,
Jean-Claude
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garnier jean pierre
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Re: La maison du Kaiser à Corfou où le 6e BCA s'est invité

Message par garnier jean pierre »

Image


Bonjour

La selle avant le bureau.

Cordialement
JP
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