Bravo ! Je prends car mon GP y fut blessé pendant cette prériode.
Pouvez-vous fixer vos conditions à la participation de photocop si elles sont possibles ?
Cordialement
Gérard Mathern
158ème RI
Re: 158ème RI
Pour ma part, je suis à la recherche d'informations sur la période de présence de mon arrière-grand-oncle au 158e : du 30 septembre (incorporation) au 14 octobre 1915 (blessure grave à Souchez, PDC)...
Evat64, je vous ai MPéé
Evat64, je vous ai MPéé
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
Re: 158ème RI
bonjour
j'effectue actuellement des recherches sur les combats de la Mortagne et de la Chipotte , fin aout, début septembre 1914, et suis en possession de la revue: " le Pays lorrain" de juillet et aout 1932 dans laquelle est reproduite une conférence de septembre 1931 par le Lt-Colonel Beaugier du service historique de l'armée, qui en 1914 était capitaine au 3è BCP ( 86è brigade de la 43è DI ) alors que le 158è RI et le 149è RI faisait partie de la même 43è Di ( 85è brigade ).
dans ce récit, relatant la période du 24/8 au 4/9 il est fait parfois référence au 158è RI, avec la localisation très précise de sa présence à tel endroit:exemple: "journée du 30 aout : 149é et 158 é toujours sur le prolongement de la route d'Hertemeuche, en liaison avec le 13è CA"
nota: si vous connaissez l'endroit, cette route d'Hertemeuche s'appelle maintenant " Tranchée d'Etival "
si vous le souhaitez, je peux numériser ces pages et vous les envoyer.
cordialement
J-P
j'effectue actuellement des recherches sur les combats de la Mortagne et de la Chipotte , fin aout, début septembre 1914, et suis en possession de la revue: " le Pays lorrain" de juillet et aout 1932 dans laquelle est reproduite une conférence de septembre 1931 par le Lt-Colonel Beaugier du service historique de l'armée, qui en 1914 était capitaine au 3è BCP ( 86è brigade de la 43è DI ) alors que le 158è RI et le 149è RI faisait partie de la même 43è Di ( 85è brigade ).
dans ce récit, relatant la période du 24/8 au 4/9 il est fait parfois référence au 158è RI, avec la localisation très précise de sa présence à tel endroit:exemple: "journée du 30 aout : 149é et 158 é toujours sur le prolongement de la route d'Hertemeuche, en liaison avec le 13è CA"
nota: si vous connaissez l'endroit, cette route d'Hertemeuche s'appelle maintenant " Tranchée d'Etival "
si vous le souhaitez, je peux numériser ces pages et vous les envoyer.
cordialement
J-P
Re: 158ème RI
Bonjour,
Vous parlez de la Chipotte. Auriez-vous des informations sur les combats livrés par le 133e RI au Col des Journaux, à quelques kilomètres au sud ? Mon AGO, celui-là même qui était au 158e RI en 1915, y a été blessé le 1er septembre 1914.
Cordialement
Cyrille.
Vous parlez de la Chipotte. Auriez-vous des informations sur les combats livrés par le 133e RI au Col des Journaux, à quelques kilomètres au sud ? Mon AGO, celui-là même qui était au 158e RI en 1915, y a été blessé le 1er septembre 1914.
Cordialement
Cyrille.
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
Re: 158ème RI
Bonjour,
Vous parlez de la Chipotte. Auriez-vous des informations sur les combats livrés par le 133e RI au Col des Journaux, à quelques kilomètres au sud ? Mon AGO, celui-là même qui était au 158e RI en 1915, y a été blessé le 1er septembre 1914.
Cordialement
Cyrille.
Désolé, je n'ai aucune info sur le 133èRI
J-P
Re: 158ème RI
Bonsoir
l'historique du 133 e est disponible sur :
[url]http://cecile_meunier.club.fr/historiques/index.htm[/url]
Il est assez détaillé .
Alain
l'historique du 133 e est disponible sur :
[url]http://cecile_meunier.club.fr/historiques/index.htm[/url]
Il est assez détaillé .
Alain
Re: 158ème RI
Bonsoir,
Oui, je l'ai déjà consulté. J'espère arriver à aller encore au-delà. Mais il est vrai qu'en période de guerre de mouvement, les localisations ne peuvent pas être aussi précises que pendant la guerre de tranchées.
Cdlt
Cyrille
Oui, je l'ai déjà consulté. J'espère arriver à aller encore au-delà. Mais il est vrai qu'en période de guerre de mouvement, les localisations ne peuvent pas être aussi précises que pendant la guerre de tranchées.
Cdlt
Cyrille
"Sur un banc étaient rangés quinze ou vingt bonshommes qui avaient bien une douzaine de jambes à eux tous." (Duhamel)
- Eric Mansuy
- Messages : 4988
- Inscription : mer. oct. 27, 2004 2:00 am
Re: 158ème RI
Bonjour à tous,
Comme je l'ai promis à Mireille, et qu'il y a peut-être là de quoi "relancer" ce fil... Une relation de la journée du 8 août 1914 au 15-8 :
« En ce mois d’août 1964, où toute la France commémore le cinquantenaire de la grande guerre de 1914-1918, les Vosgiens se devaient de ne pas laisser passer l’anniversaire de la prise du col du Bonhomme – le 8 août 1914 – à laquelle vont participer quelques-uns de nos camarades ici présents. Le col du Bonhomme représentait pour nous la barrière entre deux mondes. Nés dans un pays de frontière, nous avions passé notre enfance à imaginer par-delà cette frontière, ce pays d’Alsace, notre voisin, parfois même notre parent : en effet, bien des familles avaient opté après 1870 pour la nationalité française et avaient quitté l’Alsace pour s’établir de l’autre côté, sur notre versant vosgien.
C’est au 158e R.I., en garnison à Bruyères, Corcieux, Fraize et faisant partie de la 43e Division du 21e Corps d’Armée, créé à Epinal en 1913, qu’il appartenait de défendre le col du Bonhomme.
Le 2 août, à la mobilisation générale, le 158e R.I., formant brigade avec le 149e R.I. (en garnison à Epinal) avait été désigné pour tenir le secteur compris entre le col de Louspach et le col du Bonhomme, en liaison avec le 149e R.I. qui se trouvait sur sa gauche en direction du col de Sainte-Marie.
L’action du 158e se bornait ici, sur la ligne bleue des Vosges, à une surveillance attentive du secteur, sans qu’aucune action offensive soit prévue. Mais un événement inattendu survint le samedi 8 août dans la matinée et qui devait déclencher les opérations. Voici ce qu’en dit M. Bernard Graner, demeurant à Nancy, et originaire de Plainfaing, témoin oculaire qui a gardé vivant ce souvenir de son enfance.
"C’était le 8 août 1914, vers 11 h. 30, deux soldats du 158e, dont le poste se trouvait à la douane, lieudit "Les Auvernelles", sortie sud de Plainfaing, montaient lentement, l’arme à l’épaule, l’ancienne route du col, vers le hameau de Barançon. Arrivés devant notre maison, où je me trouvais avec ma mère et ma grand-mère, les deux militaires s’arrêtaient un instant et liaient conversation, demandant aux femmes si elles n’avaient pas encore vu d’Allemands. Sur leur réponse négative, ils poursuivirent leur chemin. Cinq minutes plus tard, nous entendîmes claquer à proximité des coups de feu répétés. Un seul de nos soldats revenait, tout haletant, et nous apprenait que son camarade venait d’être frappé mortellement d’une balle à la tempe gauche. Des hommes du village descendirent le corps à Fraize, où il fut inhumé. Nous déposerons tout à l’heure une gerbe sur sa tombe."
Il s’agissait du caporal d’active Maurice Fudral, originaire de Chambéry et appartenant à ma compagnie, la 7e du 15-8. La fusillade se poursuivit un moment encore, puis cessa. C’étaient les premiers coups de feu, signal du premier engagement. Le même jour, vers quinze heures, le commandement donna ordre au 158 de prendre position au col du Bonhomme. Il était précédé d’éclaireurs du 4e Régiment de Chasseurs à Cheval. La progression s’effectua d’une part sur le flanc gauche de la vallée de Chaume et du Rain des Genêts et d’autre part par la vieille route du col et la forêt de Bramont, à droite vers la Hardalle. Vers dix-sept heures, le combat fut engagé au col du Bonhomme et les habitants de Plainfaing entendirent nettement la fusillade. L’ennemi fut délogé et obligé de battre en retraite en direction du village alsacien du Bonhomme. Le 158e dut déplorer quelques tués et passablement de blessés qui furent évacués aussitôt sur l’arrière. [les combats du 8 août 1914 ont coûté 7 tués et 16 blessés au 158e R.I.]
Ce premier engagement marquait un premier pas vers la libération d’une partie de l’Alsace. Le 158e, relevé par le 11e B.C.A., fut en effet dirigé vers la région de Ban-de-Laveline et maintenu en réserve à l’arrière du col de Sainte-Marie, que venaient d’attaquer le 149e R.I. et le 31e Bataillon de Chasseurs à Pied. Le 158 devait ensuite se diriger vers le Climont et la vallée de la Bruche, en direction de Schirmeck et du Donon, avant de gagner le front du nord-est jusqu’en Belgique.
Ce sont tous ces événements qu’aujourd’hui, après cinquante ans, nous avons tenu à commémorer afin de rendre hommage à l’héroïsme de nos camarades disparus au combat et de renouer entre eux, anciens combattants de la guerre 14-18, ces liens de fraternité que le malheur de la guerre a tissé entre nous.
Puissent les générations actuelles ne connaître que la paix et que la minute de silence que nous allons observer maintenant soit l’expression de notre hommage et de notre souvenir. »
Robert Fertig (natif de Fraize, et ancien du 158e R.I.), in La Liberté de l’Est, août 1964.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
Comme je l'ai promis à Mireille, et qu'il y a peut-être là de quoi "relancer" ce fil... Une relation de la journée du 8 août 1914 au 15-8 :
« En ce mois d’août 1964, où toute la France commémore le cinquantenaire de la grande guerre de 1914-1918, les Vosgiens se devaient de ne pas laisser passer l’anniversaire de la prise du col du Bonhomme – le 8 août 1914 – à laquelle vont participer quelques-uns de nos camarades ici présents. Le col du Bonhomme représentait pour nous la barrière entre deux mondes. Nés dans un pays de frontière, nous avions passé notre enfance à imaginer par-delà cette frontière, ce pays d’Alsace, notre voisin, parfois même notre parent : en effet, bien des familles avaient opté après 1870 pour la nationalité française et avaient quitté l’Alsace pour s’établir de l’autre côté, sur notre versant vosgien.
C’est au 158e R.I., en garnison à Bruyères, Corcieux, Fraize et faisant partie de la 43e Division du 21e Corps d’Armée, créé à Epinal en 1913, qu’il appartenait de défendre le col du Bonhomme.
Le 2 août, à la mobilisation générale, le 158e R.I., formant brigade avec le 149e R.I. (en garnison à Epinal) avait été désigné pour tenir le secteur compris entre le col de Louspach et le col du Bonhomme, en liaison avec le 149e R.I. qui se trouvait sur sa gauche en direction du col de Sainte-Marie.
L’action du 158e se bornait ici, sur la ligne bleue des Vosges, à une surveillance attentive du secteur, sans qu’aucune action offensive soit prévue. Mais un événement inattendu survint le samedi 8 août dans la matinée et qui devait déclencher les opérations. Voici ce qu’en dit M. Bernard Graner, demeurant à Nancy, et originaire de Plainfaing, témoin oculaire qui a gardé vivant ce souvenir de son enfance.
"C’était le 8 août 1914, vers 11 h. 30, deux soldats du 158e, dont le poste se trouvait à la douane, lieudit "Les Auvernelles", sortie sud de Plainfaing, montaient lentement, l’arme à l’épaule, l’ancienne route du col, vers le hameau de Barançon. Arrivés devant notre maison, où je me trouvais avec ma mère et ma grand-mère, les deux militaires s’arrêtaient un instant et liaient conversation, demandant aux femmes si elles n’avaient pas encore vu d’Allemands. Sur leur réponse négative, ils poursuivirent leur chemin. Cinq minutes plus tard, nous entendîmes claquer à proximité des coups de feu répétés. Un seul de nos soldats revenait, tout haletant, et nous apprenait que son camarade venait d’être frappé mortellement d’une balle à la tempe gauche. Des hommes du village descendirent le corps à Fraize, où il fut inhumé. Nous déposerons tout à l’heure une gerbe sur sa tombe."
Il s’agissait du caporal d’active Maurice Fudral, originaire de Chambéry et appartenant à ma compagnie, la 7e du 15-8. La fusillade se poursuivit un moment encore, puis cessa. C’étaient les premiers coups de feu, signal du premier engagement. Le même jour, vers quinze heures, le commandement donna ordre au 158 de prendre position au col du Bonhomme. Il était précédé d’éclaireurs du 4e Régiment de Chasseurs à Cheval. La progression s’effectua d’une part sur le flanc gauche de la vallée de Chaume et du Rain des Genêts et d’autre part par la vieille route du col et la forêt de Bramont, à droite vers la Hardalle. Vers dix-sept heures, le combat fut engagé au col du Bonhomme et les habitants de Plainfaing entendirent nettement la fusillade. L’ennemi fut délogé et obligé de battre en retraite en direction du village alsacien du Bonhomme. Le 158e dut déplorer quelques tués et passablement de blessés qui furent évacués aussitôt sur l’arrière. [les combats du 8 août 1914 ont coûté 7 tués et 16 blessés au 158e R.I.]
Ce premier engagement marquait un premier pas vers la libération d’une partie de l’Alsace. Le 158e, relevé par le 11e B.C.A., fut en effet dirigé vers la région de Ban-de-Laveline et maintenu en réserve à l’arrière du col de Sainte-Marie, que venaient d’attaquer le 149e R.I. et le 31e Bataillon de Chasseurs à Pied. Le 158 devait ensuite se diriger vers le Climont et la vallée de la Bruche, en direction de Schirmeck et du Donon, avant de gagner le front du nord-est jusqu’en Belgique.
Ce sont tous ces événements qu’aujourd’hui, après cinquante ans, nous avons tenu à commémorer afin de rendre hommage à l’héroïsme de nos camarades disparus au combat et de renouer entre eux, anciens combattants de la guerre 14-18, ces liens de fraternité que le malheur de la guerre a tissé entre nous.
Puissent les générations actuelles ne connaître que la paix et que la minute de silence que nous allons observer maintenant soit l’expression de notre hommage et de notre souvenir. »
Robert Fertig (natif de Fraize, et ancien du 158e R.I.), in La Liberté de l’Est, août 1964.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
"Un pauvre diable a toujours eu pitié de son semblable, et rien ne ressemble plus à un soldat allemand dans sa tranchée que le soldat français dans la sienne. Ce sont deux pauvres bougres, voilà tout." Capitaine Paul Rimbault.
- mireille salvini
- Messages : 1195
- Inscription : jeu. déc. 15, 2005 1:00 am
Re: 158ème RI
bonsoir à tous,bonsoir Eric,
merci pour ces pages,encore un document à mettre dans mon dossier,celui concernant mon grand'oncle.
personnellement,ce que je trouve "fascinant" dans ce mois d'août 1914,c'est de voir comment un pays en paix depuis 2 générations bascule dans la guerre,aussi vite et simplement que ça.
le contraste est incroyable entre le paysage buccolique de cet été et l'irruption de la violence autorisée.
ça me fait toujours forte impression de lire de tels témoignages relatant ce basculement.
sans doute parce que j'identifie notre époque de paix à cette période et que je me dis que si ça survenait à nouveau,on serait comme tous ces gens,avec l'impression que le ciel nous est tombé sur la tête.
amicalement,
Mireille
merci pour ces pages,encore un document à mettre dans mon dossier,celui concernant mon grand'oncle.
personnellement,ce que je trouve "fascinant" dans ce mois d'août 1914,c'est de voir comment un pays en paix depuis 2 générations bascule dans la guerre,aussi vite et simplement que ça.
le contraste est incroyable entre le paysage buccolique de cet été et l'irruption de la violence autorisée.
ça me fait toujours forte impression de lire de tels témoignages relatant ce basculement.
sans doute parce que j'identifie notre époque de paix à cette période et que je me dis que si ça survenait à nouveau,on serait comme tous ces gens,avec l'impression que le ciel nous est tombé sur la tête.
amicalement,
Mireille
-
- Messages : 270
- Inscription : dim. oct. 17, 2004 2:00 am
Re: 158ème RI
bonjour,
pour ma part, je recherche la partie du JMO du 158 pour la période de septembre à novembre (course à la mer, la bassée, lorette)
merci par avance
michel
pour ma part, je recherche la partie du JMO du 158 pour la période de septembre à novembre (course à la mer, la bassée, lorette)
merci par avance
michel