4e, 8e, 12e compagnies en 1917

[vincent le calvez]

Bonjour à tous,

Je suis en train de retranscrire le JMO du 28e RI concernant les combats de juin à juillet 1917 sur le Chemin des Dames :
- Les Bovettes/Le Panthéon : début juin 17
- le Poteau d'Ailles/tranchée de Franconie : fin juin et fin juillet 1917.
Ce JMO est très riche, il comporte des cartes et en plus il y a la liste des pertes avec noms, prénoms et compagnies.

Je fais appel au forum pour m'expliquer un petit détail car il y a quelque chose que je découvre :

J'ai un peu l'impression que la 4e compagnie du 1er bataillon, la 8e compagnie du 2e bataillon et la 12e compagnie du 3e bataillon étaient "mises à l'écart" des opérations des bataillons.

Est-ce que ces compagnies faisaient partie des CHR ? Des sections franches ???

Un très grand merci car je suis un peu dans le flou.

Bien cordialement

Bravo Joël pour le forum et bonne journée à tous.

Vincent

[vincent le calvez]

Rebonjour

Je continue mes interrogations sur ce point :

Ces 3 compagnies "hors régiment" faisait-il partie de la brigade ? de la division ?

Le JMO n'indique pas les pertes de ces compagnies.Y a-t-il un JMO pour ce groupe ?

Bonne journée

Vincent

[vincent le calvez]

Rebonjour,

C'est le matin, je sais :

Ces 3 compagnies "hors régiment" faisaient-elles …

No comment

Vincent

[Stephan @gosto]

Bonjour Vincent,

Normal. A cette date, ces compagnies avaient effectivement été séparées du corps. Elles étaient affectées au Dépôt Divisionnaire de la division à laquelle était affecté le 28e R.I. En place de celles-ci, ont été affectées les Cies de mitrailleuses du régiment (C.M. 1, C.M. 2 et C.M. 3)

Ce dépôt regroupait toutes les 4e, 8e et 12e Cies des régiments dela D.I. et se trouvaient en arrière des lignes, au sein di C.I.D. (Centre d'Instruction Divisionnaire).

Amicalement,

Stéphan, qui serait bien intéressé par une carte du coin du Poteau d'Ailles, le 74e R.I. s'y trouvant également à la fin de l'été 17...

[vincent le calvez]

Bonjour Stéphan, bonjour Bernard, et bonjour à tous,

Merci pour l'info. C'est très intéressant.

Stéphan, pour les cartes, ça roule...

Très bonne journée

Vincent

[vincent le calvez]

Bonjour Stéphan, bonjour à tous,

Tu écrits : "Ce dépôt regroupait toutes les 4e, 8e et 12e Cies des régiments dela D.I. et se trouvaient en arrière des lignes, au sein di C.I.D. (Centre d'Instruction Divisionnaire). "

Donc, si je comprends bien, ces trois compagnies n'étaient pas des unités combattantes ?

Après instruction, les soldats étaient-ils dirigés dans les autres compagnies du même bataillon ? Un soldat de la 4e Cie allait-il dans le 1er Bataillon ?

Quelle était la raison principale de cette organisation ?

Merci d'avance pour ces détails.

Bien cordialement

Vincent

[Stephan @gosto]

Bonjour Vincent,

Oui, comme tu l'as compris, ces compagnies n'étaient plus des unités de combats. Elles formaient un dépôt divisionnaire, en arrière des lignes.

Cette organisation répondait à plusieurs impératifs.

D'une part la crise des effectifs obligea à réduire quelque peu la "voilure" au sein des corps : passage de la division dotée de deux brigades (12 bataillons) à la division dotée d'une infanterie divisionnaire (9 bataillons) ; et, au sein des régiments, par exemple, remplacement des 4e Cies de chaque bataillon par une compagnie de mitrailleuses. On réduisait donc un peu l'envergure des unités, mais pour autant, la puissance de feu de ces unités était, par la modéernisation de l'armement et de l'organisation, leur puissance de feu restait intacte, voire était accrue.

Alors, retour sur nos quatre compagnies qui se retrouvaient ainsi à former le dépôt divisionnaire. Ce D.D., en 1917, se retrouva affecté à un C.I.D. (Centre d'Instruction Divisionnaire). Il s'agit de compagnies d'instruction ; elles servaient de réceptacle aux renforts envoyés par les dépôts de l'intérieur (composés des nouvelles recrues et des blessés remis sur pieds). Les hommes y poursuivaient leur instruction et, éventuellement, y suivaient des cours spécialisés. C'est au sein de ce dépôt divisionnaire que les unités de la D.I. venaient puiser, au fil des nécessités, les hommes nécessaires pour recompléter leur effectif. A noter que les hommes des compagnies divisionnaire d'un régiment x pouvaient très bien être dirigés en fenfort sur le régiment y de la même D.I.

Voilà, je pense avoir fait le tour, en quelques lignes, de la question. Tout ceci m'intéresse beaucoup, et j'avais commencé, il y a quelques temps, à travailler là-dessus mais j'ai du faire une pause... Je reprendrai mes recherches un peu plus tard. Je suis d'ailleurs preneur de toute info ou document sur le sujet !

Amicalement,

Stéphan

[vincent le calvez]

Rebonjour,

A-t-on une idée du profil des officiers qui formaient les soldats dans ces Dépôts divisionnaires ?

Des officiers blessés revenus en activité ?
Des spécialistes de la formation sur certain type d'armes ou de combats ?
Des officiers jugés "incapables" de diriger des hommes au front ?

Bien cordialement

Vincent