Les voies navigables en France pendant la Grande Guerre
Publié : jeu. juil. 05, 2018 9:19 am
Bonjour,
Les cahiers du Musée de la Batellerie viennent de publier une intéressante étude de Stéphane Fournier sur "Les voies navigables en France pendant la Grande Guerre", disponible sur le site du Musée de la Batellerie de Conflans-Sainte-Honorine.
L'étude de 144 pages comprend surtout des chapitres sur les voies navigables, les transports fluviaux, les péniches-hôpitaux, les conditions des transports sur les voies navigables, le sort et les conditions de vie des bateliers pendant la guerre, etc...
L'étude sur les moyens de combat utilisant les voies fluviales est très succincte (à mon goût!) et occupe seulement les pages 8 à 20. C'est avant tout un résumé de différentes études bien connues (livre du C.V Thomazi, rapport du contre-amiral Jehenne) qui comporte cependant une affirmation surprenante et totalement inexacte: l'équipement en canons britanniques de 105 et 145 mm de plusieurs canonnières fluviales en 1917! En 1917, les pièces usées de 100 mm et 14 cm équipant les canonnières-fluviales ont tout simplement été réalésées dans les Arsenaux de la Marine (bien de chez nous!) aux calibres de 105 mm et 145 mm. Rien de britannique là-dessous!
Les reproductions de tableaux peu connus sont un apport apprécié mais il manque de bonnes photographies de plusieurs péniches armées qui auraient trouvé toute leur place s'agissant d'une publication provenant du milieu de la batellerie. Le nom du lieutenant de vaisseau puis capitaine de corvette Darlan n'est pas évoqué lors de l'offensive des Flandres en 1917 où il a joué un grand rôle de coordination avec les anglais, nulle mention non plus de son nom à la tête de la Flottille du Rhin en 1919. Le triste rôle de l'Amiral Darlan après juin 1940 ne doit pas occulter le souvenir de son action en 1914-1919.
L'emploi de péniches armées dans les Flandres par les allemands n'est pas évoqué non plus dans la courte mention de l'emploi des voies navigables françaises et belges par l'ennemi.
Sous ces réserves minimes, l'étude est très intéressante et cette publication mérite le succès car elle nous change des banalités publiées pourtant par de "grands" éditeurs et témoigne d'un effort important de recherches de documentation et de synthèse sur un sujet à peu près inédit.
Cordialement,
Guy François.
Les cahiers du Musée de la Batellerie viennent de publier une intéressante étude de Stéphane Fournier sur "Les voies navigables en France pendant la Grande Guerre", disponible sur le site du Musée de la Batellerie de Conflans-Sainte-Honorine.
L'étude de 144 pages comprend surtout des chapitres sur les voies navigables, les transports fluviaux, les péniches-hôpitaux, les conditions des transports sur les voies navigables, le sort et les conditions de vie des bateliers pendant la guerre, etc...
L'étude sur les moyens de combat utilisant les voies fluviales est très succincte (à mon goût!) et occupe seulement les pages 8 à 20. C'est avant tout un résumé de différentes études bien connues (livre du C.V Thomazi, rapport du contre-amiral Jehenne) qui comporte cependant une affirmation surprenante et totalement inexacte: l'équipement en canons britanniques de 105 et 145 mm de plusieurs canonnières fluviales en 1917! En 1917, les pièces usées de 100 mm et 14 cm équipant les canonnières-fluviales ont tout simplement été réalésées dans les Arsenaux de la Marine (bien de chez nous!) aux calibres de 105 mm et 145 mm. Rien de britannique là-dessous!
Les reproductions de tableaux peu connus sont un apport apprécié mais il manque de bonnes photographies de plusieurs péniches armées qui auraient trouvé toute leur place s'agissant d'une publication provenant du milieu de la batellerie. Le nom du lieutenant de vaisseau puis capitaine de corvette Darlan n'est pas évoqué lors de l'offensive des Flandres en 1917 où il a joué un grand rôle de coordination avec les anglais, nulle mention non plus de son nom à la tête de la Flottille du Rhin en 1919. Le triste rôle de l'Amiral Darlan après juin 1940 ne doit pas occulter le souvenir de son action en 1914-1919.
L'emploi de péniches armées dans les Flandres par les allemands n'est pas évoqué non plus dans la courte mention de l'emploi des voies navigables françaises et belges par l'ennemi.
Sous ces réserves minimes, l'étude est très intéressante et cette publication mérite le succès car elle nous change des banalités publiées pourtant par de "grands" éditeurs et témoigne d'un effort important de recherches de documentation et de synthèse sur un sujet à peu près inédit.
Cordialement,
Guy François.