Re: Témoignage remarquable d'un soldat du 360e RI
Publié : dim. janv. 23, 2011 5:56 pm
Bonjour à tous
Un témoignage qui nous a échappé, publié en juin 2010
Souvenirs d'un combattant, Roger CADOT, Publibook, 2010, 671 pages, 30€
L'auteur (1885-1953), est sergent réserviste au 360e RI et va au front en novembre 1914. Jusqu'en septembre 1915, il est à la 18e compagnie comme sergent, adjudant puis s/lieutenant. Il dirige ensuite le peloton de sapeurs et bombardiers jusqu'en octobre 1918. Lieutenant puis capitaine à la fin de la guerre, toujours au 360e RI. On suit un régiment pendant toute la guerre, et l'auteur, qui est journaliste, nous donne un témoignage très vivant, très facile à lire, les portraits des soldats sont saisissants d'humanité et d'humour.
Des passages qui remettent en question beaucoup de mes convictions sur la grande guerre :
p. 463 : "Le commandant MERCIER, cet homme rude et tout d'une pièce, disait : "A la guerre, je ne connais pas de camarades," et c'était une fière réponse à ceux qui lui reprochaient d'avoir jugé sans ménagements la conduite de certains de ses collègues en diverses circonstances."
p. 547 : le lieutenant CADOT est chargé d'écrire l'historique du régiment, corvée que personne ne voulait faire... Lui-même reconnaît avoir bâclé la rédaction. Peut-être accordons-nous trop d'importance aux JMO, aux historiques...
p. 651 : "Pierre DUTILLOY (un officier du 360e RI) m'avait dit :"j'ai quelques peine à penser que, de capitaines de l'armée française, nous allons redevenir de pauvres civils ! vous vous faites à cette idée, vous ?"
Tout au long de l'ouvrage, le portrait du lieutenant-colonel PIAZZA du 360e RI est hallucinant et drôle à la fois, et l'auteur, très lucide, reconnaît avoir eu 2 guerres, avant d'être officier, la vraie, les tranchées, la section d'infanterie, puis une 2e, après avoir été nommé officier ou il s'éloignera des vrais combats. D'ailleurs, le récit est déséquilibré : 1914 : 100 pages, 1915 : 210, 1916 : 120, 1917 : 100, 1918 : 95
Très, très beau témoignage, quelques fautes d'impression que l'on corrige facilement (p 635 : fusils à 6 feux, lire fusées, p 633 : un canon Stack, lire un mortier Stokes, etc...
Dans la lignées des carnets de Louis BARTHAS
A bientôt et merci pour vos avis sur ce livre
Hervé FAURE
Un témoignage qui nous a échappé, publié en juin 2010
Souvenirs d'un combattant, Roger CADOT, Publibook, 2010, 671 pages, 30€
L'auteur (1885-1953), est sergent réserviste au 360e RI et va au front en novembre 1914. Jusqu'en septembre 1915, il est à la 18e compagnie comme sergent, adjudant puis s/lieutenant. Il dirige ensuite le peloton de sapeurs et bombardiers jusqu'en octobre 1918. Lieutenant puis capitaine à la fin de la guerre, toujours au 360e RI. On suit un régiment pendant toute la guerre, et l'auteur, qui est journaliste, nous donne un témoignage très vivant, très facile à lire, les portraits des soldats sont saisissants d'humanité et d'humour.
Des passages qui remettent en question beaucoup de mes convictions sur la grande guerre :
p. 463 : "Le commandant MERCIER, cet homme rude et tout d'une pièce, disait : "A la guerre, je ne connais pas de camarades," et c'était une fière réponse à ceux qui lui reprochaient d'avoir jugé sans ménagements la conduite de certains de ses collègues en diverses circonstances."
p. 547 : le lieutenant CADOT est chargé d'écrire l'historique du régiment, corvée que personne ne voulait faire... Lui-même reconnaît avoir bâclé la rédaction. Peut-être accordons-nous trop d'importance aux JMO, aux historiques...
p. 651 : "Pierre DUTILLOY (un officier du 360e RI) m'avait dit :"j'ai quelques peine à penser que, de capitaines de l'armée française, nous allons redevenir de pauvres civils ! vous vous faites à cette idée, vous ?"
Tout au long de l'ouvrage, le portrait du lieutenant-colonel PIAZZA du 360e RI est hallucinant et drôle à la fois, et l'auteur, très lucide, reconnaît avoir eu 2 guerres, avant d'être officier, la vraie, les tranchées, la section d'infanterie, puis une 2e, après avoir été nommé officier ou il s'éloignera des vrais combats. D'ailleurs, le récit est déséquilibré : 1914 : 100 pages, 1915 : 210, 1916 : 120, 1917 : 100, 1918 : 95
Très, très beau témoignage, quelques fautes d'impression que l'on corrige facilement (p 635 : fusils à 6 feux, lire fusées, p 633 : un canon Stack, lire un mortier Stokes, etc...
Dans la lignées des carnets de Louis BARTHAS
A bientôt et merci pour vos avis sur ce livre
Hervé FAURE